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Hanae_Ecriture
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Chapitre 8 - Les visions de terreur

Les jours qui suivirent notre rencontre avec la créature étaient baignés dans un silence lourd, oppressant, comme si un voile invisible s'était déposé sur nous, alourdissant l'atmosphère. Le moindre bruit détonnait dans cette tranquillité inhabituelle, accentuant la tension qui s'était installée entre nous. Chacun évitait les autres, non par manque de volonté, mais comme si une force invisible nous poussait à nous éloigner, à ne pas partager ce que nous ressentions. Nos regards s’évitaient, effrayés par la vérité que nous ne voulions pas voir, comme si le simple fait de croiser les yeux d’un autre pouvait dévoiler des pensées inavouées, des peurs profondément enfouies. Même le Lac Noir, vaste et apparemment calme, avait perdu son innocence. Ses eaux, autrefois familières, paraissaient désormais sombres et insondables, murmurant des secrets que nous n'osions pas écouter. Il était devenu le miroir de nos angoisses les plus secrètes.

Une nuit, alors que mes pensées se dispersaient dans un tourbillon de doutes et de peurs non exprimées, je me retrouvai sur la terrasse de ma maison. Le ciel, noir et parsemé d’étoiles scintillantes, était implacable, figé dans son éclat froid. La brise légère qui soufflait doucement sur ma peau avait une saveur étrange, une fraîcheur inhabituelle, comme si l’air lui-même portait en lui un avertissement. Elle me frôlait, caressant mon visage, mais son souffle était glacial, tel un murmure venu des profondeurs du lac, empreint d’une inquiétude sourde. Les constellations, d’ordinaire apaisantes, dansaient au-dessus de moi, mais leur beauté, bien que toujours présente, me paraissait lointaine, détournée par un sentiment grandissant de malaise qui s’insinuait dans chaque fibre de mon être. L'angoisse s’épanouissait en moi comme une brume épaisse, se répandant, étouffant toute tranquillité.

Soudain, un éclat inattendu traversa mes pensées, une vision nette et tranchante comme un couteau. Ethan. Là, devant moi, bien plus réel que tout ce qui m’entourait, sa silhouette gravée dans mon esprit. Son visage était marqué par une détresse profonde, ses yeux, habituellement pleins de vivacité et de lumière, étaient maintenant noyés dans une angoisse noire. Son regard me transmettait quelque chose, un message sans mot, un appel silencieux qui frappait mon âme. Mon cœur se serra, douloureux, comme si une main glacée m’avait saisi la poitrine. Une vague d'inquiétude déferla en moi, froide et implacable. C’était comme si une alerte se mettait en marche, un signal me disant que quelque chose de terrible se préparait, caché dans les ténèbres qui s’étendaient autour de nous. La peur s'insinuait en moi, furtive, silencieuse mais puissante, telle une menace tapie dans l’ombre. L’évidence m’apparut brutalement : notre lutte n’était pas finie. Elle n’avait fait que commencer.

— Ben, je ne peux pas le laisser partir, murmurait-il, des larmes aux yeux.

Je vis son père, le shérif, s'effondrer au sol, une silhouette sombre s'approchant de lui.

— Non, pas comme ça, Ethan ! Appelai-je, mais mes mots se perdirent dans l'écho de la vision.

Je me réveillai en sursaut, le cœur battant.

— Ce n’était qu’un rêve, me dis-je. Juste un rêve.

Les visions ne me lâchaient plus. Chaque nuit, elles revenaient, plus insidieuses, plus oppressantes, déformant mes rêves et envahissant chaque instant de mon sommeil. Les images cauchemardesques, floues et menaçantes, s’imprimaient dans mon esprit, me forçant à les revivre encore et encore. C'était comme si la réalité elle-même se tordait autour de moi, m’enveloppant dans un voile dense d'angoisse. Chaque détail me frappait de plein fouet, me noyant dans la terreur. Et malgré mes efforts pour repousser cette peur, elle s'infiltrait, se faufilant dans les recoins de mon esprit comme un poison sournois. Peu à peu, je compris que je n'étais pas seul à subir cette angoisse persistante. Le poids invisible de notre expérience commune pesait sur chacun de nous. Les visages, les gestes, même le silence, tout dans notre groupe trahissait la profondeur de notre traumatisme. L’atmosphère autour de nous était devenue lourde, presque tangible, marquée par une tension que personne n’osait briser.

