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Chapitre 8: Cahira.

Je sursautai lorsque la porte de l'armoire s'ouvrit d'un coup, laissant passer un petit corps, qui me percuta bien vite.
- Hé! murmurai-je d'un ton furieux. Fais gaffe!
- Désolée, ce n'est pas de ma faute si je t'ai pas vue! C'est l'autre qui m'a dit de venir ici!
- Doucement, ma belle, je t'ai pas insultée. ricanai-je.
- M'appelle pas comme ça sinon je t'égorge.
- Pourtant, t'es plutôt bien foutue. Sacrément jolie, hein... dis-je d'un ton provocateur en la reluquant dans l'obscurité.
C'est vrai qu'elle était fort jolie, et bien à mon goût, cette princesse. Son sac s'ouvrit d'un coup sec, et une lame se trouva bientôt contre mon artère jugulaire. Je formai un sourire pour masquer le léger tremblement nerveux de mes mains.
- Attention princesse, tu risques de te blesser avec ça.
Je lui fis baisser la lame doucement avec ma main.
- Si tu veux prendre ma vie, prends au moins mon coeur avec, princesse.
- Sale gay, je suis pas comme toi.
- Mouais. Range moi ça, par contre, sauf si tu veux finir morte pour de vrai.
Elle sembla ravaler son égo et remit la dague là où elle était rangée quelques secondes auparavant. Je lui offris un regard provocateur, je voulais m'amuser un peu.
- Gentille princesse.
Elle me foudroya de son regard, j'avais touché un point sensible.
- Je ne suis pas gentille, je peux devenir ton pire cauchemar si je le souhaite. Et pas un mot sur mon arme à Nawim. Sinon t'y passes.
- Mais qui t'as traumatisée ainsi? Moi c'est les Humains. dis-je.
- Je m'en fous de toi. Ta gueule. Ta voix est insupportable.
Je ris, mais me tus bien vite, la tension remontant en flèche lorsque la porte s'ouvrit. Aucune de nous deux ne fit de bruit, nous retenions nos respirations. Des pas rapides se firent entendre, comme si un enfant courait dans la chambre.
- C'est Zogan. dit Mira en se détendant, ce qui me détendit aussi. Le silence nous tomba dessus, mais nos yeux continuèrent de se parler dans l'obscurité qui nous entourait jusqu'à ce que Nawim revienne avec Eden. Ses yeux étaient vraiment comme deux puits de noirceur.
- Tout le monde, salle de bain. ordonna mon ami en revenant.
Mira sortit de l'armoire précipitamment et je la suivis, nous dirigeant vers la salle de bain.
- Je ne veux aucun bruit ni mouvement. Cahira, quelqu'un va venir pour déposer des affaires de nettoyage, tu vas leur ouvrir, je suis plein de sang.
J'hochai la tête et sortis en fermant la porte derrière moi. À peine fus-je sortie que quelqu'un toqua. Je me dirigeai vers la porte et tournai la clé dans la serrure pour déverrouiller la porte pour l'ouvrir.
- Ah, madame Thra? demanda la femelle qui se dressait devant moi.
- Non, le Général n'est que mon ami. dis-je en souriant nerveusement.
- Ah, d'accord. Voici les affaires de nettoyage que monsieur à demandé.
Elle me tendait un chariot plein d'affaires de nettoyage lorsque Nawim sortit de la salle de bain en caleçon, un grand sourire aux lèvres.
- Ah, Marguerite, c'est ça? demanda-t-il.
- Oui... répondit-elle en rougissant.
Je pris le chariot qu'elle me tendait, puisque j'étais plus proche d'elle, alors qu'elle souriait à Nawim, qui venait de mettre un pantalon qu'il avait trouvé dans l'armoire. Il s'approcha ensuite de nous.
- Merci beaucoup Marguerite. Si je mets les affaires devant ma chambre une fois qu'on a fini de nettoyer, ça vous va? dit-il en refermant la porte.
- Oui, pas de problème, merci à vous... Excusez-moi messire... dit-elle d'un ton hésitant.
Sachant ce qui allait suivre, puisque Nawim faisait toujours la même chose, ce qui avait le don de ne pas me plaire, je m'éloignai avec le matériel de nettoyage et me mis à frotter la moquette sale.
- Oui?
- Heu... Puis-je connaître votre nom? demanda-t-elle d'un ton gêné.
- Nawim, enchanté.
Quel séducteur, cette petite merde...
- Vous le savez déjà, mais moi c'est Marguerite! sourit-elle. Enchantée également!
- Et bien, Marguerite, j'espère vous revoir bientôt.
- Moi de même!
Elle s'inclina devant mon ami avec un grand sourire sur le visage et s'en alla. Il ferma enfin la porte en soupirant.
- T'avais pas besoin d'aller draguer! lui reproche-je en chuchotant. En plus t'aimes les mâles, qu'est-ce-que tu vas faire avec elle?
