Le vent glacé soufflait doucement sur les toits du quartier, faisant voler la neige fraîchement tombée. Le jour suivant Noël, tout semblait figé, comme suspendu dans le temps. Le parc, d'ordinaire un lieu de passage, était ce matin-là un havre de paix, recouvert d'un manteau blanc immaculé, presque irréel. Il y avait quelque chose de magique dans cet instant suspendu, mais une magie différente de celle des fêtes, une magie calme et silencieuse, comme si même l'air attendait quelque chose.

Maéline se tenait là, à l'entrée du parc, les mains dans les poches de son manteau, son regard perdu dans la neige qui tombait lentement. La veille encore, ils avaient tous fêté Noël chez Ashlyn, riant ensemble autour de la table, échappant à la réalité pendant quelques heures. Mais aujourd'hui, tout semblait plus lourd. Maéline avait du mal à retrouver cette légèreté d'antan, à se fondre dans le groupe comme elle l'avait fait auparavant. Ses pensées tourbillonnaient, et tout ce qu'elle ressentait était un grand vide intérieur, une sensation d'isolement au milieu de la joie et du bruit.

Le groupe s'était dispersé un peu partout. Ashlyn et Aiden se lançaient des boules de neige, riant à pleines dents. Elena et Ben étaient assis sur un banc, discutant de tout et de rien, pendant que Logan, un peu plus en retrait, observait Maéline, intrigué par son silence. Il n'était pas du genre à ignorer les non-dits, et celui de Maéline le perturbait.

Maéline, elle, sentait l'isolement s'épaissir autour d'elle. Elle était là, au milieu des rires et des éclats de voix, mais une partie d'elle restait ailleurs, loin, dans un endroit plus sombre, plus solitaire. C'était comme si un mur invisible se dressait entre elle et les autres, un mur qu'elle n'arrivait pas à franchir, un mur qu'elle ne savait même pas comment détruire. Elle n'avait jamais été aussi consciente de sa distance avec le monde.

Logan s'approcha doucement d'elle, s'arrêtant juste à côté sans rien dire d'emblée. Il savait que ce n'était pas le genre de Maéline de se laisser aller à des confidences spontanées, mais il ressentait une étrange urgence, une envie de comprendre, de savoir ce qui la tracassait.

Le groupe continuait de s'amuser, mais pour Maéline, c'était comme si la scène autour d'elle se déplaçait au ralenti. Les rires des autres se transformaient en un bourdonnement lointain, comme si elle était sous l'eau. Elle n'arrivait plus à se concentrer sur les bruits joyeux, à saisir la légèreté des autres. Chaque mouvement de ses amis semblait amplifié, presque irréel, comme si elle était spectatrice de quelque chose qui ne lui appartenait plus.

Elle baissa les yeux vers la neige sous ses pieds, fixant les petites empreintes qui s'y formaient. Mais au fond d'elle, elle savait que cela ne suffirait pas. Elle ne pouvait pas se contenter de regarder les autres vivre, de rester là à les observer jouer, sans prendre part à la fête. Pourtant, cette distance qu'elle ressentait la maintenait immobile.

Elle avait souvent l'impression d'être en dehors de tout ça. La journée, les rires, la chaleur de l'amitié, tout semblait lui glisser dessus, comme de l'eau sur un imperméable. L'idée d'être là, dans ce moment, lui échappait, tout comme la réalité de sa propre existence, parfois.

Logan s'approcha un peu plus près, le regard posé sur elle, comme s'il attendait un signe, un geste, une parole. Il la connaissait trop bien pour ne pas voir que quelque chose n'allait pas. Il savait qu'il n'arriverait à rien en la forçant à parler. Mais il était là, juste à côté, présent, avec cette patience silencieuse qui lui était propre.

"Tu sais, tu n'es pas obligée de rester là seule", dit-il doucement, sa voix rompant le silence qui semblait s'être installé entre eux.

Maéline tourna légèrement la tête vers lui, mais ne répondit pas tout de suite. Elle déglutit, cherchant ses mots. Un soupir s'échappa finalement de ses lèvres.

"Je sais... je suis juste fatiguée", répondit-elle avec un petit sourire forcé.

Elle essayait de le convaincre, mais même elle savait que ce n'était pas la vérité. Ce n'était pas la fatigue qui la rendait distante. C'était quelque chose de plus profond, de plus complexe.

Logan la regarda, sans mot dire. Il ne la croyait pas. Il savait que ce qu'il percevait dans ses yeux n'était pas de la fatigue, mais quelque chose de beaucoup plus lourd, quelque chose qu'elle refusait de partager. Et cela le tracassait.

"Tu veux qu'on parte faire un tour, juste nous deux ?" proposa-t-il finalement. "Un peu loin de tout ça, de tout ce bruit. Ça pourrait t'aider à respirer un peu."

Maéline ne répondit pas immédiatement. Ses yeux restèrent fixés sur le sol, sur la neige qui tombait en silence. Puis, après un moment d'hésitation, elle hocha doucement la tête.

"Oui, ça pourrait être bien."

Logan sourit doucement, un sourire complice, comme s'il avait su qu'elle accepterait. "Je vais dire aux autres de nous rejoindre après, si tu veux."

Maéline acquiesça de nouveau, mais son regard restait ailleurs, perdu dans ses pensées. Logan le remarqua, mais il ne dit rien. Pour l'instant, il laissait simplement le silence les envelopper.

Ils se dirigèrent ensemble vers un coin du parc, loin des autres, là où les arbres étaient plus épais et où la neige tombait plus lourdement. Un endroit calme, presque secret.

Ils marchèrent côte à côte, sans vraiment se parler, chacun perdu dans ses pensées. Mais Logan ne pouvait ignorer l'ombre de la tristesse qui flottait autour de Maéline. Il le sentait dans ses gestes, dans sa posture, dans la manière dont elle marchait légèrement en retrait de lui, comme si elle voulait ne pas trop se rapprocher. Il laissait tout de même une distance, comme un respect tacite de son espace, mais il était certain qu'il devait l'aider à se libérer de ce poids qu'il percevait chez elle.

Après quelques minutes, il brisa finalement le silence, ses paroles comme une main tendue.

"Tu sais, tu peux me parler. Quand tu veux. Je ne veux pas que tu te sentes seule dans tout ça", dit-il simplement, sans pression.

Maéline tourna lentement la tête vers lui, et ses yeux croisèrent les siens. Il y avait quelque chose dans son regard, un mélange de douceur et de compréhension. Mais Maéline détourna rapidement les yeux, n'arrivant pas à affronter cette vérité qui, plus que tout, lui faisait peur.

Elle n'était pas prête. Elle ne voulait pas encore admettre que son monde intérieur était en train de changer, qu'elle était en train de perdre pied avec ce qu'elle avait toujours connu. Que faire quand tout devient flou autour de soi ? Comment expliquer ça à quelqu'un d'autre ?

Elle se contenta de secouer la tête, murmurant un simple "Je ne sais pas, Logan" avant de ralentir le pas, se dirigeant vers un petit banc sous un arbre. Elle s'assit, sans vraiment y penser, et regarda devant elle, perdue.

Logan la suivit et s'assit à côté d'elle. Il savait qu'il n'avait pas à insister. Il suffisait qu'il soit là.

