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Chapitre 14

- Psstt... Drago...

- Mhhh ?

- Joyeux anniversaire.

Je me réveillai en douceur. Angie était allongée à côté de moi. Quelle merveille cette fille. Elle me souriait tout en regardant me réveiller.

- T'es tellement mignon quand tu dors, dit-elle, les bras croisés, la tête posée sur ses bras, le regard doux.

Je rougissais à ces mots. Elle savait trouver les mots justes pour qu'en un clin d'œil elle me fasse perdre la tête.

- T'étais pas ici, hier soir. Lui dis-je.

- J'arrivais pas à dormir, alors je me suis faufilée jusqu'ici en silence.

- Et bien, tu devrais venir dormir plus souvent avec moi, chuchotai-je à son oreille. J'ai super bien dormi.

Elle souriait une nouvelle fois. Bordel, être avec elle me procurait tellement de bien.

Je pourrais la contempler des heures comme ça. Si seulement le temps pouvait s'arrêter.

- Quelle heure est-il ? Demandais-je.

- L'heure d'aller prendre un p'tit déj.

Elle se leva, et je vis qu'elle était en simple nuisette, couleur pourpre.

J'étais gêné en la voyant si peu vêtue, mais, qu'est-ce qu'elle était sublime.

Des courbes si parfaites... un corps de rêve, que toutes les filles s'arracheraient.

Je me disais que j'avais beaucoup de chance de l'avoir rencontrée.

Et encore plus de chance, car elle m'a choisi.

- Je t'attends dans la Grande Salle.

Et elle s'en va en m'envoyant un bisou de sa main.

Comment ne pas fondre devant une pure beauté, telle que ma Angie ?


Il faut que je vous explique notre situation actuelle.

Tout le monde pense que nous sortons ensemble.

Mais Angie et moi ne considérons pas notre relation comme ce que pensent les personnes autour de nous.

Oui, nous sommes plus que des amis.

Mais non, nous ne sortons pas ensemble. En tout cas pas tout à fait.

On sait ce qu'on est, sans vraiment le savoir.

On est dans un entre-deux.

Une phase de transition.

On ne veut pas aller trop vite, alors on y va pas à pas. On se laisse désirer. Voir ce que l'autre est capable de faire pour montrer son amour pour l'autre.

On agit plus par gestes que par contact physique. C'est-à-dire que pour l'instant, on ne souhaite pas s'embrasser, rester des heures corps à corps, toucher nos peaux délicates. On n'est pas encore à l'aise avec ça.

Bon, parfois, comme ce matin, on se laisse le plaisir d'être enlacés. Mais on ne veut pas le faire constamment. Pas encore.

On préfère pour l'instant interagir par clins d'oeil, bisous dans le vent, regards....

On est devenus très proches oui, mais nous ne sommes pas encore prêts à entretenir véritablement une relation amoureuse telle qu'elle se doit.

On veut prendre notre temps, découvrir l'autre.

Ca ne veut pas dire que l'on ne s'aime pas. Loin de là.

Voilà où nous en sommes.

Aujourd'hui c'est mon anniversaire.

J'ai 15 ans.

Et j'ai Angie.

***

- JOYEUX ANNIVERSAIRE DRAGO!!!!

A la table des Serpentard, mes amis avaient tout prévu : banderoles vertes et grises, écrit "Happy Birthday, 15 years", des chapeaux de fête, des farces de la boutique Zonko, des bonbons de chez Bertie Crochue... la totale.

Pourtant, ils savent tous que je déteste fêter mon anniversaire de cette manière.

Tout le monde regardaient notre table. Le trio, surtout Potter, se foutait de moi, en rigolant un peu trop fort.

La honte totale.

Merci ?

- Qui a eu cette idée stupide ?!

Je les regardaient tous, énervé, dans l'attente d'une réponse.

- C'est Blaise

- C'est Angie

- Non, c'est Pansy

- Quoiii ?!!

- Chht

- En fait, c'est le préfet

- Dis pas de conneries !

