Jour J.
J'étais stressé à bloc.
18h. Le Bal commençait dans deux heures.
- Drago ! Sors de cette salle de bain ! Je te signale que tu n'es pas le seul à devoir mettre un costume.
Blaise était également sur les nerfs. En fait, une bonne partie des Serpentard l'étaient.
J'essayai de peaufiner mes paroles. Je savais très bien que j'allais bloquer et bégayer à un moment ou à un autre.
- DRAGO MALEFOY ! Sors tout de suite de là avant que j'utilise les grands moyens !
- D'accord, j'arrive ! Pas la peine de GUEULER !
Je soufflais un bon coup et sortais de la pièce.
Blaise s'était arrêté net.
- Comment tu me trouves ?
- A chier.
- Merci.
- Je déconne. T'es stylé. T'en ferai tomber plus d'une avec ton costume.
- C'est pas mon but.
- T'es parfait. Et ne t'en fais pas, elle te trouvera magnifique là d'dans.
Il me fait un clin d'œil.
- Bon, arrange ta coiffure en attendant, dit-il en refermant la porte de la salle de bain.
Je soufflai et retournai dans mon dortoir en faisant attention à ne croiser personne, à part des gars.
19h30. Plus que trente minutes. Et c'étaient les plus longues de ma vie.
J'aidais Blaise qui s'était emmêlé en enfilant son costard. Je lui expliquait aussi comment faire une cravate.
- Ca va comme ça ? Me demande-t-il en me montrant sa cravate
- Ben voilà, t'as enfin réussi !
- Merci mec, c'est super de m'avoir aidé.
- De rien. Bon, fait voir comment tu es.
Mon ami avait opté pour un super costard en velours vert foncé, avec une chemise blanche toute simple et une cravate grise chinée. Il s'était mis aux couleurs de notre maison, et ça lui allait à merveille. Pour les chaussures, il avait pris les mêmes que les miennes : souliers en cuir noir.
(Faut imaginer qu'à la place de ce mec (je sais pas qui c'est, mais merci Pinterest), c'est Blaise ;)
- Ouahou. Dis-moi Blaise, t'es sûr que ta cavalière c'est bien Pansy ? Parce que tu t'es mis sur ton Trente-et-un là !
- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Pansy n'aurai pas le droit d'avoir un cavalier bien vêtu ?
- Nan, elle a pas le droit.
Nouveau fou rire. Pour détendre l'atmosphère, quelques minutes avant le commencement du Bal, ça fait du bien.
- Pour tout te dire, lorsque j'ai trouvé ce costume, c'était quand on s'est réconciliés avec Astoria. Je me suis dit qu'elle me trouverait beau gosse dedans. Mais finalement, ce n'est pas elle qui en profitera.
- Tout s'explique, alors !
- Rhhooo, tu fais chier à la fin ! Pouffa Blaise.
19H55. Plus que 5 minutes. Blaise et moi sommes descendus un peu en avance pour attendre nos cavalières respectives.
On était en bas des escaliers qui donnaient accès à la Grande Salle.
Les premiers couples arrivèrent, et je vis en face de nous Potter, Weasmoche, Diggory et Krum attendre leurs cavalières. A part notre invité de Durmstrang, les trois autres avaient dû trouver leurs costumes dans une poubelle. Pire pour le petit Weasley. Son costume était à vomir. Il sortait tout droit du 18ème siècle. Avec Blaise, nous nous retenions d'éclater de rire.
Quelques filles commençaient à apparaître, toutes dans leurs robes magnifiques. Je vis passer Fleur Delacour, Championne de Beauxbâtons, dans les bras d'un gars que je ne connaissais pas. Vinrent ensuite les sœurs Patil, qui rejoignirent respectivement Potter et son copain. Quel choix ridicule pour des cavalières.
Nous montons dans la gamme lorsque Granger fit son apparition dans sa robe rose merveilleuse. Jusqu'à maintenant, je trouvais que c'était elle la plus jolie pour ce soir, celle qui avait fait le plus d'efforts, même si je la détestais toujours autant. Mais ce n'est pas étonnant, lorsque ton cavalier n'est autre que Viktor Krum. Je vis rapidement Cho Chang qui tentait apparemment de nous éviter puisque sans surprise son cavalier était Diggory. Bordel, si ça avait été un autre jour, je les aurait pulvérisé ces deux là.
