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Anasims1605
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Chapitre 1: Le Commencement

 Mon nom, c'est Eryn Caldwell Je porte l'étoile depuis mes dix-sept ans, bien trop tôt si vous voulez mon avis.

Mais à Whisper Hollow, il y a jamais eu beaucoup de place pour l'enfance. Mon père, c'est le shérif.

Moi, je suis la shérif adjoint. Enfin... sur le papier.

En vrai, c'est moi qui fais le sale boulot pendant qu'il cuve son whisky en racontant à qui veut l'entendre qu'il a

pendu Jesse Graves (tueur en série) avec ses propres mains.

C'est peut-être vrai. Mais les légendes, ça vous protège pas des balles, ni des fantômes qui rôdent quand le vent souffle du nord.

Il y a des choses qu'on ne dit pas à Whisper Hollow. Des noms qu'on murmure pas, des regards qu'on croise pas. Et ce matin-là, quand un cheval sans cavalier est arrivé sur la place, trempé de sueur et couvert de sang, j'ai su que le calme était fini. J'ai craché dans la poussière, ajusté mon chapeau, et je suis allée chercher mon volcanic.

Je suis partie voir le cheval. Du sang frais... Cela veut dire que ce qui s'est passé est arrivé récemment. Je prends les rênes de l'animal et l'attache devant l'office du shérif. J'entre dans le bâtiment et j'y trouve mes collègues, Marc et Josh, ainsi que mon père, une bouteille de whisky à la main, en train de boire sans prêter attention à ma présence. Je tape fortement du pied pour attirer leur attention.

Ils se retournent et me regardent avec mépris.

Thomas :
- Qu'est-ce qu'il se passe pour que tu fasses autant de bruit d'un coup ? (d'un ton ferme)

Je leur raconte ce qu'il s'est passé avec le cheval. Tout le monde pose son verre et sort pour aller voir l'animal.

Josh :
- Ça ne sent pas bon, tout ça... (avec un air abasourdi)

Autour du cheval, chacun examine son état, sans vraiment savoir quoi faire. Mon père ouvre la sacoche, mais il n'y trouvé qu'une lettre.

Thomas (lisant) :
-Voici le début de votre fin.

On se regarde tous, et on comprend que les ennuis ne font que commencer.

Marc propose d'emmener le cheval à l'écurie pour vérifier s'il vient de notre village. Il propose aussi de s'occuper de l'affaire. Tout le monde accepte son idée. Mon père et Josh retournent à leurs occupations, mais moi, je rattrape Marc pour lui parler.

Eryn :
- Si tu as besoin d'aide pour l'enquête, je suis là. Tu peux compter sur moi. (avec un clin d'œil)

Marc :
- Laisse faire les hommes. Je gère, ne t'inquiète pas.

Il part avec le cheval, et je le regarde s'éloigner.
Je rentre à la maison, me jette sur mon lit, repense à tout ça... puis je m'endors.

Le lendemain, à 7h, je descends, je mange rapidement et me rends à l'office. J'y trouve mon père endormi sur une chaise, les pieds posés sur le bureau.
Je fais tomber ses pieds avec mes mains, il sursaute.

Thomas :
- Hein ?! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je rigole. Il me lance un regard moqueur.

Eryn :
- Alors ? Tu as des nouvelles de l'enquête de Marc ?

Thomas :
- Non, aucune. Je ne l'ai pas vu depuis qu'il a emmené le cheval à l'écurie.

Eryn :
- Bizarre...

Je pars donc à l'écurie et retrouve Stéphane.

Eryn :
- Bonjour Stéphane. As-tu vu Marc hier ? Il est venu avec un cheval couvert de sang ?

Stéphane :
- Oui, je l'ai vu. J'ai gardé le cheval pour le nettoyer, puis il est reparti.

Eryn :
- Reparti ? Pour aller où ?

Stéphane :
- Je ne sais pas du tout.

Eryn :
- D'accord. Puisque je suis là, tu connais ce cheval ?

Stéphane :
- Oui, je le connais. Je l'avais vendu à un homme du voyage. J'ai donné sa description à Marc. Désolé, je n'ai pas le temps de te la refaire, je dois aller récupérer des chevaux.

Eryn :
- D'accord, merci beaucoup pour tes réponses. Je vais lui demander.

