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Anasims1605
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Chapitre 8 : Le pacte avec le diable

Je me réveille en sursaut, l'esprit embrouillé, à moitié consciente. Pendant quelques secondes, je flotte, perdue entre rêve et réalité. Puis, d'un seul coup, tout me revient, brutalement : les coups, la douleur, les hurlements de mon père, son sang sur mes mains, le rire monstrueux des hommes qui l'ont massacré.
Un cri sauvage s'échappe de ma gorge, déchirant le silence. Je hurle jusqu'à en perdre la voix, jusqu'à sentir mes poumons se contracter sous l'effort. Les sanglots m'étouffent, m'engloutissent entièrement. Je suffoque, incapable de respirer correctement, le goût du sang et des larmes se mêlant dans ma bouche.
Mon corps est secoué de spasmes incontrôlables, chaque nerf criant la douleur, chaque os vibrant du souvenir des coups. Je m'agrippe aux draps comme si ma vie en dépendait, incapable d'échapper à cette terreur qui me ronge de l'intérieur.
La porte s'ouvre violemment. Le médecin entre en courant, affolé. Il tente de me maîtriser sans me blesser davantage. Il m'administre une injection, son visage inquiet et désolé, mais je n'arrive plus à le voir clairement.
Tout devient flou. Je sens mes forces m'abandonner, mon corps redevenir lourd comme du plomb. Dans un dernier râle, mes yeux se ferment malgré moi, me replongeant dans une nuit sans fin.

Quand mes hurlements s'éteignent enfin dans l'inconscience, Arthur et Charles, restés en retrait derrière la porte, s'approchent silencieusement.
Le médecin secoue la tête avec tristesse en leur faisant signe que je dors sous sédatif.
Arthur serre les poings, ses jointures blanchissant sous la pression. Son regard, d'habitude si froid et distant, est noyé de rage contenue et d'une tristesse brutale. Il détourne la tête un instant, luttant pour ne pas laisser échapper cette colère sourde qui lui broie le cœur.
Charles, lui, reste figé, incapable de bouger. Ses yeux suivent chacun de mes gestes tremblants dans mon sommeil agité, chacun de mes soupirs étouffés par la douleur.
Ils voient les hématomes, les marques sur mon visage, les traces rouges qui strient mes poignets.
Ils comprennent.
Ils comprennent que la jeune femme qu'ils ont connue vient de mourir avec son père cette nuit-là.
Et qu'à sa place, une autre personne naît dans la souffrance et le sang.
Quelque chose d'irréparable venait de se produire.
Arthur pose une main lourde sur l'épaule de Charles, dans un rare geste de solidarité silencieuse.

Arthur (murmure d'une voix grave, presque brisée) :
- On va leur faire payer... jusqu'au dernier.

À nouveau, je me réveille, perdue dans le temps, incapable de savoir depuis combien de temps je suis alitée.
Mon cœur bat contre ma poitrine comme un tambour de guerre.
Je reprends mes esprits, j'essaie de me redresser, mais une douleur sourde me traverse le corps.
Je regarde autour de moi.
Une chambre est silencieuse, baignée d'une lumière grise et froide.

Je sens la douleur dans mon corps, sourde, vibrante, mais elle est secondaire.
Ce n'est plus elle qui me tient.
Ce qui me consume désormais, c'est ce gouffre béant dans ma poitrine.
La jeune femme naïve qui voulait simplement protéger son père est morte, assassinée sous mes yeux.

Je tourne lentement la tête. Chaque mouvement est une agonie.
Mais je m'en moque.
Plus rien n'a d'importance.

Mes mains, tremblantes, se crispent sur les draps.
Je serre si fort que mes ongles s'enfoncent dans la chair.
La haine s'infiltre dans mes veines à la place du sang.
Un feu noir, violent, dévorant.

Je ne ressens plus de peur.
Plus de tristesse.
Seulement un désir brûlant : la vengeance.

Mes yeux fixent un point invisible sur le mur.
Dans ce regard vidé, quelque chose s'allume une flamme sombre, tenace.
Je me fais la promesse silencieuse : je les retrouverai tous.

Je ferai couler leur sang comme ils ont fait couler celui de mon père.
Ils supplieront.
Ils paieront.

Je sens une présence.
Arthur est assis sur une chaise, silencieux. Il me fixe, son visage fermé, dur.
Il sait.
Il voit dans mes yeux ce que je suis devenue.
Et il ne dit rien.
Parce que lui aussi, quelque part, il a connu cette transformation.
Il baisse légèrement la tête en signe de respect.
Sans un mot, sans une larme.