Il renversa un peu d'eau sur le sol et commença à frotter la moquette avec la serpillière.
- Au moins elle ne nous dérangera plus.
- T'es sûr de ça, toi??
- Elle voulait me voir, je lui ai donné de quoi rêver, donc elle osera plus se montrer jusqu'à ce que je fasse le premier pas, ce qui n'arrivera jamais.
- On peut sortir? chuchota une voix.
- Chut! répliqua une autre.
- Arrêtez de parler! répondit sèchement Nawim sur le même ton.
Agacée, je me saisis de l'aspirateur et le passai sur le canapé, tandis que Nawim continuait de frotter la moquette. Je pris ensuite un seau d'eau et de quoi bien frotter le canapé et allai ouvrir la fenêtre pour aérer à nouveau. Une fois que ce travail fut terminé, nous rassemblâmes ce qu'on avait utilisé pour que Nawim puisse sortir discrètement le matériel de nettoyage. Il ferma la porte de la chambre à clé avant de se tourner vers la salle de bain, s'y dirigeant à grands pas, tandis que je m'y dirigeais déjà.
- J'entre. prévint-il avant d'entrer.
Ils étaient collés l'un à l'autre dans la cabine de douche, cachés derrière le rideau tiré, Mira protégeant Zogan, prête à se battre si nécessaire et Eden juste paralysé par la peur. Je manquai de rire, c'était trop drôle. Mira, avec son couteau, pourrait se battre, mais jamais elle ne gagnerait un combat. Surtout si elle devait se battre contre Nawim et moi avec deux poids mort derrière elle. N'importe quoi. pensai-je avec un air amusé.
- Bon dégagez de là je dois prendre une douche. marmonna mon ami le dragueur compulsif.
- Je peux la prendre avec toi? demanda Zogan. Je pue.
- Très bien. Mais silence, hein? soupira-t-il. Les femelles, dehors, les mâles commencent. Tout le monde se douche en même temps, on ne doit pas montrer qu'on est plus de deux dans cette pièce.
Je sortis et claquai la porte à la tête de Mira, qui la repoussa avec ses mains pour sortir avec un air de furie sur le visage. Je ris, fort amusée de ma blague et me jetai sur le lit en riant.
Mira claqua la porte derrière elle, qui se verrouilla aussitôt, et se dirigea à grands pas vers moi.
- Alors toi!
- Ouuh au secours, maman, j'ai peur! ricanai-je.
- T'es folle, Cahira.
Putain, j'aimais bien quand elle disait mon nom comme ça.
- C'est pas nouveau, ça, ma belle.
- Ne m'appelle pas comme ça!
- D'accord princesse.
Elle me foudroya du regard.
- Bah quoi? T'es bien une princesse, non? Pas hyper désagréable à l'œil, faut pas dire. dis-je en la reluquant.
- Je ne veux pas prendre de douche avec toi, tu vas me violer. cracha-t-elle furieusement.
- Ce sont les mâles qui font ça, pas les femelles. Si je veux te baiser, je te demande d'abord, et si tu dis non, c'est non. C'est aussi simple que ça.
- Dégage du lit, je veux m'asseoir, et pas à côté de toi.
- T'abuses, j'étais là en première!
- Je suis la princesse héritière, ma mère vient de mourir, donc techniquement je suis Reine. Donc dégage de là, sale Ophis.
Je le fixai, redevenue sérieuse.
- Là, t'abuses vraiment, princesse. De ton statut social et de ta position sois-disante supérieure à moi parce que tu es Corbel. Écoute-moi bien, ma belle. Ce n'est pas parce que ma race s'est fait battre et esclagivisée par les Humains que tu as le droit de me traiter comme de la merde. Oui je suis tombée dedans, oui j'ai été capturée, mais j'ai toujours mes ailes et je suis vivante, prête à saigner les Humains. Alors oui, comparé à moi, tu vis une vie de rêve, haut perchée sur ton petit nuage doré. Mais ça ne veut, en aucun cas, dire que tu peux me manquer de respect. Je suis un être vivant, tout comme toi, et j'ai des droits. Mais princesse, si tu me manques de respect. dis-je en me levant du lit en prenant mon livre avec. Ne t'attends pas à ce que je te respecte en retour. Le respect se gagne.
Bon. Ce n'était pas tout à fait vrai, puisque j'ai une peur bleue des Humains, mais il fallait bien la secouée, cette princesse. Je m'assis sur le canapé et plongeai dans mon livre, manœuvre pour la faire taire, ce qui marcha super bien. Elle s'installa sur le lit et ne fis rien pendant quelques secondes.
- Tu lis quoi? demanda-t-elle.
- Un livre.
- Sans blague... T'en as un autre?
- Et pourquoi je devrais te le prêter?
- Parce que tu es gentille?