Enfin, après 5 bonnes minutes de patience, Pansy, suivit d'Angie et d'Astoria, firent leur apparition.
Je n'avais même pas besoin de contempler les deux autres, je savais que c'était ma cavalière la plus belle pour ce soir, pour cet évènement.
Elle avait opté pour une splendide robe violette, qui mettait en valeur ses yeux. Le haut de la robe est transparent et laissait voir son buste parfait. Elle avait un peu plus bouclés ses cheveux, et les avait attachés en queue de cheval volumineuse. Elle avait laissé quelques mèches retomber devant son visage si parfait. Pour finir, elle avait ramené ses cheveux sur son épaule droite.
La robe que porte Angie
La coupe de cheveux d'Angie et son attitude quand elle arrive en haut des escaliers (au passage, vous saurez à quoi elle ressemble, dorénavant ;)
Elle était RES-PLEN-DI-SSANTE.
Plus aucun son ne sortait de ma bouche. Elle avançait vers moi, telle une princesse qui s'avançait vers son prince.
Même Granger ne rivaliserait pas ! Angie était LA plus belle. Et c'était MA cavalière. Je souriais intérieurement.
- Et bas dis donc, j'en connais un qui a touché le gros lot. T'as super bien choisi mec.
C'est vrai. J'avais bien choisi ma cavalière. Et j'en étais plus que fier.
- Bonsoir, Monsieur Malefoy, me dit Angie d'une voix douce.
Je prend sa main, et répond :
- Bonsoir, Mademoiselle Lewis. Vous êtes... D'une telle resplendissance...
- N'en fais pas trop, s'il-te-plaît.
- Quoi, c'est vrai ! Tu es.... Wouahou. J'ai même pas les mots.
Elle rigola discrètement. Tellement parfaite.... Je ne pouvais à peine respirer tellement mon cœur battait vite.
- Toi aussi, t'es beau.
- Heu, merci. Dis-je en rougissant.
Merde, ça repart.
- On y va ?
- Avec plaisir.
Nous entrons dans la Grande Salle juste avant que les Champions et leurs cavalières (cavalier pour Delacour) respectives n'ouvrent le Bal.
Et lorsque nous entrons, le brouhaha s'estompe. J'entendais quelques personnes pas très loin dire "elle est plus jolie que Granger", ou alors "Hermione a fait bonne impression, mais là...", ou même "Malefoy et Lewis ensemble pour le Bal ?". C'est sûr, personne ne rivaliserait avec nous. S'il y avait eu un concours de beauté, je pense que c'est nous qui aurions gagné la coupe. Sans vouloir me vanter.
Tout le monde nous regardait. On restait là, sans rien dire, Angie me tenait la main... Hein ?!
Je baissais la tête en direction de nos mains, et, effectivement... Angie me tenait la main !
- Psst. Angie.
Elle dirigea sa tête vers moi, je lui désignait nos mains, et lorsqu'elle s'en rendit compte, elle enleva furtivement sa main de la mienne. Bordel.
Quelques minutes après les discussions reprirent, et nous pouvions partir en quête d'une table.
Mais à peine la table trouvée, le Professeur Dumbledore nous demanda de cesser nos bavardages et de se rassembler au centre de la pièce pour accueillir les Champions.
Tour à tour ils arrivèrent, et franchement, Potter et sa cavalière faisaient tâche. Les quatre commencèrent à danser au centre de la ronde formée par les élèves, puis le Professeur Dumbledore entra sur la piste avec le Professeur McGonagall, puis Hagrid avec la directrice de Beauxbâtons, puis un couple d'élèves, puis 2, puis presque tout le monde.
- Tu veux danser, Drago ?
- Heu....
Elle....veut....danser....avec....moi ? Drago Malefoy ? Danser ?
- C'est-à-dire que... je sais pas très bien danser.
