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Hanae_Ecriture
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Chapitre 4 - Le premier contact (1/2)

La nuit était encore dense et lourde lorsque des coups précipités vinrent percuter ma fenêtre, brisant le silence comme un cri étouffé. Je sursautai, m'éveillant en sursaut, le cœur frappant contre ma poitrine. La voix de Sarah s’éleva, brisée par l’urgence, tirant mes pensées de la brume du sommeil. Chaque coup résonnait avec une insistance qui ne laissait aucun doute sur la gravité de la situation. C’était comme si elle cherchait à me réveiller, à me sortir du monde des rêves pour me plonger directement dans un cauchemar éveillé.

Je me redressai d’un bond, le brouillard de la torpeur se dissipant aussitôt, remplacé par un froid glacial qui me saisit. Mon esprit se mit à tourner frénétiquement, essayant de comprendre la source de cette urgence, mais mes jambes étaient déjà en mouvement, portées par une sensation viscérale que quelque chose n’allait pas.

Lorsqu'elle apparut, sa silhouette se dessinant faiblement sous la lueur de la lune, une lumière étrange et presque spectrale éclairait son visage tendu. Les ombres dansaient autour d’elle, accentuant la pâleur de son teint et l’intensité de son regard. Ses yeux, habituellement calmes, brillaient d'une lueur troublante, comme si une tempête invisible faisait rage en elle. Cette agitation, palpable dans chaque geste, me traversa d’un frisson froid, me glaçant jusqu’aux os.

À cet instant, tout devint clair : quelque chose de crucial, quelque chose de sombre, était en train de se profiler à l'horizon. Mon cœur s’emballa, chaque battement résonnant comme un avertissement, et une montée de tension me prit à la gorge, comme si l’air autour de nous se densifiait. Un frisson d’anticipation s'épanouit dans ma colonne vertébrale, et mes pensées, en tourbillons, s'accrochèrent à l'inconnu de ce qu’elle allait m'annoncer. Je me levai, mes muscles tendus, l’esprit envahi par un tourbillon d'inquiétudes, tandis que la question brûlait mes lèvres : qu'est-ce qui avait bien pu pousser Sarah à frapper ainsi, en pleine nuit, avec une telle urgence ?

— Qu’est-ce qui se passe ? Murmurai-je en ouvrant la fenêtre. Tu sais quelle heure il est ?

Sarah tremblait, pas seulement à cause du froid, mais de quelque chose de bien plus profond.

— J’ai vu Tom, souffla-t-elle, sa voix brisée.

Je restai immobile un instant, la dévisageant. Ses yeux étaient écarquillés, rouges de larmes retenues.

— Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

Elle baissa les yeux un instant, comme pour reprendre son souffle.

— Il était dans mon rêve... ou plutôt... c’était plus qu’un rêve. Il m’appelait, Ben. Il m’a dit qu’il était piégé... au lac.

Mon cœur s’emballa violemment dans ma poitrine, battant dans un rythme erratique qui résonnait jusque dans mes oreilles. Ce n'était pas la première fois que Sarah me confiait ses rêves hantés par la silhouette de son frère disparu, mais ce soir-là, quelque chose de différent émanait d'elle. Il y avait dans son regard une intensité brûlante, une sorte de charge électrique que je n'avais jamais perçue auparavant. Cette lueur, à la fois captivante et inquiétante, me fit instantanément comprendre que ce rêve n'était pas comme les autres. Ses yeux, d'ordinaire noyés de mélancolie, brillaient d'une lumière étrange, presque insoutenable, comme si une vérité enfouie depuis trop longtemps était sur le point de se frayer un chemin vers la surface. Cette lueur dissimulait un secret, quelque chose de profond et de perturbant, et malgré moi, une tension sourde envahit mes pensées. Je ne pouvais détourner le regard, pris dans la prise de cette révélation qui était prête à éclater. L'angoisse, telle une brume légère, s'immisça lentement dans mon esprit, me forçant à affronter l'inquiétude croissante qui me tenaillait.

— On doit y retourner, ajouta-t-elle rapidement. Ce n’est pas juste une coïncidence, je le sens. Il essaye de nous dire quelque chose.

Je laissai échapper un profond soupir, ma main effleurant distraitement mes cheveux en bataille, un geste automatique qui trahissait l’agitation qui me rongeait. Tout devenait de plus en plus incompréhensible, une succession d’événements inattendus qui m’embrouillaient, me laissant sans repères. Pourtant, malgré ce tourbillon de confusion, je savais que je ne pouvais pas lui tourner le dos, pas maintenant. Pas quand elle avait autant besoin de moi. La profondeur de son regard, lourd de détresse, la fragilité de son espoir me clouaient sur place, me figeaient dans l’incapacité de l’abandonner. J'étais pris dans un tourbillon intérieur, tiraillé entre la crainte de l’inconnu et le besoin impérieux de la soutenir, de l’accompagner dans cette aventure incertaine. La peur d’une vérité insoutenable me tordait les entrailles, mais l’idée de la laisser seule, face à ce mystère, m'était insupportable.