- En tout cas, Drago, je peux t'assurer que c'est pas moi.

- QUI C'EST BORDEL ??!!!

J'avais gueulé un peu trop fort. Pourquoi ils ne me disent pas la vérité, au lieu de se jeter la faute à tout va ?!

Putain, y en a pas un pour rattraper l'autre....

- Qui peux me répondre ? Blaise, peut-être ? Toi qui es censé savoir que je déteste me faire remarquer, surtout le jour de mon anniversaire ?! Tu sais très bien que je n'aime pas les fêtes surprises et débiles.

- Détend-toi, Drago, pourquoi au moins une fois, pour ton anniv, tu pourrais pas changer ? C'est toujours monotone le jour de ton anniv. Faut que ça soit un peu plus festif !

- C'est toi qui a lancé l'idée ?!

- Drago...

Angie me tirait la manche droite de ma chemise blanche comme neige. Elle voulait sûrement que je me relève et que je me calme, car à cet instant j'avais les deux mains posées sur la table, et j'étais penché sur Blaise, que je fixais, le regard noir.

Je baissai la tête et soufflai-je, exaspéré.

- Quoi, Angie ?!

- S'il-te-plaît, on voulait juste te faire plaisir... c'est parti d'un bon sentiment...

- Je pense que toi, tu saurais me dire qui est à l'origine de cette stupide fête surprise !

- Personne n'en est à l'origine. Nous avons tous eu la même idée, et nous l'avons mise en commun.

Je relevais la tête une nouvelle fois vers Blaise.

- Et toi, tu as laissé faire !! Alors que tu sais très bien que-

- DRAGO, CA SUFFIT !

Angie s'était levée, m'avait tiré le bras pour que je sois face à elle.

- CE N'EST PAS LA FAUTE DE BLAISE ! JE REFUSE QUE TU ACCUSES QUELQU'UN ! NOUS AVONS TOUS DÉCIDÉ ÇA POUR TOI, POUR QUE ÇA CHANGE DE TES HABITUDES ! BLAISE NOUS AS EXPLIQUÉ QUE TU N'AIMAIS PAS CA, CERTES, MAIS IL ÉTAIT AUSSI PARTANT ! C'EST MOI QUI AI TOUT DIRIGÉ, JE VOULAIS FAIRE ÇA POUR TE REMERCIER POUR TOUT CE QUE TU AS FAIT POUR MOI, ET POUR TE MONTRER A QUEL POINT TU ES IMPORTANT POUR MOI ! ET TOUT CE QUE TU TROUVES A FAIRE, POUR NOUS REMERCIER, C'EST DE TE METTRE EN COLÈRE ET DE REFUSER DE PROFITER DE TES AMIS ET DE CETTE JOURNÉE SPÉCIALE ! TU NE SAIS MÊME PAS LE TEMPS QUE ÇA NOUS AS PRIS POUR TOUT PRÉPARER, ET TU AS TOUT GÂCHÉ EN MOINS D'UNE SECONDE !

Tout le monde nous regardait. Il y avait un silence de mort. Même les professeurs ne disaient rien.

Voir et entendre Angie m'engueuler, voir que tout le monde avait entendu et observé la scène, c'était cent fois pire que de recevoir une beuglante.

J'avais les larmes aux yeux. Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire. Je n'osais pas partir pour ne pas paraître lâche, mais je ne voulais pas rester dans cette atmosphère pesante.

Angie avait raison. Ils avaient fait ça pour moi. Et j'avais tout gâché. Comme d'habitude.

Je devais rester impassible. Je ne devais pas me plier devant elle. Ce n'est pas ce qu'attendent tout ceux qui nous regardent.

La seule chose que je trouvais à dire, c'est :

- Si tu n'étais pas aussi importante pour moi, à l'heure qu'il est, mon poing se serait déjà retrouvé dans ta face, Angie.

Je l'avais dis doucement pour qu'il n'y ait que mes amis et elle qui entendent.

- Essaie toujours. Tu le feras pas, parce que t'es trop faible, rétorque Angie.

- Faux.