Un soir, alors que la lune, brillante et solitaire, déversait une lueur argentée sur le paysage endormi, Ethan se joignit à moi sur la terrasse. La fraîcheur de la nuit nous enveloppait, mais une chaleur étrange émanait de lui, une chaleur fiévreuse, comme si son corps luttait contre une chaleur intérieure insupportable. Ses yeux, d’habitude clairs et déterminés, errèrent dans le vide, traçant des lignes invisibles dans l’air, comme s’il cherchait à fuir quelque chose que lui seul voyait. Ses traits étaient tirés, ses joues marquées par des nuits sans sommeil. Je pouvais sentir la tension émaner de lui, presque palpable, comme une onde d’énergie sombre qui irradiait autour de lui. Chaque mouvement, chaque respiration trahissait l’angoisse qui le dévorait de l’intérieur. Ses mains, qu’il essayait de cacher dans les poches de son manteau, tremblaient légèrement, comme prises par une convulsion qu’il n’arrivait pas à contrôler. Son souffle, saccadé, se heurtait à l’air froid, révélateur de la lutte silencieuse qu’il menait contre ses démons. Nous restâmes là, sans un mot, observant les ombres qui dansaient lentement autour de nous, notre silence en eux-mêmes parlant plus fort que n'importe quel échange. Nous savions tous les deux que cette épreuve n'était pas terminée. Que le pire était encore à venir.

— Tu as vu quelque chose, n’est-ce pas ? Demanda-t-il, les yeux fuyants.

Je hochai la tête, la gorge serrée.

— Oui, mon père. Je l’ai vu mourir, dans mes bras.

Il pâlit, réalisant que ses propres cauchemars s’étaient manifestés.

— J’ai aussi eu des visions. Je voyais la créature se nourrir de sa peur, sa bouche se tordant dans un rire déformé. Je... je ne peux pas rester sans rien faire, murmura-t-il, la voix tremblante.

Megan nous rejoignit, l'air distrait.

— Quelque chose me suit, déclara-t-elle, le visage blême. Des monstres, des créatures de contes. Ils veulent m'attraper, et je ne peux rien faire.

Je sentis un frisson parcourir mon dos.

— Tu dois ignorer ces visions. Elles cherchent à te paralyser, à te dévorer de l'intérieur.

Sarah, la voix brisée, entra dans la conversation.

— J’ai vu Tom, lança-t-elle, les larmes aux yeux. Il était là, mais il était... il m’appelait. Je ne pouvais pas l’atteindre. Il était piégé, au fond du lac, tout comme nous.

Le silence s’installa entre nous, l’atmosphère s’alourdissant de la gravité de nos révélations.

— Qu’est-ce qu’on fait alors ? Murmura Ethan, les mains tremblantes.

Je me levai, la détermination prenant le dessus sur la peur.

— Nous devons confronter nos peurs. Elles sont réelles, mais elles ne doivent pas nous contrôler.

Megan hocha la tête, un nouvel éclat dans le regard.

— Comment ?

— Nous allons retourner au lac, et cette fois, nous ferons face à la créature. Mais nous ne le ferons pas seuls. Nous devons nous soutenir, chacun de nous.

Un frisson d’espoir, mélangé à une peur persistante, nous traversa.

— D’accord, dit Sarah, la voix plus forte. Je ne vais pas abandonner Tom.

Nous nous fîmes une promesse tacite : nous retrouver au lac la nuit suivante. Une décision lourde de conséquences, comme si le destin lui-même manipulait nos fils, nous attirant vers un point de non-retour. En m'éloignant, j'entendis le doux murmure des vagues, cette mélodie envoûtante qui se mêlait aux souffles du vent. Chaque vague chuchotait à mon âme, une invitation silencieuse mais inéluctable. C’était comme si le lac lui-même, vaste et mystérieux, se réveillait, nous appelant vers lui avec une force invisible, comme une promesse d’affrontement que nous ne pouvions ni ignorer ni repousser.

En rentrant chez moi, une vision plus troublante encore s’imposa à mon esprit. Dans l’obscurité de la nuit, une ombre gigantesque s’étendit lentement sur la surface du lac, ses contours flous et indiscernables se déplaçant avec une lenteur menaçante. Un frisson parcourut ma peau, la froideur de la nuit m'envahissant en même temps que le rire sinistre de la créature, qui se faufila dans l’air comme un poison. Ce rire... il perça la nuit de sa vibration glacée, un son qui s’infiltra dans chaque fibre de mon être, gelant mes pensées, m’empêchant de respirer. Mon cœur se serra douloureusement, chaque battement lourd et irrégulier. L'angoisse s'insinuait sous ma peau, se glissant dans mon esprit comme une brume sournoise.