Le matin suivant Noël, après une soirée passée chez Ashlyn, le groupe s'était retrouvé dans une dynamique plus détendue. Le vent léger caressait la peau de Maéline alors qu'elle marchait, emmitouflée dans une écharpe d'un bleu pâle qui tranchait joliment avec la grisaille du ciel. Le parc, tout comme l'air autour d'eux, semblait s'éveiller lentement, les arbres nus s'étiraient sous l'effet d'une brise douce et les oiseaux commençaient à chanter.

Les autres étaient déjà là, dispersés un peu partout. Ben et Elena discutaient d'un jeu de société qu'ils avaient vu dans un magasin, mais les pensées de Maéline se perdaient, suspendues quelque part entre ses amis et la réalité qui semblait décalée autour d'elle. Elle ne pouvait pas ignorer le malaise qui grandissait en elle, cette étrange sensation qu'elle n'était pas tout à fait présente dans ce moment, comme si une partie d'elle-même était encore ailleurs.

Logan s'approcha alors d'elle, ses pas discrets comme d'habitude. Il avait ce regard pénétrant qu'elle connaissait trop bien, et il semblait réfléchir profondément, peut-être déjà sur ce qu'il allait dire. Leurs yeux se croisèrent, et sans un mot, elle comprit qu'il allait lui parler de quelque chose de plus important.

« Tu veux qu'on aille un peu plus loin dans le parc ? » proposa Logan, avec un léger sourire. Il avait l'air plus calme que d'habitude, mais aussi plus intense. Il était évident qu'il avait une idée en tête.

Maéline hocha la tête, avec un petit sourire nerveux. « Ok, allons-y. »

Ils s'éloignèrent des autres, marchant côte à côte. La distance entre eux et les autres sembla alors se creuser, et le silence qui s'installa entre eux semblait plus lourd qu'il ne l'aurait dû. Le bruit de leurs pas était presque tout ce qu'ils entendaient, en dehors du vent qui soufflait doucement. Ils s'arrêtèrent près d'une fontaine abandonnée, les pierres usées et couvertes de mousse.

Logan prit une profonde inspiration, comme s'il se préparait à sauter dans un abîme.

« Maéline... » commença-t-il, son ton grave, comme s'il mesurait chaque mot avant de les prononcer. Il leva les yeux vers elle, son regard cherchant quelque chose dans les siens. « J'ai besoin que tu saches quelque chose, que tu comprennes... »

Maéline baissa les yeux, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. Elle savait que quelque chose se préparait, quelque chose qu'elle ne pourrait plus ignorer.

« J'ai réfléchi toute la nuit, et je ne peux plus me taire. » Il s'approcha un peu, ses mains nerveusement croisées devant lui. « Maéline... Je tiens beaucoup à toi. »

Elle le fixa, les yeux élargis par la surprise. Elle avait toujours su que Logan était important pour elle, mais entendre de telles paroles directement de sa bouche la bouleversait d'une manière qu'elle n'avait pas anticipée. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais aucune parole ne sortit. Elle se sentait prise au piège entre ses émotions et son désir de maintenir une distance, de ne pas se laisser submerger par ce qu'il venait de lui avouer.

Logan sourit tristement, comme s'il avait compris sa réaction avant même qu'elle n'émette une pensée.

« Je sais, tu penses que c'est trop tôt, ou que ça vient de nulle part, mais... ça n'est pas le cas. » Il avança un peu plus près, sans la toucher, mais son regard ne la quittait pas. « Je crois que... » Il hésita un instant. « Je crois que je suis tombé amoureux de toi, Maéline. »

Le vent souffla un peu plus fort à cet instant, comme s'il essayait de faire écho à ce qu'il venait de dire. Maéline se sentit chavirer, ses jambes devenant soudainement trop lourdes pour soutenir le poids de ce qu'elle venait d'entendre. Son monde s'était subitement restreint à ces quelques mots.

Elle recula d'un pas, incapable de répondre immédiatement. Des milliers de pensées tourbillonnaient dans son esprit. Pourquoi ne l'avait-elle pas vu venir ? Pourquoi n'avait-elle pas pris le temps de se demander si elle ressentait la même chose ? Ses yeux cherchaient une réponse, mais elle ne savait même pas où chercher.

Logan ne sembla pas troublé par sa réaction. Il semblait... étrangement serein.

« Je n'attends rien de toi, Maéline. » Il secoua doucement la tête. « Je voulais juste te le dire. Parce que tu mérites de le savoir. Peu importe ce que tu ressens... Je serai toujours là pour toi. »

Les mots frappèrent Maéline avec une intensité qu'elle ne pouvait ignorer. Elle se sentait bouleversée par cette déclaration. Pourquoi maintenant ? Pourquoi était-ce si difficile d'accepter ce qu'il venait de lui dire ? Elle aurait voulu que ce soit facile. Que ce soit simple. Mais la vérité, c'était qu'elle n'était pas prête. Elle n'était jamais prête. Trop de choses se passaient dans sa tête, trop de responsabilités pesaient sur ses épaules, et elle avait peur que l'embrasser le ferait sombrer dans le même abîme qu'elle.

« Logan, je... » Elle s'arrêta, incapable de continuer, ses mots se bloquant dans sa gorge. Elle voulait lui dire tant de choses, mais elles restaient coincées, prisonnières d'une peur qu'elle n'arrivait pas à exprimer.

Il la regarda une dernière fois, comme s'il attendait une réaction, mais il ne la pressa pas. Il la laissa prendre son temps. C'était ça, la différence : il comprenait.

Il la prit doucement par les épaules et la regarda dans les yeux, cherchant une lueur de réciprocité. « Je t'aime, Maéline. Et si tu ne ressens pas la même chose, je le comprendrai. Mais tu as le droit de savoir. »

Elle sentit les larmes piquer ses yeux. Ce qu'il lui disait, c'était plus qu'un simple aveu. C'était une promesse. Une promesse qu'il serait là pour elle, peu importe ce qui arriverait. Et peut-être qu'elle en avait besoin, plus qu'elle ne l'admettait. Plus qu'elle ne voulait l'admettre.

Finalement, elle répondit doucement, presque à elle-même : « Je ne sais pas ce que je ressens, Logan... Mais je suis prête à essayer. »

Il sourit, un sourire paisible, et la serra brièvement dans ses bras, comme s'il savait que c'était le début de quelque chose de plus grand.

Mais Maéline ne savait pas encore jusqu'où cette route les mènerait. Tout ce qu'elle savait, c'était que, pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait prête à affronter l'avenir avec lui.

Le silence qui suivit leur échange semblait suspendu dans l'air froid du parc. Les branches des arbres frémissaient sous l'effet du vent, comme des spectateurs silencieux de ce moment fragile entre Maéline et Logan. Elle se tenait là, dans ses bras, en proie à des sentiments contradictoires. Elle ne pouvait pas tout comprendre, pas encore. Mais quelque chose dans la douceur de son étreinte, dans la fermeté de ses paroles, lui apporta un certain réconfort.

Elle se détacha lentement, se reculant d'un pas. Ses yeux cherchaient ceux de Logan, comme pour y trouver la réponse à ses propres questions. Mais à cet instant, elle ne savait pas encore quelle direction elle prendrait. Tout était encore flou.

