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𝐵𝑜𝑟𝑛 𝑡𝑜 𝑑𝑖𝑒.
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🔮 MAÉLINE — Labyrinthe mouvant
Le sol se dérobait sous ses pas. Littéralement. Maéline courait. Puis glissait. Se heurtait à un mur qui, une seconde plus tôt, n'était pas là. Le labyrinthe changeait en fonction de ses pensées. Plus elle doutait, plus il s'étendait. Plus elle voulait fuir, plus il la ramenait en arrière.
Des voix murmuraient dans les parois.
— « Tu n'as plus rien, Maéline. Tu n'appartiens nulle part. »
— « Tu sais que ce n'est pas leur amitié que tu veux... tu veux juste ne pas être seule. »
— « Et pourtant, tu l'es. »
Elle tapa contre un mur de verre. Il se fissura... et derrière, elle se vit petite, seule dans sa chambre, regardant par la fenêtre. Un souvenir flou. Une douleur précise.
« Pourquoi personne ne m'aime assez pour rester ? »
Elle tomba à genoux, le souffle court. Le sol trembla... et elle comprit que le labyrinthe réagissait à ses émotions.
Alors elle se releva. Et marcha.
🧠 ELENA — Chambre mentale
Silence absolu. Sauf... cette voix.
— « Tu te caches derrière les autres. Tu joues à être forte. Mais tu ne l'es pas. »
Elena marchait dans une pièce blanche, sans murs visibles. Chaque pas la ramenait au centre. Chaque mot de la voix était un coup de scalpel.
— « Tu laisses Maéline te protéger. Tu la laisses diriger. Parce que tu as peur. »
— « Tu crois être différente des autres. Mais tu ne vaux pas mieux. »
Elle hurla. Le silence se brisa. Un miroir apparut. Et dans le miroir...
Elle se vit, les mains pleines de sang.
Derrière elle : ses amis, figés. Morts.
Elle recula, tremblante.
— « Ce n'est pas vrai ! »
Mais le miroir ne mentait pas. Il reflétait la peur qu'elle portait en elle depuis toujours : celle de tout détruire, de faire partie du problème au lieu de la solution.
Et pourtant... elle serra les poings.
« Je suis peut-être fragile, mais je ne suis pas faible. »
Le miroir se fêla. Juste un peu.
🔥 BEN — Le double
La chaleur était insoutenable. Pas de feu. Juste... une pression, comme si l'air lui-même voulait l'écraser.
Ben avançait, les pas lourds, et soudain... un autre lui apparut devant lui.
Même visage. Même regard. Mais un sourire cruel.
— « Tu veux être le pilier, le protecteur. Mais regarde-toi. Tu es creux. Tu n'as rien. »
Le double s'avança.
— « Tu vis pour les autres, mais tu te détestes. Tu penses que cacher tes failles les effacera ? »
Ben leva les poings. Mais le double aussi. Chaque geste était anticipé. Chaque coup, renvoyé.
« Je suis toi. Tu ne peux pas me battre. »
Il tomba à genoux. Le double posa une main sur son épaule.
— « Alors, tu t'avoues vaincu ? »
Mais dans ses yeux, un éclat.
« Non. Je m'avoue humain. Et c'est ça, ma force. »
Le double explosa en poussière.
— « Vous progressez. C'est presque... touchant. Mais ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le début. Vous vouliez jouer aux héros ? Alors affrontez vos vérités. »
— « Vous pensiez avoir le choix ? Vous êtes à moi maintenant. Jusqu'à ce que je décide du contraire. »
🔮 MAÉLINE – Le Cœur du Labyrinthe
Le sol tremble légèrement sous ses pieds.
Maéline, haletante, avance lentement vers ce qui ressemble à une clairière au centre du labyrinthe. Une lumière douce l'éclaire, chaude, presque apaisante.
Au centre, une table basse en pierre, gravée de runes anciennes, et posée dessus, une chaîne argentée, brisée en deux. Elle la reconnaît.
C'était celle qu'Elena portait au ski, où était accrochée une petite pierre bleue. Une pierre qui, disait-elle, lui portait chance depuis l'enfance.
— « Elena... »
Maéline tend la main et effleure la pierre. Une onde bleue se propage. Elle sent... une chaleur familière. L'image d'Elena, debout dans sa propre épreuve.
Et juste là, gravée sur la pierre brisée :
"Liés par ce qui ne peut être rompu."
Ses mains tremblent. Mais elle comprend.
Quelque chose relie encore leurs esprits, même dans cet endroit tordu par la Patronne. Un lien ténu. Mais réel.