Je repars et fais le tour du village pour essayer de trouver Marc.

Eryn :
- Impossible de le trouver...

Je vais chez lui. La porte est fermée, aucune lumière, et son cheval est absent. Je repars donc vers l'office pour prévenir mon père.

Thomas :
- Te voilà... Alors, des nouvelles de Marc ?

Eryn :
- Non, pas du tout. Je ne l'ai pas trouvé, et il n'est même pas chez lui.

Thomas :
- Merde... Où est-ce qu'il a bien pu passer ?

Je hausse les épaules pour lui faire comprendre que je n'en ai aucune idée.
À ce moment précis, des cris aigus retentissent au loin.
Nous attrapons nos chapeaux et nos armes, puis nous courons en direction du bruit.
On retrouve le cheval de Marc, complètement couvert de sang.

On se regarde, choqués.
On se précipite vers l'animal et essayons de le calmer. Mon père fouille rapidement la sacoche et y trouve une lettre.

Thomas (lisant) :
- La mort est imminente pour vous.

Je recule, tremblante, complètement sous le choc.

Eryn :
- Mais qu'est-ce qu'il se passe, mon dieu...

Mon père, plus calme que moi, décide d'emmener le cheval à l'écurie pour le faire nettoyer.
Moi, je suis restée figée, incapable de bouger.
Il revient vers moi, me prend par le bras et m'emmène à l'office. Dans son regard, je comprends qu'il ne plaisante plus. Cette fois, il allait enfin prendre les choses au sérieux.

Il me fait asseoir sur une chaise.

Thomas :
- Reste ici. Je vais chercher Josh.

Je reste seule dans le bureau. Assise, je réfléchis. Une boule se forme dans mon ventre.
Je me sens coupable de l'avoir laissé partir seul...

Eryn (pensée) :
- J'aurais dû insister... Pourquoi je l'ai laissé gérer ça tout seul...

La porte de l'office s'ouvre. Mon père entre, accompagné de Josh. Ils viennent s'asseoir à côté de moi.

Thomas :
- Bon, comme je te l'ai expliqué Josh, le cheval de Marc a été retrouvé couvert de sang. Mais Marc, lui, a disparu. On a aussi trouvé une lettre.

Il pose les deux lettres sur le bureau.
On les fixe tous en silence. Chacun réfléchit, espérant y trouver un indice.

Je coupe le silence et partage ce que j'ai appris ce matin.

Eryn :
- J'ai parlé avec Stéphane. Il connaissait le cheval d'hier. Il l'a vendu à un homme du voyage. Il avait donné sa description à Marc... Je pourrais peut-être aller le voir pour qu'il me la donne aussi, maintenant que Marc n'est plus là...

Ma voix tremble légèrement en prononçant son prénom.

Thomas :
- On ne sait pas s'il est mort. Tant qu'on n'a pas de cadavre, on doit le considérer vivant.

Josh hoche la tête pour approuver.
Je ferme les yeux un instant pour rassembler mes pensées, puis je me lève.

Eryn :
- Josh, viens avec moi. Il vaut mieux ne pas se séparer.

Josh acquiesce et se lève à son tour.
Nous nous dirigeons vers l'écurie. Stéphane n'est pas là, mais un employé vient à notre rencontre.

Employé :
- Vous cherchez Stéphane ?

Eryn :
- Oui, on a des questions à lui poser. Vous savez où il est ?

Employé :
- Aucune idée. On ne l'a pas revu depuis ce matin.

Je lance un regard à Josh. On comprend immédiatement : Stéphane est sans doute la nouvelle cible du tueur.

Eryn :
- D'accord, merci pour votre réponse.

On retourne directement à l'office pour avertir mon père de cette nouvelle disparition.

Thomas :
- On va encore retrouver un cheval demain... MERDE !

Il frappe violemment son bureau du poing.

À ce moment précis, quelqu'un frappe à la porte.
Je vais ouvrir.

Le badge des Pinkertons brille sous la lumière.

Eryn :
- Qu'est-ce que les Pinkertons font ici... ?

Pinkerton :
- Bonjour. Agent Milton. Puis-je entrer ?

Je m'écarte pour le laisser passer.