J'éclatai de rire.
- Mais qui t'as dit ça, Nawim? Je vais lui briser ses couilles, à ce mâle!
- Non. Si tu n'étais pas gentille, tu m'aurais poussée sur le canapé sans même me parler.
- T'as pas tout à fait tort. Dans mon sac, côté droit du lit.
- Merci.
Je ne répondis pas et tentai de replonger dans ma lecture. Mais impossible. Je voulais entendre encore sa voix. Je voulais pouvoir la contempler pendant des heures, voire des jours entiers. Cette femelle était d'une beauté divine dont je ne saurais me lasser. Si belle, avec son caractère si trempé... C'était un bien beau mélange. Mais bon, elle recherchait un Roi, et elle n'était sûrement pas attirée par les femelles. Je souris légèrement, je voulais tellement lever la tête. Depuis le repas je ne pouvais m'empêcher de porter mon regard sur elle malgré moi. Je sursautai presque lorsque le bruit de la porte de la salle de bain qui s'ouvrait perça le silence qui flottait dans l'air.
- Mira, Cahira, c'est à vous. déclara Nawim.
Nous nous levâmes d'un même mouvement et nous nous dirigeâmes vers la salle de bain après avoir saisi nos pyjamas, croisant Zogan et Eden qui en sortaient. Mira ferma la porte derrière nous tandis que j'activais l'eau de la douche pour la réchauffer un peu. À ma grande surprise, l'eau était déjà à la bonne température. Je souris et me déshabillai devant Mira, qui avala de travers.
- N'as-tu aucune pudeur??
- Pudeur? C'est quoi ça, princesse? me moquai-je d'elle en entrant. Fais pas ta prude.
- Cahira... souffle-t-elle avec horreur.
Ah... Elle avait vu mon dos.
- Je ne veux pas en parler.
- D'accord.
J'entendis un froissement de tissus, et quelques secondes plus tard, elle était à mes côtés, tentant tant bien que mal de cacher son corps. Elle avait détaché ses cheveux, laissant ses boucles cascader jusqu'au bas de son dos, là où j'aimerais poser mes mains. Sa peau semblait si douce. Je ne souhaitais que de mettre mon nez dans son cou et ses cheveux, je voulais laisser son odeur m'enivrer. Je me détournai avec un léger sourire, me glissant sous le jet d'eau chaude. Je lavai mes cheveux courts alors qu'elle mouillait les siens. Je lavai ensuite mon corps, car ses longs cheveux prenaient du temps.
- Tu pourrais faire mon dos? lui demandai-je doucement.
Elle hocha la tête et s'approcha de moi. Je lui tendis le savon et en versai dans sa main. Elle était plus petite que moi d'une demi tête. Un frisson me parcourut lorsque ses mains se posèrent sur mes cicatrices, la faisant sursauter et éloigner ses mains de ma peau.
- Désolée..!
- Non, continue, tu ne m'as pas fait mal. Elles sont très anciennes et guéries depuis bien longtemps.
- Elles ne te font plus mal? dit-elle en suivant le tracé de l'une d'elle.
- Non, je ne les sens plus. Je sais juste qu'elles sont là.
Elle hocha la tête et continua d'étendre le savon sur ma peau, pour un temps que je trouvai bien trop court.
- Voilà.
- Merci. lui souriai-je.
Nous échangeâmes ensuite nos places en silence, je rinçai mon corps et mes cheveux, elle savonna les siens. Je lui lançai un regard discret et manquai de m'étouffer avec ma salive. Les tâches sur son corps étaient magnifiques. Elle était de l'art, littéralement. Son corps était une œuvre d'art bien trop cachée à mon goût. Une œuvre d'art que j'aurais voulu garder pour moi toute seule.
- Arrête de mater.
- Pardon. dis-je d'un ton gêné. Je sors.
Elle hocha la tête et je sortis. Je pris un essui trouvé dans un tiroir et le mis autour de mon corps après avoir séché mes cheveux. Mira sortit deux minutes plus tard, tandis que je me brossais les dents. Elle secoua ses beaux cheveux pour en chasser l'eau avant de les frictionner avec véhémence. Je rinçai ma bouche et séchai mon corps pour enfler par la suite mon pyjama.
constitué d'un t-shirt trop grand et d'un pantalon ample en coton doux. Elle fit de même. Elle portait un débardeur et un pantalon similaire au mien. Ses yeux noirs rencontrèrent les miens, me donnant le signal qu'elle était prête à sortir.
- On va dormir où? demanda Mira à Nawim en sortant. Je refuse de dormir avec un mâle près de moi. Et il n'y a qu'un lit double.
- On peut se faire un lit dans la salle de bain avec des coussins, des vêtements et des draps. Quelqu'un peut aussi dormir sur le canapé. proposa Nawim.
- Je peux dormir sur le canapé. déclara Mira.
