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Chapitre 17

- Bienvenue ! Je vous souhaite, pour les nouveaux élèves, une merveilleuse rentrée, et pour les autres, une nouvelle année de plus dans votre Seconde Maison !

Encore du blabla inutile.

Décidément, Dumbledore ne changera jamais.

- Nous souhaitons également la bienvenue à notre nouveau professeur Dolores Ombrage, qui sera au poste de professeur de Défense contre les Forces du Mal. Je suis sûr que vous vous joindrez tous à moi pour souhaiter bonne chance au professeur.

Vu la tête qu'il faisait, il était pas trop rassuré. Je sens que cette année, ce cours ne se déroulera pas de manière habituelle.

- Merci, merci. Merci directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue.

Elle nous regarda avec un grand sourire de chipie. Je ne l'aime déjà pas.

- Et comme c'est beau de voir tous ces visages joyeux et brillants me sourire.

Qui vous sourit, là ? Elle doit avoir besoin de lunettes, voire de loupe.

- Je suis sûre que nous allons tous êtres de très bons amis.

Mais bien sûr. Le seul bon professeur ici, c'est le professeur Rogue. C'est lui qui devrait faire le cours de Défense contre les Forces du Mal.

- Le Ministère de la Magie a toujours considéré l'éducation des jeunes sorciers et sorcières comme une importance vitale. Bien que chaque directeur ait apporté quelque chose de nouveau à cette école historique.

Fini vite ton discours barbant, qu'on puisse manger.

- Le progrès pour le progrès doit être découragé, préservons ce qui doit être préservé, perfectionnons ce qui peut être perfectionné et élaguons les pratiques. Cela devrait être interdit.

Mais qu'est ce qu'elle raconte, la miss rose bonbon insupportable ?

Le professeur Dumbledore la remercia, et avec un grand sourire, elle retourna s'asseoir.

Où est-ce qu'il a bien pu trouver un prof pareil, notre directeur ? Le ciel lui est tombé sur la tête ? Elle ressemble à un crapaud.

Cette année va être horrible. Je le sens.

- Mais c'est quoi cette foutue pimbêche ?! D'où il la sort, celle-là ?

- Aucune idée Angie, mais ce qui est sûr, c'est que cette prof ne va pas nous faciliter la vie cette année.

- Pourquoi tu dis ça, Blaise ?

- Si j'ai bien entendu, elle a parlé du Ministère de la Magie.

J'écoutais la conversation de mes amis. Enfin, si on peut encore les qualifier d'amis. Il s'est passé beaucoup de choses entre la fin d'année de quatrième année, les vacances d'été, et la rentrée.

- Et ?

- Ben, si c'est le Ministère qui est derrière notre système éducatif, ça va pas être la même. Je suppose que tu en sais quelque chose.

Je voyais Lewis baisser la tête et réfléchir. De quoi parlait Blaise ?

- Oh ! Tu penses que -

Elle fit une pause.

- En effet, c'est probable.

- Ah non ! Si on étudie comme les moldus, il n'en est pas question !

- Alors faisons en sorte de lui faire la misère pour qu'elle s'en aille vite. T'en dis quoi Drago ?

Ils se retournèrent vers moi. Ceci me surprit. Je ne pensais pas qu'on s'adresserait la parole cette année.

- Je sais pas. Tout ce que je sais, c'est que je déteste déjà cette prof ridicule.

Je finissais mon verre, et en me levant, je dis :

- Je vais dans la salle commune ranger mes affaires. Je veux pas être dérangé.

Je sentais des regards intrigués dans mon dos lorsque je commençais à partir.

                                                          
***

En effet, comme je le disais, beaucoup de choses se sont passés jusqu'à maintenant. Déjà, à peine rentré chez moi, mon père m'attendait sur le seuil de la porte. Je savais que ça se passerait mal. Il avait tout découvert. Il m'a sermonné pendant une semaine. J'ai évité de peu le cachot. Pourquoi le cachot d'ailleurs ? Je me le demande. Pourquoi me mettre au cachot pour avoir osé laissé parler mes sentiments et devenir faible devant une fille ? Après tout, mon père a eu cette liberté, sinon, je n'existerais pas, et ma mère ne serait pas là. Pourquoi me priver de cette liberté ? C'est incompréhensible. J'ai tenté maintes fois de lui faire comprendre, mais il n'a pas voulu m'écouter. Pour lui, la seule chose que j'avais à faire, c'était me plier à ses règles. Mais j'en ai marre. Marre d'avoir toujours plus de règles, de moins en moins de liberté. Mais je n'avais plus le choix. Il m'a menacé, me disant que si je recommençai, il en parlerai directement au Seigneur des Ténèbres et c'est lui qui s'en chargera. C'est peut être fou, me direz vous, mais c'est exactement ce qu'il s'est passé.