- Ohhh aller, on est pas tous experts non plus ! C'est pas grave.
- Je le sens pas...
- Ecoute... me dit-elle en se rapprochant de mon oreille. Si tu ne veux pas danser, je demanderai à Harry.
Je ne répondis pas.
- C'est comme tu veux. Tu préfères danser avec moi, quitte à te ridiculiser un peu, mais au moins Diggory et Potter seront jaloux, ou bien je vais danser avec Potter, et tu te retrouveras comme un idiot parce que tu n'as pas été capable d'affronter ça, de peur que tout le monde se foute de toi.
Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de temps pour peser le pour et le contre.
- Quelqu'un m'a dit que le ridicule ne tue pas.
Je lui pris la main, et nous partîmes en direction de la piste de danse.
Je tremblais, j'hésitais. Je ne savais pas du tout comment m'y prendre. C'était la première fois que je faisais ça, et ça ne me ressemble, mais alors pas du tout. Le Drago que je suis à cet instant n'est plus du tout le même que le Drago de la rentrée. Et franchement, c'est... plus que bizarre. Mais curieusement, être avec elle, lui tenir la taille, la regarder... j'adorais ça.
La contempler, mes yeux plongés dans les siens, à danser... ouahou.
J'adorais, mais en même temps j'avais une certaine crainte. J'étais trop tendu. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais je ne me reconnaissais plus. Et ça faisait peur.
La valse terminée, nous regagnons la table, où nous attendait nos amis. Enfin, je dirai plutôt où nous attendait Greengrass. Car Blaise et Parkinson n'étaient pas là.
- Si vous voulez savoir, vous avez qu'à regarder au banquet.
On tournait la tête et effectivement, nos deux amis revenaient avec des assiettes plein les bras. Décidément, ces deux-là sont mordus de nourriture. Dès qu'ils en voient, ils se précipitent pour se remplir l'estomac. Pour eux deux, la nourriture, c'est le grand amour !
- Des amuse-bouche ?
- Ohhhh, volontiers !
A peine après avoir posé les assiettes nous nous étions jetés sur les petits plats. En même temps, qui ne serait pas fan de la nourriture ? Surtout celle de Poudlard ?
Nous discutions de tout et de rien pendant quelques heures, puis un groupe de rock fit son apparition et mes amis partirent sur la piste de danse. Moi je restais sur le canapé, car je détestais cette musique.
- Ils auraient pas pu faire venir un autre groupe ?! Gueule Angie pour se faire entendre.
- Apparemment tu n'as pas l'air d'aimer ce style ! Lui répondis-je tout en criant.
- Et bien on est deux !
J'acquiesçais et regardais Blaise se déhancher au rythme de la chanson. Mince, il est plus doué que moi !
Je pris un morceau de tarte à la citrouille et vis du coin de l'œil qu'Angie ne bougeait plus. En regardant dans sa direction, je vis... MAIS C'EST PAS POSSIBLE !
- Et si on allait dehors ? Me dit Lewis.
- J'ai un truc à faire avant.
Je commençais à me lever pour aller défoncer le crâne de Diggory, mais Angie me retint.
- Non ! S'il-te-plaît, on passe une super soirée, j'ai pas envie de tout gâcher parce que tu veux te battre avec lui.
- Mais...
- Je sais, il le fait exprès. Si il veut jouer, on va jouer. Allons dehors, s'il-te-plaît.
- Ok.
Nous nous levons et sortions pour prendre l'air.
Nan mais je rêve ! Je fulmine de l'intérieur. Pourtant, dans mon état normal, je ne devrais pas, vu qu'Angie et lui ne sortent plus ensemble. Mais il lui a fait tellement de mal, que lorsque je le vois faire quoi que ce soit, comme par exemple, là, en train d'embrasser Cho, tout en regardant Lewis d'un air diabolique, je bouillonne de l'intérieur et la seule chose que je veux faire, c'est lui exploser sa face de Poufsouffle. C'est plus fort que moi. Pourtant, ça devrait être Angie qui doit ressentir ça, pas moi. Même si en cet instant, je crois qu'elle pense la même chose que moi. C'est pour ça qu'elle voulait sortir de cet pièce de malheur.