- Je ne dors pas avec un mâle non plus. fis-je remarquer. Donc Mira, on va dormir dans le lit à deux, d'accord? Zogan peut prendre le canap', par exemple?
C'était une part de vérité que j'utilisais comme excuse pour dormir près de Mira. Putain je devenais folle, c'était plus possible...
- Ok, ça marche... maugréa Mira. Ça te va, Zogan?
- Oui, t'inquiète! C'est très bien.
- Viens Eden, on va construire notre lit.
Ils prirent ce dont ils avaient besoin et se dirigèrent vers la salle d'eau tandis que Mira se glissait dans le lit. Je fermai la fenêtre et les volets qui venaient avec, Zogan alluma la lumière.
- Essayez de dormir un peu tout de même, on se réveille très tôt demain matin. Cahira, tu as mis une alarme?
- Oui, ne t'en fais pas pour ça. dis-je en me glissant sous les draps pourpres du lit à baldaquin, rejoignant Mira.
- Parfait alors, à dans quelques heures. dit-il avant de rejoindre Eden dans la salle de bain.
Zogan alla éteindre la lumière et alla se coucher.
- On se réveille à quelle heure? souffla Mira.
Souffle qui caressa doucement mon visage, je n'avais pas senti qu'elle était aussi proche.
- Un peu avant trois heures du matin, et il est actuellement vingt-deux heure trente. On a encore quatre heures et demi, donc autant dormir pour essayer d'être en forme pour la petite balade nocturne de demain.
Je me tournai sur mon côté gauche, faisant face à Mira, qui était sur son côté droit.
- Bonne nuit Cahira. Bonne nuit Zogan.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit, Mira.
Je fermai les yeux, ajustant la position de ma tête sur l'oreiller et je m'endormis presque instantanément. Par Badou, j'en avais tellement besoin...

✢✢✢

Une sonnerie résonna quelque part, loin. Plus j'en prenais conscience, plus elle se rapprochait. Je soupirai et touchai le petit appareil rectangulaire du bout de l'index. l'appareil se tut immédiatement. Un poids que je ne pus identifier immédiatement pesait agréablement sur mon épaule.
- Pas trop tôt... maugréa ledit poids, Mira, encore à moitié endormie.
- Ta gueule... lui répondis-je en la poussant.
Elle poussa un petit cri d'indignation en s'écartant malgré tout.
- C'était mon épaule, grognasse! lui reprochai-je en ouvrant légèrement les yeux.
Je m'étirai longuement avant de sortir du lit.
- Couvrez vos yeux, j'allume. dis-je en allumant la lumière.
Mira se redressa doucement avant de sortir du lit à son tour, imitée par son frère. Les cheveux de Mira étaient en bazar et semblaient pouvoir abriter des oiseaux. Eden et Nawim sortirent de la salle de bain, Eden à moitié réveillé, tous les draps et coussins qu'ils avaient empruntés la veille dans les bras.
- Cahira, Mira, allez vite vous changer. Vous avez cinq minutes pour vous changer et vous laver les dents. Nous on va faire nos sacs en vous attendant.
Nous nous dirigeâmes donc vers la salle de bain avec des habits propres, tous foncés, et je remarquai qu'elle aussi, avait prit de quoi rester cachée malgré le blanc de ses cheveux.
- Tu veux bien me tresser les cheveux? me demanda Mira en fermant la porte derrière nous.
- Tu as un élastique? demandai-je en enlevant mon haut.
- Oui.
Elle m'en tendit un et en baissant mes yeux sur ses poignet, je vis une multitude de bracelets et de breloques, qui couvraient vaguement quelques cicatrices blanches. Mon coeur fit un bond, pourquoi avait-elle ces lignes sur ses poignets. Je pris son élastique et elle cacha ses bras derrière elle, puis se retourna vers la miroir, ses mains devant elle. Elle prépara sa brosse à dents pendant que démêlais avec délicatesse ses longs cheveux. Ils étaient doux et bien entretenus. Je commençai la tresse dans le creux de sa nuque, la terminant dans le creux de son dos. J'attachai la tresse et allai me changer.
- Merci.
- Aucun problème.
Elle enleva son pyjama, gardant sa culotte, et enfila un pantalon noir, un t-shirt noir qu'elle rentra dans son pantalon. Elle resserra sa ceinture et enfila sa veste de vol, qui lui collait au corps. Elle laissa sa tresse blanche et rousse dans sa veste, et referma cette dernière jusqu'au col, laissant la capuche pendre dans son dos. Quant à moi, après m'être brossé les dents, je me glissai également dans un pantalon noir, mis un t-shirt fixé à l'intérieur passai une ceinture par dessus. Je fixai la boucle de cette ceinture sur le bas de mon ventre et y attachai des lanières de cuire grâce à une autre boucle. Une lanière de cuire enserrait le milieu de ma cuisse droite, et attachée au-dessus, se trouvait une petite sacoche clipsée. Elle contenait toutes sortes d'herbes. Poisons, sédatifs ou médicaments, tous triés soigneusement. Je glissai un masque de tissu fin mais résistant qui couvrait ma bouche et mon nez, passant sous mes oreilles pointues et mes cheveux bouclés, que je couvrirai de ma capuche. Je mis mes gants noirs, fins, qui me couvraient les mains comme une sorte deuxième peau. Ils me tenaient chaud, agissant comme un mur contre les éléments extérieurs.