Du coup, nouvelles conditions : je n'avais plus le droit de m'approcher de Lewis. Je devais couper court à notre relation. Et je suppose, vu qu'elle aussi a manqué aux règles de ses parents, qu'elle a du recevoir la même punition. Sinon, elle m'aurait déjà adressée la parole dans le Poudlard Express. Mais ce ne fut pas le cas. Elle m'ignorait, faisait comme si je n'existais pas. Du moins jusqu'à maintenant.

Depuis que je l'ai revue, mon corps et mon cœur me supplie d'aller se jeter dans ses bras. Ma raison et cette barrière électrique m'ordonne de ne pas bouger et de rester le plus loin possible d'elle. Je ne sais pas si je résisterais longtemps. Avant, ma raison gagnait toujours. Maintenant, je pense que mon cœur exploserait ma raison, comme si j'explosais les Gryffondor au moment où j'attrapais le Vif d'Or.

Je me demande comment elle va.

Si elle a fait son deuil.

Si elle a eu droit aux mêmes sermons de la part de ses parents.

Si je lui manque.

Si, en ce moment même, elle est comme moi.

Elle se bat pour éviter le pire, ou pas.

Seul les jours qui suivront nous le dirons.

Je n'ai même pas pu lui souhaiter son anniversaire. Nous avions tenté de discuter par le biais de parchemins envoyés par hibou, mais toutes nos lettres, ce sont nos parents respectifs qui les ont pris et les ont brûlés. Du moins je pense que ses parents ont du faire la même chose.

J'ai tenté plusieurs fois de convaincre ma mère de me laisser aller la voir en cachette. J'ai échoué.

Je me demande si elle a fait pareil.

J'ai souvent laissé échapper quelques larmes, en silence, pendant les vacances, pour éprouver mon mal-être profond.

Deux mois loin d'elle.... Et maintenant que nous pouvons nous retrouver, nous n'en avons pas le droit.

Cela déchire petit à petit mon cœur, qui se reconstruit un mur de pierre au fur et à mesure que je m'efforce de m'éloigner d'elle.

Je ne veux pas créer de problèmes. Je ne veux pas désobéir.

Mais je veux être avec elle. Chaque jour, chaque nuit. Dans ses bras.

Sentir son odeur, pouvoir toucher sa peau douce, caresser ses cheveux soyeux....

La regarder dans ses yeux uniques.

Le violet est devenu ma couleur préférée.

- Drago ?

La porte du dortoir s'ouvrait en grinçant. Une voix féminine traversait l'air. Différente des autres voix. Un peu éraillé.

Pansy.

Merde.

Je me retournais.

- T'as pas compris quand j'ai dit que je voulais être seul, Parkinson ?! Qu'est ce que tu fous dans le dortoir des garçons ?

- Désolée, mais je dois te parler.

- Si c'est toujours à propos du même sujet, désolé, mais mon cœur appartient déjà à quelqu'un d'autre.

- C'est pas pour ça.

- Alors casses-toi.

- C'est à propos d'elle.

Mon cœur fit un bond.

Lewis ?

Je soufflais.

- Fait vite.

Elle s'approcha et pris soin de faire le tour de mon lit pour qu'elle puisse me voir.

- Tu aurais pu me parler de là ou tu étais.

- Non.

- Allez, crache le morceau, qu'on en finisse.

- T'es au courant que j'ai passé une bonne partie de mes vacances chez elle ?

Hein ?

- Non. Il n'y a que Blaise qui m'a dit qu'il a passé du temps chez elle. D'ailleurs, pourquoi vous lui avez tous rendue visite, et que moi je n'ai pas eu droit à la même chose ?

- Heu... disons que tes parents sont moins... cools ? Peut-être ?

Moins cools ?! Laissez moi rire.

Au passage, à cause de ça, Blaise et moi on s'était disputés, car j'étais jaloux que lui puisse aller la voir et pas moi. Il m'en veut encore, je suppose.