Logan, tout en la relâchant doucement, la regarda intensément. Il attendait. Il ne voulait pas précipiter les choses, il savait que chaque sentiment chez Maéline était comme un puzzle qu'il fallait assembler lentement. Elle avait été brisée, bouleversée par tant d'événements qu'il était difficile de croire qu'elle pouvait vraiment se permettre de se laisser aller, de ressentir autre chose que de la douleur.

« Tu n'es pas obligée de tout comprendre tout de suite, Maéline. » Sa voix était douce, presque rassurante. « On peut y aller à ton rythme. »

Maéline se mordit la lèvre, son regard dérivant vers le sol, tentant de rassembler ses pensées. Le poids de la vérité, du Cœur du Jeu, de tout ce qu'elle portait en elle, semblait s'alourdir chaque fois qu'elle essayait de faire face à la réalité. Et maintenant, Logan... il était là, avec son amour sincère et son soutien inébranlable. Elle avait toujours voulu qu'il soit là pour elle, mais jamais elle n'aurait imaginé que ce soutien viendrait avec des implications aussi profondes.

Un soupir échappa à Maéline, et elle hocha doucement la tête. « D'accord. À mon rythme... »

Elle tourna la tête pour regarder à nouveau le parc. Les enfants qui couraient autour des jeux, les couples qui se promenaient main dans la main. Pour la première fois, elle se sentit déconnectée de tout cela, comme si elle n'appartenait plus vraiment à ce monde.

Le Retour au Quotidien : Une Échappée Immobile

Les jours qui suivirent leur échange au parc furent remplis de silence et de réflexions. Maéline se sentait plus calme, mais aussi plus perdue que jamais. Logan respectait sa volonté de prendre son temps, ne la poussant pas à faire face à des choses qu'elle n'était pas encore prête à affronter.

Ils passaient des moments ensemble, mais les conversations avaient un goût de mélancolie, comme si tout était suspendu, prêt à se briser à tout instant. Maéline voyait bien que Logan était patient, mais chaque sourire qu'il lui offrait, chaque regard un peu plus intense, la ramenait à la réalité. Il l'aimait, et elle ne savait pas encore comment se positionner par rapport à lui.

Un soir, alors qu'ils se retrouvaient chez Logan, elle s'assit sur le canapé, les bras croisés autour de ses genoux, observant le feu crépitant dans l'âtre. L'ombre des flammes dansait sur les murs, les reflets jaunes et rouges éclairant son visage pensif. Logan, lui, s'était installé sur la chaise voisine, les mains reposant sur ses genoux, les yeux fixés sur elle.

« Ça va ? » demanda-t-il doucement, sa voix brisant enfin le silence.

Elle le regarda, cherchant à formuler une réponse. Mais que dire ? Comment expliquer ce tourbillon d'émotions qui tourmentait son esprit ? Elle n'arrivait pas à se débarrasser du sentiment que tout allait changer, que le moindre faux mouvement pourrait la faire basculer dans un inconnu qu'elle n'était pas prête à affronter.

« Je ne sais pas, Logan. » Elle se laissa tomber en arrière contre le canapé, fermant les yeux. « Tout semble tellement flou. »

Il se leva lentement et vint s'asseoir à côté d'elle. Il ne dit rien pendant un moment, simplement se contentant de la regarder. Puis, il glissa une main dans ses cheveux, une caresse légère, réconfortante.

« C'est normal, Maéline. Tu n'as pas à tout comprendre maintenant. » Sa voix était calme, emplie d'une sagesse qu'elle n'avait pas vraiment remarquée auparavant. « Mais sache que je serai là. Pas pour te forcer à aller plus vite. Mais pour te soutenir, à chaque étape. »

Les larmes montèrent aux yeux de Maéline, mais elle les retint. Ce soutien, cette compréhension... c'était tout ce dont elle avait besoin en ce moment. Elle se laissa aller, se blottissant contre lui, trouvant une paix relative dans son étreinte.

La Confession : Le Poids du Cœur du Jeu

Cependant, une partie d'elle savait que ce n'était pas suffisant. La vérité qu'elle portait en elle, le Cœur du Jeu, restait un fardeau. Et si elle était prête à accepter les sentiments de Logan, était-elle prête à lui confier le secret le plus lourd de sa vie ?

Elle se leva brusquement, son corps tremblant sous l'effort de repousser ses pensées sombres. Logan se leva immédiatement, inquiet. Il s'approcha d'elle.

« Maéline ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Elle le regarda dans les yeux, cette fois, plus sérieuse que jamais. Le moment était venu. Elle ne pouvait plus fuir. Pas avec lui. Pas après tout ce qu'ils avaient partagé.

« Logan... il y a quelque chose que tu ne sais pas. » Ses mots étaient lents, comme si chaque syllabe lui coûtait. « Il y a... des choses en moi, des choses que je ne comprends pas. »

Il resta silencieux, ne la pressant pas, mais il sentit la tension monter dans l'air autour d'eux. Elle était prête à parler. Enfin. Et il ne savait pas ce qu'il allait découvrir, mais il n'avait jamais été aussi déterminé à l'écouter.

« Le Cœur du Jeu... il est en moi. » Sa voix tremblait, mais elle continua. « Il a toujours été là. »

Elle ferma les yeux un instant, rassemblant son courage. « Je ne sais pas ce que ça signifie. Mais je sais qu'il existe, et que ça... ça a des conséquences. »

Logan ne bougea pas. Ses yeux restèrent fixés sur elle, cherchant à comprendre.

« Qu'est-ce que ça veut dire, Maéline ? »

Elle prit une profonde inspiration. « Ça veut dire que je ne suis pas simplement... moi. » Elle se tourna vers lui, les yeux emplis d'une douleur qu'il n'avait jamais vue chez elle auparavant. « Ça veut dire que ce que je ressens... ce que je suis... tout cela est lié à quelque chose de beaucoup plus grand. Et je ne sais pas si je peux le supporter. »

Logan s'approcha lentement, et d'un geste, il toucha doucement son bras. « On affrontera ça ensemble. »

Elle se laissa aller dans ses bras à nouveau, et pour un instant, tout le poids du monde sembla se dissiper, aussi insignifiant que le vent soufflant dehors.

(Ses parents sont en process du coup pour voir si sa garde doit être enlever ou pas)

Le matin suivant, un calme étrange enveloppait la maison de Logan. La neige tombait doucement à l'extérieur, recouvrant les rues d'un manteau blanc immaculé. Le soleil, encore timide, se faufilait à travers les rideaux, projetant des rayons froids sur le sol du salon. Maéline se réveilla dans le canapé, où elle s'était endormie la veille après leur conversation. Logan avait pris soin d'elle, veillant à ce qu'elle soit à l'aise, à ce qu'elle trouve un peu de réconfort. Elle se leva lentement, étirant ses bras au-dessus de sa tête, son esprit toujours embrouillé par les événements de la veille. Le poids de sa confession pesait encore lourdement sur ses épaules.

Elle chercha du regard Logan, qui était déjà dans la cuisine, en train de préparer un café. Il semblait calme, presque serein, comme si tout ce qu'elle venait de partager ne changeait rien. Elle savait qu'il avait beaucoup à digérer, mais il ne laissait rien transparaître. Il ne voulait pas la pousser davantage, ne voulait pas qu'elle se sente accablée. C'était sa façon de l'aimer, en respectant son rythme.

