Il faut écrire ses idées noires. Les étaler. Se vider. Mais que faire lorsqu’on aime son brouillard ? Que faire lorsque les idées sont si noires qu’on ne les voit plus ? Si noires qu’on aperçoit presque de la couleur à l’intérieur ? Ces idées noires là. Celles qui ne s’écrivent pas. Quand les idées sont si noires qu’on ne peut les exprimer qu’en laissant une page vierge.
Parce qu’une page blanche, c’est exactement ce que je ressens. Un vide si immense qu’on se sent obligé de le combler.
Vite.
Avec n’importe quoi.
Un vide qui nous angoisse. Qui nous fait fermer les yeux et ranger votre crayon. Le syndrôme de la page blanche et du cerveau noirci.
Et ce ne serait sans doute pas si grave je pense, si écrire n’était pas le seul moyen de me faire aimer la vie.