🧠 ELENA – La Connexion Inattendue
Dans le vide maintenant paisible qui l'entoure, Elena s'accroupit.
Une brume bleutée surgit autour d'elle. Au sol, une empreinte se forme. Puis une petite chaîne cassée apparaît dans sa paume. Ce n'est pas un miroir. Ce n'est pas une illusion.
C'est réel. C'est Maéline.
Un frisson parcourt son dos.
Elle serre l'objet contre sa poitrine.
Et là... elle l'entend.
— « Elena ? »
C'est la voix de Maéline. Faible, lointaine... mais vraie.
🔥 BEN – Le Fil Doré
Alors que les flammes se dissipent autour de lui, Ben découvre que le feu a laissé une trace au sol. Un symbole étrange, qu'il ne reconnaît pas. Mais au centre, une perle de verre translucide, contenant un filament d'or.
Il la touche.
Et tout autour de lui, le feu s'éteint d'un coup. Il entend quelque chose. Deux voix. Elena. Maéline.
Et il comprend.
La Patronne ne les a pas enfermés seuls.
— « On est toujours là. On est ensemble. »
Un sourire timide naît sur son visage.
⏳ Le Temps S'efface
Quand Maéline ouvrit les yeux à nouveau, elle ne sut pas si cela faisait quelques heures ou plusieurs jours qu'elle errait dans ce labyrinthe mouvant.
Ses jambes étaient lourdes. Sa tête, pleine. Elle s'était habituée à la lumière bleue pâle, au silence étrange, aux battements feutrés du sol comme un cœur géant.
Mais ce jour-là — si l'on pouvait encore parler de jours ici —, quelque chose avait changé.
Tout était plus net. Plus lumineux. Plus... vivant.
Et c'est là qu'elle le vit.
Un arbre. Au cœur du labyrinthe.
Pas un arbre ordinaire.
Ses branches étaient cristallines, son tronc parcouru de veines dorées, et tout autour, une atmosphère presque divine. C'était l'origine.
Le Cœur du Jeu.
💔
Elle s'approcha.
Un pas. Puis un autre.
Quelque chose, au fond d'elle, l'appelait. Une voix douce. Hypnotique. Séduisante.
« Tu veux comprendre, pas vrai ? Tu veux savoir pourquoi toi, pourquoi eux, pourquoi maintenant... »
Elle tendit la main.
Ses doigts frôlèrent l'écorce.
Et alors — tout bascula.
Une vague de souvenirs, de visions, d'émotions brutes la traversa. Des instants vécus, d'autres oubliés, des vérités qu'elle n'aurait jamais dû voir.
Elle vit ses parents. Elena. Ben. Des scènes qu'elle n'avait jamais vécues. Et au fond de tout ça... la Patronne. Enfant. Prisonnière. Puis libérée.
Maéline recula d'un pas, tremblante.
Elle avait failli éveiller le Cœur.
Un souffle glacé passa dans son dos.
Et la voix de la Patronne résonna, furieuse :
— « Tu n'étais pas censée arriver là. Tu n'étais pas censée comprendre. »
🧠 Elena —
De son côté, Elena, toujours isolée dans sa sphère mentale, vit le ciel se fissurer au-dessus d'elle.
Des grains de sable tombèrent à l'envers, comme si le sablier du temps avait été retourné.
Elle regarda ses mains. Elles tremblaient.
— « Non... Ce n'est pas une illusion. Quelqu'un... a touché le Cœur. »
Une lueur traversa ses yeux.
Maéline.
— « T'as failli le briser, c'est ça ? »
Elle savait ce que ça signifiait.
Le Cœur du Jeu était le noyau. Le centre de la conscience de la Patronne, l'ancienne Reine du Jeu, celle qui manipulait les dimensions comme des marionnettes.
Et si quelqu'un l'éveillait...
Tout s'effondrerait. Ou renaîtrait. Mais à un prix.
🔥 Ben —
Ben ne comprenait pas pourquoi les flammes étaient devenues bleues.
Elles dansaient comme des plumes. Elles chantaient presque.
Et au centre de cette étrange pièce en feu, il aperçut l'arbre cristallin.
Il sentit l'énergie. L'immense tension.
Et même s'il n'avait pas été là... il savait.
Quelqu'un — Maéline — avait été plus proche que jamais du cœur même de leur enfermement.
— « Faut qu'on sorte d'ici. Avant qu'elle refasse la même erreur. Avant qu'elle craque. »
💥 La Réaction de la Patronne ( • ̀ω•́ )✧
La dimension entière trembla.
La Patronne, dans un recoin d'ombre, plaqua sa main contre une paroi de verre, des craquelures apparaissant sur sa peau.