Maéline se dirigea vers la cuisine, ses pas résonnant doucement sur le parquet. Elle s'arrêta un instant, observant Logan. Il avait les mains plongées dans un tiroir, cherchant quelque chose. Ses cheveux étaient un peu en désordre, mais cela lui donnait un air encore plus humain, plus proche, plus réel.

Lorsqu'il se tourna et la remarqua, il lui adressa un sourire tranquille. "Tu as bien dormi ?" demanda-t-il, sa voix douce mais emplie de sollicitude.

Elle hocha la tête, mais un petit sourire timide se dessina sur ses lèvres. "Oui. Merci." Elle s'approcha de lui, s'assoyant sur le tabouret près de l'île de la cuisine. "Je... Je suis désolée de t'avoir tout dit d'un coup l'autre jour ."

Logan secoua la tête, un sourire rassurant sur le visage. "Tu n'as rien à t'excuser pour. Tu étais prête à le dire, et je suis content que tu l'aies fait. C'est important."

Maéline baissa les yeux, ses doigts jouant nerveusement avec la poignée de la tasse de café qu'il venait de lui tendre. Il avait raison. Elle savait qu'elle ne pouvait pas garder tout cela pour elle éternellement. Le Cœur du Jeu, ce fardeau qu'elle portait depuis si longtemps, commençait à lui brûler les entrailles, à la faire se sentir plus vulnérable que jamais.

Un silence pesant s'installa alors, comme une attente, une question suspendue dans l'air. Logan ne se précipita pas, il attendait, comme toujours, qu'elle soit prête à en dire davantage. Mais Maéline se sentit à la fois prête et terrifiée. Le monde des Phantoms, le Cœur du Jeu, tout ce qui était lié à cette histoire... Elle savait que plus elle en parlerait, plus cela deviendrait réel. Mais à quel prix ?

"Tu as dit que tu ne savais pas vraiment ce que ça signifiait, ce Cœur du Jeu," dit Logan doucement, brisant le silence. "Tu sais, je suis là pour t'aider à comprendre tout ça. Je veux savoir ce qui t'effraie."

Elle leva les yeux, croisant son regard. L'inquiétude était toujours là, évidente dans ses traits, mais aussi une certaine forme de détermination. Il voulait comprendre. Il voulait la soutenir, même si tout cela était si loin de ce qu'il avait imaginé pour sa vie.

"Je... Je ressens des choses, Logan. Des choses que je ne devrais pas ressentir." Elle ferma les yeux un instant, rassemblant ses pensées. "Le Cœur du Jeu, il est lié à ce monde parallèle, aux Phantoms. Et je... je suis liée à ce monde. Il y a des pouvoirs que je ne contrôle pas, des visions... des voix que j'entends parfois. Des ombres qui me suivent. Et je ne peux pas leur échapper."

Logan la regarda silencieusement, le poids de ses mots pesant dans la pièce. Il s'approcha d'elle, se penchant pour poser une main douce sur son épaule. "Maéline, tu n'es pas seule dans tout ça. Tu as ce pouvoir en toi, mais tu as aussi le contrôle. Ce n'est pas parce que tu ressens des choses étranges que tu es impuissante. Je crois en toi."

Elle se mordit la lèvre inférieure, cherchant des mots. "Je ne sais pas si j'ai encore le contrôle, Logan. Parfois, j'ai l'impression que tout m'échappe. Et je... je ne veux pas que ça te touche. Que ça nous touche."

Il secoua doucement la tête. "Ça nous touche déjà, Maéline. Nous sommes tous liés, et tu n'as pas à porter ce fardeau seule. On peut le traverser ensemble, pas à pas."

Ses mots étaient simples, mais ils avaient la force d'un rocher, solides et rassurants. Maéline sentit une chaleur se diffuser en elle, comme une bouffée d'air frais dans un espace clos. Peut-être que, juste peut-être, elle pouvait lui faire confiance pour l'aider à traverser cet enfer.

"Tu... tu es sérieux ?" demanda-t-elle, presque incrédule. "Avec tout ce que je porte, tout ce que je fais... tu veux vraiment rester à mes côtés ?"

Logan sourit, un sourire qui parlait d'une douceur et d'une certitude infinies. "Oui. Je te le promets."

Elle le regarda, ses yeux cherchant des réponses dans les siens. Puis, lentement, elle posa la tasse de café sur la table, se levant pour s'approcher de lui. Elle se sentit plus légère, comme si, pour la première fois depuis longtemps, elle pouvait respirer pleinement. Le poids du Cœur du Jeu ne s'était pas dissipé, mais la présence de Logan, son soutien indéfectible, avait fait naître en elle un espoir qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.

"Alors... qu'est-ce qu'on fait maintenant ?" demanda-t-elle, un sourire timide jouant sur ses lèvres.

Logan prit une profonde inspiration, ses yeux pétillant d'une détermination nouvelle. "On commence par comprendre ce que tout cela signifie. Et on s'attaque à tout ce qui se dresse sur notre chemin. Ensemble."

Les jours passaient lentement, chaque matin semblant plus lourd que le précédent, mais aussi un peu plus lumineux. La présence constante de Logan était comme une ancre dans un océan en tempête, et Maéline commençait à se sentir plus forte, plus prête à affronter ce qui l'attendait. Mais à mesure que les heures s'écoulaient, elle sentait que la réalité devenait de plus en plus floue, les frontières entre ce qu'elle connaissait et ce qu'elle ne comprenait pas se confondaient.

Logan était toujours là, et il avait pris un rôle de protecteur, de guide même, l'aidant à comprendre les choses qu'elle avait enfouies au fond de son esprit. Ils avaient décidé, ensemble, de commencer à rechercher des réponses sur le Cœur du Jeu, sur ce qui se passait vraiment avec les Phantoms et le lien étrange qu'elle entretenait avec eux.

Cependant, ce n'était pas simple. Chaque nuit, Maéline ressentait la présence des Phantoms un peu plus près, leur regard glaçant posé sur elle comme une étreinte invisible. Parfois, elle avait l'impression qu'ils l'observaient depuis l'ombre de la pièce, attendant un moment de faiblesse, une erreur. Chaque instant de tranquillité semblait être une préparation à une tempête imminente.

Un soir, alors que Logan et elle étaient dans le salon, plongés dans leurs recherches, un bruit étrange se fit entendre dans la pièce d'à côté. Un bruit léger, presque inaudible, mais suffisant pour que leurs têtes se tournent simultanément. Maéline sentit un frisson glacial parcourir sa colonne vertébrale. Elle se leva brusquement, son corps réagissant avant même qu'elle n'ait eu le temps de comprendre ce qui se passait.

"Tu as entendu ça ?" demanda Logan, son regard effleurant les ombres de la pièce.

Maéline hocha la tête, le cœur battant la chamade. "Je... je crois que oui."

Elle s'avança vers la porte, ses mouvements rapides et tendus. Chaque fibre de son être lui criait de ne pas avancer, de se cacher, mais elle ne pouvait pas. Logan, bien qu'hésitant, la suivit de près, sentant la même inquiétude monter en lui.

