M’incendier pour tenir les autres au chaud, c’est tout ce que je sais faire.
On m’a admiré.
Qu’est-ce que tu es forte !
Tu en as du courage !
Je savais que tu ne te laisserais pas abattre !
Tous.
Tous admiraient ma force, ma résilience.
Pas un ne m’a dit : arrête tes conneries, derrière ton anti-cerne et ton sourire qui pue les fausses promesses, je vois la vérité moi.
Tu n’as pas besoin de faire semblant.
Ce n’est pas faible de pleurer la mort de ton amie.
Regarde mes bras, certes, ils ne sont pas aussi chaleureux que les seins, mais ils peuvent te serrer fort pendant le temps dont tu auras besoin pour pouvoir te tenir debout seule à nouveau sans cette affreuse sensation qu’on te fout un coup de poing dans le bide.
Non personne.
Alors je m'effondre seule dans mon coin, la porte de ma chambre fermée pour ne pas déranger.
Et pour être sûr qu’il n’y ai aucun témoin, je cachais le miroir.