— « Elle a failli... me briser. »
Une peur sincère traversa son regard pour la première fois depuis longtemps.
Elle comprenait maintenant : ces trois-là n'étaient pas de simples joueurs.
— « Je dois les isoler à nouveau. Je dois les séparer... »
Mais il était trop tard.
Le lien entre eux était réactivé.
Et de l'autre côté, les 2 autres approchaient.
🕰️ Résonance du Temps
Dans le monde extérieur, une heure venait de passer.
Mais à l'intérieur de la dimension miroir... il s'était écoulé près de trois jours.
Trois jours d'épreuves mentales, de luttes, de douleurs — et de révélations.
Quand enfin, dans un fracas sourd, les huit se retrouvèrent réunis dans une pièce circulaire, au sol gravé d'un symbole antique, Maéline chancela.
— « J'ai failli... l'ouvrir. Le cœur du jeu. »
Elena la rattrapa. Ben hocha la tête, grave.
Et tout le groupe comprit.
Ils ne jouaient plus.
Ils étaient les clés d'un monde qu'ils ne comprenaient pas encore.
Mais il allait falloir choisir.
Fuir. Ou affronter la Patronne. Pour de bon.
Les murs vibrent doucement. Les reflets des miroirs tremblent. Le sol est craquelé par endroits comme du verre prêt à exploser. La Patronne n'est pas là, mais sa présence est partout.
POV : Elena
— « On peut pas continuer à courir comme ça. »
Sa voix claqua comme une lame dans l'air figé. Elle posa sa main contre le mur de verre, qui réagit aussitôt, reproduisant l'empreinte avec un léger scintillement. Ben s'était arrêté un peu plus loin, les bras croisés, les yeux fixés sur le plafond mouvant.
Maéline, silencieuse, regardait son propre reflet dans un morceau de miroir fendu au sol. Le miroir saignait une lumière pâle.
— « Elle veut qu'on craque, » murmura Elena. « Elle nous teste. »
Ben hocha la tête, lentement.
— « Elle connaît nos peurs. Nos souvenirs. Elle sait comment nous faire douter. Mais si elle nous observe... alors on peut inverser le rôle. »
Elena le regarda. Il avait le ton calme mais les yeux fatigués. Son t-shirt était déchiré sur le côté, une trace de griffure légère à l'épaule.
— « Tu proposes quoi ? » demanda-t-elle.
Ben inspira profondément, posa sa paume au sol. Il y avait là un cercle brûlé, un résidu d'énergie.
— « Elle contrôle tout ici, sauf une chose : notre lien. C'est ça qu'elle ne comprend pas. »
Maéline releva la tête. Son regard était intense, vif, clair malgré la fatigue.
— « Elle veut isoler nos esprits. Nous casser un à un. Mais si on crée un point fixe... une base stable mentale, un endroit dans notre tête où elle ne peut pas entrer... »
Elle laissa sa phrase en suspens. Elena la compléta :
— « ...on peut se protéger. Et construire une échappatoire mentale. »
— « Exactement. »
🧠 La stratégie : un abri mental et un leurre
Ben exposa le plan :
Étape 1 – Créer un abri mental partagé : chacun d'eux allait choisir un souvenir fort, heureux, où la Patronne n'avait aucun pouvoir. En se concentrant dessus, ils formeraient une zone mentale protégée, leur « base ».
Étape 2 – Déclencher un écho inversé : en agissant simultanément sur les miroirs de la salle, ils enverraient un signal chaotique, une surcharge émotionnelle destinée à déstabiliser la dimension, créer une brèche temporaire.
Étape 3 – Maéline comme catalyseur : ayant déjà failli éveiller le Cœur du Jeu, elle utiliserait ce lien fragile pour ouvrir une faille, mais sans céder. C'était dangereux. Très.
POV : Maéline
— « Et si je me perds dans le Cœur... »
Elle n'arriva pas à finir la phrase. Le poids sur sa poitrine l'écrasait presque.
Ben s'approcha. Il ne parla pas, juste posa une main sur son épaule. Elena, elle, s'agenouilla à côté.
— « Tu n'es pas seule. Si tu tombes, on te rattrapera. »
Maéline cligna des yeux. Une larme traça sa joue, mais elle hocha lentement la tête.
— « D'accord. »
🪞L'abri mental
Ben pensa à une journée d'été, sur la terrasse de chez ses grands-parents, avec des rires d'enfants, un chien qui courait, une odeur de chocolat chaud.
Elena choisit un moment dans la chambre de sa sœur, une nuit d'orage, quand elles avaient dormi ensemble pour se rassurer, juste elles deux sous la couette, à chuchoter des secrets.