Ils entrèrent dans le couloir, leurs pas résonnant sur le parquet ancien. La pièce à l'extrémité du couloir semblait normale, silencieuse, presque accueillante. Pourtant, un malaise persistait dans l'air, une pression invisible qui leur donnait l'impression que quelque chose de mal allait se produire.

"Maéline..." Logan murmura en la fixant, mais avant qu'il n'ait pu dire autre chose, la porte s'ouvrit toute seule, avec un grincement sourd.

Les yeux de Maéline se fixèrent sur l'intérieur de la pièce, où l'air semblait se déformer, comme si un voile invisible se déployait devant elle. Puis, une silhouette apparut à l'intérieur de la chambre. Une ombre, d'abord floue, qui se précisa lentement. Maéline reconnut immédiatement cette silhouette, même si elle n'aurait jamais voulu la revoir. C'était la Patronne, cette entité qui semblait être liée à son destin.

"Tu... tu ne peux pas être là," dit Maéline, sa voix tremblante, remplie de terreur. "Comment as-tu trouvé cet endroit ?"

La Patronne sourit, un sourire glacé, comme si tout cela n'était qu'un jeu. "Ce n'est pas toi qui contrôle l'endroit, Maéline. Ni moi, d'ailleurs. Nous ne faisons que suivre nos rôles." Sa voix se glissait comme du sable dans l'air, pesant sur chaque mot.

Logan se tenait près de Maéline, prêt à la protéger, mais il savait que ce combat était au-delà de ce qu'ils pouvaient comprendre. "Maéline, on doit partir. Maintenant."

Mais la Patronne ne semblait pas pressée. "Tu crois vraiment que tu peux fuir cela ? Que vous pouvez m'échapper ? Le Cœur du Jeu te lie à moi plus que tu ne le crois."

Les ombres dans la pièce se mirent à bouger, se transformant en formes indistinctes, comme si la réalité elle-même était en train de se distordre autour d'eux.

"Ne t'avise pas de t'approcher," avertit Logan d'une voix ferme, son corps prêt à défendre Maéline coûte que coûte.

La Patronne éclata d'un rire dénué de chaleur, un rire qui résonnait dans chaque recoin de la pièce. "Tu ne comprends pas encore, Logan. Vous avez tous déjà signé votre destin. La vérité se rapproche, et avec elle, la fin de vos illusions."

Maéline se tourna vers Logan, ses yeux empli d'une terreur qu'elle ne pouvait dissimuler. "On doit s'en aller... maintenant. Je ne sais pas combien de temps encore on pourra fuir tout ça."

Ils se dirigèrent précipitamment vers la porte, mais avant qu'ils n'aient pu franchir le seuil, une force invisible les fit stopper net. L'air devint plus lourd, les ombres plus intenses, et Maéline sentit une chaleur étrange envahir son corps. Ce n'était pas une chaleur rassurante, mais plutôt une pression, une force grandissante qui se dirigeait droit vers elle.

"Logan... je ne peux pas fuir plus longtemps," dit-elle, sa voix brisée, ses yeux se fixant sur les ombres qui dansaient autour d'eux.

"Tu n'as pas à fuir, Maéline," répondit Logan, fermement. "Nous allons tout affronter ensemble. Je serai toujours à tes côtés."

Mais alors que les ombres se resserraient, qu'un éclat sinistre traversait la pièce, Maéline sentit une vague de douleur intense dans son esprit. Ce n'était pas physique, mais plus profond, un appel provenant du Cœur du Jeu lui-même. Elle ferma les yeux, tentant de repousser la douleur, mais c'était impossible. Elle sentit l'artefact, cette force mystique, se réveiller en elle, envahissant ses pensées, perturbant ses émotions.

"Logan," souffla-t-elle, les larmes coulant sur ses joues. "Je... Je crois que je dois faire face à ce qui m'attend. Il n'y a plus de retour en arrière."

Le silence qui régnait dans la pièce était lourd. Maéline, debout devant la fenêtre, observait les flocons de neige tombant doucement du ciel. L'air était glacé, mais à l'intérieur, elle sentait une chaleur étrange, presque insupportable. Elle posa une main sur son ventre, là où elle pouvait sentir le Cœur du Jeu, cet artefact énigmatique, battant lentement, comme un écho à son propre cœur.

Cela faisait des jours qu'elle sentait une pression croissante. C'était comme si une partie d'elle se réveillait, et elle n'avait pas la moindre idée de ce que cela signifiait. Elle savait seulement qu'elle ne pouvait plus ignorer ce qu'elle portait en elle, ce pouvoir grandissant, ce mystère insondable.

Logan s'approcha doucement d'elle, son regard calme mais inquiet. Il avait remarqué les signes. Il savait que Maéline, même si elle ne le disait pas, se sentait de plus en plus perdue, étouffée par ce qu'elle ressentait.

"Maéline," dit-il doucement, sa voix brisée par la tension qui habitait la pièce. "Qu'est-ce qui se passe réellement ?"

Elle tourna lentement la tête, ses yeux brillant d'une lueur intense, comme un feu intérieur qui ne demandait qu'à éclater. "Je... je suis en train de perdre le contrôle." Sa voix trembla. "Je... je sens que quelque chose se réveille en moi, quelque chose que je ne peux pas maîtriser."

Logan s'approcha d'elle, ses pas hésitants, mais déterminés. Il ne pouvait pas comprendre ce qu'elle ressentait, mais il savait que, quoi qu'il arrive, il ne la laisserait pas seule.

"Maéline, tu n'es pas seule," murmura-t-il. "Tu n'as pas à porter tout ça toute seule."

Elle baissa la tête, ses doigts serrant le bord de la fenêtre, presque comme pour s'ancrer dans le monde réel. "Tu ne comprends pas. Ce pouvoir... ce Cœur... c'est en moi. Je n'ai pas choisi ça, Logan. Et je ne sais même pas si je veux l'accepter. Mais il est là, et je ne peux pas l'ignorer."

Un silence s'installa entre eux, lourd de non-dits. Logan, qui avait toujours été là pour elle, qui avait partagé tant de moments difficiles, sentit un poids sur ses épaules. Il voulait l'aider, mais il ne savait pas comment. Comment pouvait-il comprendre ce qu'elle vivait ?

"Je n'ai jamais voulu de tout ça," reprit Maéline, sa voix brisée. "Je ne veux pas être... différente. Je veux juste... juste être normale. Mais à chaque fois que je pense que je pourrais y arriver, quelque chose me rappelle que ce n'est pas possible."

Logan la regarda, une profonde compassion dans ses yeux. Il comprenait mieux qu'elle ne le pensait. Il avait vu les changements en elle, ces moments où elle devenait distante, ces instants où elle semblait perdue dans un autre monde. Et même s'il ne pouvait pas comprendre pleinement, il savait qu'il devait être là pour elle.

"Tu ne veux pas être normale," dit-il doucement. "Tu veux juste être toi. Et ça, Maéline, c'est tout ce qui compte."

Elle tourna les yeux vers lui, et pour la première fois depuis des jours, un léger sourire effleura ses lèvres. C'était un sourire timide, fragile, mais sincère. "Tu es trop gentil, Logan."

