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1 - Prologue
2 - Chapitre 1
3 - Chapitre 2
4 - Chapitre 3
5 - Chapitre 4
6 - Chapitre 5
7 - Chapitre 6
8 - Chapitre 7
9 - Chapitre 8
10 - Chapitre 9
11 - Chapitre 10
12 - Chapitre 11
13 - Chapitre 12
14 - Chapitre 13
15 - Chapitre 14
16 - Épilogue
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Chapitre 2

À peine « vidé » je m’extirpai de ma compagne de jeu, ôtai mon préservatif et remballai le tout, refermant rapidement ma braguette. Toute cette spontanéité s’était quand même révélée un peu dangereuse. J’avais dû quelque peu « imposer » une position qui l’empêcherait de voir ce qui se cachait sous mon pantalon.

Anna, la tête sur l’oreiller et les fesses en l’air, se laissa retomber sur le matelas, se rhabillant succinctement en boutonnant son chemisier et baissant sa jupe.

— Je vais rentrer, dis-je d’un ton calme, jetant la protection usagée à la poubelle.

Elle acquiesça, s’étira en bâillant et me raccompagna à la porte. Après un au revoir amical, je repris la route de meilleure humeur.

Ce ne fut qu’en me posant dans mon lit après une douche bien méritée que je vérifiai mon portable. J’avais reçu deux messages.

« Très bien, je t’envoie ça. »

Le suivant était une photo. Je l’affichai immédiatement en grand et mordis ma lèvre inférieure en la voyant dans son entièreté. J’y découvris avec plaisir un torse musclé à souhait qui surmontait le « V » caractéristique des gars bien foutus.

Je pris le temps de détailler le cliché avant de répondre. Sa peau était légèrement hâlée, comme après un bronzage d’été avec des sous-tons dorés. Il semblait avoir un corps plus épais que le mien, en dehors de sa musculature sans aucun doute plus présente et travaillée que la mienne.

Je regrettais quand même de ne pas avoir plus ; un visage, un nom… quelque chose qui le rendrait plus… vrai ? Et qui me permettrait d’en savoir un peu plus.

« Pas mal. Mais c’est facile de voler les portraits de gars sexy sur internet. Qu’est-ce qui me prouve que c’est bien toi et pas un vieux pervers bedonnant qui dépasse la cinquantaine ? »

Je posai mon appareil à côté de moi et fermai les yeux. Mine de rien, il était assez tard et j’étais fatigué. Il vibra pourtant rapidement. J’ouvris une nouvelle photo, semblable à la première, au seul détail près qu’il était inscrit au feutre, sur les abdos de mon stalker : « Appelle-moi « Mon amour » ». Une douce chaleur se répandit dans mon ventre et je grognais, agacé. Je voulais bien reconnaître que c’était sexy.

« OK, je te crois. »

Il répondit dans l’instant.

« Et mon cadeau d’aujourd’hui, tu l’as aimé ? »

Je me rendis compte que je l’avais oublié dans mon auto. Étendu sous mes couvertures, je n’eus pas le courage de retourner le chercher.

« Je ne sais pas, il est encore dans ma voiture et je suis déjà au lit. Je verrai ça demain. »

N’y tenant plus, je poussai mon appareil et m’endormis dans l’instant. Je ne m’éveillai que tard le lendemain. À onze heures passées, je me décidai enfin à me lever. Une goutte de café noyée dans du lait, accompagné de quelques gâteaux m’aidèrent à émerger.

Pourtant, j’attendis presque quinze heures avant d’aller chercher le colis. Comme avant-hier, je le posai sur ma table basse et examinai le contenant. Cette fois-ci, je remarquai qu’il n’y avait pas d’adresse d’expéditeur et seulement mon nom et mon service.

Même si ça n’avait pas l’air d’être grand-chose, ce détail me donnait une information importante : ce gars faisait partie de mon entreprise. C’était peut-être quelqu’un de mon étage ! Je ne sus pas vraiment si cette nouvelle me plut ou pas. Soupirant, j’ouvris le carton qui semblait plus lourd que le premier.

J’en extirpai tout d’abord une petite bouteille de vin rouge. Un bordeaux. Un bon choix. Plongeant la main dans la boîte, je sortis une sacoche en velours, immaculée cette fois. Je ne tins pas très longtemps avant d’en dégager le dessous et ne pus retenir une exclamation.