Maéline visualisa une scène floue au début... puis précise : un dessin que sa mère lui avait offert, un jour où elle était triste. Une simple fleur rouge, griffonnée au stylo. Elle l'avait gardé, encore et encore. C'était fragile, mais c'était à elle.
Ils fermèrent les yeux.
Et quand ils les rouvrirent... le monde était devenu plus net.
La salle ne bougeait plus. Les reflets s'étaient figés. Ils avaient réussi.
⚡Lancement du chaos
Ben frappa le premier miroir. Une lumière verte éclata. Elena suivit avec le deuxième. Éclair bleu. Puis Maéline... mais au lieu de frapper, elle tendit le pendentif de sa mère vers le miroir central.
Le Cœur du Jeu vibra. Une silhouette se dessina.
La Patronne.
— « Tu crois pouvoir m'arrêter avec de simples souvenirs ? Je suis la mémoire de ce monde. »
Maéline la fixa.
— « Non. Mais moi, je suis l'espoir du nôtre. »
Elle ferma les yeux.
Et tout explosa.
✹ Conclusion
Dans l'éclat de lumière, tout devint blanc. Leurs esprits se disloquaient. Mais le lien les maintenait.
« Tenez bon... »
« Encore un instant... »
« Maéline ! Ouvre la faille maintenant ! »
Et elle le fit.
Elle ouvrit la faille.
Juste assez pour les faire passer.
✦ POV : La Patronne ✦
Elle était là.
Ou plutôt, elle était partout.
Chaque éclat de miroir répercutait son ombre. Chaque mur, chaque murmure, chaque vibration était elle. Pas un souffle, pas une émotion ne pouvait lui échapper dans ce monde qu'elle avait créé.
Elle sentait les trois esprits.
Ben, dont la volonté tremblait mais ne rompait pas.
Elena, dont le cœur battait avec une clarté insupportable.
Et surtout... Maéline.
Maéline.
La pièce qu'elle avait soigneusement façonnée, la clef la plus subtile du puzzle. L'esprit le plus difficile à dompter, le plus dangereux à libérer.
Elle observa sans forme, sans voix.
Elle n'avait pas besoin de parler pour exister.
Elle était la voix intérieure.
Elle était la pensée intrusive.
Elle était la peur qui surgit au creux du ventre quand le silence devient trop profond.
"Ils ne devraient pas avoir tenu aussi longtemps."
"Elle aurait dû céder, juste là, quand elle a touché le Cœur."
Le Cœur du Jeu palpitait, à peine éveillé.
Une faille minuscule. Un battement de trop.
Et tout aurait été à elle.
Elle avait tout prévu :
les miroirs brisés pour refléter leurs regrets,
les voix de leurs proches dans le vent,
les fragments de souvenirs distordus laissés au sol comme des pièges...
Et pourtant,
Maéline avait résisté.
Maéline avait hésité, vacillé... mais choisi.
Elle n'avait pas plongé.
"Pourquoi ?" pensa la Patronne. "Pourquoi ne pas l'avoir saisi ? Tu étais prête. Tu voulais comprendre. Tu voulais te libérer."
Mais Maéline n'avait pas choisi le pouvoir.
Elle avait choisi la main tendue.
Celle de Ben.
Celle d'Elena.
Et à ce moment, quelque chose d'insupportable avait vibré dans la dimension. Un éclat qu'elle n'avait pas prévu.
Elle sentit le lien s'activer.
Une faille s'ouvrir.
Le monde commença à s'effondrer, lentement, méthodiquement, miroir après miroir.
"Ils fuient. Mais ils ne sont pas partis. Pas vraiment. Ils ont laissé quelque chose ici."
Un parfum. Une empreinte.
Un espoir.
La Patronne resta immobile.
Elle ne cligna pas. Elle ne respira pas.
"Tu n'as pas éveillé le Cœur, Maéline. Mais tu l'as regardé trop longtemps. Et lui... t'a vue."
Elle sourit.
Pas de joie.
Pas de colère.
Un sourire comme une fissure dans la glace.
"La prochaine fois... ce sera suffisant."
Et dans le reflet, elle disparut.
Pendant ce temps , c'étais écouler 3 jours
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Finit
Fait par Maéline
𓂃˖˳·˖ ִֶָ ⋆🌷͙⋆ ִֶָ˖·˳˖𓂃 ִֶָ
ʕ̢̣̣̣̣̩̩̩·͡˔·ོɁ̡̣̣̣̩̩̩̩✧🃜🃚🃖🃁🂭🂺
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