Je m'approche d'elle, et je lui chuchote à l'oreille :

- C'est parce que je n'oserai jamais lever la main sur celle que j'aime.

Je me retire, et la regardais.

Elle ravalait sa salive.

Elle essaya de dire quelque chose, sûrement cherchait-elle à s'excuser, mais elle se ravisa.

A la place, c'est moi qui pris la parole.

- Je n'ai pas besoin de tes excuses. Et je n'ai pas besoin d'une fête surprise, simplement pour que tu me montres à quel point je suis important pour toi. Montre-le moi autrement, mais pas avec ça.

Et sur ce, je passai devant elle, et je sortis de la salle, sans même avoir pris mon petit déjeuner.

Je sentais que les autres élèves reprirent leurs conversations, mais beaucoup murmurèrent sur ce qu'il venait de se passer.

- Drago, attends !

Angie était derrière moi et voulait sûrement me parler, mais tout ce que je voulais, c'était être seul.

- Drago, s'il-te-plaît.

Je tournai à gauche et pris la direction de notre salle commune.

Les pieds d'Angie claquaient au sol. Elle était assez proche de moi, alors j'accélérai le pas.

- Drago.....

Je l'entendais retenir ses larmes.

- Angie !

Au loin, la voix de Blaise.

Aucun bruit de pas. Elle s'était arrêtée.

- Laisse-le, Angie. Je pense qu'il a besoin d'être un peu seul.

- Mais...

- Angie, écoute-moi.

Blaise lui chuchotai, mais je n'entendais rien.

Je m'arrêtai, tournai la tête pour voir ce qu'il se passait, et je vis Blaise et Angie me regarder. Blaise mis une main sur l'épaule d'Angie, se remit à bouger les lèvres, et Angie se retourna vers lui. J'expirai longuement, tournai la tête et repris ma route.

Arrivé à la salle commune, je me dirigeais droit vers le fauteuil et m'y affalai.

Je soufflai un bon coup et tentai de faire en sorte que ma jambe droite cesse de trembler. J'étais sur les nerfs, et je n'aimais pas ça, car tout de même c'était mon anniversaire. Quelle chouette journée !

Je ne sais pas pour Angie, mais en ce qui concerne Blaise, Pansy et Astoria, ils savent comment on doit procéder pour mon anniversaire. Ils savent que je déteste les fêtes, les banderoles, les chapeaux ridicules.... Bref, une fête d'anniversaire auquel un gosse de 5 ans s'amuserait comme un fou. Et je ne suis pas ce genre de personne qui aiment les surprises, surtout les FÊTES surprises.

Voir Angie autant en colère contre moi m'a jeté un froid dans le dos. Jamais je n'aurai pensé ne pas être capable de pouvoir faire face à une fille en colère, pourtant, si. Elle sait être autoritaire, et quand elle s'énerve, c'est pas pour de faux. J'étais limite terrifié. Elle sait être intimidante quand il le faut.

Tout allait bien jusque là entre nous. Mais merde, même si je n'ai pas apprécié ce qu'ils ont fait, pourquoi m'être mis en colère de la sorte ! Angie avait raison, ils avaient fait ça pour moi, et ont pris beaucoup de temps pour le faire, pourquoi suis-je parti en un quart de tour ? Quel idiot je fais !

Elle va m'en vouloir, et ça, je ne vais pas le supporter.

Etre loin d'elle plus de 2 minutes, je n'aime pas ça.

Alors si elle m'ignore pendant plusieurs jours....

- MAIS BORDEL DRAGO, TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU VIENS DE FAIRE ?!!

Ca, c'était Blaise.

Je m'étais levé en sursaut lorsqu'il est entré en trombe dans la pièce.

- TU PEUX ÊTRE FIER DE TOI !! ANGIE EST DANS TOUS SES ÉTATS !

- Blaise, ce.... Je ne voulais pas lui faire de mal.

- LUI FAIRE DU MAL ?! BEN ÉCOUTES, T'AS GAGNÉ MON POTE !

