16h, Appartement New York
RITA
Davon et moi attendions l’agent immobilier devant un building immense en plein cœur de New York. Tu m’étonnes que cet appartement coûte 2 millions de dollars. Une femme élancée, à l’allure élégante, s’avance lentement. Elle dégage une confiance naturelle et un goût prononcé pour la sophistication. Ses cheveux parfaitement coiffés, d’une simplicité étudiée, accentuent la finesse de ses traits.
Elle porte un chemisier noir satiné, légèrement déboutonné au col, ajoutant une subtile touche de sensualité sans jamais compromettre l’élégance de sa tenue. Sa jupe longue en satin blanc, ajustée mais fluide, tombe impeccablement jusqu’à ses chevilles, soulignant sa silhouette avec raffinement. Une fine ceinture noire, discrète mais sophistiquée, marque sa taille, créant un contraste parfait avec le blanc immaculé du tissu.
Ses escarpins noirs vernis reflètent la lumière à chaque pas, ajoutant une touche de glamour. Une petite pochette noire minimaliste complète son allure, glissée nonchalamment dans sa main. Tout chez elle inspire richesse, pouvoir et un goût irréprochable pour la mode intemporelle.
C’est exactement le genre de femme qui plaît à Davon, à en juger par les regards insistants qu’il lui lance.
-Bonjour, je m'appelle Blake Harrison, je suis votre agent immobilier. Enchantée, Madame ?
-Veronica Hayes, enchantée, et voici mon meilleur ami, Davon Lockwood.
-Suivez-moi, s’il vous plaît. Votre appartement se trouve au dernier étage, le rooftop.
Nous hochons la tête et la suivons dans un ascenseur qui respire le luxe, avec des parois en acier poli et un éclairage tamisé.
Nous arrivons au 50ᵉ étage. Le couloir, habillé d’un parquet sombre laqué et de murs en marbre noir, dégage une atmosphère sobre mais grandiose. Devant une porte imposante, Blake sort une clé et l’ouvre avec élégance.
Nous entrons dans un hall baigné de lumière naturelle, aux murs d’un beige immaculé. Des armoires en bois clair laqué, des portes en verre et quelques fauteuils en tissu noir sont disposés avec soin dans les coins.
-Voici le hall d’entrée. Venez voir le salon.
L’appartement dégage immédiatement une impression de sophistication et de luminosité. L’espace est inondé de lumière naturelle grâce à de vastes baies vitrées qui s’étendent du sol au plafond, offrant une vue spectaculaire sur la ville. Ces fenêtres mettent en valeur la hauteur sous plafond vertigineuse, donnant à la pièce une sensation d’immensité.
Le sol en parquet clair réchauffe l’espace et contraste avec le mobilier moderne. Un canapé en L gris clair, orné de coussins dans des teintes neutres et terreuses, repose sur un tapis moelleux. Une table basse en bois clair trône au centre, décorée avec des objets design discrets.
Un pilier en béton brut près des fenêtres ajoute une touche industrielle, tandis que des plantes soigneusement disposées apportent une fraîcheur vivante. À l’arrière, une élégante salle à manger se dessine avec une table en bois et des chaises aux tons chaleureux. La cuisine, visible en arrière-plan, complète cet espace en jouant sur un contraste audacieux.
-La cuisine est juste là.
Cette cuisine luxueuse incarne une esthétique sombre et sophistiquée, où le marbre noir veiné de blanc est la pièce maîtresse. Les plans de travail, l'îlot central, ainsi que les crédences sont habillés de ce matériau noble, reflétant subtilement la lumière naturelle qui traverse l'espace. Les armoires noires mates renforcent l'élégance minimaliste, tandis que des accents métalliques, comme les poignées dorées et les luminaires suspendus en acier brossé, ajoutent une touche contemporaine et raffinée.
La cuisine contraste magnifiquement avec le salon adjacent, où des tons clairs dominent. Les grandes baies vitrées offrent une vue panoramique sur New York et inondent les deux espaces de lumière. Le sol en bois clair du salon se prolonge jusque dans la cuisine, unifiant les pièces tout en accentuant les différences de palette.
La disposition moderne de la cuisine privilégie une sensation de luxe fonctionnel. L’îlot central, conçu pour être un espace de rencontre, est orné de tabourets élégants, parfaits pour des discussions informelles tout en préparant des repas.