Les jours qui suivirent notre rencontre avec la créature étaient baignés dans un silence lourd, oppressant, comme si un voile invisible s'était déposé sur nous, alourdissant l'atmosphère. Le moindre bruit détonnait dans cette tranquillité inhabituelle, accentuant la tension qui s'était installée entre nous. Chacun évitait les autres, non par manque de volonté, mais comme si une force invisible nous poussait à nous éloigner, à ne pas partager ce que nous ressentions. Nos regards s’évitaient, effrayés par la vérité que nous ne voulions pas voir, comme si le simple fait de croiser les yeux d’un autre pouvait dévoiler des pensées inavouées, des peurs profondément enfouies. Même le Lac Noir, vaste et apparemment calme, avait perdu son innocence. Ses eaux, autrefois familières, paraissaient désormais sombres et insondables, murmurant des secrets que nous n'osions pas écouter. Il était devenu le miroir de nos angoisses les plus secrètes.

Une nuit, alors que mes pensées se dispersaient dans un tourbillon de doutes et de peurs non exprimées, je me retrouvai sur la terrasse de ma maison. Le ciel, noir et parsemé d’étoiles scintillantes, était implacable, figé dans son éclat froid. La brise légère qui soufflait doucement sur ma peau avait une saveur étrange, une fraîcheur inhabituelle, comme si l’air lui-même portait en lui un avertissement. Elle me frôlait, caressant mon visage, mais son souffle était glacial, tel un murmure venu des profondeurs du lac, empreint d’une inquiétude sourde. Les constellations, d’ordinaire apaisantes, dansaient au-dessus de moi, mais leur beauté, bien que toujours présente, me paraissait lointaine, détournée par un sentiment grandissant de malaise qui s’insinuait dans chaque fibre de mon être. L'angoisse s’épanouissait en moi comme une brume épaisse, se répandant, étouffant toute tranquillité.

Soudain, un éclat inattendu traversa mes pensées, une vision nette et tranchante comme un couteau. Ethan. Là, devant moi, bien plus réel que tout ce qui m’entourait, sa silhouette gravée dans mon esprit. Son visage était marqué par une détresse profonde, ses yeux, habituellement pleins de vivacité et de lumière, étaient maintenant noyés dans une angoisse noire. Son regard me transmettait quelque chose, un message sans mot, un appel silencieux qui frappait mon âme. Mon cœur se serra, douloureux, comme si une main glacée m’avait saisi la poitrine. Une vague d'inquiétude déferla en moi, froide et implacable. C’était comme si une alerte se mettait en marche, un signal me disant que quelque chose de terrible se préparait, caché dans les ténèbres qui s’étendaient autour de nous. La peur s'insinuait en moi, furtive, silencieuse mais puissante, telle une menace tapie dans l’ombre. L’évidence m’apparut brutalement : notre lutte n’était pas finie. Elle n’avait fait que commencer.

— Ben, je ne peux pas le laisser partir, murmurait-il, des larmes aux yeux.

Je vis son père, le shérif, s'effondrer au sol, une silhouette sombre s'approchant de lui.

— Non, pas comme ça, Ethan ! Appelai-je, mais mes mots se perdirent dans l'écho de la vision.

Je me réveillai en sursaut, le cœur battant.

— Ce n’était qu’un rêve, me dis-je. Juste un rêve.

Les visions ne me lâchaient plus. Chaque nuit, elles revenaient, plus insidieuses, plus oppressantes, déformant mes rêves et envahissant chaque instant de mon sommeil. Les images cauchemardesques, floues et menaçantes, s’imprimaient dans mon esprit, me forçant à les revivre encore et encore. C'était comme si la réalité elle-même se tordait autour de moi, m’enveloppant dans un voile dense d'angoisse. Chaque détail me frappait de plein fouet, me noyant dans la terreur. Et malgré mes efforts pour repousser cette peur, elle s'infiltrait, se faufilant dans les recoins de mon esprit comme un poison sournois. Peu à peu, je compris que je n'étais pas seul à subir cette angoisse persistante. Le poids invisible de notre expérience commune pesait sur chacun de nous. Les visages, les gestes, même le silence, tout dans notre groupe trahissait la profondeur de notre traumatisme. L’atmosphère autour de nous était devenue lourde, presque tangible, marquée par une tension que personne n’osait briser.