- Bref. Oui, t'es allée chez elle. Et alors ?

- C'était un jour où tu lui avais envoyé une lettre.

Et merde.

- Oui, et ?

- On a réussi a l'avoir avant que ses parents ne tombent dessus et la brûle.

Ah. Ils ont donc fait la même chose.

- Et ?

- On l'a lu.

- Et ?

- C'était celle qui parlait de la punition que tu as eu pour avoir désobéi aux règles de tes parents, pour être...

- Oui. Je lui envoyait toujours la même, ou presque. Et alors ? Elle a dit quoi ?

- Elle a eu la même punition.

- Comme si j'avais pas remarqué.

- Mais elle n'est pas punie comme tu le crois.

- Comment ça ?

- Tu le sauras par toi-même.

- Ah oui ? J'ai pas le droit de l'approcher.

- Laisse tomber, j'aurai pas dû te parler de ça.

- Dis-moi.

- Plus tard. Bref. Elle veut savoir ce que toi tu en penses, et ce que tu veux faire.

- Ah, et c'est tout ?

- Elle veut aussi savoir si tu vas bien, mais je lui dirai moi-même.

- C'est tout ?

- Que veux tu savoir de plus, merde ?!

- La même chose de sa part. Et ce que tu me caches.

- Pff... ok. Je m'en doutais que tu viendrais à poser cette question.

Elle faisait la gueule, et je savais pourquoi. Même si elle faisait tout pour nier, je savais qu'au plus profond d'elle-même elle craquait toujours pour moi.

Mais c'est loin d'être mon genre.

- Bon. Elle va bien. Elle a encore un peu de mal à ne pas penser à Diggory, mais ça va mieux. Elle est simplement moins souriante, moins joyeuse que d'habitude. Comme je t'ai dit elle a eu la même punition que toi de la part de ses parents. Elle a eu beau leur expliquer à quel point tu étais parfait avec elle, ils n'ont pas voulu entendre un seul mot. Ils ne veulent plus que tu t'approches d'elle et vice-versa. Elle a pleuré à cause de ça. Elle a même une nuit tenté de s'échapper pour aller te voir. Mais elle s'est fait piquée par un des elfes de maison. Et... tu lui manques. Elle aimerait pouvoir être avec toi, mais... elle n'ose pas de peur de créer de sérieux problèmes. Apparemment, si j'ai bien compris, si ses parents apprennent que vous continuez à vous parler, ils demanderont à tes parents de venir et tout ça se règlera autour d'une table.

Exactement la même chose que moi.

C'est fou comme on est à la fois différent et à la fois pareils.

On est vraiment fait l'un pour l'autre.

Cela se confirmera de plus en plus dans les années à venir.

Dommage pour Parkinson. En ce moment, elle faisait mine d'être écœurée par notre relation.

- Et toi ? Me demande-t-elle peu après.

- Ben, c'est pareil.

- Comment ça, pareil ?

- Tout ce que je voulais savoir sur elle, tout ce que tu viens de me dire, c'est pareil pour moi. Tout ce qu'elle veut savoir, c'est la même.

- Vraiment ? Je te crois pas.

- Elle, elle me croira.

- Si tu veux.

- Autre chose Parkinson ?

- Elle veut savoir ce que tu en penses. Ce que tu veux faire.

- Et elle, elle veut faire quoi ?

- Tu sais très bien ce que je veux.

La porte s'ouvrait à nouveau. Cette fois, elle était vraiment là.

- Me dis pas que t'étais là depuis le début ?

- Pourquoi ? Ca te dérange ?

- Pourquoi demander à Pansy de faire la messagère dans ce cas ?

Elle s'approcha de moi, et arrivée à un mètre de distance, elle s'arrêta, et releva sa manche droite.

Sur sa peau était dessiné un petit symbole indescriptible.

- C'est quoi ce truc ?

- Tu ne sais pas de quoi sont capables mes parents.

- Attends... t'es surveillée jour et nuit ?

- Oui.

Je me tournais vers Pansy. C'est donc ça qu'elle n'osait pas me dire.

Génial, les parents de Lewis.

- Tu ne devrais pas être ici, alors, indiquais-je en me tournant de nouveau vers elle.

- Je sais. Mais je m'en fiche.

- Lewis.