- Allons faire nos sacs.
Nous sortîmes, et tombèrent sur les mâles qui venaient de se changer. Tous étaient en noir, Nawim portait une tenue similaire à la mienne, plus sophistiquée que celles des gosses de riches.
- On va se laver les dents, nos sacs sont déjà faits.
J'hochai la tête et rassemblai mes affaires pour les fourrer dans mon sac. je remis les deux livres dedans. Je pris ma veste de vol et l'enfilai en la laissant ouverte pour le moment. Mira mit son sac sur ses épaules et fit le lit pour patienter, avant de s'asseoir dessus. Je fis de même avant d'aller vers le petit bureau pour prendre une feuille et un stylo.
Bonjour, nous sommes désolés pour la perte de la Reine Astrid d'Angélique. nous ne pouvons supporter de rester plus longtemps dans la pièce où sa Majesté s'est éteinte en notre présence.
Bonne continuation avec ses Majestés la Princesse Mira et le Prince Zogan d'Angélique. Nous nous rendrons bientôt aux obsèques pour rendre un dernier hommage à votre défunte Reine.
Généraux Nawim Thra et Cahira Thornberry des Armées inHumaines.
Je souris vaguement, satisfaite. Je fis une relecture avant de mettre le mot sur les couvertures bien mise sur le lit.
- Allons attendre sur le canapé.
Mira hocha la tête et se leva, lissant les draps pour effacer sa trace. Nawim et les autres sortirent ensuite de la salle de douche.
- Allons-y. Cahira, prends la tête de l'expédition. déclara Nawim. Moi, je resterai derrière. Et vos ailes ne sortent pas tant qu'on ne doit pas voler, surtout toi, Mira. D'ailleurs, tu vas te mettre au-dessus de Cahira lorsqu'on sera en dessous des nuages, pour cacher tes ailes.
- Nawim, j'ai laissé un mot sur le lit. lui dis-je.
- Parfait, allons-y.
Mira mis sa capuche alors que Nawim éteint la lumière, nous plongeant dans l'obscurité. Personne ne bougea, le temps de laisser nos yeux s'habituer. Nawim distribua ensuite des masques comme celui qui couvrait mon visage pour que Mira, Eden et Zogan les mettent, ce qu'ils firent bien vite. Lorsque tout le monde fut prêt, Nawim ouvrit la porte. Je la passai en premier, me dirigeant vers la sortie, suivie des autres.
- Cahira, Grand Balcon. ordonna mon ami tout bas.
Nous nous mîmes à courir silencieusement dans l'obscurité qu'offrait le couloir nocturne. J'ouvris une grande porte, qui donnait sur une grande plate-forme, qui donnait sur la ville endormie. Des nuages masquaient le ciel, menaçant de mouiller nos ailes. L'air était sec. Tant que nous restions au-dessus des nuages, tout devrait bien se passer.
- Ailes. ordonnai-je tandis que Nawim refermait la porte derrière le petit groupe avec un regard pour les nuages.
Lui aussi, avait remarqué le potentiel danger qu'apportaient ces nuages gris. Leurs ailes sortirent en un parfait ensemble. Trop visibles dans le noir de cette nuit. Mira était parfaitement visible à tout ce petit monde avec ses ailes blanches comme un sommet enneigé intouché.
- Mira, on y va en premier. l'appelai-je.