Au moment où je m'apprête à parler à Arthur, le médecin entre dans la chambre.
Il s'approche doucement et me demande d'une voix calme

Médecin :
- Est-ce que je peux t'examiner ?

J'acquiesce d'un léger signe de tête, trop fatiguée pour parler.
Il se tourne vers Arthur et lui demande de sortir, pour pouvoir soigner mes blessures en toute intimité.

Arthur hésite une seconde, son regard reste accroché au mien, puis il sort en silence, refermant doucement la porte derrière lui.

Le médecin approche, ses gestes sont précis, presque mécaniques.
Il observe mes blessures, soulage les zones les plus douloureuses, change mes pansements avec soin.
Le contact est chalereux et pas brutal.

Une fois terminé, il s'assoit à côté de moi.
Je sens son hésitation.
Sa voix se brise légèrement lorsqu'il me parle

Médecin :

- Veux-tu en parler ?

Je le fixe, silencieuse.
Mon regard est noir, dur, brûlant d'une rage contenue.
Je sens ma mâchoire se crisper, mes poings se serrer sous les draps.

Ma voix finit par sortir, rauque, tremblante non pas de peur, mais d'une fureur glacée

Eryn :

- Non... Je n'ai pas besoin d'en parler.

Je marque une pause, le regardant droit dans les yeux.

- Ce que je veux... c'est qu'ils paient.

Chaque mot est un coup de poignard, lent, lourd de menace.

Le médecin reste figé quelques secondes, désemparé.

Il se lève sans insister, laisse un dernier regard compatissant avant de sortir de la pièce en silence.
La porte se referme doucement, et je reste seule, avec ma haine comme unique compagne.

Je décide de me reposer.
Quand j'ouvre à nouveau les yeux, c'est la lueur du soleil qui, brûlant doucement ma peau, me tire de mon sommeil.
Le lendemain matin était déjà là.

Je me redresse lentement, chaque geste mesuré pour ne pas raviver la douleur.
Je fixe le mur en face de moi, et à l'intérieur, je sens un vide.
Un gouffre noir, profond, insondable.
Aucune lumière.
Aucune chaleur.

Je ferme les yeux, juste une seconde.
Et l'horreur revient, implacable.
Je revois mon père.
Son ventre ouvert.
Ses entrailles répandues au sol.
Son regard, suppliant, brisé.

Je rouvre les yeux brutalement, le souffle court.
Je transpire à grosses gouttes, ma respiration devient chaotique, hachée, comme prise dans un étau.
Je baisse les yeux sur mes mains.
Elles tremblent furieusement.

Et soudain, tout s'arrête.
Une chape de silence brutal m'écrase.

Un bruit.
Un coup léger contre la porte.
Quelqu'un toque, attendant mon autorisation.

Eryn (d'une voix, rauque et tendue) :

- Entrez.

La porte s'ouvre lentement.
Un homme pénètre dans la pièce.

Il porte un large chapeau noir, enfoncé bas sur son front, dissimulant partiellement des yeux sombres et perçants.
Sa moustache épaisse et donnant un visage dur, ravagé par les épreuves du temps.
Sous un gilet de velours noir brodé, sa chemise rayée, froissée, laisse deviner une allure à la fois décontractée et dangereuse.
À sa taille, une chaîne dorée de montre oscille au gré de ses pas mesurés.
Une pochette rouge vif, insolente, tranche sur l'ensemble sombre, dernier éclat de couleur dans l'apparence d'un homme bâti pour l'autorité... et pour la violence.

Il dégage une autorité naturelle.
Un charisme brut.
Une présence lourde, presque suffocante.

En le voyant, je comprends instantanément
Cet homme ne vient pas pour compatir.
Il vient pour changer ma vie.

L'homme s'approche lentement, ses bottes résonnant doucement contre le sol de bois.
Il s'arrête à quelques pas de mon lit, incline légèrement la tête, et, avec un sourire qui n'atteint pas tout à fait ses yeux.

??? (d'une voix chaude, rassurante, presque mielleuse) :

- Eh bien, ma chère... On dirait que le monde t'a frappée plus fort que prévu...
Il s'accroupit légèrement, posant un coude sur son genou, me regardant avec cette intensité calculée propre aux orateurs qui veulent capturer une âme.
Son regard se fait plus grave, sa voix plus basse, presque douce

- Mais écoute-moi bien... dans ce monde brutal, ceux qui survivent sont ceux qui savent se relever...
Un sourire fin étire ses lèvres tandis qu'il redresse lentement sa silhouette imposante.

