Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
DevotNeedler
Share the book

Chapitre 2

—      Des démons, donc ?

—      Oui, c’est ça. Des démons, confirma la jeune femme.

Antoine Laurent nota la réponse dans son petit calepin. La conversation était enregistrée, mais pour son usage personnel, il préférait en garder une trace. Océane Doria. Elle était à peine plus âgée que sa fille. Une jeune femme sans histoire et pourtant elle venait d’être interpellée, une dague à la ceinture et prête à l’utiliser.

—      Des démons… bon, qu'appelez-vous démon ?

—      Qu'appelez-vous un chat ? Nous voyons nous deux de quoi je veux parler en le nommant ainsi.

—      Un chat est un animal poilu à quatre pattes. Souvent de compagnie. Les démons, j’ai un peu plus de mal à imaginer.

—      Votre description du chat pourrait tout aussi bien désigner un chien. J’imagine aussi que vous considérez les chats sphinx comme des chats. Pourtant, ils n’ont pas de poils.

—      Oui, peut-être.

Antoine but une longue gorgé de son café. Il n’allait pas encore rentrer chez lui de bonne heure. Il reprit.  

—      Je ne comprends pas où vous voulez en venir. Vous êtes certaines de ne pas vouloir d’un avocat ?

Océane secoua la tête avec conviction.

—      Il n’y a pas d’avocat pour les gens comme nous.

—      Les gens comme vous ? C’est-à-dire ? Des chasseurs de démons ?

—      Vous commencez à comprendre.

—      Honnêtement. Pas du tout. Je vous le redemande, mais c’est important : qu'est-ce que vous appelez démons ?

—      Des êtres maléfiques et nuisibles qui pourrissent l’humanité.

—      Ces démons ? Ont-ils une ethnie différente de la vôtre ?

—      Je ne suis pas raciste si c’est ce que vous insinuez. Ce sont des êtres surnaturels.

—      Surnaturelles…

Antoine se perdit dans sa tasse. Jamais il en aurait assez.

—      Bon d’accord. Combien êtes-vous dans votre groupe de chasseur de démons ?

—      Un petit groupe. Mais, nous sommes partout dans le monde. Là où il y a des démons, nous sommes aussi.

—      D’accord. Vous n’allez pas me fournir de nom ?

Océane se redressa sur sa chaine et rigola.

—      Nous ne sommes pas si différents, vous et moi. Nous deux contre le mal. Seulement, je le fais sur un autre plan que vous. Nous ne devrions pas nous entraver, mais nous entraider. Ensemble, nous pourrions sauver le monde. J’espère que les choses pourront changer. Que les esprits pourront s’ouvrir.

—      La différence est que nous suivons des règles et des lois. Comment choisissez-vous vos démons ?

—      Nous les sentons. Ils se dissimulent parmi nous mais avec de l’expérience, nous pouvons les distinguer.

—      Une fois débusqué, vous les poignardez ?

—      Si le besoin se fait sentir, oui.

—      Voilà notre différence. Nous nous suivons des lois et une procédure.

—      Vous n’avez aucune idée de ce contre quoi nous luttons. Nous n’avons pas d’autre choix.

L’officier se leva. C’était sa technique quand le suspect ne répondait pas comme il le voulait. Il la laissait mariner un moment. De plus, il venait de terminer son café.

Devant la cafetière, il salua une des secrétaires qui le fixait. Celle-ci s’approcha et lui tendit un papier.

—      C’est par rapport à la jeune femme que tu as interpelée. Tu dois appeler ce numéro.

Antoine soupira. Dans quel pétrin s’était-il encore fourré ?

Comment this paragraph

Comment

No comment yet