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Vitalevskaya
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Chapitre 3

5h plus tard, dans le jet privé

RITA

Le silence régnait dans le jet, seulement troublé par le ronronnement des moteurs. La nuit avait été mouvementée, comme souvent avec Devon. Et pourtant, malgré sa compagnie, une étrange solitude m’habitait.

Je m’étais laissée tomber sur la banquette en cuir, encore vêtue de sa chemise. Elle avait son odeur, un mélange de parfum musqué et de tabac froid. Fatiguée, mais incapable de dormir davantage, je sentais une tension s’installer dans mes épaules. Ce n’était pas la fatigue habituelle. C’était l’adrénaline, celle qui ne vous quitte jamais quand vous avez grandi dans une famille comme la mienne.

J’observai un instant la cabine luxueuse, ses finitions en bois verni et ses fauteuils blancs éclatants. Cet endroit semblait si éloigné de ma réalité. Comme si je jouais à être quelqu’un d’autre.

Mes yeux se posèrent sur l’ordinateur portable de Devon, posé à l’autre bout de la table. Une impulsion. J’allais y jeter un œil.

Je me levai, pieds nus sur le sol glacé, et pris place devant l’écran. Je l’allumai, mais bien sûr, il était verrouillé.

-Sérieusement ? marmonnai-je en fronçant les sourcils.

J’essayai un premier mot de passe. Rien. Puis un autre. Toujours rien. Mon esprit se mit à travailler. Devon n’était pas quelqu’un de très original. Une idée me vint soudain :

Et si c’était mon prénom ?

J’entrai les lettres une à une. R-I-T-A.
Bip. Accès autorisé.

Je restai figée. Pourquoi diable aurait-il utilisé mon prénom ? Je secouai la tête. Pas le temps de me poser des questions inutiles.

Rapidement, je me connectai sur le web. Mon but ? Installer une plateforme de piratage que je connaissais bien. On m’avait formée à ça. Entraînée, comme on entraîne un soldat. Pas pour le plaisir, mais pour survivre. Pour accomplir les missions qu’on me confiait.

Les souvenirs revinrent par vagues. Mon père m’avait toujours dit que pour être une cicarios efficace, il fallait maîtriser toutes les armes. Pas seulement les fusils ou les couteaux. Mais les armes invisibles. La manipulation, le hacking, la psychologie.

Je me revoyais, à 14 ans, devant un écran d’ordinateur, tandis qu’un homme que je n’avais jamais vu m’expliquait comment pirater des comptes bancaires. Son ton était froid, détaché, comme si j’étais une machine qu’il programmait.

-Ce que tu fais, Rita, n’est pas un crime. C’est une nécessité, avait-il dit.

Une nécessité. Toujours cette justification absurde. Tout ce qu’on me demandait de faire était présenté comme indispensable. Voler, mentir, tuer. Pas de place pour le doute.

Mes doigts dansaient sur le clavier. Le processus était rapide, presque mécanique. Les chiffres défilaient à l’écran. Je repérais une banque avec des failles évidentes dans son système.

Tu vois, papa ? murmurais-je pour moi-même. Tout ça n’aura pas été pour rien. 

Mon compte habituel était compromis. Je le savais. Il me fallait un nouveau départ. Et pour ça, de l’argent. Beaucoup d’argent. J’entrai dans le système de la banque et détournai quatre millions. Pas une somme anodine, mais suffisante pour couvrir mes projets.

Une fois l’argent sécurisé, je me concentrai sur la suite. Trouver un appartement , une université, et, surtout, me fondre dans la masse.

Je tombai rapidement sur des appartements à 2 millions de dollars. Une folie, mais un achat nécessaire. Je pouvais presque m’imaginer y vivre. Les baies vitrées, la vue imprenable sur New York. Tout semblait si parfait… presque trop.

Cependant, pour une personne dans ma situation, la sécurité ne pouvait être laissée au hasard. L’aménagement de cet appartement devait répondre à des exigences strictes pour garantir ma protection.

Système de sécurité avancé

La première étape consistait à installer un système de sécurité de pointe. Des caméras de surveillance discrètes seraient placées stratégiquement pour couvrir tous les points d’entrée et les zones sensibles de l’appartement. Ces caméras, reliées à un centre de contrôle interne, me permettraient de surveiller en temps réel toute activité suspecte. De plus, un système d’alarme sophistiqué, connecté à des capteurs de mouvement et d’ouverture, assurerait une détection immédiate de toute intrusion. 

Les portes et fenêtres devaient être renforcées pour résister aux tentatives d’effraction. Une porte blindée avec une serrure multipoints certifiée assurerait une protection optimale. Les fenêtres, quant à elles, seraient équipées de vitrages anti-effraction et de volets roulants motorisés pour une sécurité accrue. 

