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AlexandraEndersen
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10. Douceur Matinale

—   𝑋   —

Douceur Matinale

Quand j'émerge du sommeil, la première chose qui me frappe, c'est cette chaleur. Douce, réconfortante, comme un cocon tissé autour de moi. Pendant une fraction de seconde, mon esprit, encore engourdi, flotte quelque part entre rêve et réalité, peinant à remettre les choses en ordre. Puis, tout me revient. La nuit, les mots murmurés à voix basse, le lit trop étroit qui, contre toute logique, semblait fait pour nous. Et Nocturne, la chauve-souris en peluche, prisonnière entre nous comme un improbable chaperon.

Et Ørjan.

Son souffle effleure mes cheveux, lent et paisible, un murmure contre ma peau. Mon visage est niché contre son torse, et la chaleur qui s'en dégage me fait oublier tout le reste. Ma main, quelque part entre nous, frôle le tissu de son t-shirt, un contact léger, presque accidentel, mais suffisant pour m'ancrer dans l'instant. Il dort encore, son bras passé autour de ma taille, son corps calé contre le mien avec une évidence qui aurait pu me troubler, mais qui, au contraire, me berce.

Je ne bouge pas. Je ne veux pas rompre cet instant, ce fragile équilibre qui nous unit encore dans l'étreinte du sommeil. Un moment suspendu où rien d'autre n'existe, où le monde semble s'être arrêté pour nous laisser respirer ensemble.

La lumière à travers la petite fenêtre a changé. Elle est plus vive, d'un doré pâle, effleurant la pièce avec la douceur hésitante d'un matin suédois encore engourdi de sommeil. Dehors, le chant des oiseaux s'élève, fragile et cotonneux, un murmure léger qui se mêle au rythme lent et régulier de nos respirations. Un frisson me traverse. Pas de froid, non. Plutôt cette sensation diffuse, presque irréelle, d'être exactement là où je devrais être. Comme si, juste pour un instant, tout s'imbriquait parfaitement. Comme si, ici, maintenant, plus rien d'autre n'avait d'importance. Cette plénitude me serre la gorge, me coupe presque le souffle. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant. Et pourtant, avec lui, tout semble enfin faire sens.

Je devrais probablement me lever. Mais l'idée même de rompre cet instant me paraît absurde. Alors, sans réfléchir, mes doigts se resserrent légèrement sur son t-shirt, une prise discrète, instinctive, comme si ce simple contact suffisait à ancrer cet instant dans la réalité. Le tissu est doux sous mes doigts, et je me laisse porter par cette tranquillité feutrée.

Il bouge légèrement, un soupir glissant d'entre ses lèvres, un son presque trop intime qui me fait sourire. Lentement, il émerge, comme tiré d'un rêve dont il hésite encore à s'éveiller. Sa respiration s'accélère un bref instant avant que son corps ne se fige, sa prise de conscience palpable. Son bras tressaille, comme s'il venait soudain de réaliser à quel point nous sommes proches. Puis, après une fraction de seconde, il se détend à nouveau. Je n'ai pas besoin de le voir pour le deviner : il a ouvert les yeux.

— T'es réveillée ?

Sa voix est rauque, encore engourdie par le sommeil, et ça m'émeut, cette vulnérabilité dans sa voix. Je hoche doucement la tête contre son torse, cherchant à me fondre un peu plus dans sa chaleur.

— Depuis un moment. 

Il reste silencieux, le temps que l'information se fraye un chemin à travers son esprit encore embrumé. Puis, doucement, il se rapproche, comme s'il voulait s'assurer que cet instant ne lui glisse pas entre les doigts. Je le sens bouger, à peine, un frémissement imperceptible, un geste instinctif, protecteur, comme s'il voulait me garder là, juste contre lui. C'est étrange, mais terriblement apaisant.

— C'est agréable, murmure-t-il enfin, sa voix à peine plus forte qu'un souffle, et c'est idiot, mais j'ai l'impression que ces mots résonnent directement en moi.

Je souris, les yeux toujours fermés, totalement immergée dans ce moment.

— Oui.

