— 𝑋𝑉𝐼 —
Là Où Ça Cogne Doucement
[Ørjan]
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Le soleil revient timidement, comme un invité un peu hésitant, filtrant à travers les nuages qui se dissipent lentement, laissant derrière eux des traînées de gris et de lumière pâle. La terre encore humide exhale une odeur riche et profonde, celle de la terre mouillée et du pin, une senteur qui s'accroche à l'air frais et vif. Le chant des oiseaux perce doucement le silence épais laissé par l'orage, et quelques gouttes d'eau tombent encore des branches, créant de petites éclats dans la tranquillité environnante.
Je marche aux côtés d'Amalie, mes mains profondément enfoncées dans les poches de ma veste, mes pas lourds mais réguliers sur le sentier boueux qui longe le lac. Il est encore un peu glissant, et la boue colle sous mes chaussures, mais je m'en fiche. Elle, par contre, évite les flaques avec une grâce naturelle, un geste anodin mais fascinant. Ses baskets sont tachées d'eau et de feuilles mortes, mais elle semble ne pas s'en soucier, comme si le monde pouvait tourner tout autour d'elle sans qu'il y ait de place pour l'inconfort.
Il y a quelque chose dans cette lumière de l'après-orage, une clarté douce et dorée, qui la rend... différente. Ou peut-être que c'est moi. J'ai l'impression qu'il y a un léger décalage dans la manière dont je la vois après sa confession. Un éclat particulier dans la façon dont elle rit à une remarque que je fais sur la tente des campeurs d'en face, maintenant partiellement effondrée par la pluie battante. Sa voix résonne, claire et légère, dans l'air encore humide. Un son qui semble se déployer autour de nous, dans cette atmosphère chargée d'humidité, mais aussi d'un étrange soulagement. Il y a une sincérité dans son rire, une forme de spontanéité que je n'entends pas souvent. Pas comme ça, en tout cas. Pas avec cette absence de masque.
Je me rends compte que je suis en train de la regarder trop longtemps, absorbé par la lumière qui danse dans ses cheveux, la façon dont elle semble si présente dans ce moment. Mais elle capte mon regard quand elle tourne la tête, et je détourne les yeux un peu trop tard.
— Quoi ? demande-t-elle, sa voix est douce, teintée de curiosité, mais aussi d'un petit sourire qui trahit quelque chose de plus.
— Rien, répond-je d'un haussement d'épaules, essayant de cacher l'embarras qui me prend sans que je puisse le contrôler.
Elle fronce légèrement les sourcils, mais ne cherche pas à insister. Le silence s'installe de nouveau entre nous, mais il n'est pas lourd. C'est un silence confortable, presque apaisant, comme si le monde autour de nous s'était enfin mis d'accord pour souffler, après la tempête.
Son bras frôle le mien de temps en temps, et chaque petit contact m'envoie une vague de chaleur discrète, une sensation douce qui se répand lentement dans ma poitrine. Ce n'est pas une chaleur brûlante, ni une fièvre qui me fait trembler. Non, c'est une chaleur calme, tranquille, qui envahit l'espace sans faire de bruit. Comme si la simple proximité d'Amalie pouvait apaiser quelque chose en moi.
On s'arrête un peu à l'écart, là où le sentier débouche sur une petite crique isolée, presque secrète, entourée de grands arbres aux troncs noueux, qui se penchent légèrement vers l'eau comme s'ils voulaient s'y plonger. L'air est encore frais, mais la chaleur du soleil de l'après-orage commence à se faire sentir. L'eau du lac est parfaitement calme, lisse comme un miroir, la surface à peine frémissante sous les caresses du vent léger qui passe en vagues discrètes. Les rayons du soleil filtraient doucement entre les branches, dessinant des éclats dorés sur l'eau. C'est paisible, presque irréel.
Amalie s'accroupit près du bord, l'index effleurant l'eau, le contact léger, comme si elle ne voulait pas briser l'équilibre fragile de ce moment suspendu. Ses doigts glissent sur la surface, traçant des cercles minuscules. Puis elle se relève, comme une évidence, et s'assoit directement sur une pierre plate, posée là depuis des siècles, peut-être. La roche est encore froide, mais elle n'en semble pas dérangée. Elle se laisse aller, ses genoux repliés sous elle, son regard flottant au-dessus de l'eau.