- Jusqu'à présent, tu m'avais dit que tu serais prêt à tout pour défendre notre amour. Ne me dit pas que ce n'est plus le cas, que tu abandonnes ?!

- Je ne veux pas qu'il y ait de problèmes.

- Mais tu veux être avec moi, je me trompe ?!

- Pansy, sors de là.

Pansy sortit en douce.

- Oui....

Je soufflais. Ma jambe commençait à bouger nerveusement.

- Alors, quoi ? Tu veux faire quoi ?

- Mais j'en sais rien ! Regarde ce que tu as sur le bras ! Si tu ne l'avais pas, j'aurai foncé directement, j'aurai fait voler les règles, j'aurai bravé l'interdit ! Parce que je veux être avec toi ! Mais là... c'est dangereux.

- Le danger ne me fait pas peur, Malefoy. Apparemment ce n'est pas la même chose pour toi.

- Je ne serais pas à Serpentard si c'était le cas.

- Pff... les maisons et leurs définitions, c'est juste une façade ! C'est simplement pour montrer nos qualités les plus fortes ! Mais tout le monde possède les qualités de chaque maison réunie ! Mais elles sont simplement moins visibles...

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Ce que je veux dire, c'est que ce n'est pas parce que tu es Serpentard que ça signifie que tu n'es pas courageux.

- Je ne suis pas courageux.

- Mais tu n'es pas lâche à ce point.

Elle avait sortit le mot "lâche" de façon sèche. Il ne fallait pas aller trop loin dans cette conversation. M'engueuler avec elle, en plus de nos interdictions, ça ne figurait pas dans ma liste. Il ne fallait surtout pas en arriver là.

- Revenons à notre discussion. Malefoy, es-tu prêt à tenir ta promesse ? Feras-tu toujours en sorte de défendre notre amour ? Je suis prête à le faire aussi. Le feras-tu, ou pas ?

Je soufflais.

Je ne savais pas quoi faire.

- Lewis....

- Je vois. Tu m'abandonnes. Je ne veux plus te voir.

- Lewis...

Elle commença à partir.

- Angie, attends !

- Tu ne m'appelle plus par mon prénom ! C'est clair ?!

- Je ferais tout pour défendre notre amour, je te l'ai dit, et j'y tiens, parce que je tiens à toi, je ne veux pas te perdre. Je veux pour toujours être avec toi.... Mais... ce que tu as sur le bras...

Elle regarda son bras. Et me regarda ensuite.

- Tu as peur d'une si petite chose ? A ce qu'il paraît, la marque des Ténèbres est trois fois plus grosse ! Mais ça, ça ne te dérangera pas !

- Angie ! Ne pars pas !

Avant que je ne puisse atteindre la porte, elle l'avait déjà claquée.

Je sortis en ouvrant violemment la porte, et cria son nom plusieurs fois. Je savais qu'elle m'entendait, mais elle fit comme si je n'existais plus.

- Lewis ! Ca suffit maintenant ! Ecoute-moi !

- NON ! Ce n'est même pas la peine que je continue à aimer quelqu'un qui est trop lâche pour s'opposer aux conditions de son PAPOUNET !

- JE T'INTERDIS DE PARLER DE LUI DE LA SORTE !!

Elle s'arrêta, on était à deux ou trois mètres de distance.

Elle se retourna, le visage rouge de colère, et les larmes coulantes le long de ses joues.

- Pff.. Finalement, peut-être que mes parents avaient raison à ton sujet. Tu n'es pas si parfait que ça pour moi. J'aurais peut-être dû les écouter plus tôt.

- C'est faux. Tu le sais bien...

- De toute manière, que veux-tu qu'on fasse avec ça ?!

Elle me remontra une nouvelle fois son bras.

- Si ils ont réussi à le mettre, c'est qu'on peut l'enlever.

- L'enlever ?! Impossible ! C'est presque aussi indélébile que la marque des Ténèbres !

- Alors quoi, on en reste là, et on fait en sorte de détruire notre relation juste pour satisfaire nos parents ?!

- C'est ce que j'ai cru comprendre de ta part, tout à l'heure.

- JAMAIS ! Tu m'entends !

Je m'approchais d'elle, et la colla assez fort au mur le plus proche, de sorte qu'elle ne puisse pas sortir.