Le silence s'étire, paisible, comme si le monde avait cessé de tourner juste pour nous. L'air autour de nous semble plus doux, plus léger, et l'idée de devoir en sortir me paraît presque cruelle. Pourtant, à contrecœur, il glisse lentement son bras de ma taille et s'étire, brisant le cocon invisible que nous avions tissé autour de nous.

— Je crois qu'il faut qu'on se lève...

— Mh... non. 

Ma réponse est à peine un murmure, mais elle semble l'amuser, et je l'entends rire doucement. Un rire qui se faufile jusque dans mon ventre et me fait sourire en retour, sans que je ne puisse le contrôler.

— Si on reste comme ça trop longtemps, on risque de s'endormir à nouveau, et après Henrik va débarquer et balancer une remarque à la con.

J'ouvre un œil, me reconnectant un peu à la réalité.

— Henrik doit venir ?

— Oui.

Cette fois, c'est moi qui ris, un petit éclat, spontané, qui s'échappe avant même que je ne puisse y penser. Il y a quelque chose de tellement léger, presque irréel, dans l'idée de quitter cette bulle de douceur pour affronter la réalité. Mais, malgré tout, il y a ce poids d'une hésitation à en sortir. À contrecœur, je finis par me redresser, mes cheveux en bataille, et je le sens, Ørjan, qui me suit du regard, encore à moitié endormi, l'air tellement attendrissant que ça m'arrête un instant.

— Ça va ?

Il me scrute, comme s'il cherchait une quelconque hésitation dans mon regard. Je sais ce qu'il veut dire, il cherche à savoir si je regrette, si je ressens quelque chose qui pourrait troubler cet instant.

Je tends la main, presque instinctivement, et attrape Nocturne sur l'oreiller. Je serre brièvement la peluche contre moi, comme un geste réconfortant, avant de lui rendre. Un petit acte, mais qui fait écho à la tendresse du moment.

— Ça va. 

Il hoche la tête, un sourire léger aux lèvres, et cette fois, je suis sûre qu'il me croit. Ce sourire léger, c'est comme un soulagement, une promesse qu'il n'y a pas de malentendu, que tout va bien.

— Alors... Café ?

— Café, approuvé-je, et l'idée d'un moment simple comme celui-là me fait sourire à mon tour.

Il se redresse enfin, et je prends un instant pour fixer cette scène dans mon esprit, pour ne rien laisser filer, comme une image fragile qu'il faudrait préserver. Parce que je sais, au fond de moi, que ce matin-là a quelque chose de différent, de particulier, un instant qui, sans prévenir, s'est transformé en quelque chose de précieux.

Ørjan s'étire, ses bras tendus au-dessus de sa tête, et son t-shirt se relève légèrement, dévoilant un bout de la peau pâle de son ventre. Mon regard s'y pose, malgré moi, avant que je détourne les yeux, trop tard cependant pour éviter de capter ce petit sourire en coin, ce sourire de victoire, comme s'il savait exactement ce qui venait de se passer. Il joue avec ça, ses lèvres étirées dans une expression presque taquine, et un frisson inexplicable me parcourt l'échine.

— Tu mates ?

— Absolument pas.

Ma voix se veut ferme, mais je sais qu'il voit le mensonge dans mes yeux. Il ne perd pas une miette de ce qui se passe autour de lui.

— Menteuse.

Je lève les yeux au ciel, un sourire à peine contenu qui s'étire sur mes lèvres. C'est involontaire, presque malgré moi, mais j'ai du mal à m'en défaire. Je me lève à mon tour, et dans un geste presque impulsif, je prends la couverture avec moi. Un petit élan de possessivité qui m'étonne moi-même. Ørjan proteste d'un grognement, ses yeux s'ouvrant en grand, et il me lance un regard faussement outré. C'est drôle, et je me laisse emporter par ce moment léger, savourant ce plaisir fugace avant qu'il ne saisisse son téléphone sur la table de chevet.

— Bon, si on veut profiter un peu de la matinée sans que Henrik débarque comme un chien enragé, je vais lui envoyer un message.