Elle hocha la tête, se tenant prête. Je me mis à courir jusqu'à la fin du Grand balcon, suivie de près par Mira. Je sautai en écartant largement mes ailes brunes me laissant planer sur un courant d'air, en attendant que la princesse me rejoigne. Je sentis, à peine une seconde plus tard, deux mains se poser sur mes épaules. Seuls quelques pauvres centimètres séparaient mon dos du buste de Mira. Zogan, Eden et Nawim suivirent le même courant d'air que nous venions d'emprunter, et nous nous laissâmes porter, nous éloignant ainsi sans prévenir toute la ville qu'on s'en allait à grands coups d'ailes. J'inclinai mes ailes pour prendre un vent ascendant, Mira suivit mon mouvement dans la seconde, ne s'éloignant pas de moi, nos ailes battant en rythme. Nous nous éloignâmes rapidement, montant dans les cieux nocturnes. J'accélérai légèrement l'allure en battant une fois des ailes, imitée par le groupe. Nous traversâmes les nuages, ce qui mouilla fortement nos ailes, mais une fois au-dessus des nuages, nos ailes pourront sécher plutôt rapidement, ne nous ralentissant pas trop. En tout cas, c'est ce que j'espérais. Je ne voyais rien, tout était brumeux, c'était joli, mais pas très rassurant, comme me le montrait les doigts crispés de Mira agrippant mes épaules.Le bruit de la ville bourdonnait encore jusqu'à nos oreilles fines. Lorsque nous sortîmes des nuages, le calme se fit instantanément. Le bruit de la ville s'était éteint, les deux lunes éclairaient nos visages et les nuages qu'on frôlait. Les étoiles brillaient avec les lunes, nous montrant le chemin à suivre. Mira se détacha de moi pour s'éloigner de moi. Je l'observai s'éloigner, elle avait l'air d'être dans l'inconfort sous ce ciel étoilé. Les autres nous rejoignirent au-dessus des nuages, et au même moment, un bruit de tonnerre éclata non loin de nous, marquant un sursaut collectif. Mira s'était instinctivement rapprochée de moi, je voyais bien qu'elle n'était pas du tout à l'aise ici. Malgré le sursaut, le vol continua. Je ralentis en signalant aux autres de se rapprocher de moi jusqu'à ce qu'ils soient plus regroupés pour qu'ils m'entendent tous.
- Nawim va vous distribuer des radios comme la mienne. dis-je en leur montrant l'appareil. Nous serons tous sur la même longueur d'onde, donc tout le monde entendra tout le monde, d'accord?
Ils hochèrent la tête et je repartis. Lorsque toutes les radios furent distribuées, j'appuyai sur ma radio.
- Vous m'entendez?
- Oui. répondirent-ils en chœur.
Je souris sous son masque.
- Parfait.
- Je crois que vous nous devez des explications, maintenant. dit Mira. Pourquoi, vraiment, êtes-vous venus au palais?
Le tonnerre grondait, et nous pouvions à présent entendre la pluie tomber des nuages en dessous de nous. Comme si le ciel, lui-aussi, pleurait la mort de la Reine, avec ses enfants, ses pleurs les suivant à mesure que nous avancions.
- Honnêtement? répondit Nawim. Vous enlever.
- Pardon? Vous êtes complètement malades!
- Peut-être, Mira, mais ça ne veut pas dire qu'on vous veut du mal pour autant. Disons qu'on a besoin de votre puissance. Mais peu importe. On va voler toute la nuit, donc au moindre problème vous usez votre langue pour vous exprimer clairement.
- Arrête de nous donner des ordres! On ne sait même pas qui tu es bordel! enragea Mira. Ni Cahira, d'ailleurs, on ne sait rien de vous, mais vous semblez tout savoir sur nous!
Par Badou, pourquoi tant de colère... Je soupirai. Elle avait raison, on leur devait au moins ça.
- Je suis Général des Armées inHumaines. Nawim, enchanté. Ophis pur race. Si vous voulez tout savoir, j'ai vingt-trois ans, une petite sœur de sept ans et pas de parents.
- Cahira Thornberry, Général également. Ophis pur race, j'ai vingt-et-un ans, pas de frère ni de sœur, pas de parents, ils sont tous morts. Maintenant, taisez vous, et économisez votre souffle.

✢✢✢

Nawim était maintenant en tête du groupe et moi derrière, la pluie avait cessé, mais les nuages étaient toujours présents. Eden et Zogan fatiguaient je le voyais bien. Ils luttaient pour faire battre leurs ailes. Quant à Mira, elle se débrouillait plutôt bien. J'avais une jolie vue sur ses fesses, et mes yeux étaient contents. Soudain, Zogan piqua et disparut dans le nuage qu'on survolait. Dans un sursaut, je repliai mes ailes, m'engouffrant dans le nuage. Sans le voir, je parvins à l'attraper au vol avant de le secouer, remontant rapidement  près d'une Mira affolée. Eden réagissait à peine tant il était fatigué.
- Zogan! Réveille toi!
Je le secouai de plus belle en le tenant fermement contre moi et le prince ouvrit enfin les yeux.
- Pardon...
- Rentre tes ailes et donne moi ton sac. dit Nawim qui s'était rapproché de nous. Eden, donne le tien à Cahira. Mira, tu me donneras le tien, ok?
Zogan se posa sur le dos de Nawim et rentra ses ailes, s'accrochant bien au colosse. Il retira son sac et le donna à Nawim.
- Tu as de l'eau dedans? demanda ce dernier.
Zogan hocha la tête.
- Prends-en un peu, alors. Puis remets la bouteille dedans.
Il fit ce que Nawim demandait et referma le sac, que le Général mit sur son dos lorsque Zogan s'en alla. Mira fit la même manœuvre, copié par Eden, qui s'assit sur moi.