- Jamais, jamais je ne leur laisserai prendre ce que j'ai de plus cher au monde. Même si ce sont mes parents, les tiens, nos familles. Tu es plus importante qu'eux. Mais si ce n'est pas ton cas, je ne peux rien faire.

Je marquais une pause, car ma colère, mélangé à mon cœur qui bat la chamade du fait que je sois aussi proche d'elle, me coupait la respiration.

- Angie, écoutes. Je ferais n'importe quoi pour nous. N'importe quoi, tu m'entends ?! Et c'est pas ce foutu symbole au poignet qui va m'arrêter. J'ai promis que je ferais tout mon possible pour défendre notre amour, j'ai promis que je ferais tout pour écarter n'importe quelle personne de notre chemin, qui ne voudrait pas de cette relation. Je me fiche de ce qu'ils pensent, de ce qu'ils veulent. Je n'ai pas à faire ma vie comme ils veulent que je la fasse, je ne vis pas pour eux. Je vis pour moi. Et j'ai décidé de faire ma vie avec toi, si tu veux bien prendre le risque de me suivre. Je tiendrais ma promesse, peu importe ce qu'il se trouvera au travers de notre chemin. Ils ne devraient pas nous interdire cela. Tu es une Serpentard, une Sang-Pur ! Je ne vois pas où est le problème. Maintenant, ou tu me suis, ou tu me suis pas, mais sache que même si tu ne veux plus de moi, je ferais toujours en sorte que tu reviennes. Je ne peux pas vivre sans toi, Angie. Ca sera pour toujours, entre nous, si tu le veux bien.

J'avais la respiration plus que saccadée. Chaque seconde, je cru perdre connaissance.

Je fermais les yeux pour tenter de reprendre mon souffle.

C'est alors que je sentis quelque chose se poser sur mes lèvres.

Je ne respirais plus.

Le monde s'était comme arrêté.

Puis, la chose qui s'était posée s'en alla tout aussi délicatement.

Je risquais d'ouvrir un œil, mais un doigt fin se mit sur mes lèvres, et une main ferma mes yeux qui étaient presque semi-ouverts.

Je sentis un front qui se colla au mien.

Je pouvais entendre son cœur battre la chamade, au rythme du mien, sa respiration accélérée, elle aussi ayant du mal à respirer.

Je ne pouvais plus me contenir.

C'était le moment.

Plusieurs fois déjà l'occasion s'est présentée.

Mais là, je savais que c'était le bon moment.

Je la pris furtivement par la taille et colla mes lèvres sur les siennes.

Je ne sais pas si on aura d'autres occasions.

Alors je me suis lancé.

Cette situation, je sens, représenterait le quotidien de cette année.

Elle avait accepté mon geste, car elle mit ses bras sur mes épaules et ses mains sur ma nuque.

J'avais l'impression que ça durait des heures.

Je voulais éterniser ce moment.

Angie.

Pour toujours.

- Aaahhh!

Elle se retira d'une vitesse extrême.

- Que se passe-t-il ? Tout va bien ?

Pourquoi avait-elle stoppé le meilleur moment de ma vie de cette manière ?!

Elle releva sa manche droite, et passa sa main dessus.

- Tu es toute rouge.

- Ca m'a brûlé.

- Désolé.

- Ne le sois pas, Drago. Ce n'est pas ta faute.

- Je ne veux pas qu'on te fasse du mal, Angie. Et si à chaque fois que l'on est ensemble, ça te fait du mal, je ne le supporterais pas.

- Ne te sens pas coupable. Ce n'est pas toi qui me fait du mal, tu le sais.

- Oui, mais à force j'y croirai inconsciemment, ça sera plus fort que moi.

- C'est leur but.

J'écarquillais les yeux.

J'avais presque oublié qui lui avait fait ça.

- Drago. Moi aussi je suis dans un dilemme. J'ai envie d'être avec toi, mais ce truc... ce truc me force à vouloir m'éloigner de toi, pour nous protéger. J'ai peur, je ne sais pas quoi faire, comme toi. Et je sais que cette année va être difficile car à cause de ça, notre relation va faire des montagnes russes.

- Des quoi ?

- C'est une expression moldue pour dire que ça va aller de haut en bas. Si tu vois ce que je veux dire.

- Ah, oui je comprend.

Désolé de le dire, mais ses parents sont des enfoirés. J'espère que vous êtes d'accord avec moi.

