C’est toi.
Toi qui m’a fait écrire.
Avant j’inventais des histoires,
j’inventais des jeux,
je contais les pirates et les fées à l’heure de la sieste,
et je réécrivais Molière en le mixant avec Harry Potter dans mes dissertations de français.
Et un jour, tu m’as dit : tu devrais écrire.
Tu sais déjà inventer des univers et des personnages de toutes pièces, pourquoi ne pas leur donner vie sur du papier ?
Je t’ai ris au nez,
parce que j’avais peur,
Écrire ? Moi ? Je ne sais pas faire. Je laisse ça aux autres, je me contente de lire.
Et me voilà.
Je t’écris.
Et pour t’écrire, il n’y avait que la poésie.
Pour capter ton essence.
Parce que toi, tu étais tous les jours poésie : tu faisais ressentir des trucs aux gens.
C’est pour ça qu’on a tous ce petit vide depuis que tu es morte.