— Attends, laisse-moi enfiler quelque chose. Je vais appeler Ethan et Megan.

Sarah hocha la tête avec impatience, ses gestes courts mais déterminés, son regard vibrant d'une énergie que je ne pouvais ignorer. Cette lueur familière dans ses yeux, une flamme vive et brûlante, me transperça. Je la reconnaissais bien, cette force tranquille, à la fois rassurante et effrayante, qui ne se laissait jamais fléchir. Rien, absolument rien, ne pouvait la détourner de son objectif. Cette conviction inébranlable, cette certitude profonde, me donna le courage de faire un pas en avant, me poussant à avancer malgré l’hésitation qui se battait en moi. C’était comme si sa foi en ce qu’elle faisait avait le pouvoir de dissiper mes doutes, comme un phare guidant mon chemin dans la nuit la plus noire.

En moins d’une heure, nous nous retrouvions à nouveau au bord du lac. L’obscurité enveloppait les lieux, mais nos torches brillaient dans cette nuit profonde comme de petites étoiles vacillantes, éclats fragiles d’espoir dans l’immensité noire qui nous entourait. La lumière dansait sur les eaux sombres, projetant des reflets incertains qui voulaient repousser les ombres qui nous poursuivaient. Pourtant, elles restaient là, invisibles mais omniprésentes, tapies dans l’obscurité. Le silence qui nous enveloppait n’était pas un silence ordinaire. Il était lourd, presque oppressant, comme si le monde lui-même retenait son souffle, attendant quelque chose. Il était comme une respiration suspendue, une tension palpable dans l’air. Même le vent était figé, hésitant à troubler la quiétude angoissante qui régnait autour de nous.

Chaque craquement des branches, chaque frémissement dans l’air était amplifié, résonnant dans le silence comme un avertissement. Chaque bruit prenait une dimension plus grande, devenant un présage sinistre, une annonce d’un danger ou d’un mystère encore à découvrir. Mon cœur battait plus fort à chaque pas, et la sensation d’inconfort grandissait, se tordant dans mon ventre.

Megan, elle, était restée près de l’eau, fixant intensément la surface réfléchissante du lac. Il y avait quelque chose dans son regard qui me déstabilisait, un mélange de fascination et d’appréhension qui éclairait son visage d’une lumière étrange. Ses yeux brillaient d’une intensité nouvelle, comme si elle essayait de percer les secrets enfouis sous cette eau noire, de comprendre ce qui se dissimulait là, juste au-delà de la surface. Je pouvais presque entendre son cœur battre à l’unisson avec celui du lac, partagé entre une curiosité insatiable et une peur indicible. Elle était prête à plonger, non seulement dans les eaux froides et sombres, mais dans l’inconnu, dans ce mystère qui échappait à tout contrôle. Cette connexion avec l’invisible, ce désir de comprendre ce qui nous échappait, était palpable, vibrante dans l’air autour de nous. À cet instant, je compris que chacun de nous, d’une manière ou d’une autre, ressentait cet appel irrésistible, une force tranquille qui nous poussait à franchir le seuil de l’inconnu, attirés par la promesse de secrets dissimulés, d’une vérité encore enfouie sous la surface.

— C'est une très mauvaise idée, murmura Ethan, brisant enfin le silence.

— On n’a pas vraiment le choix, répondit Sarah avec une détermination glaciale. Il y a quelque chose ici, quelque chose qui a pris Tom, et maintenant ça veut qu’on le trouve.

Je tournai lentement le regard vers l’eau. Tout était calme, presque trop calme. Seuls les reflets des étoiles dansaient à sa surface, scintillant par intermittence, comme des éclats d’espoir fuyant. Cette étendue noire et miroitante avoir une présence, une force invisible qui à la fois nous appelait et nous repousait. C’était comme si l’eau elle-même nous défiait, nous invitant à l’approcher tout en nous avertissant du danger que cela représenterait. Un frisson me parcourut l’échine alors que l'idée même de m'en rapprocher me nouait l'estomac. La sensation de malaise grandissait en moi, s’insinuant dans chaque fibre de mon être. Une appréhension sourde se mêlait à une curiosité insatiable, comme si l’eau, derrière son calme apparent, cachait un abîme de secrets et de mystères prêts à surgir. Mon cœur battait plus fort, chaque pulsation devenant un avertissement, un rappel de la profondeur insondable qui se trouvait sous cette surface trompeuse.

— On reste en arrière, dis-je en posant une main sur l’épaule de Sarah. On ne fait rien de stupide.