Entre les miens et les siens, je ne sais pas qui sont les pire.

En tout cas, je n'aurai jamais pensé que les Lewis seraient capables de faire ça.

Pourquoi faire ça, d'ailleurs ? Simplement pour nous priver du bonheur qu'est l'amour ?

Je les hais.

- Drago ?

- Oui ?

- Tu peux lâcher mon bras ? Tu me fais mal.

- Oh. Désolé.

Sans m'en rendre compte, j'avais serré ma main, par réflexe, lorsque je suis entré dans ma réflexion.

- A quoi pensais-tu ?

- Je maudissais tes parents. Et mon père.

- Ah.

- Pourquoi ils t'ont fait ça ?

- Pansy te l'as expliqué tout à l'heure.

- Non. Tu m'as juste dit que c'était pour te surveiller.

- Ils ne veulent pas que je te parle. Ils ne veulent plus que l'on ait cette relation.

- Pourquoi ? Y a sûrement une raison ! A part le fait que d'après eux je ne suis pas parfait pour toi, que je suis un Malefoy et tout ce qu'ils ont pu te dire, qui, d'ailleurs, est faux, comme tu le sais.

- Oui, je sais. Mais il ne me semble pas qu'il y ait une autre raison.

Je la voyais réfléchir.

- A moins que... en y repensant....

- Quoi ?

- Il me semble qu'ils m'ont dit un truc du genre... euh... je ne me souviens pas des termes exacts.

- Ils ont dit quoi ?!

- Apparemment, c'est pour me protéger.

- Te protéger ? Te protéger de qui, de quoi ? De moi ?

- Oui et non... attends...

Elle se concentra.

Ce qu'elle me disait me rappelait ce qu'elle m'avait dit au tout début, lorsque l'on s'était rencontrés.

"Tu ne sais rien de moi, Malefoy."

- Angie, tu crois que...

- Chht.

Ok....

- " C'est pour te protéger toi, Angie."

- C'est tout ? Tu es sûre ?

- Quand je leur ai demandé de détailler, ils m'ont dit quelque chose par rapport au passé, mais je n'ai rien compris, tellement leurs paroles m'embrouillaient.

- Tu crois qu'ils te cachent quelque chose ?

- Je ne sais pas.

- Mais si c'était le cas, quel est le rapport avec notre relation ?

- Peut être que ça pourrait la détruire, alors ils veulent que je m'éloigne de toi pour ne pas que je souffre.

- C'est absurde. Et ça n'a aucun sens.

- Ecoutes, Drago. Depuis que je suis petite, je me pose beaucoup de questions. Encore plus depuis que j'ai été acceptée ici. Même si tout le monde pense que je suis bien intégrée et que j'ai ma place ici, parfois je me demande encore pourquoi je suis là. Pourquoi, instantanément, je suis passée de moldue à sorcière, sans aucune explication plausible. Je me suis rendure compte que beaucoup de ces questions, je n'en aurai pas la réponse.

- Et tu ne t'es jamais dit que peut-être, on te cachait quelque chose ?

- J'ai toujours fait confiance à mes parents, je pense que c'est normal. Je suis peut-être naïve sur ce point, mais non, ça ne m'a jamais traversé l'esprit. Et je ne crois pas qu'ils me cachent quelque chose.

Tout ceci était louche. Vraiment louche. Mais pour l'instant, je ne voulais pas qu'elle se préoccupe de ça, ça serait encore un problème. Et on a déjà un gros problème à résoudre, à savoir ce truc sur son bras.

- On en parlera plus tard, si tu veux, Drago.

Elle avait remarqué que cela m'avait perturbé.

- Oui, tu as raison. En attendant, réglons ça, dis-je en lui montrant sa marque.

On regardait attentivement la marque.

- Tu crois qu'on peut faire quelque chose ?

- Tu sais comment ça marche ? Exactement ?

- Mes parents m'ont un peu expliqué, mais je crois qu'il y a un livre à la bibliothèque qui pourrait nous aider.

Je la regardais dorénavant droit dans les yeux.

- Occupons-nous de ce truc qui nous interdit de nous aimer.

Elle souriait. Ses yeux se mirent enfin à pétiller.

Je la préférais largement comme ça.

- Je t'aime, Drago.

- De même, ma douce Angie. Avec toi, pour toujours.

- Pour toujours.

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