- Mais essaie de me comprendre aussi, tu sais très bien que -

- OUI, JE LE SAIS, TOUT LE MONDE LE SAIT ! ET ALORS ? T'AURAI PAS PU, POUR UNE FOIS, FAIRE UN EFFORT ?

- Et POURQUOI ce devrait être à moi de faire des efforts ?! Imagine toi à ma place, comment t'aurai réagi ?!

Là, il ne disait plus rien.

Moi 1, lui 0.

- Où elle est ?

- Je t'interdis d'aller lui parler, Drago.

- Et pourquoi ça ? Dis-je en m'approchant de lui.

- Fais gaffe. Je serai toi j'irai pas.

- T'es personne pour me dire ce que j'ai le droit de faire ou non.

- Je suis ton ami.

- Et elle, c'est qui ?

- Ne va pas lui parler.

- C'est qui, par rapport à toi, pour me l'interdire, à part ta fausse petite sœur ?

Un silence.

Moi 2.

- Voilà. A part ton amie, c'est pas grand-chose. Moi, c'est pas mon amie, c'est pas ma petite-amie, mais c'est celle que j'aime. L'autre partie de moi-même. Sans elle je suis rien. Alors que tu le veuilles ou non, j'irai la voir.

Je le dépasse, et avant que je franchisse la porte de la salle commune, il me dit :

- Elle est dans ton arbre.

De toute manière, il n'y avait que 3 choix. Et je comptais commencer par celui-là.


***

- Angie ?

J'étais au pied de l'arbre. Elle était là, dans sa robe d'été blanche fleurie, qui mettait en accent sa peau devenue caramel avec le soleil, ainsi que sa chevelure noire ébène.

D'ailleurs, je remarquais que ses cheveux étaient plus longs qu'à l'habitude : s'arrêtant d'abord aux épaules, ils descendaient dorénavant jusqu'à sa poitrine. Ils étaient un peu moins ondulés.

Je la regardais, une main sur mon front pour me cacher du soleil éblouissant.

- Angie ? Tu veux bien me laisser monter ?

- Je n'ai pas envie de t'adresser la parole, Drago.

- Moi si.

Elle souffla.

- Quand je t'avais dit que je ne me sentais pas prête à avoir une vraie relation avec toi, c'était à cause de ça.

- Je le sais. Mais tu sais bien que je m'emporte un peu facilement, surtout quand il s'agit de choses que je déteste.

- Oui, mais quand nous sommes tombés d'accord sur le fait que nous devions chacun, de notre côté, faire des efforts, c'était également des efforts sur ton comportement, Malefoy.

- On en revient au nom de famille ?

- Oui.

- Angie, tu vas tout de même pas m'ignorer pour ça ! C'est moins grave que l'une de nos anciennes disputes....

- Pour moi, ce n'est pas une question de gravité ou pas. C'est une question d'un non respect de règles que nous avons énoncés en commun.

- Un non respect de règles ?! Pff, Angie, je pense que si la situation avait été inverse, certes, sur le moment, j'aurai été énervé, mais je ne t'aurai pas fais la gueule pendant plusieurs jours. Alors que toi, c'est bien parti pour.

Elle ne dit rien.

Comme elle ne voulait pas me laisser monter, sans sa permission, je montais quand même. Il faut dire que c'était mon arbre, j'avais même écrit mes initiales dessus.

- Je n'ai jamais dit que j'allais t'ignorer pendant des semaines, dit-elle en se repliant sur elle-même.

- Peut-être, mais c'est ce que tu me montres.

- Je ne pourrais pas faire ça.

- Pourquoi ?

- Je ne pourrais pas supporter être loin de toi, Malefoy.

- Alors ça veut dire quoi ? C'est pardonné ?

- C'est toi qui me doit des excuses, Drago. J'y ai quand même passé beaucoup de temps. Et tu devrais t'excuser auprès de tout le monde. T'as tout gâché je te signale.

- Je me rattraperai, je te promets.

- Tout ce que je veux c'est que tu changes ton comportement.

- Angie, j'ai déjà bien changé, j'ai fait des efforts...