— Il est magnifique !

Je touchai le tanga et sa dentelle. Totalement blanc, ses lignes étaient épurées, sobres et élégantes. Seul un petit nœud, fait d’un ruban fin de couleur bleu roi, venait rehausser la nuance polaire de ce nouveau sous-vêtement. En l’ayant encore en main, j’enlevai mon pantalon, mon t-string1 fluorescent et enfilai le cadeau. La taille était bonne et je fus agréablement surpris de me sentir à l’aise dedans.

Un sourire tenu s’esquissa sur mon visage. Tel un adolescent, je filai dans ma chambre et mirai mon reflet dans mon grand miroir. Je me trouvai beau et sexy. L’élastique de la taille soulignait mon bas-ventre tandis que les rubans du nœud retombaient sur mes fesses, chatouillant lascivement ma peau. Sans que je le veuille, mon sexe durcit et son extrémité s’extirpa de mon dessous. Je me laissai choir sur mon lit, portable en main.

« Merci pour le vin, tu l’as bien choisi et merci pour le tanga, il est superbe. »

Tout en textant, je laissai ma main libre vagabonder sur le bout arrondi de mon corps qui ne cessait de durcir sous mes frôlements. La sensation du tissu contre ma peau était grisante et la situation avec cet inconnu sexy qui me demandait de l’appeler « mon amour » ajoutait du piquant à mon samedi. Rapidement, mon appareil vibra de nouveau.

« Mais de rien, c’est un véritable plaisir ! Maintenant, puis-je réclamer une photo ? »

Je souris, stimulé par cette conversation.

À vrai dire, en partager à un anonyme n’était pas si dérangeant que ça, à partir du moment où on ne discernait pas mon visage… De toute façon, je le faisais sur Instagram. Et je devais avouer que ce petit jeu qui s’installait entre lui et moi commençait à me plaire… Un peu trop, pour être honnête.

Alors, motivé à l’idée de poursuivre cette conversation, je pris des clichés. Ils révélaient le bas de mon ventre tandis que ma main dissimulait mon sexe en passant allègrement sous son cadeau. Je mis quelques minutes à choisir celle que je préférais puis je l’envoyai, sentant le rouge me monter aux joues.

J’avais déjà partagé des photos coquines avec des ex, mais là, je jouais avec un inconnu qui semblait en savoir beaucoup sur moi. En conséquence, j’ajoutai un texto.

« Est-ce qu’au moins je peux avoir un prénom pour m’adresser à toi ? »

La main toujours bloquée entre mon désir et la dentelle, je fermai les yeux, tenté de m’amuser un peu seul, mais l’arrivée de sa réponse m’en empêcha.

« Non, tu me reconnaîtrais. Pour l’instant, je veux juste parvenir à te séduire et quand tu seras complètement mordu, alors on se verra et tu m’appelleras vraiment « mon amour ». »

Je fronçai les sourcils. Je le reconnaîtrais ? Donc, nous nous connaissions ? Et puis, c’était quoi ce message légèrement flippant ? Il semblait bien sûr de lui !

1Le t-string est ce qu’on appelle un string ficelle.

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2 Comments

14 days ago
ça va être sympa au bureau après, avec Anne XD
Sauf s'ils se sont mis d'accord la dessus mais je pense qu'ils étaient pas en mode discussion là.
Il est vachement sur de lui, le stalker XD J'ai mon idée sur la question.
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30 days ago
Non mais XD
"stalker mon crush, lui envoyer de la lingerie anonymement en lui demandant des photos, dans l'optique qu'il tombe amoureux de moi avant de lui avouer mes sentiments, tout ça en étant d'une lourdeur à peine cachée", c'est vraiment un plan de drague parfait T.T Je ne vois AUCUN défaut saillant dans cette merveilleuse idée
Y'a trois options :
Soit le stalkeur est un pervers malsain
Soit c'est quelqu'un de très pas doué socialement
Soit c'est un homme qui drague comme un homme (désolée, hein, balle perdue, mais aujourd'hui les techniques de drague masculines sont vraiment louches ;-; ça me surprendrait à peine que quelqu'un tente ça IRL en se disant "mais si, quelle bonne idée") T.T
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