J’en ai fait des erreurs quand j’étais plus jeune.
J’étais une adolescente qui se pensait écrouler sous tout le poids du monde.
Alcool.
Drogue.
Trouble alimentaire.
Mutilation.
Mauvaise fréquentation.
J’étais une jeune adulte qui pensait bêtement que rien de grave ne pouvait lui arriver, parce que justement, elle était jeune.
Comme si je n’avais pas perdu des amis plus jeunes encore.
C’était la tristesse et la colère qui me faisaient tenir.
J’en voulais au monde entier et surtout à moi.
Je chialais ma vie entière, même les moments que je n’avais pas encore vécu.
Alors, pour oublier, je faisais la fête.
Et comme j’ai ri.
J’ai lâché prise.
J’ai arrêté de penser.
Lorsque je vois des personnes de mon passé, qui sont encore dans ce constant état second pour oublier le vide qui les habite, ils me disent que j’ai perdu ma folie et mon fun.
Je leur réponds que j’ai grandi et mûri.
Mais ce n’est pas tout à fait ça.
Je ne suis juste plus aussi triste et en colère maintenant.
Il faut une sacrée dose de haine de soi-même pour se détruire de la sorte.
On pense qu’on s’amuse, mais on s’use.
Et aujourd’hui, je ne suis plus aussi déjantée.
Je suis presque devenue ennuyeuse.
Et mes peines, c’est ici que je les gerbe.