Elle soufflait.

- Je sais.

- Toi aussi tu fais des efforts, en acceptant ça.

- Mais j'ai encore du mal, Drago.

- C'est pareil pour moi.

Un court silence.

- Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé, Angie. Je sais très bien que je n'aurai pas dû me mettre en colère comme ça, j'aurai dû penser au temps passé pour tout mettre en place.

- C'est rien, c'est du passé. Moi aussi j'ai des torts là-dedans. Je sais que tu détestes les fêtes et les surprises, les deux combinés c'est pire... et désolée de m'être emportée et d'avoir gueulée si fort que tout le monde a entendu et vu ce qu'il se passait. Je ne voulais pas te mettre dans l'embarras.

Elle avait les larmes aux yeux.

- Angie... viens.

Je m'approchais d'elle, et elle se blottit dans mes bras.

- Je t'aime, Drago.

Comme seule réponse, je l'embrassais sur le front. Elle adorait ça.



***

Je me suis excusé par la suite auprès de mes amis, puis, après ça, la journée s'est finalement bien terminée.

Nous avons rattrapé mon gâchis par tout d'abord sécher les cours de la journée, puis, avec Blaise, nous sommes passés par le passage de la Sorcière Borgne pour se rendre en cachette à Pré-au-Lard, pour revenir les bras chargés de Bièraubeurre, et un nouveau stock de bonbons car Blaise avait tout mangé en moins d'une heure.

Nous avons passé l'après-midi et le début de la soirée à faire des jeux sorciers, dont quelques parties d'échec, et à discuter et rigoler de tout et n'importe quoi.

Enfin, Angie était venue me voir avant que j'aille me doucher pour me dire qu'elle avait préparée une soirée spéciale pour nous deux.

Je me demande ce que cela peut bien être.

"Surtout, ne passe pas par la case Grande Salle, ce soir", m'avait-elle dit.

Je réfléchissais à ce qu'elle avait bien pu prévoir.

Mais j'avais beau chercher, je ne trouvais pas.

Alors j'attendais impatiemment ce moment.

A 19h, Blaise, Pansy, Astoria, et encore ce type de notre maison qui avait fait la bronzette avec Pansy, partirent pour aller dîner à la Grande Salle. Cette dernière qui, même en sachant que je n'avais d'yeux que pour Angie, croit toujours que je m'intéresse à elle, et qui pense finir sa vie avec moi, a peut-être, enfin, décidée de tourner la page et de s'intéresser à quelqu'un d'autre. Tant mieux.

De mon côté, je devais attendre 19h30 pour rejoindre Angie devant l'entrée de la salle de bain des préfets.

Le problème, c'est que je devais attendre seul.

Et c'était long et ennuyeux.

Ca faisait deux heures que je n'avais pas vue Angie, et elle me manquait horriblement.

Les minutes passèrent lentement. Trop lentement. Je fixais les aiguilles de l'horloge installée au-dessus de la cheminée, qui possédait en son centre le symbole de notre maison.

J'avais également très faim.

Il ne restait plus que 10 minutes...

8....

5 minutes...

Mes jambes tremblaient.

3 minutes....

Mon cœur et ma respiration s'accéléraient.

Je commençais à me préparer, et lorsque j'étais prêt, j'avais 1 minute et 30 secondes pour rejoindre l'entrée de la salle de bain des préfets.

Je grimpais les escaliers pour accéder à la tour ouest du château. Je devais passer devant la Grande Salle, alors je fis attention pour que personne ne me remarque.

Quelques minutes après j'arrivais enfin à destination. Je vis Angie qui m'attendait.

- Tu es en retard.

- C'est juste deux minutes.

- Mais tu es quand même en retard.

- J'aime bien me faire désirer, dis-je en écartant ses cheveux en en lui faisant un bisou sur la joue.

- Hey ! On avait dit pas de contact physique. Ca fait déjà 4 fois aujourd'hui.

- Désolé, t'es tellement mignonne que j'ai du mal à me retenir, et puis, tu m'as manqué.