Logan s'approcha encore plus près, prenant une de ses mains dans la sienne, la serrant doucement. "Tu sais que je ferai tout pour toi. Tu n'as pas à le porter seule. Ce pouvoir, tout ça, on va affronter ça ensemble. Pas question que tu traverses tout ça toute seule."

Les yeux de Maéline se remplirent de larmes, mais elle les retint. Elle se sentait submergée par la douceur de ses mots, par l'intensité de son regard. Elle se sentait perdue, mais en même temps, elle se sentait réconfortée, apaisée. Peut-être qu'elle n'était pas seule après tout.

Logan la regarda dans les yeux, une lueur de détermination dans le sien. "Peu importe ce qui arrive, peu importe ce que le Cœur du Jeu veut de toi. Tu es toi, Maéline. Et je serai toujours là pour te rappeler que tu es plus forte que tu ne le crois."

Il n'avait pas tort. Le Cœur du Jeu, quelle que soit sa nature, ne la définissait pas. Elle avait toujours été Maéline avant tout. Elle le serait toujours, même si ce pouvoir tentait de la changer.

Elle hocha la tête, une nouvelle force montant en elle. Elle savait que ce ne serait pas facile, mais elle n'avait plus peur. Pas avec Logan à ses côtés. Elle pouvait affronter ce qui l'attendait. Ensemble.

"Merci," murmura-t-elle, sa voix tremblante mais emplie de gratitude. "Merci d'être là."

Logan sourit doucement. "Tu n'as pas besoin de me remercier. C'est ce que font les amis, non ?"

Un éclat de lumière dans ses yeux, Maéline se tourna vers la fenêtre, son regard fixant l'horizon. Le Cœur du Jeu était toujours là, battant, constant. Mais cette fois, elle ne le laissait pas la définir. Elle choisirait son propre chemin. Elle ferait face à ce qui venait, mais pas seule.

"On va affronter ça, Logan. Je te le promets," dit-elle, plus résolue que jamais.

Et dans ce moment de calme, alors que le vent soufflait doucement à l'extérieur, Maéline et Logan savaient que la route serait difficile, mais qu'ils la parcourraient ensemble, main dans la main, prêts à affronter l'inconnu.

L'Après-Midi au Parc

Il faisait froid, mais l'air frais du matin apportait une sensation de clarté. Après la discussion intense qu'ils avaient eue, Maéline et Logan avaient besoin d'une pause. Ils étaient sortis de la maison de Logan pour se rendre au parc, un endroit où le monde semblait plus simple, plus tranquille. C'était un endroit où ils avaient passé des heures à parler, à rire, à partager des moments de légèreté avant que tout ne devienne si compliqué.

Aujourd'hui, l'atmosphère était différente. Le parc, qui autrefois semblait être un terrain de jeu, semblait maintenant un espace où le temps pouvait s'arrêter, comme pour leur offrir une parenthèse dans la tempête qui faisait rage dans leurs vies.

Ils se promenaient côte à côte, les mains dans les poches, laissant leurs pensées vagabonder. Logan gardait un œil attentif sur Maéline, toujours préoccupé par la manière dont elle se portait, par les signes qu'elle lui avait montrés, par la distance qu'elle avait mise entre eux ces dernières semaines.

"Maéline," commença-t-il finalement, "tu sais, je... je veux juste m'assurer que tu vas bien. Vraiment."

Elle tourna la tête vers lui, ses yeux brillants d'une certaine tristesse, mais aussi d'une profonde gratitude. "Je vais bien. Enfin, je vais mieux qu'avant, mais... ça reste compliqué."

Ils s'arrêtèrent près d'un banc, l'air glacial soufflant autour d'eux. Logan s'assit, et Maéline le rejoignit.

"Tu sais, ce n'est pas facile pour moi non plus," dit Logan en la regardant. "Tu portes tellement de poids, et je déteste ne pas pouvoir t'aider. Je veux juste te dire que je suis là, peu importe ce qu'il se passe."

Maéline baissa les yeux, un léger sourire en coin. "Je sais. Et je ne t'ai jamais dit assez combien je t'en suis reconnaissante." Elle se tourna complètement vers lui, une lueur d'espoir dans ses yeux. "Mais je ne veux pas que tu te sentes obligé. C'est difficile pour moi aussi, Logan. J'ai peur de ce que je deviens."

"Tu n'es pas seule," répondit-il, sa voix ferme mais douce. "Ne l'oublie pas. On est une équipe. Tu et moi. Toujours."

Il y eut un moment de silence, un silence confortable, mais lourd de sens. Puis, Maéline, comme pour briser la tension, se leva brusquement.

"Allez," dit-elle, en riant légèrement. "Tu vas voir, je vais te montrer que je suis encore capable de m'amuser."

Elle se mit à courir autour du parc, son visage radieux, son rire clair perçant l'air froid. Logan la suivit en riant, observant les changements subtils dans ses gestes. Elle semblait plus légère, mais il savait que ce n'était qu'un masque. Quelque part, sous sa façade joyeuse, le poids du Cœur du Jeu pesait toujours sur elle.

Le Moment Décisif

La journée s'écoula tranquillement, ponctuée de rires et de moments partagés. Cependant, l'intensité de ce qu'elle portait à l'intérieur ne pouvait pas être ignorée éternellement. Plus la soirée approchait, plus Maéline se sentait étrangère à elle-même. Ses pensées étaient constamment tournées vers le Cœur du Jeu, vers ce pouvoir inconnu qui grandissait en elle. Et alors qu'ils rentraient à la maison de Logan, elle se sentait, une fois de plus, divisée entre ce qu'elle était et ce qu'elle pourrait devenir.

Ils étaient presque arrivés à la porte lorsque Maéline s'arrêta, prise d'une étrange sensation.

"Tu sais," dit-elle doucement, ses yeux fixés sur le sol, "je suis fatiguée de me cacher. Fatiguée de tout ce poids que je porte. Et je ne sais même pas si je peux contrôler ce qui arrive ensuite."

Logan s'arrêta à son tour et la regarda intensément. Il prit sa main dans la sienne, cherchant son regard.

"Tu n'as pas à tout contrôler, Maéline," dit-il. "Pas tout. Tu as assez de force pour affronter ce qui vient. Et tu sais que je serai là. Toujours."

La Déclaration de Logan

C'était le moment. Après des semaines de silence, de non-dits, de doutes, Logan se sentait prêt. Peut-être que ce moment, peut-être que cet instant, était celui qu'il attendait pour enfin dire ce qu'il avait dans le cœur. Ce qu'il ressentait pour elle, ce qu'il avait ressenti depuis bien plus longtemps qu'il ne voulait l'admettre.

Il se pencha doucement vers elle, ses yeux plongés dans les siens, un mélange de nervosité et de certitude dans son regard. "Maéline, il y a quelque chose que je dois te dire. Peut-être que c'est le bon moment, peut-être que je l'ai attendu trop longtemps, mais je ne peux plus le garder pour moi."

Maéline cligna des yeux, surprise par l'intensité de son regard. Elle attendit qu'il continue, son cœur battant plus fort.

"Je suis tombé amoureux de toi, Maéline. Depuis longtemps. Et je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. Peu importe ce que nous traversons, je veux que tu saches que tu comptes plus que tout pour moi."