Elle acquiesça lentement, presque à contrecœur, un léger tremblement dans ses gestes trahissant l’hésitation qui l’animait. Je pouvais presque toucher cette émotion qui bouillonnait en elle, trop forte pour être dissimulée. Chaque mouvement, chaque silence portait un poids qu’elle ne cherchait pas à cacher. Il était clair que Sarah était prête à tout, à aller plus loin que nous, prêts à risquer des choses que nous n’osions même envisager. Ses yeux, profondément ancrés dans l’obscurité du lac, brillaient d’une lueur étrange, comme si elle était en quête d’une vérité enfouie au fond de l’eau, une vérité qui lui échappait mais qu’elle voulait à tout prix saisir. Cette concentration intense, à la fois accablée de doutes et brûlante d’espoir, émanait d’elle avec une telle force que l’air autour de nous se chargeait d’une énergie palpable. Il y avait quelque chose de presque sacré dans ce moment, une quête silencieuse, intime, où le lac détenait la réponse à ses questions les plus profondes, celles qu’elle n’avait peut-être jamais osé formuler à haute voix.

Et puis, soudainement, un éclat de lumière émergea des profondeurs, brisant l’obscurité de manière fulgurante. C’était un flash presque imperceptible, aussi rapide qu’un éclair sous-marin, une lueur qui effleura la surface de l’eau avant de se dissiper dans l’abîme, comme si elle n’avait jamais existé. Mon cœur fit un bond incontrôlable dans ma poitrine, et je sursautai violemment, tout comme Ethan, qui se retrouva à reculer d’un pas, comme poussé par une force invisible. L’adrénaline dévalait dans nos veines, gonflant nos cœurs d’un battement précipité, lourd et désordonné. Chaque souffle que nous prenions était plus lourd, comme s’il portait le poids d’un avertissement. L’air, soudainement plus épais, vibrait d’une tension électrique, une sensation de danger imminent.

Nos lampes torches, vacillantes dans la brise légère, projetaient des ombres qui dansaient et se tordaient autour de nous, comme pour nous rappeler que l’invisible, l’inconnu, nous observait. Nos regards se croisèrent, et pendant un instant, il n’y eut pas de mots. L’incrédulité se lisait sur nos visages, chacun de nous cherchant une explication rationnelle à ce qui venait de se produire. Mais aucune réponse ne vint. À la place, une inquiétude grandissante, un mélange d’émerveillement et de terreur, envahit notre esprit. Nous étions à la fois attirés par ce mystère et effrayés par ce qu’il pourrait révéler. Nos peurs, enfouies jusque-là, se réveillaient en nous, battant en rythme avec les éclats lumineux dans l’eau. Une danse étrange entre la curiosité et la crainte, une lutte silencieuse mais profonde pour savoir si nous devions avancer ou fuir.

— C’était quoi, ça ? Chuchota-t-il, la voix tremblante.

Megan s’approcha, plissant les yeux pour tenter de mieux voir.

— C’est comme la dernière fois... les lumières... mais cette fois, elles sont plus proches.

Sarah s’avança à nouveau, comme attirée par une force invisible qui la guidait. Je tentai de la retenir, mais une vague d’impuissance m’envahit, me clouant sur place. C’était comme si une pression invisible pesait sur moi, m’empêchant de bouger, de faire un seul geste. Un frisson glacé me traversa, une peur profonde et viscérale qui se noua dans ma poitrine, étranglant mon cœur. Je n’arrivais plus à penser clairement, mes pensées se mêlant en un tourbillon d'angoisse et de désespoir. Je la regardais, chaque pas qu’elle faisait l'éloignant un peu plus de moi, l'approchant d’un danger que je n'osais même concevoir. La brise nocturne, froide et humide, m'enveloppait, s’infiltrant sous mes vêtements et accentuant l’inconfort qui m’envahissait. Elle me rappelait cruellement la fragilité de ce moment, l’immensité du danger que nous encourions. À chaque seconde qui passait, l’ombre de ce lac, avec ses mystères et ses secrets enfouis, se déployait autour de nous, prête à nous engloutir dans l’obscurité.

— Tom ? Appela-t-elle soudain, brisant le silence de la nuit. Tom, c’est toi ?

Les éclats de lumière se firent plus vifs, projetant des rayons qui dansaient et scintillaient dans les profondeurs du lac, comme si une force inconnue cherchait à se dévoiler, à briser le silence des eaux. Puis, lentement, une ombre gigantesque commença à se mouvoir sous la surface, ses contours flous mais indiscutablement présents, provoquant une sensation croissante de malaise dans l’air autour de nous. Mon souffle se coupa, mon cœur s'emballa, frappant contre ma poitrine comme un tambour effrayé. Chaque seconde se figeait, suspendue dans un vide glacé. Là, juste sous nos pieds, une présence immense et troublante se tapissait, prête à émerger. Une vague d’adrénaline dévala mes veines, mêlant à la fois une curiosité irrépressible et une terreur sourde. J'avais la certitude que nous étions sur le point de franchir un seuil, celui d’une découverte qui pourrait bouleverser tout ce que nous pensions savoir, qui risquait de tout changer.

— C’est impossible, balbutiai-je.

— Vous la voyez aussi ? Murmura Megan, les yeux écarquillés.

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