Thomas :
- Si les Pinkertons sont là, c'est qu'une personne recherchée traîne dans les parages, pas vrai ? (d'un ton agacé)

Agent Milton :
- Bonjour, Shérif Caldwell. En effet. Nous traquons un gang qui doit se cacher non loin d'ici... Mais je vois que vous recevez du courrier, vous aussi.

Thomas :
- Très drôle, Agent Milton. Mais j'ai pas la tête à vos histoires de bandits. J'ai déjà trois personnes disparues.

Agent Milton :
- Ah, intéressant... Si je vous aide à résoudre cette affaire, aiderez-vous mes hommes et moi à résoudre la mienne ? Mieux vaut être alliés, pas vrai, Shérif Caldwell ?

Josh et moi restons figés. On a presque l'impression d'être de trop dans cette pièce. Impossible de savoir quoi dire face à l'agent.

Thomas :
- D'accord. Aidez-moi, et je vous aiderai. Moi, et mon équipe.

Mon père lui raconte tout, depuis le début. Deux jours de tension, de disparitions, et de lettres menaçantes.

Agent Milton :
- Ce que vous avez là... c'est un tueur en série. Il est recherché depuis plusieurs mois. Il a déjà attaqué d'autres villages avant le vôtre. Mes agents sont à ses trousses, mais il disparaît toujours avant qu'on puisse l'attraper.

Thomas :
- Franchement, je préférerais qu'il disparaisse pour de bon. Je veux pas d'une autre mort dans cette histoire.

Agent Milton :
- Il est souvent plus proche que vous ne le pensez. Avez-vous des nouveaux arrivants dans le village ?

Thomas :
- J'ai beaucoup de voyageurs, donc c'est compliqué à dire.

Je m'esquive discrètement, décidant de me rendre au saloon. C'est là que je trouverai probablement des réponses.
Dans un saloon, les rumeurs se propagent rapidement. Tous les nouveaux venus viennent ici pour boire ou obtenir des informations. C'est l'endroit idéal pour récolter des indices.

Je rentre dans le saloon et m'approche du barman. Au même moment, un homme me bouscule. Je me retourne pour m'excuser et aperçois un homme grand, musclé, avec une carrure solide, forgée par des années de vie difficile. Il porte une chemise noire ouverte sur le torse, des bretelles en cuir, et un pantalon de cuir sombre. Un large chapeau noir, incliné en avant, cache en partie son regard dur et calculateur. Une cigarette rougeoyante éclaire son visage buriné, marqué par les murs du saloon et l'éclairage tamisé. À sa ceinture, un revolver au manche ivoirin pend, prêt à servir.

Il ne me répond pas et s'approche de deux hommes au fond du bar.

Le premier est un homme de couleur, grand et musclé, avec une carrure imposante, forgée par des années de travail difficile et de combats. Son visage large et buriné témoigne de sa vie de labeur avec une cicatrice sur sa mâchoire droite. Il a des cheveux noirs et mi-long, ainsi qu'une barbe taillée qui lui donne un air de force tranquille.
Son regard est sombre et perçant, calme mais déterminé, toujours en alerte. Il porte une chemise simple et une veste en cuir, des vêtements pratiques. À sa ceinture, un revolver pend, prêt à être dégainé si nécessaire.

Le deuxième homme est de taille moyenne, avec une silhouette mince mais agile. Son visage fin est marqué par des traits réguliers, une peau légèrement bronzée, et une moustache bien taillée qui accentue son apparence soignée. Ses cheveux noirs, souvent légèrement longs et éparsement coiffés, ajoutent à son style décontracté. Un chapeau de cow-boy repose sur sa tête, et il porte un pantalon de toile assorti à ses vêtements simples mais fonctionnels. À sa ceinture, il garde un revolver, prêt à être dégainé si le besoin se fait sentir.

Dans mes pensées, je me dis que ces hommes ne venaient clairement pas d'ici... Est-ce que ce seraient eux, les coupables ?

Le barman s'approche de moi.

Barman :
- Shérif Caldwell, en quoi puis-je vous aider ?

Eryn :
- Bonjour. J'aurais besoin de renseignements. As-tu vu ou rencontré des hommes discrets, arrivés récemment au village ?

Barman :
- Si vous posez ces questions à cause des accidents avec les chevaux... Je peux déjà vous dire que ces trois hommes, là-bas au fond du bar, sont arrivés il y a peu.