Elle avait pris ma main et la serrait fort, très fort, un peu trop fort. Je ne sentais plus mes doigts.
- Angie, tu peux desserrer ta prise ?
Je voyais qu'elle se retenait d'exploser. Je m'arrêtais, nous étions au pied de mon arbre fétiche.
- NAN MAIS POUR QUI IL SE PREND ! CET ENFOIRE DE DIGGORY !
Bon ça y est, elle explose.
- IL A PAS LE DROIT DE FAIRE CA ! PAS LE DROIT ! PAS LE DROIT ! Pas le dr...
Et elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Mon réflexe en cet instant précis était de la prendre dans mes bras, et de lui caresser le dos pour la calmer.
- Tu me diras sûrement que je ne peux pas comprendre ce que tu ressens, mais crois moi, je suis tout aussi en colère que toi. J'aimerais tellement pouvoir faire en sorte qu'il cesse de te faire du mal.
- Alors fais-le. Sanglote-t-elle. Peu importe comment tu t'y prends, mais fais-le. Simplement, ne le fais pas ce soir, même si j'aimerais tellement.
- Pourquoi ne devrais-je pas le faire ce soir ?
- Car, même... même si c'est pour lui régler son compte, pour lui gâcher sa soirée, tu gâcheras la tienne aussi, et la mienne, et celle de tes amis. Peut-être même celle de tout le monde. Je ne veux pas d'une scène de crime en plein Bal.
- Pourtant, ça ferait une belle scène, comme dans un film ?
- Ouais, souriais-t-elle légèrement.
- Bon, je m'en occuperais.
- Merci Drago, je t'adore.
Tiens, on passe au stade de "s'adorer", maintenant ?
On restait là, de longues minutes, enlacés. La sentir contre mon corps me faisait... du bien. Curieusement, j'appréciais. Mais ressentir tout ce que je ressentais à ce moment.... Tout se mélangeait dans ma tête. Tout se brouillait. Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais c'est quelque chose de très mauvais pour moi. Je ne suis pas habitué. Et j'ai de plus en plus peur. Plus je me rapproche d'elle, plus j'ai peur. Mais plus je me rapproche d'elle, et plus j'ai envie de rester avec elle. Qu'est ce que c'est que ce cauchemar ?
- Ca va ?
- Mmh..
- On fait quoi ?
- Je sais pas.
- Tu veux faire quoi, toi ?
- Rester avec toi.
Surprenant. Et dire qu'il y a quelques mois, on se détestait.
- Montons dans l'arbre.
Elle acquiesça et nous grimpions dans l'arbre. Je l'aidais en faisant bien attention à ne pas déchirer sa sublime robe, elle m'en voudrait si je l'abîmais. Ca a dû lui coûter une fortune...
- J'aimerais ne jamais avoir rencontré ce type. C'était une grosse erreur. Encore une fois.
- Encore une fois ?
- Tu te souviens de la première fois où l'on s'est vus ?
- Je m'en souviens comme si c'était hier. Tu avais les larmes aux yeux et une joue rouge.
- Eh bien, ce jour-là, je venais de quitter mon premier amour.
- Oh.
J'étais gêné.
- Et... pourquoi ? Il s'est passé quoi ?
Elle restait collée à moi. Je me retenais de jouer avec une de ses mèches de cheveux.
- Il a appris que j'étais différente.
- C'était un moldu ?
- Oui.
- Et il t'as quitté parce que tu lui as dit que tu ne pourrais plus le revoir car tu étais une sorcière ?
- A quelque chose près, oui.
- C'est dégueulasse ! Qu'est-ce qu'ils ont tous, ces moldus ?
- Je sais pas. Mais depuis ce jour, j'ai changé ma vision envers eux.
- C'est-à-dire ?
- Au départ, je les pensais sympathiques, innocents, généreux. Mais lorsque j'ai vu que mes amies et lui m'ont abandonnée parce que je n'étais pas comme eux, j'ai pensé tout le contraire : horribles, égoïstes, ignorants.