Un soir, alors que la lune, brillante et solitaire, déversait une lueur argentée sur le paysage endormi, Ethan se joignit à moi sur la terrasse. La fraîcheur de la nuit nous enveloppait, mais une chaleur étrange émanait de lui, une chaleur fiévreuse, comme si son corps luttait contre une chaleur intérieure insupportable. Ses yeux, d’habitude clairs et déterminés, errèrent dans le vide, traçant des lignes invisibles dans l’air, comme s’il cherchait à fuir quelque chose que lui seul voyait. Ses traits étaient tirés, ses joues marquées par des nuits sans sommeil. Je pouvais sentir la tension émaner de lui, presque palpable, comme une onde d’énergie sombre qui irradiait autour de lui. Chaque mouvement, chaque respiration trahissait l’angoisse qui le dévorait de l’intérieur. Ses mains, qu’il essayait de cacher dans les poches de son manteau, tremblaient légèrement, comme prises par une convulsion qu’il n’arrivait pas à contrôler. Son souffle, saccadé, se heurtait à l’air froid, révélateur de la lutte silencieuse qu’il menait contre ses démons. Nous restâmes là, sans un mot, observant les ombres qui dansaient lentement autour de nous, notre silence en eux-mêmes parlant plus fort que n'importe quel échange. Nous savions tous les deux que cette épreuve n'était pas terminée. Que le pire était encore à venir.

— Tu as vu quelque chose, n’est-ce pas ? Demanda-t-il, les yeux fuyants.

Je hochai la tête, la gorge serrée.

— Oui, mon père. Je l’ai vu mourir, dans mes bras.

Il pâlit, réalisant que ses propres cauchemars s’étaient manifestés.

— J’ai aussi eu des visions. Je voyais la créature se nourrir de sa peur, sa bouche se tordant dans un rire déformé. Je... je ne peux pas rester sans rien faire, murmura-t-il, la voix tremblante.

Megan nous rejoignit, l'air distrait.

— Quelque chose me suit, déclara-t-elle, le visage blême. Des monstres, des créatures de contes. Ils veulent m'attraper, et je ne peux rien faire.

Je sentis un frisson parcourir mon dos.

— Tu dois ignorer ces visions. Elles cherchent à te paralyser, à te dévorer de l'intérieur.

Sarah, la voix brisée, entra dans la conversation.

— J’ai vu Tom, lança-t-elle, les larmes aux yeux. Il était là, mais il était... il m’appelait. Je ne pouvais pas l’atteindre. Il était piégé, au fond du lac, tout comme nous.

Le silence s’installa entre nous, l’atmosphère s’alourdissant de la gravité de nos révélations.

— Qu’est-ce qu’on fait alors ? Murmura Ethan, les mains tremblantes.

Je me levai, la détermination prenant le dessus sur la peur.

— Nous devons confronter nos peurs. Elles sont réelles, mais elles ne doivent pas nous contrôler.

Megan hocha la tête, un nouvel éclat dans le regard.

— Comment ?

— Nous allons retourner au lac, et cette fois, nous ferons face à la créature. Mais nous ne le ferons pas seuls. Nous devons nous soutenir, chacun de nous.

Un frisson d’espoir, mélangé à une peur persistante, nous traversa.

— D’accord, dit Sarah, la voix plus forte. Je ne vais pas abandonner Tom.

Nous nous fîmes une promesse tacite : nous retrouver au lac la nuit suivante. Une décision lourde de conséquences, comme si le destin lui-même manipulait nos fils, nous attirant vers un point de non-retour. En m'éloignant, j'entendis le doux murmure des vagues, cette mélodie envoûtante qui se mêlait aux souffles du vent. Chaque vague chuchotait à mon âme, une invitation silencieuse mais inéluctable. C’était comme si le lac lui-même, vaste et mystérieux, se réveillait, nous appelant vers lui avec une force invisible, comme une promesse d’affrontement que nous ne pouvions ni ignorer ni repousser.

En rentrant chez moi, une vision plus troublante encore s’imposa à mon esprit. Dans l’obscurité de la nuit, une ombre gigantesque s’étendit lentement sur la surface du lac, ses contours flous et indiscernables se déplaçant avec une lenteur menaçante. Un frisson parcourut ma peau, la froideur de la nuit m'envahissant en même temps que le rire sinistre de la créature, qui se faufila dans l’air comme un poison. Ce rire... il perça la nuit de sa vibration glacée, un son qui s’infiltra dans chaque fibre de mon être, gelant mes pensées, m’empêchant de respirer. Mon cœur se serra douloureusement, chaque battement lourd et irrégulier. L'angoisse s'insinuait sous ma peau, se glissant dans mon esprit comme une brume sournoise.

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