Je hausse un sourcil en l'observant taper rapidement sur son écran, ses doigts glissant sur le verre avec aisance, comme s'il était habitué à ce genre de manœuvre.

— Tu lui dis quoi ?

Il relève à peine la tête, concentré sur ce qu'il écrit, ses sourcils froncés de manière presque mignonne dans sa concentration.

— Qu'il passe plus tard dans la journée. 

Je le scrute, un peu sceptique.

— Tu crois qu'il va obéir ?

— Il a pas le choix. Je lui ai dit que j'ai eu une mauvaise nuit et que j'avais besoin de repos.

Je fronce les sourcils, amusée et un peu intriguée par cette confiance sans faille dans son petit stratagème.

— Techniquement, c'est pas faux...

— Exactement.

Il verrouille son téléphone d'un geste satisfait, comme si la mission était accomplie, puis il me sourit, un sourire qui m'inspire à la fois de la tendresse et un peu d'admiration.

— Bon, café maintenant ?

Je hoche la tête, un sourire qui me chatouille encore les lèvres malgré moi. C'est comme si tout semblait parfaitement naturel, comme si le temps avait suspendu son vol. À l'intérieur de la hytte, la fraîcheur de l'air me prend encore par surprise, et je frissonne en m'installant sur un des tabourets, me repliant instinctivement sous la couverture, comme un petit cocon que je ne veux pas quitter. Ørjan, déjà en pleine préparation du café, m'accorde à peine un regard, absorbé par ses gestes.

Il est dans son élément, et je suis là, à l'observer, me sentant étrangement bien dans cet espace. Le café qui bouillonne doucement sur le feu, les premières lumières du matin qui se glissent par la fenêtre, tout semble parfait.

Le silence est épais, confortable, et à chaque minute qui passe, je sens le monde autour de nous s'éloigner un peu plus, rendant chaque geste de plus en plus précieux. Il y a une sorte de magie dans la simplicité de ses mouvements : lui qui mesure les doses de café avec une tranquillité presque méditative, le bruit régulier de l'eau qui se réchauffe doucement, l'odeur du café qui se répand et envahit l'espace, réchauffant tout, comme une présence familière.

Je le regarde, mon regard posé sur lui, la joue contre ma main, un sourire furtif s'épanouissant sur mes lèvres. Ce moment, c'est le mien. À moi seule.

— Quoi ? demande-t-il, sans se retourner, sentant sûrement mon regard sur lui, sa voix encore un peu rauque, comme les restes d'un sommeil trop court.

— Rien. J'aime bien te voir faire ça.

Il se tourne lentement vers moi, son sourire discret, comme une promesse qu'il ne dit pas, mais que je devine. Ses yeux, un brin malicieux, brillent d'une lueur douce, comme s'il connaissait ce que j'éprouve avant même que je l'aie saisi moi-même. Il a ce truc, ce regard qui me fait fondre sans que j'y puisse rien.

— Préparer du café ?

— Mh-mh.

Il secoue la tête en riant doucement, son sourire s'élargissant, mais il ne perd pas son rythme, continuant à préparer ce café comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

— Il va falloir que je fasse des trucs plus impressionnants si je veux continuer à t'impressionner.

— Non, c'est bien comme ça.

Un silence se glisse entre nous, mais ce n'est pas un silence gênant. C'est un silence qui nous enveloppe, qui pèse sur nous d'une manière douce, comme une promesse non-verbale. Il acquiesce, satisfait, comme si mes mots avaient scellé quelque chose d'invisible, d'essentiel.

Quand il me tend la tasse, je la prends lentement, avec une précaution presque solennelle, mes mains frémissant sous la chaleur. L'air autour de nous semble s'alourdir de cette chaleur partagée, comme un parfum qui flotte, léger mais présent. Je souffle doucement sur la surface du café, juste pour prolonger l'instant, pour ralentir l'inévitable. Ørjan s'installe face à moi, ses doigts effleurant l'anse de sa tasse, son regard s'éloignant, pensif mais serein.