- Et c'est exactement ce qu'ils sont. Certains sont pires.
- Tu peux pas savoir si t'as jamais vécu avec eux.
- Pas besoin de vivre avec eux. Les observer suffit. Je déteste cette espèce.
- Pourtant, ils ont un mode de vie tellement fascinant...
- Mmmh... je préfère la vie de sorcier.
- Tu connais rien d'autre de toute manière, dit-elle en souriant.
- Exact.
Elle soupirait un instant. Puis repris.
- Voilà, donc ce jour-là, il m'avait quitté. Comme je n'ai pas le droit de l'attaquer avec un sort, je lui ai foutu une claque, et lui un coup de poing.
- Mais... il faisait quoi, entouré des sorciers ?
- On passait le week-end ensemble, car je devais lui annoncer qu'on ne pourrait plus se voir.
- Ah, logique.
- Ensuite, j'ai rencontré... Diggory. Je suis tombée sous le charme. C'était une grosse erreur.
- Je suis d'accord.
Nouvelle pause.
- Dis-moi, Angie...
- Oui ?
- Je... peux te demander un truc ?
- Vas-y.
- Qu'est-ce..... Enfin... quand on s'est rencontrés, qu'est-ce que t'as pensé de moi ?
- T'es sérieux ?
- J'ai besoin de savoir.
- Ca m'étonne de toi.
- Tu peux répondre, s'il-te-plaît ?
- Disons qu'au premier abord, je t'ai trouvé....gentil. Et mignon.
Je rougissais par ce que je venais d'entendre.
- A la Répartition, tu as été très aimable. C'est après que ça a déconné. Et franchement, je sais pas vraiment pourquoi. Quoique...
- Tu traînais avec Potter, et tu voulais pas me parler. Alors que tu racontais plein de choses aux autres. Je me suis sentis un peu à l'écart, donc je t'ai mis dans la case des gens à ne pas fréquenter. Donc j'étais pas aimable avec toi.
- Et t'étais vraiment obligé de ne pas être aimable avec moi, SIMPLEMENT pour ça ?
- C'est plus fort que moi, ce truc.
- Ok...
- Sinon ?
- Ben, après, je t'ai trouvé horrible. Exécrable même. Pour moi, tu étais carrément associable. Je ne savais même pas comment Blaise pouvait te supporter. Mais après ce que tu as fait pour moi... Je t'ai vu sous un tout autre angle. Disons qu'il doit y avoir 2 Drago en 1.
Je rigolais.
- Peut-être. Blaise me le dis souvent.
- Il a raison. Et franchement, je préfère carrément te voir comme tu es là. T'es tellement plus aimable...
- Ben, merci.
- Maintenant, je te trouve vraiment gentil, compréhensif, tu es un bon confident...
- Je suis toujours mignon ?
- Toi et ton ego... riait-elle.
- Aller, dis-moi.
- Bien sûr que tu l'es ! Bon, assez parlé de moi, à ton tour maintenant. Que penses-tu de moi depuis notre rencontre ?
Et merde. Concentre-toi, essaie de pas rougir, de pas bégayer.
- Avant de parler de moi, je viens de me souvenir d'un truc.
- Quoi donc ?
- Pourquoi t'as failli éclater de rire quand Crabbe et Goyle se sont présentés ?
- Ah ça ! Ils ont des têtes d'idiot, tout simplement !
On éclatait de rire.
- Bon aller, dis-moi tout.
- Ok. Bon, quand je t'ai vu pour la première fois...
- T'as beugué.
- Oui, ohh ça va. En même temps, une jeune fille d'une beauté incroyable est apparu sous mes yeux. Y a de quoi beuguer.
Elle ne dit plus rien. Elle s'était relevée, et mise face à moi. Elle avait les joues rouges.
- Je suis si belle que ça ?
- Tu veux savoir la suite ?
- Je n'attends que ça.
- J'ai dû attendre un peu pour revenir à la réalité. Ensuite, tu avais disparu. Quand je t'ai revu à la Répartition, je t'ai trouvée perdue. Tu donnais l'impression de ne pas savoir ce que tu faisais ici.