- Tu as de l'eau? lui demandai-je.
- Oui.
- Fais la même chose que les autres, alors.
Ce qu'il fit avant de me donner son sac que je mis sur mon dos.
- Si vous sentez que vous allez piquer, dites le nous. on peut vous porter à tour de rôle si besoin. dit Nawim. Autant éviter un accident.
Il acquiescèrent. Bon, il faudra muscler tout ça, leurs cardios sont faibles... Nawim dut le remarquer aussi, car il ralentit l'allure.
- On va où? demanda la faible voix de Zogan.
- Dans un village souterrain. La base de notre Armée. répondis-je.
- On va faire quoi là-bas?
- Ce que t'es venu nous demander. Mais avec ta sœur et Eden, du coup.
- Ok... Heu... Nawim, tu pourrais me porter? S'il te plaît?
- Viens par ici et rentre tes ailes.
Il vint se coller à mon ami, qui le prit entre ses bras, lorsque les ailes du jeune Corbel furent rentrées. Ce dernier passa ses bras autour de sa nuque pour l'aider à le porter. Il s'endormit presque instantanément.
- Mira, si tu en as vraiment besoin, viens te mettre sur mon dos et accroche toi. dit Nawim. Ne t'endors juste pas s'il te plait. Ou va chez Cahira.
- Ne t'en fais pas, je peux tenir encore un peu.
Il hocha la tête sans rien ajouter, nous guidant droit vers la base.

✢✢✢

Le soleil venait de se lever sur les montagnes à l'horizon. Zogan avait repris la course après deux heures de sommeil. Mira dormait à présent dans mes bras, elle avait refusé de laisser Nawim la porter. Nous étions proches, nous pouvions voir les montagnes se rapprocher.
- On arrive bientôt?
- Dans une heure, environ. dis-je.
- On pourra dormir?
Nawim rit doucement.
- Autant que tu veux.
- Ouah, trop bien! dit-il, enthousiaste. Dis, Nawim, comment tu connaissais maman?
- C'est à cause de moi que votre frère est mort. avoua-t-il.
Je savais que c'était un sujet très sensible pour lui.
- Hein? Sérieux? T'étais là? Comment ça se fait?
- J'avais onze ans. La Chef était folle de me donner une mission pareille pour une première. dit-il légèrement amusé. C'est moi qui vous ai sauvé la vie, à ta sœur et toi. Mais malheureusement j'ai perdu votre frère. Désolé.
- Tu dois être super fort alors.
- Et toi super faible.
- Je n'étais qu'un bébé! s'indigna-t-il.
Nawim sourit, amusé tandis que Zogan s'éloignait de lui en boudant. Le corps de Mira contre le mien réveillait tous mes sens, sa poitrine contre la mienne me réchauffait et allumait mon ventre de mille feux. Son odeur de fleur sucrée me parvenait, et je ne pensais pas  qu'un jour je puisse me lasser de son contact si doux malgré les quelques couches de vêtements qui nous séparaient. Mon sang était en ébullition.

✢✢✢

Je secouai doucement Mira, tandis que Nawim faisait de même avec Eden.
- Mira, on arrive!
Elle bailla et ouvrit ses ailes pour s'éloigner de moi. Son absence creusa un trou soudain en moi, un manque que seule elle pourrait reboucher.
- Merci. dit-elle.
- Avec plaisir. dis-je.
Elle observa les alentours et écarquilla les yeux.
- Wah! C'est trop beau!
Je souris.
- T'as vu? Mon endroit préféré c'est ce lac, que tu vois en dessous de nous.
- Taisez-vous deux secondes. Chef? appela Nawim.
Nos radios grésillèrent pendant une fraction seconde.
- Général Nawim? Tout va bien?
- Oui, les enfants sont avec moi, avec Eden, on te le présentera. Permission d'atterrir?
- Permission accordée, soyez les bienvenus, Princesse Mira, Prince Zogan et Eden.
- Merci Madame. dirent-ils, un peu gênés.
- On se revoit dans dix minutes devant chez toi, Nawim.
- Ça marche.
Elle coupa la communication.
- Reprenez vos sacs, s'il vous plaît. dit Nawim.
À tour de rôle, ils s'installèrent à califourchon sur son dos pour récupérer leurs sacs. et Eden vint récupérer le sien chez moi. Une fois fait, nous nous arrêtâmes devant la paroi de la grotte cachée, volant statiquement devant les enfants. Ils s'arrêtèrent aussi, intrigués.
- Eden, Zogan, donnez-moi vos mains et laissez-moi vous guider en avançant à ma vitesse. Je vous dirai quand vous pourrez ouvrir les yeux. Allez, fermez les.
Ils froncèrent les sourcils mais obéirent. Mon ami prit leurs mains dans les miennes et les tira vers la montagne. Ils traversèrent l'illusion qui cachait l'entrée de la base militaire. Mira écarquilla les yeux et prit ma main.