Les mots étaient simples, mais ils étaient pleins de sens. Logan, si discret et réservé, venait d'ouvrir son cœur de manière brutale et pure. Et Maéline, bien qu'étonnée, ressentit une vague de chaleur envahir son corps. Une chaleur qu'elle n'avait pas ressentie depuis bien longtemps.

Elle prit une profonde inspiration et, après un long silence, répondit enfin, son cœur battant la chamade.

"Logan..." Sa voix trembla légèrement. "Je ne sais pas où tout ça va nous mener, mais... je... je tiens à toi. Plus que tu ne l'imagines."

Logan sentit son cœur se gonfler de bonheur. Il n'avait pas besoin de plus. Il savait que c'était un début, un début qui les mènerait quelque part, même si l'avenir restait incertain.

"Alors, on le fait ensemble," répondit-il, un sourire léger sur les lèvres. "On avance ensemble. Peu importe ce qui vient."

Et, sur ces mots, ils se retrouvèrent dans un silence apaisé, un silence qui parlait plus que des milliers de mots. Ils avaient franchi une étape importante, non seulement dans leur relation, mais aussi dans leur acceptation mutuelle.

(Les parents ne maéline ont perdu leur garde a moitié)

Les jours suivants leur confession étaient plus calmes, mais l'air autour d'eux semblait encore chargé d'une tension palpable. Maéline n'avait jamais été une grande fan de laisser son cœur s'exprimer de cette manière, mais avec Logan, c'était différent. Pourtant, même si une partie d'elle se sentait soulagée d'avoir ouvert son cœur, il y avait toujours ce poids en elle, le Cœur du Jeu, grandissant chaque jour, chaque heure, chaque minute. Elle savait que Logan avait fait une promesse, mais elle n'était pas sûre de pouvoir tenir la sienne. Ce pouvoir qu'elle portait... il était de plus en plus difficile à ignorer.

Ce matin-là, comme à son habitude, Maéline se leva tôt. Le vent soufflait fort à l'extérieur, frappant les fenêtres de la chambre de Logan avec une violence presque palpable, comme un avertissement que quelque chose approchait. Elle se tenait près de la fenêtre, regardant l'horizon, son esprit en proie aux doutes. Elle n'avait jamais pensé qu'une simple connexion, un simple geste de soutien, pourrait aussi devenir un fardeau. Mais elle avait l'impression que, chaque fois qu'elle pensait être prête à avancer, quelque chose l'en empêchait.

Soudain, elle entendit des pas derrière elle. Logan, dans son pyjama, se tenait là, les yeux encore endormis, mais un sourire apaisé sur son visage. "Tu es levée si tôt," dit-il d'une voix encore rauque.

Elle se tourna lentement, forçant un sourire. "J'ai l'impression que je ne pourrai jamais trouver le sommeil avec tout ce qui se passe."

Logan s'approcha et posa doucement sa main sur son épaule. "Tu n'es pas seule dans tout ça. Et tu ne le seras jamais, tu le sais ça, non ?"

Maéline acquiesça lentement, mais une vague de crainte envahit son esprit. Elle était loin de se sentir prête à tout affronter, et l'idée de pouvoir entraîner Logan dans ce tourbillon la terrifiait. Mais en même temps, elle ne pouvait pas ignorer la chaleur de sa main, ni la gentillesse de ses paroles.

"Je sais," murmura-t-elle. "C'est juste que... je sens que quelque chose va arriver. Quelque chose que je ne peux pas contrôler."

La Réalité des Phantoms

Le reste de la matinée se passa dans un calme presque artificiel, comme si tout le monde autour d'eux faisait semblant de ne pas voir ce qui se tramait. Ils se rendirent au petit déjeuner, échangeant des banalités, mais Maéline savait que quelque chose de bien plus grand se préparait. Logan semblait de plus en plus pressé de parler de ce qu'ils allaient faire, mais elle évitait soigneusement le sujet. Elle n'était pas prête à plonger plus profondément dans l'inconnu, dans les mondes dont elle ne comprenait pas encore toute l'étendue.

Ce n'est que dans l'après-midi, alors qu'ils se retrouvaient dans le salon, que la discussion prit un tournant plus sérieux.

"Maéline," commença Logan, son regard cherchant à capter le sien. "Tu m'as dit que tu avais une sorte de pouvoir. Celui du Cœur du Jeu. Je ne veux pas te presser, mais... il est temps qu'on comprenne ce qui se passe."

Maéline se figea. Elle savait qu'à un moment donné, cette conversation devrait avoir lieu. Elle avait vu la manière dont Logan la regardait parfois, son inquiétude cachée derrière ses yeux attentifs. Il voulait comprendre, mais elle n'était pas prête à tout lui dire.

"Tu te souviens des ombres, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle lentement, ses yeux fixés sur la table en bois devant elle. "Les premières fois que j'ai ressenti quelque chose d'étrange, c'était à cause de ces ombres. Je pensais que c'était juste mon esprit qui me jouait des tours. Mais ce n'était pas le cas. Elles étaient réelles. Elles sont réelles."

Logan se leva et s'approcha, sa main se posant sur la sienne. "Tu m'as dit que c'était lié aux Phantoms, mais... je ne comprends pas. Comment est-ce possible ? Et pourquoi toi ?"

Maéline prit une profonde inspiration. "Le Cœur du Jeu... c'est comme une force. Une entité qui semble se nourrir de déséquilibres. Elle existe dans deux mondes à la fois. Et j'ai l'impression que, peu à peu, je suis devenue une sorte de réceptacle."

Logan la regarda dans les yeux, son expression sérieuse mais calme. "Tu ne veux pas me dire toute la vérité, n'est-ce pas ?"

Elle secoua la tête. "Ce n'est pas ça. C'est juste... C'est plus compliqué que ça, Logan. Tu n'as aucune idée de ce que je ressens. C'est comme si je n'étais plus moi. Comme si une partie de moi s'échappait et devenait quelque chose d'autre."

Il resta silencieux un moment, puis s'assit à côté d'elle, sa présence un ancrage dans un océan de confusion. "Je suis là, Maéline. Peu importe ce que tu ressens, ce que tu traverses. Je serai là, chaque étape du chemin."

Les mots de Logan étaient comme une bouée de sauvetage dans la mer agitée de ses pensées. Mais même en sachant cela, Maéline ne pouvait s'empêcher de se sentir en dehors d'elle-même, comme une spectatrice de sa propre vie. Et plus les jours passaient, plus elle sentait le poids du Cœur du Jeu l'attirer dans des directions qu'elle ne contrôlait plus.

La Tentation de Tout Laisser Aller

Un soir, alors qu'ils étaient à la maison de Logan, un événement se produisit qui allait bouleverser encore davantage les choses. Un cri perça la nuit, venant de nulle part, résonnant dans l'air comme un avertissement. Le vent soufflait fort, et des bruits étranges se faisaient entendre dans les coins sombres de la maison.

Maéline se leva brusquement, le cœur battant à tout rompre. "Logan ! Il faut partir, quelque chose ne va pas !"

"Reste calme," répondit-il d'une voix grave, mais son regard trahissait une inquiétude profonde. "Nous devons savoir ce que c'est. On ne peut pas fuir à chaque fois."