- C'était exactement ce que je ressentais.
- Au premier abord je t'ai trouvé très mystérieuse. Ca m'intriguait. Je voulais savoir comment tu as pu arriver ici, parce que jusqu'à ce jour je ne savais pas que les Lewis avaient eu un enfant.
Elle buvait mes paroles.
- Puis après, comme tu ne voulais pas que je t'approche, j'ai été moins aimable. Je regrette un peu, mais c'était marrant. Disons que je te défiais, pour voir jusqu'où tu pouvais tenir. Et j'ai gagné le défi lorsque tu as accepté la seconde chance. C'est à partir de là que j'ai vraiment appris à te connaître. Même si j'ai encore pas mal de questions, déjà, je te trouve... géniale.
- Simplement géniale ?
- Ben, t'es drôle aussi, et par contre je déteste te voir pleurer.
- Je l'avais remarqué. Donc tu aimerais en apprendre plus sur moi ?
- Un peu plus, oui.
- Tu sais, moi aussi j'aimerais en apprendre plus sur toi.
- Pff... Angie, y a rien de plus à apprendre sur moi.
- Tu crois ça ? Je parie que cette facette de ta personnalité, ce que tu me montre maintenant, tu ne savais pas toi-même que ça existait chez toi.
Elle a raison.
- Dis-moi si je me trompe.
- Nan, dis-je en tournant la tête.
- Tu vois, reprit-elle en prenant mon menton pour que je la regarde, même moi je te connais mieux que toi tu te connais toi-même.
Je ne pouvais rien faire d'autre que la regarder. J'étais très mal à l'aise. Elle me fait un de ces effets.... Angie, bordel, je deviens fou.
Elle se rapprochait de mon visage. Elle était si proche que je pouvais sentir son souffle. J'avais du mal à respirer.
- Lewis...
- Un problème ?
- Je....
Elle se retira.
- Dis, t'es sûr que je suis une simple "pote", à tes yeux ? Parce que... j'en ai pas l'impression.
Elle m'a grillé. Elle m'a grillé.
- Je ne sais pas ce que tu es pour moi, Lewis. Et je ne me sens pas de parler de ça avec toi.
- D'accord.
Elle se rapprocha une nouvelle fois et m'embrassa sur la joue, d'une telle délicatesse....
- Merci pour cette soirée, Drago.
Une explosion retentissait au loin. Elle se retourna furtivement et manqua de tomber de l'arbre. Je la retint de justesse par la taille. Elle tourna la tête vers moi, les joues rouges.
- Le Feu d'Artifice commence, on dirait, dis-je.
Elle vint se caler à côté de moi, et nous regardions ce spectacle de couleurs. Je l'entendais doucement murmurer une mélodie que je ne connaissais pas. Sûrement une chanson de moldu.
- Joyeux Noël, Drago.
- Joyeux Noël, Angie.
C'est à partir de ce soir là que j'ai su que tu étais plus qu'une simple pote. J'avais peur de ce que je ressentais, de ce que j'éprouvais pour toi, mais quelque part, ces sentiments me remplissaient de joie. Et j'étais heureux, ce soir-là, d'être à tes côtés. C'est ce soir-là que j'ai su que tu serais une personne importante pour moi. Je n'avais pas encore la notion de l'Amour, je ne savais pas ce que c'était d'être amoureux de quelqu'un, mais ces sentiments, étaient à la fois beaux et terrifiants. D'un côté, j'avais envie de continuer à éprouver ça, d'un autre, j'en avais peur. J'étais dans un entre-deux qui allait s'amplifier au fur et à mesure du temps passé avec toi.
Mais ce soir-là, je ne pensais à rien.
Une nuit étoilée, un feu d'artifice, nous deux au sommet d'un arbre, main dans la main. Le début d'une aventure, belle et mouvementée. Maintenant que je me suis remémoré ce moment, je me rends compte, que c'est ce soir là que je suis tombé amoureux de toi, Angie. C'est à partir de ce soir là que ma vie allait prendre un tournant, un virage gigantesque.
Et ce soir-là était le plus beau soir de ma vie.