- A ce point ?

- Tu peux pas savoir...

- Tu m'as manqué aussi, Drago. Allons-y.

Elle me tendait la main, et je la pris. C'était, normalement, le seul contact physique que l'on s'accordait, car c'était un peu comme le symbole de notre relation.

Nous parcourions le château, et plus on avançait, plus j'avais l'impression de savoir où l'on allait. Mais au moment où je pensais qu'elle allait continuer tout droit, elle bifurqua.

- On ne va pas à la tour d'astronomie ?

- Chhht...

Je l'entendais rire discrètement.

Elle tourna la tête vers moi tout en marchant, et me souriait.

Puis elle regarda à nouveau en face d'elle, pour éviter de se cogner contre un mur.

J'avais comme la vague impression qu'elle faisait exprès de faire un détour pour m'embrouiller l'esprit.

Mais pas de chance pour elle, le détour qu'elle prit, je le connaissais. Et c'était celui qui accédait également à la tour d'Astronomie.

A quelques mètres du début des escaliers permettant d'accéder à la plus haute tour de Poudlard, Angie s'arrêta.

Elle se retourna, et me tendit un foulard aux couleurs de notre maison.

- J'aimerais que tu mettes ça.

- Je peux fermer les yeux sans tricher.

- Je préfère, on ne sait jamais, fit-elle en faisant un clin d'œil.

- Tu ne me fais pas confiance ? Demandais-je en prenant le foulard.

- Si, c'est toi qui ne me fait pas confiance. Si je te demande de le mettre, c'est parce qu'on va en avoir besoin.

- Si c'est juste pour que je monte les yeux fermés et qu'arrivé en haut, je l'enlève... non merci.

- Chhut. C'est pas que pour ça. Aller, mets-le.

- Ok...

Je pris le foulard, et au moment où je voulus le nouer moi-même, je sentis les mains d'Angie prendre les deux extrémités du foulard, pour l'attacher.

Nos deux corps se frôlaient. Je pouvais sentir son cœur battre en rythme avec le mien. La chaleur me montait aux joues.

- C'est fait.

J'étais dans l'obscurité la plus totale.

Angie me repris la main, plus fermement, pour cette fois-ci me guider.

- T'es prêt, Drago ?

- Plus que prêt.

- Allons-y.

Nous montions les escaliers en prudence. A chaque fois, elle me disait quand lever les jambes pour monter une marche.

Quelques minutes après, je sentis que nous avions cessé de monter les escaliers.

- Nous sommes arrivés ?

- Pas encore, il reste encore un étage à monter.

- D'ac.

En effet, je faillis trébucher lorsque mon pied droit tapa dans une marche. Angie me rappela de faire attention, et après avoir monté les dernières marches, elle dit enfin :

- Ca y est, nous y sommes.

- Je peux enlever le foulard ? Demandais-je alors que j'avais déjà les mains dessus.

- Non, non, non ! Garde-le pour l'instant.

On marchait encore un peu, puis Angie m'indiqua de m'asseoir.

Je m'exécutais, et après ça, elle me demanda :

- As-tu faim, Drago ?

- Oh que oui !

Bordel, mais qu'est-ce qu'elle m'avait préparé ?

- Bon. Alors goûte-moi ça, et dis moi ce que c'est.

Elle me pris la main, et me posa dedans le bout de ce qui ressemblait à une fourchette.

Je la repris correctement et je mis le tout dans ma bouche.

Manger est mon second amour.

- Alors ?

- Je constate que tu as tout fait en grand, Angie.

- T'as reconnu ?

- Comment ne pas reconnaître son plat préféré ?

- Ca te plaît ?

- Comment ne pas me faire plus plaisir ? Toi et moi, et mon plat préféré, pour mon anniversaire... Angie, tu m'impressionnes chaque jour.

- C'est pour ça que tu m'aimes ?

- Pour ça, et pour beaucoup d'autres choses, ma belle.

Elle rit doucement, puis il y eut un silence.