Ce lieu témoigne d’une fusion parfaite entre modernité et opulence, où l’ambiance feutrée de la cuisine s’accorde parfaitement avec le cadre lumineux et aérien du salon. Un appartement digne d’une femme au goût irréprochable et d’une vie de rêve au cœur de Manhattan.
-Cette cuisine est magnifique ! Vous avez trouvé une perle rare, Blake.
-Merci pour votre confiance. Venez maintenant voir la chambre.
Nous gravissons un escalier en marbre noir qui mène à la chambre principale. Dès que j’y entre, je suis subjuguée.
Cette chambre respire le luxe feutré et une ambiance profondément apaisante. Le lit, large et accueillant, est recouvert de draps blancs impeccables, contrastant avec la tête de lit rembourrée beige. Le mur derrière le lit, en bois sombre texturé, ajoute une profondeur chaleureuse.
Des rideaux fins filtrent la lumière extérieure, baignant la pièce d’une lueur tamisée. Les tables de chevet, minimalistes, accueillent des accessoires simples mais raffinés : un livre, une bougie et une montre. Un tapis moelleux recouvre le sol, amplifiant la sensation de confort.
-Cette chambre est somptueuse, dis-je.
-Je suis vraiment séduite par cet appartement, murmurai-je en scrutant Davon, qui semble absent.
-Bien, passons à la salle de bain, propose Blake.
Cette salle de bain luxueuse en béton beige incarne un design minimaliste et raffiné, avec une touche contemporaine qui inspire à la fois sérénité et sophistication. L’ensemble de la pièce est dominé par des tons chauds et terreux, avec le béton beige comme matériau principal, enveloppant l’espace dans une ambiance douce et apaisante.
Les murs et le sol, uniformément recouverts de béton lisse, dégagent une texture subtile qui reflète discrètement la lumière naturelle, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. L’éclairage, soigneusement positionné, joue un rôle clé : des lumières encastrées ou des suspensions design diffusent une lueur douce et tamisée, mettant en valeur la pureté des lignes et des surfaces.
Le lavabo, parfaitement intégré dans un plan en béton massif, illustre l’élégance brute de cette salle de bain. Son design rectiligne et épuré est rehaussé par des robinetteries en finition noire mate ou dorée, ajoutant une touche de contraste moderne et sophistiquée. Un miroir imposant, sans cadre, s’étend sur le mur, agrandissant visuellement l’espace tout en capturant la lumière.
La baignoire, posée comme une sculpture au centre ou dans un angle stratégique, est en parfaite harmonie avec l’esthétique brute et naturelle. Sa forme organique, souvent ovale ou rectangulaire aux angles adoucis, invite à la relaxation. Si une douche est présente, elle est délimitée par une paroi en verre transparent, renforçant l’ouverture de la pièce tout en mettant en valeur la texture du béton environnant.
Des détails soigneusement choisis, tels que des serviettes en coton blanc épais, des paniers en osier ou des accessoires minimalistes en marbre ou en bois, viennent adoucir l’austérité du béton, créant un équilibre parfait entre modernité et confort. L’ensemble dégage une atmosphère zen, presque méditative, où chaque élément semble conçu pour offrir une expérience de bien-être luxueuse et harmonieuse.
-Il reste une chambre similaire à la première. Rejoignons le salon pour discuter du prix, conclut Blake.
De retour au salon, nous nous asseyons sur le canapé.
-Cet appartement est proposé à 2 millions de dollars. Une somme raisonnable pour un bien de cette qualité. Vous devriez sauter sur l’occasion, affirme Blake.
-Oui, je vais le prendre. Mais puis-je effectuer des travaux ici ?
-Bien sûr. Vous êtes propriétaire, tous les travaux sont autorisés avec un permis de construction agréé.
Je signe les papiers, optant pour un paiement par chèque. Ce n’est pas la peine de brouiller les pistes. Mon père ne viendra jamais me chercher ici.
Une fois Blake partie, je contacte une agence de travaux spécialisée dans la sécurisation de propriétés. Un devis de 183 000 $ est établi. Demain, les travaux commenceront.
20h, Appartement New York
Avant que Davon s'en aille, je décide d’avoir une discussion avec lui.