Elle se tourna vers lui, désespérée. "Tu ne comprends pas, Logan. C'est le Cœur du Jeu. C'est comme s'il nous attirait, comme s'il nous contrôlait."

Dans ce moment de panique, Logan la prit par les épaules, la forçant à le regarder. "Maéline, écoute-moi. Nous devons rester ensemble. Si nous nous laissons guider par la peur, nous ne serons jamais capables d'affronter ce qui vient."

Il y eut un long silence, où Maéline chercha à retrouver son calme. Lentement, elle acquiesça, se rendant compte qu'il avait raison. Peut-être que la seule manière de vraiment comprendre ce qui se passait était d'aller de l'avant. De ne pas fuir.

"Tu as raison," dit-elle enfin, sa voix tremblante mais déterminée. "Nous devons y faire face."

Le vent d'hiver soufflait fort, un souffle glacé qui balayait les rues désertes du quartier. Maéline, les mains dans les poches de sa veste, marchait lentement. À ses côtés, Logan semblait perdu dans ses pensées, son regard fixé sur l'horizon. La période des fêtes venait tout juste de se terminer, et pourtant, une étrange sensation de vide flottait autour d'eux. Les rires et l'excitation des derniers jours s'étaient évanouis, laissant place à un silence pesant.

Maéline avait souvent ressenti ce vide. C'était comme si une partie d'elle manquait toujours. Mais aujourd'hui, c'était différent. Son esprit était en paix, pour la première fois depuis longtemps. Elle avait été entourée de ses amis, elle avait ri et partagé des moments sincères. Mais il y avait ce « quelque chose » qui persistait, cette idée de ne pas être complètement là, de se sentir à la fois connectée aux autres et tellement seule.

Logan, cependant, semblait apaisé, plus calme qu'avant. Peut-être que, tout comme elle, il avait trouvé une forme de réconfort dans l'amitié, même si elle ne pouvait s'empêcher de ressentir qu'il lui manquait quelque chose. C'était comme si leur relation était sur le point de franchir un cap, mais qu'ils n'avaient pas encore trouvé le bon moment pour en parler.

Ils se retrouvaient souvent à marcher côte à côte, sans parler, simplement partageant le poids de l'instant présent. Leur amitié avait toujours été une sorte de lien silencieux, fort, mais discret. Pourtant, à chaque minute qui passait, Maéline sentait que quelque chose se construisait entre eux, quelque chose qu'elle ne comprenait pas encore.

Un jour, alors qu'ils étaient assis sur un banc du parc, un silence confortable entre eux, Logan se tourna enfin vers elle. Son regard était intense, mais tendre, comme s'il avait pris une décision, quelque chose qu'il avait mis du temps à formuler.

« Maéline... » commença-t-il, sa voix plus sérieuse qu'à l'habitude. « Il y a quelque chose que je dois te dire. »

Maéline se tourna vers lui, inquiète. Elle avait vu son changement d'attitude ces dernières semaines, une sorte de tension grandissante qui l'avait poussée à se poser des questions, sans vraiment oser les poser à voix haute.

« Tu sais... ces derniers mois... tout ce qui s'est passé, tout ce qu'on a vécu ensemble, ça a changé des choses en moi. » Il hésita un instant, comme s'il cherchait les mots justes. « Et je crois que... je crois que je ne peux pas continuer à faire semblant de ne pas ressentir ce que je ressens pour toi. »

Les mots de Logan tombèrent comme une pluie inattendue, douce mais lourde, et Maéline sentit son cœur s'emballer. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne vint. Ses pensées se bousculaient, un tourbillon d'émotions contradictoires. Elle avait toujours eu un faible pour lui, mais elle n'avait jamais su si elle devait le lui dire. Et maintenant, il le faisait, et tout semblait trop soudain, trop intense.

Il se tourna légèrement vers elle, ses yeux cherchant les siens, remplis d'espoir. « Maéline... je suis tombé amoureux de toi. »

Maéline resta figée. Elle sentait un mélange d'euphorie et d'appréhension, des frissons parcourant son corps. Mais au fond, elle savait. Elle savait que ce moment finirait par arriver, qu'il faudrait qu'ils en parlent. Il n'y avait rien de plus pur que ce qu'ils ressentaient tous les deux.

Elle baissa les yeux, évitant son regard, mais un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Elle n'avait jamais été aussi perdue dans ses sentiments, et pourtant, elle savait que ce qu'elle ressentait était sincère. Elle se tourna vers lui, prête à briser le silence.

« Logan... » Sa voix était douce, mais tremblante. « Je suis aussi tombée amoureuse de toi. »

Le soulagement sur le visage de Logan était immédiat, ses yeux s'illuminant de bonheur. Il s'approcha d'elle, et pour la première fois, il prit sa main dans la sienne, un geste simple mais rempli de signification. « Alors, tu es prête à tenter cette nouvelle étape avec moi ? »

Maéline sourit, un sourire qui en disait long. « Oui, je suis prête. »

Les jours suivants furent empreints d'une légèreté nouvelle, un air de renouveau flottant autour de Maéline et Logan. Ils passaient de plus en plus de temps ensemble, à discuter, à rire, à profiter de chaque instant. Les choses semblaient si simples maintenant, et pourtant, elles avaient été si complexes au début. C'était comme si tout avait changé du jour au lendemain, et pourtant, tout restait presque pareil.

Un après-midi, alors qu'ils se promenaient dans le parc, un sentiment de paix les envahit. C'était comme si le monde autour d'eux s'était figé, et qu'ils étaient les seuls à exister dans cet instant parfait.

« Tu sais, » dit Logan, brisant le silence, « j'ai l'impression que tout ça était écrit. »

Maéline le regarda, intriguée. « Quoi donc ? »

« Toi et moi. Notre rencontre. Tout ce qu'on a vécu. C'est comme si ça devait arriver. »

Elle se contenta de sourire, touchée par ses paroles. « Peut-être, » murmura-t-elle. « Peut-être que tout ça avait un sens. »

Ils marchèrent encore un peu, la main dans la main, sans échanger un mot. Puis, à un moment donné, Maéline s'arrêta et se tourna vers lui. Il la regarda, curieux.

« Logan... » dit-elle doucement. « Je... je suis heureuse. Vraiment. Mais j'ai aussi peur. Peur de ce qui pourrait arriver, peur de tout ce que je ressens. C'est tellement nouveau pour moi. »

Logan la fixa intensément, ses yeux pleins de compréhension. « Je sais, Maéline. Et je suis là pour toi. On va traverser tout ça ensemble. Peu importe ce qui se passe. »

Elle se sentit soudainement plus légère. La peur, bien que présente, ne semblait plus aussi pesante. Elle avait quelqu'un sur qui elle pouvait compter, quelqu'un qui la comprenait, quelqu'un qui partageait ses doutes et ses espoirs.

Elle se rapprocha de lui et, dans un murmure, elle répondit : « D'accord. On va le faire ensemble. »

Et, en cet instant, elle savait. Elle avait pris sa décision, et tout semblait enfin à sa place .

(Je deteste tellement faire des truc romantique)

 Merci d'avoir lu se chapitre est très important pour un futurs lointains 

Au moins avec ses 2 personnages ses faits 

 9013mots les chapitres au moins de mots car j'ai pas le temps 4 chapitre en 1jours