Un frisson me parcouru le corps lorsque je sentis ses doigts fins frôler mon cou pour enlever le foulard. Une nouvelle vague de chaleur m'envahit.

Enfin la lumière obscure de la nuit traversa mes paupières. J'ouvris les yeux, et je vis un grand tapis vert et argent, avec un serpent immense au centre, et dessus, des petits plats et des boissons.

- Un pique-nique sous la belle étoile ?

- C'est ça.

Je lui souriait.

- Merci Angie, c'est incroyable.

- De rien. Normalement, j'avais prévu d'aller aux Trois Balais avec toi, mais j'ai préféré faire ça pour rattraper le coup de ce matin. Et puis, je trouve que c'est plus....intime.

- Eh bien, je préfère largement ça, dis-je en montrant ce qu'elle avait préparée spécialement pour moi.

- Je suis contente que ça te fasse plaisir.

- Promis, pour mon prochain anniversaire, je ne gueulerai pas.

- J'espère bien !

Nous passions la soirée à déguster ce petit pique-nique improvisé, ainsi qu'à rigoler et à oublier le stress des examens de fin d'année.

Vers 21h, Angie fit apparaître le dessert, ainsi qu'un petit paquet.

- Tiens, ton cadeau, dit-elle, les joues rosies.

- Tu sais, je ne suis pas fan des cadeaux, mais je vais faire une exception pour toi dorénavant.

Elle ne dit rien. Elle avait les yeux ronds et le regard... bizarre.

- Euh, sans vouloir te vexer hein, Angie.

Et merde, pourquoi j'ai dis ça ?

- Non, t'en fais pas Drago, j'ai été surprise sur le moment, mais ça ne m'étonne pas de toi, au contraire. Et puis, je préfère que tu sois franc avec moi plutôt que tu me caches des choses et que ça fasse comme ce matin. Même si j'étais un peu au courant par Blaise.

- Ah.

Il y eut un gros blanc pour exprimer notre gêne.

- Bon... j'aimerais que tu ouvres ton cadeau, dit-elle.

- Ok.

Je pris le paquet, qui était magnifiquement bien emballé, et délicatement, je tirais sur la ficelle vert émeraude. Je dépliais le papier-cadeau, et je fis face à une petite boîte.

- Vas-y.

Angie bougeait sa tête en avant pour me dire d'ouvrir le cadeau sans crainte. J'ouvrai donc la boîte, et je découvris à l'intérieur un collier argenté avec un pendentif qui formait le blason de notre maison.

- Ce collier est magnifique, Angie.

- Vraiment ? Ca te plaît ?

- Bien sûr que oui, ça me plaît !

Je me jetai sur elle pour l'enlacer, et la remercier pour cette soirée.

- Drago... ça fait 5 fois...

- Ohhh... on peut pas faire une exception pour les anniversaires ?

- Mhhh... bon... ok.

Je lui souriait. En parlant d'anniversaire....

- D'ailleurs Angie..

- Oui ?

- Ton anniversaire, j'espère que je ne l'ai pas loupé ?

- Oh non, t'en fais pas ! C'est en Août.

- Ah ? Quand ça ?

- Le 1er.

- 1er Août ?

- Yes.

- Je m'en souviendrai.

- Je l'espère !

Elle se mit à rire.

Je ne me lasserai jamais de son rire.

- Oh, au fait Drago, j'oubliai.

- Mhh ?

- Pour ton collier, si tu le mets à la lumière du jour, il se passera quelque chose avec le pendentif.

- Il se passera quoi ?

- Tu le verras par toi-même.

- N'aurais-tu pas ensorcelé ce si beau cadeau ?

- Je ne serai pas capable de te faire ça.

- Ca me rassure. On ne sait jamais, plaisantais-je avec un clin d'œil.

Elle pouffa, et nous passions encore une bonne heure a déguster le gâteau, et à parler de ce que l'avenir pourrait bien nous réserver.

Même si c'était très mal parti, ce fut le meilleur anniversaire que j'ai eu.

(Bien sûr, ce n'est pas Louise, mais Drago ^^)

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