La lumière tamisée des lustres modernes jetait une douce lueur dorée sur les murs immaculés de l’appartement. J’étais assise sur le canapé en L, caressait nerveusement le tissu moelleux d’un coussin.J’avait l’air perdue, presque fragile dans cet immense espace qui, malgré son luxe, semblait glacial. Davon se tenait debout près des baies vitrées, les mains dans les poches, observant la ville illuminée sans un mot.
-Devon, qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis ce matin, tu es distant... Et là, tu restes planté comme si… comme si tu voulais être ailleurs. dis-je d’une voix tremblante
Davon ne répondit pas immédiatement. Il détourna enfin son regard des gratte-ciels scintillants pour le poser sur moi. Ses traits étaient fermés, ses yeux, froids, comme si toute la chaleur qui les avait unis s’était dissipée.
- Rita... Écoute. Ce n’est pas toi. C’est… cette situation.dit-il d’une voix hésitante
Il marque une pause, cherchant ses mots, presque hésitant, mais sa voix se durcit rapidement.
-On est à New York maintenant. Les choses sont différentes ici. Tu sais à quel point mon image est importante pour mes clients. Je suis pilote privé pour des gens influents, des personnes qui surveillent tout. Je ne peux pas me permettre... de traîner avec quelqu’un comme toi.
Le choc était brutal. Les mots de Davon frappaient comme une lame. Je le fixa, les yeux écarquillés, incapable de parler tout de suite.Je sentait ma gorge se nouer, mes mains trembler légèrement.
-Quelqu’un comme moi ? Qu’est-ce que ça veut dire, Devon ? Tu veux dire que je ne suis pas assez bien pour toi ? Dis-je la voix brisée comme un murmure.
Ce n’est pas ça. Mais tu sais comment ça fonctionne ici. Je suis en train de construire ma carrière, mon réseau... et oui, ça demande des sacrifices. Je ne peux pas me permettre qu’on me juge pour… nos fréquentations. Il dit sans me regarder mais d’un ton ferme.
-Nos fréquentations ? C’est ça que je suis pour toi ? Une gêne ? Une tâche sur ton précieux costume de pilote ? De von, je t’ai soutenu quand tu n’avais rien ! Je t’ai aidé à te relever après tes échecs, et maintenant que tu penses être arrivé, tu me jettes comme une vieille paire de chaussures ?
Je sentit les larmes monter, mais je les retiens un moment, refusant de paraître faible devant lui. Cependant, ma voix trahissait son désespoir.
-Tu sais quoi, Davon ? Je croyais qu’on était amis… non, plus que ça. Mais tu es comme tous les autres. Tu me laisses tomber quand les choses deviennent compliquées. Et moi, je fais quoi maintenant ? Toute seule dans cette ville immense où je ne connais personne ? Tu sais que j’ai toujours eu peur de la solitude, et pourtant, tu n’hésites pas une seconde à m’y condamner. dis-je en me relevant pointant mon doigt sur son torse
Davon soupira profondément. Il semblait pris entre la culpabilité et son désir de mettre fin à cette situation.
-Je suis désolé, Rita. Mais j’ai pris ma décision. C’est mieux pour nous deux. Je te souhaite de réussir ici… sincèrement. Mais je ne peux pas continuer comme ça.
Les mots de Davon tombèrent comme un couperet. J’étais incapable de retenir mes émotions plus longtemps, sentit ses larmes couler sur mes joues. Je détourna le regard, humiliée de pleurer devant lui. Je murmure presque pour moi-même, le cœur serré.
-Tu me laisses vraiment... toute seule?
Sans un mot de plus, Devon se dirigea vers la porte, jetant un dernier regard vers moi, hésitant une fraction de seconde. Mais il finit par partir, fermant la porte derrière lui avec un bruit sourd qui résonna dans l’immense appartement.
Je reste là, figée, mes larmes coulant silencieusement. La vue panoramique de New York n'apportent aucune consolation. Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette ville, je me sens écrasée par son immensité et le poids de la solitude.
Je me laisse tomber sur le canapé, incapable de trouver la force de bouger. Tout ce que j'avais espéré pour mon avenir semblait maintenant si incertain. New York, cette ville pleine de promesses et d'opportunités, venait de devenir, pour moi, un labyrinthe de solitude et d’abandon.