Je la rejoins, m'asseyant à côté d'elle, un peu en retrait, les bras posés sur mes genoux, les yeux fixés sur le lac. Un silence s'installe, mais ce n'est pas un silence gênant. C'est un silence apaisé, presque comme une conversation entre la nature et nous deux.
Amalie penche la tête vers moi, son regard se posant sur moi avec une curiosité tranquille, et sa voix brise doucement le calme :
— T'as toujours été comme ça ?
Je cligne des yeux, un peu surpris par la question, avant de tourner la tête vers elle.
— Comme ça, comment ?
— Calme. Un peu... distant, peut-être ?
— Peut-être, dis-je, ma voix traînant doucement, presque comme une confession.
Elle hoche la tête, sans insister, et je la regarde sans rien dire. Elle, elle regarde le lac. Ses yeux sombres sont perdus dans l'immensité calme de l'eau, et je me perds dans les détails, dans la façon dont elle fronce légèrement les sourcils, ou comment les gouttes d'eau glissent encore sur sa peau, contrastant avec la chaleur du moment. Ses cils sont encore un peu collés par ses pleurs liés à sa confession, et son regard reste posé, sans précipitation. Le vent continue à jouer dans ses cheveux, qui sont encore légèrement trempés par l'averse, mais elle ne fait aucun geste pour les remettre en place, laissant la nature faire ce qu'elle veut d'elle. Ça me touche. Il y a quelque chose dans son indifférence à l'image d'elle-même qui me plaît. Elle ne cherche pas à contrôler ce qu'elle est. Elle ne cherche pas à plaire. Elle est juste... là. Vraie. Sincère.
Elle reprend, d'une voix plus basse, plus douce, presque timide dans sa simplicité :
— J'aime bien quand t'es comme ça.
Je tourne la tête vers le lac, les yeux rivés sur les ondulations que le vent dessine à la surface. Les reflets du ciel s'étirent en vagues lentes, comme si le temps lui-même hésitait à reprendre sa course. Un souffle d'air tiède me caresse la nuque, soulève une mèche de cheveux mouillée. Ma gorge se serre légèrement. Ce qu'elle vient de dire... ça cogne, doucement mais profondément, comme un écho dans un endroit que je pensais éteint. Un mélange de chaleur et d'angoisse me monte, une drôle de pression qui se cale juste sous mes côtes. Est-ce qu'elle se rend compte de l'effet que ses mots ont sur moi ? Est-ce qu'elle sait à quel point cette simplicité, cette franchise, ce "j'aime bien quand t'es comme ça" me bouleverse ? Peut-être pas. Peut-être que si. Mais au fond, ça n'a pas vraiment d'importance. Parce que ça me touche. Ça me fait du bien, même si ça me trouble.
Elle se penche, sans un mot, ramasse un petit caillou juste à côté d'elle, et le fait rouler entre ses doigts quelques secondes, comme pour tester son équilibre. Puis elle le lance d'un geste rapide et souple. La pierre rebondit deux fois, formant deux petites éclaboussures nettes, avant de couler avec un ploc discret.
— Raté.
— Pas mal pour un premier, répond-je en souriant, un coin des lèvres relevé.
— Tu veux essayer ?
Je tends la main vers le sol, mes doigts effleurent la mousse humide avant de saisir une pierre plate et arrondie. Je la fais rouler dans ma paume, appréciant son poids, sa texture froide, presque vivante. Puis je me lève légèrement, ajuste ma posture, et la lance. La pierre ricoche trois fois sur la surface du lac avant de s'enfoncer doucement dans l'eau. Elle applaudit doucement, un geste moqueur mais sincère.
— Ok, monsieur-je-sais-faire-des-ronds-dans-l'eau.
— On a tous nos talents cachés, ajoute-je en haussant un sourcil, faussement fier.
Elle rit, un vrai rire, franc, clair, sans retenue. Pas forcé. Pas filtré. Le genre de rire qui vous accroche le cœur sans prévenir. Et moi, je me tais. Je garde ce silence-là, parce qu'il est rare. Parce qu'il est simple. Parce qu'il ne demande rien, n'exige rien. Juste d'être là. Et à cet instant précis, avec elle, au bord du lac, je crois que rien ne me manque. Et pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas envie d'être ailleurs.
Le vent est tombé, comme apaisé. L'eau du lac s'est faite miroir, une surface lisse et parfaite, reflétant les derniers éclats dorés du jour qui s'accrochent aux nuages en partance. Une lumière tiède baigne la crique d'un voile presque irréel. Tout semble suspendu.