- Et moi, Dutch van der Linde... je tends la main à ceux que la vie a écrasés.
Il ajuste son chapeau d'un geste lent, presque cérémoniel, et achève avec cette voix vibrante de promesses

- Tu n'es plus seule, Eryn. Plus jamais.

Son ombre semble grandir dans la pièce, comme si ses mots eux-mêmes avaient le pouvoir de tordre l'espace autour de lui.

Je serre les draps entre mes doigts, chaque fibre de mon être crie de méfiance, mais je suis trop faible, trop brisée pour réagir autrement que par un silence pesant.

Dutch Van Der Linde recherché par les Pinkertons, cet homme qui est considérer comme un monstre et la devant moi. Je le regarde, un regard sur de lui avec qui on peut avoir confiance. Mais comment faire confiance à cet homme après tout ce qu'il s'est passé. Puis j'étais une Shérif, est-ce que écouter un criminel au lieu de l'arrêter.

Mais un trou se forme dans ma tête où etaient mes coéquipiers lors de l'attaque su'on a subit, pourquoi personne est venue nous aider alors que je crier. J'ai toujours était là pour cette ville mais personne a etait la pour moi.

Dutch s'approche encore, réduit la distance, jusqu'à devenir la seule présence réelle dans cette pièce glacée.

Dutch (murmure avec une douceur dangereuse):

- Le monde veut te voir à terre, Eryn... .
Il effleure doucement la table de chevet du bout des doigts, son regard ne quittant jamais le mien.

- Ils ont pris ton père... ton foyer... ta paix. Mais ils n'ont pas brisé ton feu.
Son sourire s'élargit, presque admiratif, presque paternel.

- Je le vois. Ce feu noir, là, dans tes yeux. Cette rage. Cette douleur. Elles peuvent te détruire...

Il marque une pause, sa voix s'adoucit encore, un chuchotement presque intime

- Ou bien... elles peuvent devenir ton arme.

Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine. Mes mains tremblent, mais cette fois, ce n'est pas seulement de peur. C'est de quelque chose d'autre, quelque chose de brutal et profond qui remonte en moi.

Il tend lentement la main vers moi, paume ouverte, comme une invitation du diable lui-même, un pacte silencieux gravé dans la douleur et le sang.

Puis, il penche légèrement la tête, son regard devenant plus sombre encore :
- Je vais te dire une dernière chose qui devrait balayer tous tes doutes...
Il laisse un silence pesant s'installer avant d'achever, sa voix aussi froide que l'acier
- Les hommes qui ont tué ton père... je les connais. Très bien. Ce sont mes ennemis depuis des années. Et avoir ta rage, ta soif de justice à mes côtés... ce sera notre victoire.

Il reste là, la main tendue, le visage calme, sûr.
Il ne me force pas.
Il sait.
Il sait que ma réponse est déjà écrite dans les cendres de mon cœur.

Un battement sourd pulse dans mes oreilles, étouffant tout le reste.
Je fixe sa main tendue, cette main qui semble vouloir m'arracher au néant... ou m'y précipiter encore plus profondément.

Mes doigts tremblent.
Un instant d'hésitation, un dernier sursaut de l'ancienne Eryn, celle qui croyait encore à un monde juste.
Puis, lentement, résolument, je tends ma main et la glisse dans la sienne.
Sa poigne est ferme, chaude, vivante, presque brutale.

Un sourire féroce étire les lèvres de Dutch, son regard brillant d'une flamme sombre.
Il me tire doucement à lui, comme pour me soustraire à l'ombre de mon ancienne vie.

Dutch, d'une voix basse, impitoyable :
- Bienvenue dans le vrai monde, Eryn...

Il se penche un peu plus près, son souffle effleurant mon front :
- Désormais, tu n'es plus une victime.
Il marque une courte pause, presque théâtrale.
- Tu es une arme en liberté.

Son étreinte se desserre et il recule, me laissant à peine le temps de respirer.
Dans son regard, il n'y a aucune pitié, aucun mensonge. Seulement une vérité brutale, celle de la guerre, du sang, et du prix à payer.

Il ajuste son chapeau d'un geste souple, puis d'un ton plus calme, presque doux :
- Repose toi encore un peu. Après, on aura du travail.

Sans attendre de réponse, il tourne les talons, ses éperons cliquetant doucement sur le plancher, résonnant dans la chambre vide comme les tambours d'une guerre à venir.

J'aperçois, à travers la porte entrouverte, Arthur et Charles.
Dans leurs regards, je comprends immédiatement, ils savent.
Ils savent que j'ai fait mon choix.
L'ancienne Eryn, la shérif, est morte.
Désormais, je suis une hors-la-loi, prête à tout pour assouvir ma vengeance.

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