Je regarde dans la direction qu'il m'indique. C'est l'homme que j'ai bousculé en entrant.

Barman :
- Je ne pense pas que ce soient eux. Ils parlent surtout d'affaires, de discrétion, pas de meurtres.

Eryn :
- Je vais quand même aller me renseigner. Si d'autres noms te reviennent, viens me voir, c'est urgent. Merci.

Le barman acquiesce et retourne à son comptoir.

Je m'avance vers les trois hommes. Deux femmes sont accoudées à leur table, les charmant sans retenue. Plus je me rapproche, plus j'entends leur conversation. Puis, l'homme que j'ai bousculé prend la parole d'une voix sèche.

Arthur :
- Vous vous considérez vraiment comme des femmes, alors que vous vous vendez comme de vulgaires objets ? Laissez-moi rire.

Les deux femmes, choquées et offensées, se redressent vivement et s'éloignent en râlant. En passant à côté de moi, elles me saluent rapidement avant de quitter les lieux.

Eryn :
- Voilà une drôle de manière de parler à des femmes... Puis-je vous demander de vous présenter ?

Les trois hommes se retournent, visiblement surpris par ma présence.

Le premier homme :
- Bonjour. Charles. Excusez-nous, mon ami Arthur n'est pas très sociable... Et voici Javier. J'espère que vous ne venez pas nous arrêter pour ça, dit-il avec un sourire un peu ironique.

Eryn :
- Enchantée. Shérif Adjointe Caldwell. Non, ne vous en faites pas. Je voulais simplement vous poser quelques questions, si vous le permettez.

Arthur jette un regard noir à Charles, comme s'il venait de faire une erreur.

Arthur :
- Désolé, mademoiselle la Shérif, mais nous devons partir.

Il fait signe aux deux autres hommes de le suivre. Ils se lèvent.

Eryn :
- Désolée, mais ça ne va pas être possible.

Les trois hommes s'arrêtent net. Leurs mains s'approchent lentement de leurs ceintures.

Je m'avance calmement et lève les mains pendant quelques secondes pour montrer que je ne suis pas hostile.

Eryn :
- Allons, on ne va pas sortir les armes dans un saloon. J'ai juste besoin d'informations, c'est tout.

Javier :
- Que voulez-vous savoir ?

Eryn :
- Je veux juste savoir d'où vous venez, pourquoi vous êtes ici, et si vous avez croisé ou entendu parler d'un homme seul, peut-être blessé, ou d'un cheval couvert de sang.

Arthur garde le silence, les mâchoires serrées. Javier échange un regard rapide avec Charles, puis prend la parole :

Javier :
- On vient du sud. On remonte vers les montagnes pour trouver un coin tranquille. On cherche pas d'ennuis. Et non, on n'a vu personne dans cet état.

Eryn (le regard fixe) :
- Vous êtes sûrs ? Il y a eu des disparitions. Des gens que je connais. On a retrouvé des chevaux couverts de sang, avec des lettres menaçantes dans leurs sacoches.

Charles fronce les sourcils. Arthur détourne le regard.

Charles :
- Désolé pour vos pertes. Mais on n'a rien à voir là-dedans.

Arthur (à voix basse, presque pour lui-même) :
- Ce genre de choses, c'est pas le fruit du hasard. Quelqu'un vous observe depuis longtemps.

Je le fixe, intriguée par sa remarque.

Eryn :
- Vous savez quelque chose ?

Arthur relève les yeux vers moi, son regard est devenu plus sombre, plus sérieux.

Arthur :
- Non. Mais je sais comment pense un prédateur. Et ce que vous décrivez, c'est la marque d'un tueur qui veut jouer avec ses proies.

Un silence lourd tombe sur le groupe.

Charles :
- Écoutez, Shérif, on n'est peut-être pas des saints, mais on est pas des tueurs. Si vous voulez, on peut rester en ville encore un peu. Histoire d'écarter les soupçons.

Je hoche lentement la tête.

Eryn :
- Restez disponibles. Et si vous voyez quoi que ce soit d'étrange... venez me trouver.

Je me retourne, le cœur lourd, et quitte le saloon. Le ciel est devenu gris. Quelque chose me dit que le pire reste à venir...

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