Nous buvons, sans mots, juste le souffle du vent et les oiseaux en arrière-plan, leur chant devenu une mélodie à peine perceptible mais essentielle. Chaque gorgée de café semble fusionner avec l'air et avec l'instant. Le temps semble suspendu, savourant ce moment, cette présence qui dit plus que les mots. Et dans ce silence, c'est comme si le monde pouvait s'arrêter. Je ne veux rien d'autre. Rien d'autre que lui, là, juste à côté de moi.

Le soleil s'infiltre lentement dans la hytte, glissant entre les interstices du bois vieilli. Ses rayons s'étirent sur le sol, caressent la table, s'attardent sur nos visages dans une lueur dorée, fragile. Ça chauffe, doucement. Pas assez pour dissiper la fraîcheur du matin, encore accrochée aux recoins de la pièce, en embuscade dans les ombres, comme un vestige de la nuit qui s'attarde. L'odeur du café flotte entre nous, dense, familière. Une présence silencieuse, suspendue dans l'air.

Nous sommes là, face à face, posés autour de cette table marquée par le temps, les coudes parfois frôlant le bois usé. Nos tasses, presque vides, exhalent encore un maigre filet de vapeur. Tout est calme. Pas de mots, pas de bruit superflu. Juste ce silence, brut et pur, qui s'impose sans être pesant. Il a cette densité particulière, celle qui fait ressortir chaque infime détail : le bruissement feutré du tissu quand l'un de nous bouge légèrement, le léger crissement du bois sous une pression, le tic-tac distant d'une horloge dont je n'avais jamais vraiment perçu la présence jusqu'ici. Mon propre cœur bat avec une conscience aiguë, comme si ce moment le rendait plus tangible.

Je l'observe. À vrai dire, j'essaie de ne pas le faire. Mais c'est comme un réflexe, un truc hors de mon contrôle. Ørjan est là, juste là, et c'est suffisant pour que tout le reste disparaisse. Mes yeux captent chaque fragment de lui, chaque nuance : la ligne franche de sa mâchoire, le relief de ses pommettes, la couleur troublante de ses iris – un océan sous un ciel orageux. Et puis, il y a ce petit mouvement, presque imperceptible, ses doigts qui effleurent l'anse de sa tasse, un geste machinal, peut-être, ou chargé de tout un tas de choses que je ne saisis pas encore.

Son regard, lui, est doux. Mais il y a autre chose, en dessous. Une tension fine, électrique, qui vibre à la lisière de son expression. Une attente, peut-être. Une hésitation. Ou alors, rien de tout ça. Peut-être qu'il est juste bien, là, avec moi.

Il ne parle pas. Il n'a pas besoin de le faire. Ce silence, il l'accepte, l'habite pleinement, comme si c'était naturel. Moi, je le ressens autrement. Parce qu'il y a ce fil invisible, tendu entre nous, ce quelque chose d'infime mais présent. Une vibration. Une question suspendue, sans réponse.

— Tu veux faire quoi aujourd'hui ? demande-t-il enfin.

Sa voix fend l'air avec douceur, effleure la surface de notre silence comme un galet qui ricocherait sur l'eau calme. Pas une cassure, juste un frisson léger, une onde qui se propage sans heurt. Il n'a pas parlé fort, mais c'est suffisant pour ébranler cet équilibre fragile dans lequel nous étions lovés. La question est posée, tranquille, et pourtant, il y a quelque chose derrière. Une intention, peut-être. Un besoin silencieux de s'assurer que ce n'est pas juste une question anodine. Qu'il y est bien un nous.

Je prends une inspiration, sans me presser. Mon cœur, lui, a déjà pris une longueur d'avance, cognant doucement, presque imperceptiblement plus fort.

— Je ne sais pas... j'ai juste envie d'être là, avec toi. Sans penser à tout le reste.

Les mots s'échappent, sincères, sans filtre. Aussitôt, j'observe sa réaction, guettant ce qui passe dans ses traits, dans ses prunelles. Et je le vois. Infime, presque invisible, mais bien réel. Ce soulagement qui traverse son regard. Comme un souffle retenu un peu trop longtemps, une tension diffuse qui s'évapore. Une fraction de seconde où il a douté, où il a anticipé une réponse qu'il ne voulait pas entendre.