Elle est là, juste à côté de moi. Assise en boule, les genoux repliés contre elle, les bras serrés autour de ses jambes, elle a posé sa joue contre ses genoux sans vraiment s'en rendre compte. Ses cheveux, encore humides, s'accrochent à sa tempe. Je peux entendre sa respiration. Calme. Égale. Posée. Ça me rassure, sans que je sache vraiment pourquoi. Peut-être parce que je me sens un peu moins... seul.
Je laisse mes yeux se perdre à l'horizon, là où le ciel touche l'eau dans un fondu lent, presque imperceptible. Ce genre de silence, j'en ai eu souvent. Trop souvent. Mais jamais comme ça. Jamais ce silence-là. Jamais un silence qui ne pèse pas, qui n'étouffe pas. Un silence habité. Quelqu'un à côté. Quelqu'un qui reste, sans chercher à combler le vide avec des mots inutiles.
Je déglutis. Une tension étrange s'installe dans ma gorge. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai envie de parler. Peut-être parce qu'elle est là. Peut-être parce que, pour une fois, je sens que je peux le faire.
— Tu sais l'autre soir, quand je t'ai dit que mon père m'avait offert le plus grand cadeau en me laissant partir...
Ma phrase reste suspendue dans l'air tiède, un peu maladroite. Le murmure de l'eau contre les pierres m'enveloppe, m'encourage. Alors je continue, à voix plus basse.
— Ce n'était pas un cadeau, en vrai. C'était un rejet. Un abandon bien emballé. Il m'a jamais voulu. Il me l'a jamais dit clairement, mais j'étais pas con. À dix ans, tu captes vite ce genre de truc.
Je baisse les yeux. Mes doigts frôlent le sol, jusqu'à tomber sur un petit caillou plat. Je le ramasse, le fais rouler dans ma main. Il glisse entre mes doigts, tiède de la chaleur du jour, rugueux par endroits. Mais je ne le lance pas. J'ai besoin d'avoir quelque chose à tenir, juste pour occuper mes mains.
— Il a divorcé de ma mère et il s'est barré avec ses costards, ses voitures de luxe, et ses nouvelles femmes qui changeaient tous les six mois. Et moi, il m'a collé dans un internat à l'autre bout du pays. "Pour ton bien", qu'il disait. Tu parles.
Je sens son regard se poser sur moi. Il est discret, mais présent. Je pourrais me tourner vers elle, mais je ne le fais pas. J'ai peur que mes mots se bloquent si je croise ses yeux. Elle ne dit rien. Pas un mot. Mais elle écoute. Et c'est con, ou peut-être pas, mais ça me touche plus que n'importe quel discours. Parce que dans ce silence, je me sens entendu.
Le lac, immobile, semble écouter lui aussi. Le silence qui nous entoure n'est pas vide, il est chargé de tout ce qui ne se dit pas. Je sens l'humidité de la pierre sous mes doigts. Mon cœur bat lentement, mais lourdement.
— Ma mère... elle est restée. Physiquement, en tout cas. Mais elle était ailleurs. Enfoncée dans son lit ou devant la télé. Toujours épuisée. La dépression, c'est pas un mot qu'on utilisait chez moi. C'était juste "maman est fatiguée". Tout le temps.
Je m'interromps, le regard flou. Une bouffée d'images revient sans prévenir : des volets fermés en plein après-midi, le grésillement d'une télévision allumée sans son, des plats qu'on ne faisait plus, des silences longs, trop longs. J'écoute le clapotis régulier de l'eau contre les rochers. Ce bruit-là, presque hypnotique, me tient à la surface. Il m'empêche de plonger trop profond, de laisser les souvenirs m'engloutir.
— À force, j'ai appris à me faire tout petit. À pas déranger. À gérer seul. C'est ce que je fais de mieux maintenant, tu vois. Disparaître quand il faut. Encaisser. Me taire, ris-je un peu, d'un son creux, presque étouffé. Et le plus ironique dans tout ça ? C'est que malgré tout... j'ai jamais su couper vraiment les ponts. J'espère encore qu'un jour, ma mère se lèvera et qu'elle me demandera comment je vais. Et que lui, ce connard en costard, il dira "je suis désolé". Juste une fois.