- Je veux voir.
- Ok. Détends-toi, ce n'est qu'une illusion, d'acc?
Elle hocha la tête et je la tirai légèrement vers la paroi rocheuse, la guidant au travers. Elle poussa un cri d'émerveillement et Nawim en rit discrètement. Il se tourna vers nous quatre.
- Ok les jeunes. On va chez moi. Quand vous verrez la Chef, baissez la tête si vous voulez pas recevoir un coup. Allons-y.
Je pouffai en me mettant à côté de Nawim.
- Arrête de leur faire peur...
Nous nous envolâmes et descendîmes vers les rues, slalomant assez bas dans les rues, saluant les habitants. Arrivés sur le chemin de sa demeure, Nawim se posa sur la grande plate-forme en pierre qui constituait l'entrée, suivi de moi et des trois autres. La Chef sortit de chez lui avec la petite sœur de Nawim dans les bras.
- Nawim! s'exclama cette dernière.
- Salut Chef. Coucou bout de chou. les salua-t-il alors que sa petite sœur lui courait dans les bras.
Il l'accueillit en souriant, la serrant fort contre son corps musclé. Plus elle grandissait, plus elle ressemblait à leur mère. Je souris et saluai la Chef.
- Nawim! Tu es en retard! le gronda Astrid.
Je ricanai, c'était toujours la même chose, et c'était toujours aussi drôle.
- Désolé Astrid, je n'ai pas pu faire plus vite.
- Comment va tata? demanda-t-elle.
- À propos de ça... On devrait rentrer, on a des choses à raconter.
- Ze peux venir? demanda Astrid.
- Non ma chérie. Mais je te raconterai ce qui s'est passé aussi, d'accord?
- Oui Nawim. râla la petite dans ses bras.
Nawim rit en embrassant ses longs cheveux.
- Hé pas touche à mes cheveux! Tu vas les abîmer et ils pourront pas être aussi longs que ceux de maman comment tu m'as dit qu'ils étaient!
- Mais pas du tout ma belle. rit-il.
Je retirai son masque et ouvris le col de ma veste de vol pour mieux respirer. Je rentrai mes ailes tandis que Nawim poussait la porte d'entrée de chez lui. Il posa ensuite Astrid, qui tendit les bras vers lui. Le Général se pencha pour recevoir un bisou sur une joue couverte d'une légère barbe.
- Voilà! Comme ça, tes poils qui piquent, ils vont plus m'embêter! déclara-t-elle, fière de son travail.
Nawim ricana doucement avant de lui ébouriffer les cheveux. Les enfants les suivirent à l'intérieur, moi tout derrière avec la Chef.
- Le blond, c'est Eden, c'était le futur mari de Mira, mais il est gay, donc ça n'a pas pu se passer. On te donnera les détails quand on sera installés.
Elle hocha la tête.
- Tu sais très bien que j'ai une potion magique pour les faire pousser, mes magnifiques poils.
Elle poussa un rire cristallin, tellement enfantin, mais tellement adulte en même temps. Je savais que le rire de sa petite sœur lui rappelait beaucoup celui de sa mère. Il sourit doucement.
- Aller file petit diablotin, sinon le diable va te dévorer toute crue.
Elle s'enfuit en riant dans sa chambre. Nawim se redressa alors en s'étirant avant de se tourner vers nous.
- Voici donc Astrid, ma petite sœur. expliqua-t-il aux nouveaux venus.
Mira semblait attendrie par la petite, elle avait un sourire aux lèvres. Quant à Zogan, il se marrait carrément. Eden était resté silencieux, mais il présentait un air amusé, ce qui me fit pouffer.
- Putain, comment c'est possible de tomber aussi bas pour une enfant? rit le jeune prince Corbel.
Nawim lui donna une claque sur l'arrière de la tête en souriant.
- Tu sauras quand t'auras un gosse aussi insupportable qu'Astrid.
- Aïe... se plaint-il. J'en veux pas, d'enfants... Ils sont trop insupportables.
- Et t'as bien raison. Bon, allons dans mon bureau pour discuter de tout ça.
La Chef hocha la tête. Nous suivîmes Nawim dans sa demeure, il nous guida jusqu'à son bureau. Il ouvrit la porte et s'assit dans sa chaise, derrière son bureau. Les trois enfants s'installèrent tous sur l'une des trois chaises présentes devant le bureau tandis que la Chef et moi restions debout, elle près de Nawim, et moi dans un coin près de la porte, que je fermai.
- Bon, je vous écoute. dit la Chef. Racontez-moi tout.
Nawim lui raconta tout depuis le début. Durant son explication, Astrid était venue car elle s'ennuyait. Il lui avait souri et demandé de conduire la fratrie à leur chambre. La Chef et moi avions alors prit leurs places, et il a continué son récit.

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