Un instant fugace, vite dissimulé.

Et pourtant, moi, je l'ai vu.

Et c'est là que ça me frappe.

Je ne lui ai jamais vraiment dit à quel point j'ai besoin de cette simplicité. À quel point ces moments-là comptent plus que tout le reste. Ce genre d'instant suspendu, où rien ne presse, où aucune décision ne doit être prise, où il n'y a pas de poids, pas d'attentes. Juste nous.

Un sourire discret effleure ses lèvres, aussi fugace que cette lueur dans ses yeux, avant qu'il ne détourne un instant le regard vers la fenêtre. Dehors, la lumière du matin s'étire lentement, glissant sur son visage, s'accrochant aux angles de ses pommettes, creusant des ombres douces sur sa peau.

Je le regarde, et quelque chose me serre doucement la poitrine.

— Alors, on n'a qu'à sortir, propose-t-il, sa voix légèrement plus basse. Faire une balade dans les bois ou quelque chose... Tant qu'on reste loin de la civilisation pour un moment.

Sa phrase m'accroche. Loin de la civilisation.

Je la laisse résonner en moi, se déposer quelque part sous ma cage thoracique. Loin de tout, sauf de lui. J'acquiesce lentement, et une chaleur diffuse se répand dans mon ventre, s'étire jusqu'à mes doigts.

— Ça me va. Prêt à m'accompagner ?

Son rire s'élève, bas, grave, et c'est comme s'il vibrait juste sous ma peau. Un son chaleureux, sincère, qui s'attarde un peu plus longtemps que nécessaire. Son sourire, d'abord discret, s'étire, s'imprime sur ses traits avec cette lenteur maîtrisée, comme une lueur douce qui s'infiltrerait après une longue nuit. Et moi, je me surprends à penser que je pourrais rester là, juste à le regarder sourire.

Puis il se lève. Sans précipitation, sans effort. Juste ce mouvement fluide, naturel, empreint d'une grâce presque inconsciente. Comme si son corps savait toujours trouver le bon équilibre, comme si chaque geste était instinctivement juste. Ça ne devrait pas être aussi captivant. Et pourtant.

En s'approchant, il tend légèrement les mains, un mouvement à peine esquissé, comme une hésitation suspendue entre nous. Ses doigts frôlent les miens, un effleurement si léger qu'il pourrait presque passer inaperçu. Mais pas pour moi. Pas alors que je ressens chaque centimètre, chaque fraction de seconde de ce contact. C'est fugace et pourtant délibéré. Comme s'il testait la possibilité de quelque chose, comme s'il s'autorisait à aller un peu plus loin cette fois-ci.

— On dirait que je n'ai pas le choix, souffle-t-il. Mais tu sais... je crois que j'aime ça.

Un frisson imperceptible court sur ma peau. Je n'ai même pas le temps de répondre. Déjà, il se détourne, franchit la porte d'un pas léger, à peine audible sur le bois du perron. Une bourrasque s'engouffre derrière lui, soulève une mèche de mes cheveux, caresse ma nuque avec cette fraîcheur piquante du matin. Je reste immobile un instant, le regard accroché à lui, figée dans quelque chose d'indéfinissable. Puis, sans réfléchir, je bouge. Pas par décision, pas par choix. Juste parce que c'est une évidence. Parce que rester loin de lui n'a jamais été une option.

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Chers lecteurs, chères lectrices, 

J'espère que vous allez bien et que vous passez un bon dimanche ! ☀️

Si ce chapitre vous a plongé dans une bulle hors du temps, avec ces moments suspendus, plein de douceur. ✨ 

❓ Dites-moi, avez-vous déjà vécu un de ces moments où vous vous êtes laissés emporter par l'instant, sans réfléchir ? 

Merci infiniment pour votre soutien, vos retours sont une vraie pépite, et vos anecdotes, un vrai plaisir à lire. 💖 Vous êtes une source d'inspiration constante, et c'est grâce à vous que cette aventure prend tout son sens. 🙏

On se retrouve la semaine prochaine pour la suite... et croyez-moi, la tranquillité ne sera pas au programme ! 👀🔥

A.E 💖

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