Pour mes armes et documents sensibles, Pour renforcer la sécurité de mon appartement tout en conservant une esthétique épurée, l’intégration de cachettes dissimulées pour mes armes est une solution efficace. Un îlot central dont une section du plan de travail peut se soulever pour révéler un compartiment caché. Ce mécanisme pourrait être activé par un code saisi sur un pavé numérique dissimulé. Le compartiment intérieur serait conçu pour accueillir mes armes de manière organisée et sécurisée.

Les tiroirs de la cuisine peuvent être modifiés pour inclure un double fond. En apparence, ils sembleront normaux, mais en soulevant le fond factice, j’accèderai à un espace de rangement secret.Les plinthes au bas de mes armoires de cuisine peuvent être transformées en tiroirs coulissants. Ces espaces, généralement inutilisés, offrent une cachette parfaite pour des objets longs et plats comme des snipers ,kalachnikov ou munitions . Certaines étagères apparentes peuvent être conçues pour pivoter, révélant un compartiment caché derrière elles. Ce type de mécanisme peut être actionné en appuyant sur une zone spécifique de l’étagère ou en utilisant un déclencheur caché. 

Et pour tout cela , je vais intégrer un pavé numérique discret sur ma plaque de cuisson. En entrant un code prédéfini, un mécanisme motorisé pourrait ouvrir toutes les cachettes.Certaines cloisons pourraient être renforcées avec des matériaux pare-balles pour créer des zones de refuge en cas d’attaque. Ces murs offriraient une protection supplémentaire et ralentiraient les assaillants potentiels, me donnant le temps de réagir ou de m’échapper.

Au-delà de l’appartement lui-même, il serait judicieux d’installer des caméras à l’extérieur du bâtiment, couvrant les entrées principales et les zones communes. Cela permettrait de détecter toute menace avant qu’elle n’atteigne ma porte.

En combinant ces mesures, l’appartement deviendrait une forteresse moderne, alliant confort luxueux et sécurité maximale, me permettant de mener mes activités en toute sérénité.

Il me faudra un sacré budget pour tout cela. Heureusement que j’ai emprunté 4 millions.

Je prends mon téléphone et programme une visite pour demain à 16h.

6h plus tard,Piste d’atterrissage, New York

Lorsque le jet amorça son atterrissage, je sentis une vague d’émotion m’envahir. New York. La ville de mes rêves, autrefois. La ville dont ma mère me parlait avec tant de passion.

Je regardai par le hublot, observant les buildings qui bordaient les rues en contrebas. Mon cœur se serra en pensant à elle.

Maman, j’espère que tu me vois. Que tu es fière de moi, même si je sais que je suis devenue tout ce que tu détestais. Tu ne voulais pas que je sois comme lui. Mais je n’ai pas eu le choix. C’est lui qui a décidé. Lui qui t’a prise. Lui qui m’a changée. Maman, je suis désolée... pour tout.

Une voix familière me tira de mes pensées.
-Madame Bonnano, j’espère que vous avez apprécié la compagnie de votre magnifique pilote ! Hâte de vous revoir pour d’autres vols, toujours avec des sensations fortes garanties.

Je souris malgré moi. Devon avait ce don. Il savait détendre l’atmosphère, me faire rire, même quand je voulais le tuer. Littéralement.

-T’es toujours aussi bavard ? grognai-je en me levant.

-Et toi, toujours aussi sexy dans mes fringues, répondit-il en haussant un sourcil.

Je roulai des yeux, attrapai un survêtement dans mon sac et filai me changer. Quand je revins, Devon m’attendait déjà devant la porte du jet.

-On peut y aller, dit-il. J’ai un appart pas loin. On peut y passer pour te poser un peu.

-Pas le temps. J’ai un rendez-vous pour une maison à 16 h, des faux papiers à récupérer, et je dois m’inscrire à la fac.

-Chargée, ta journée, hein ? Comme ton...

-Ne commence pas, Devon.

Deux heures plus tard, après une douche rapide et un repas improvisé, Devon et moi roulions en direction de l’entrepôt.

Le GPS indiquait une adresse inquiétante : 350 Kent Avenue, Brooklyn, NY 11249.

Je sentis une pointe de méfiance.
-Devon, pourquoi on va dans le quartier du MS-13?

Il haussa les épaules.
-Relax. Juan bosse pour eux. C’est un pro.

Je soupirai, jetant un coup d’œil par la fenêtre. Le paysage devenait de plus en plus sombre. Les rues étaient sales, les immeubles délabrés, et des groupes d’adolescents armés traînaient sur les trottoirs.

Soudain, une maison blanche apparut au milieu de ce chaos. Elle semblait sortie d’un autre monde. Parfaitement entretenue, avec des hommes en noir postés devant.

-C’est là, dit Devon en se garant.

J'ai pris une profonde inspiration avant de descendre.

Reste calme, Rita. Tu es là pour faire affaire.

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