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2 - Chapitre 1
3 - Chapitre 2
4 - Chapitre 3
5 - Chapitre 4
6 - Chapitre 5
7 - Chapitre 6
8 - Chapitre 7
9 - Chapitre 8
10 - Chapitre 9
11 - Chapitre 10
12 - Chapitre 11
13 - Chapitre 12
14 - Chapitre 13
15 - Chapitre 14
16 - Épilogue
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Pythonisse
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Chapitre 14

Quatre mois plus tard.

Dans le couloir de l’hôpital où nous attendions, je faisais les cent pas, un énorme bouquet à la main. Depuis la veille, quand Quentin m’avait appelé, je stressais plus que lui. Beryl attrapa mon poignet et me força à m’asseoir sur une des chaises de la salle d’attente.

— Calme-toi, tout va bien, me dit-il d’une voix douce.

— Je sais, mais tant que je ne les aurais pas vus, je continuerai de stresser.

Il rit et glissa sa main dans la mienne, caressant mes doigts avec délicatesse. Au bout d’une vingtaine de minutes d’attente supplémentaire, un médecin se dirigea vers nous. À peine nous avait-il donné l’autorisation d’aller voir Fanny que je les abandonnai Beryl et lui pour me ruer vers la chambre. J’entendis mon compagnon le remercier et me rejoindre en trottinant alors que je toquai à la porte.

— Entrez, chanta la voix de Fanny.

J’ouvris le battant et fus pris d’une peur immense. J’allais rencontrer mon neveu ou ma nièce ! Enfin ! Je pénétrai dans la chambre, les mains légèrement tremblantes et m’approchai de ma sœur. Elle me sourit, mais je vis parfaitement les cernes qui ourlaient ses yeux.

— Salut p’tit frère, me dit-elle d’un ton empli de fierté.

— Salut la vieille, répondis-je sans pouvoir cacher mon amour pour elle.

À la vue du bouquet, son sourire s’élargit. Pour ça, j’avais fait confiance à Beryl qui s’était démené à lui choisir des fleurs qui symbolisaient la réussite, le bonheur, l’amour… Toutes ces fleurs disaient à quel point nous étions fiers d’eux. Quentin le mit dans un vase que j’avais aussi acheté alors que la jeune maman prenait son bébé dans ses bras.

— Je te présente ton neveu, Alexandre.

Les yeux grands ouverts de ce nourrisson me fixaient et je fus incapable de retenir ma joie. Je les pris, Fanny et lui, précautionneusement dans mes bras.

— Je suis fier de toi, avouai-je à ma sœur.

En me redressant, je vis parfaitement une larme glisser sur sa joue et Quentin prit leur fils afin qu’elle puisse essuyer ses yeux et elle ricana, la voix un peu chancelante.

— Désolée, c’est les hormones.

Je ris, attendri. Il était vrai que durant sa grossesse, elle avait été une vraie madeleine, pleurant pour la moindre chose. Ça avait été compliqué, nous avions eu peur plusieurs fois, mais elle avait réussi, ils avaient réussi.

Assis sur une chaise à côté de ma sœur, j’étais incapable de détacher mon regard de ce petit être sans défense et si adorable. Fanny prit ma main et me sourit.

— Ethan ? Avec Quentin, on a beaucoup réfléchi et on en est venus à la conclusion qu’il choisirait la marraine d’Alex et que moi, je serai en charge de lui trouver le meilleur parrain du monde. Alors… Est-ce que le job te tente ?

Je fus surpris par sa demande, mais encore plus touché qu’elle ait pensé à moi. Je me tournai vers Beryl dont le visage était illuminé d’un large sourire.

— Je ne te demande pas de me répondre tout de suite, me dit Fanny. Devenir parrain, c’est un vrai engagement. S’il nous arrive quelque chose, tu deviendras peut-être son tuteur, tu devras l’élever comme s’il était ton fils. Alors, prends ton temps. Ok ?

Je hochai la tête, serrant sa main dans la mienne.

Avec Beryl, nous restâmes une bonne heure avec eux avant de les abandonner, car Fanny piquait du nez dans son lit d’hôpital. Quentin nous raccompagna et en sortant de l’établissement hospitalier, je le serrai lui aussi dans mes bras, promettant que nous viendrions les voir dès que possible. Sur la route du retour à la maison, ce fut mon compagnon qui relança le sujet.

