Quatre ans plus tard
— Ethan, tu es prêt ?
Devant le grand miroir de la pièce dans laquelle j’avais été amené pour m’habiller, je fixai mon costume blanc avec une certaine fierté. Fanny passa la tête dans l’embrasure de la porte avant de venir vers moi.
— Tu es si beau, mon petit frère chéri d’amour ! Regarde-toi ! s’exclama-t-elle, les larmes aux yeux.
Je la remerciai en rougissant légèrement. Mon cœur battait vite, j’étais stressé. Mais c’était du bon stress. Dans les bras de ma sœur, Yuuri tendait les bras vers moi, je le pris dans mes bras, le serrant fort avant de me replacer devant le miroir.
— Comment tu trouves papa ?
— Tu es beau ! cria-t-il avant d’enlacer mon cou. Et papa il est où ?
— Sûrement en train de m’attendre devant le maire.
— Justement, c’est pour ça que je viens te chercher, reprit Fanny. Tout est prêt, tu peux faire ton entrée.
Nous rîmes tous les deux alors que Yuuri exprimait son envie de rejoindre son autre papa. Notre fils avait rejoint notre vie il y a un an, lorsqu’il en avait trois. Après deux ans d’attente interminable afin d’obtenir une autorisation d’adoption, nous avions enfin un enfant. Il s’était vite fait à nous et nous nous aimions fort. Nos familles nous avaient soutenus, nous aidant énormément pour tout ce qui traitait des papiers officiels et l’arrivée de Yuuri s’était faite en présence de nos deux familles ainsi que de quelques amis.
Beryl avait eu raison, nous nous en sortions bien et le mois prochain, nous allions déménager dans une maison en sortie de ville, avec un grand jardin et un parc de jeux à moins de cent mètres.
Dans le couloir qui me séparait de mon futur mari, mon cœur s’emballa. J’étais si fier de nous.
Fanny ouvrit la porte de la salle dans laquelle nos familles et un grand nombre de nos amis étaient assis face au maire et à Beryl. Je rendis Yuuri à Fanny et m’avançai jusqu’à rejoindre mon fiancé. Dans son costume noir, agrémenté d’un nœud papillon en bois clair, je le trouvai beau à se damner. Il tendit la main et je l’attrapai. Il entrelaça nos doigts et se pencha à mon oreille alors que le maire débutait son discours.
— Tu as aimé mon cadeau ?
Je hochai la tête. Sous mon costume, je portai un string entièrement blanc, fait d’une dentelle finement travaillée qui avait dû lui coûter un bras. Dans le paquet, j’avais aussi trouvé une jarretière légère qui ne se voyait pas sous mon pantalon.
Sa main se resserra autour de la mienne et il déposa un baiser sur ma joue en me chuchotant :
— Vivement notre nuit de noces, que je puisse te montrer à quel point je t’aime.
Je souris, heureux. Il ne me fallait rien de plus que lui et Yuuri dans ma vie. J’étais un homme comblé et lorsque le maire nous maria, nos familles explosèrent de joie alors que nous nous embrassions, à l’aube de notre future vie de famille parfaite.
Pour sur je la relirai ❤️