— Alors parrain ? Heureux ?

Je ris.

— Comblé ! Qu’est-ce que tu penses de leur proposition ?

Son regard se fixa sur la route durant quelques secondes alors qu’il réfléchissait intensément.

— Tu penses qu’on serait de bons parents de substitution ? me demanda-t-il d’un ton sérieux. Parce que bon, faire les parrains gagas, ça j’me fais pas de soucis. Mais si nous devons le recueillir, tu penses qu’on pourra assumer ?

Je réfléchis à mon tour, pesant le pour et le contre.

— On est pas moins doués que les autres. On a deux salaires confortables, mon appartement ne coûte pas si cher… Je pense qu’on en serait capable.

En nous garant, nous étions presque prêts à appeler Fanny pour lui dire que nous acceptions, mais Beryl me conseilla d’attendre un ou deux jours, qu’elle ait le temps de rentrer chez elle et de se reposer un peu.

En rentrant chez nous, dans mon appartement où Beryl s’était officiellement installé depuis quelques mois, je filai dans notre chambre pour ôter mon jean afin de passer un jogging, bien plus confortable. Quand mon pantalon fut au sol, il me rejoignit et m’enlaça, laissant ses mains parcourir mes hanches.

— Tu veux pas qu’on mette une règle en place ?

— Une règle ? répétai-je.

— Interdiction d’avoir un pantalon à la maison, me dit-il dans le creux de l’oreille.

Je pouffai, il avait toujours des idées de ce genre. Si j’avais pu me balader en culotte tout le temps, je ferais assurément de lui un compagnon comblé.

— Allez, c’est décidé ! clama-t-il en me tirant dans le salon, toujours logé entre ses bras.

Je me défendis pour la forme, mais me laissai entraîner jusque sur le canapé où il m’installa à califourchon sur ses genoux. Je l’embrassai, heureux qu’il soit là alors que ses mains flattaient le bas de mon dos et mes fesses.

— Et nous ? me demanda-t-il d’une petite voix.

— Comment ça, nous ?

— Les enfants, le mariage… Ce sont des choses qui t’intéressent ?

Ma tête retomba sur son épaule, ma laissant quelques secondes pour préparer ma réponse.

— Je pense oui, mais je ne suis pas le seul à décider. Toi, tu en penses quoi ?

— Je pense que tu serais un merveilleux papa et un marié trop sexy. Est-ce que t’imagines ce que je t’achèterais pour mettre sous ton costard ? ronronna-t-il en embrassant mon cou.

— À croire que tu y as déjà réfléchi.

— Ça se pourrait, oui, avoua-t-il à mi-mot.

— Dans ce cas, marions-nous ! m’exclamai-je en me redressant pour lui faire face.

Il me fixa avec des yeux ronds de surprise puis rougit avec une telle puissance que je ne pus m’empêcher de sourire.

— T’es en train de me demander en mariage ? Alors que tu es assis sur moi en petite tenue ? Est-ce que tu tiens à la vie ?

J’éclatai d’un rire franc.

— Oui, c’est exactement ça, acquiesçai-je. Alors, dis-moi, mon amour, tu veux m’épouser ?

Ses mains s’agrippèrent à mes fesses avec plus de force, ce qui me fit grimacer légèrement.

— Comment tu m’as appelé ?

Je souris, malicieux.

— Mon amour ?

Ses yeux s’exorbitèrent presque alors que je le sentais devenir dur sous moi.

— Redis-le, m’ordonna-t-il.

— Mon amour.

— Encore.

— Mon amour.

Il me le fit répéter encore une bonne dizaine de fois, comme s’il voulait se gaver de mes mots, sans jamais s’en lasser. Finalement, il accepta ma demande improvisée d’union officielle, ce qui me rendit heureux à un point que je n’aurais jamais imaginé.

Le début de notre histoire avait été chaotique, bizarre et vraiment flippante, pourtant, aujourd’hui, je n’imaginais pas de passer le reste de ma vie sans lui. Il m’avait fait comprendre que d’avoir des goûts différents des autres n’était pas une tare et que je pouvais être fier de moi et assumer mes envies.

Nous nous aimions pour ce que nous étions, ni plus ni moins. Nous étions complices, amoureux et pourquoi pas, bientôt papas ?

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