Je lance le caillou que je faisais tourner entre mes doigts. Il fend l'air, effleure l'eau dans un bruit sec. Trois rebonds, puis le silence. Il coule lentement. Comme moi, parfois. Souvent. Je tourne un peu la tête vers elle, à peine. Sa silhouette est là, calme, présente.
— Tu crois que c'est con, d'espérer encore ?
Elle ne répond pas. Mais elle n'en a pas besoin. Je sens sa présence, palpable, réconfortante. Comme une couverture chaude dans un endroit glacé. Rien que ça suffit.
— Il m'envoie de l'argent, tu sais. Tous les mois. Une belle somme. Assez pour vivre tranquille, voire plus. C'est... presque indécent, souris-je, sans joie. Et c'est tout. Pas un message. Pas un appel. Rien. Juste un virement. Régulier. Impeccable. Comme lui. Comme son image.
Je reprends une inspiration, plus courte, plus tendue. Ma poitrine se soulève avec un léger tremblement. L'air semble plus dense tout à coup.
— Parfois, je me dis que c'est sa façon de s'excuser. Mais c'est trop facile, non ? Tu fous ton gamin dehors, et ensuite tu balances des billets comme on balance des miettes à des pigeons.
Je baisse les yeux, honteux de la colère qui revient, acide, me nouer la gorge. Je ne voulais pas qu'elle entende cette version-là de moi. Mais elle est là. Et elle écoute. Toujours sans juger.
— Et le pire ? C'est que je les prends. Bien sûr que je les prends. Parce que j'ai pas envie de galérer. Parce que j'ai pas envie d'être à sec. Mais à chaque virement, j'ai l'impression de vendre un peu plus ce qu'il reste de ma fierté, dis-je en soupirant. Parfois je me demande s'il s'en rend compte. Ou s'il croit vraiment qu'il fait sa part de père, comme ça.
Mes mains sont crispées sans que je m'en rende compte. J'ouvre les doigts lentement, comme on lâche quelque chose de lourd. Je me tais. Cette fois, c'est un silence un peu plus lourd. Mais pas oppressant. Juste... vrai. Je n'ose toujours pas relever les yeux. J'ai peur de croiser son regard. Peur qu'elle y lise tout ce que je n'ai pas dit. Et pourtant... je la sens se rapprocher. Elle ne parle pas tout de suite. Elle s'installe juste un peu plus près. Un battement de cœur. Peut-être deux. Ses genoux frôlent les miens. C'est infime. Presque rien. Mais c'est là. Et ça suffit à me faire respirer à nouveau.
— Je trouve ça... incroyablement courageux que tu m'en parles, dit-elle doucement.
Sa voix est à peine un souffle. Un murmure qui n'a rien de pitoyable. Juste cette honnêteté rare qui désarme, cette façon de parler qui ne cherche ni à consoler ni à minimiser. Un murmure sincère. Vrai.
— Et injuste aussi. Que tu aies eu à porter tout ça si jeune. T'aurais jamais dû avoir à choisir entre ton père et ta fierté.
Je ris. Un peu amer. Un peu ému. Son regard ne quitte pas l'horizon, mais je sens qu'elle m'écoute avec tout ce qu'elle est. Elle continue :
— Mais tu le fais quand même. Tu avances. Et ça, c'est beau. Même si t'as pas l'impression.
Elle tourne légèrement la tête vers moi. Son regard m'effleure. Il ne force rien. Il m'invite, doucement.
— Je sais ce que c'est... quand les gens censés t'aimer deviennent tes plus grandes blessures.
Ses mots me percutent. Pas violemment. Mais profondément. Elle sait. Bien sûr qu'elle sait.
— T'as le droit d'être en colère, Ørjan. Le droit de pas savoir comment gérer tout ça. Mais t'as pas à le faire tout seul, dit-elle en me frôlant la main, du bout des doigts, juste assez pour que ça me traverse. Pas ce soir, en tout cas.
J'hoche la tête. Pas pour approuver. Juste parce que je ne sais pas quoi faire d'autre. Mes yeux piquent, un peu plus à chaque seconde. Fait chier. Je ravale, je serre les mâchoires, mais ça monte quand même, ce truc flou et salé qui brûle derrière les paupières.
Mais elle est là. Juste là. À portée de souffle. Elle dit rien, elle me regarde pas comme si j'étais un cas à gérer. Elle cherche pas à combler le vide. Elle le laisse exister, sans panique. Et rien que ça, putain... c'est énorme. Ça tient chaud quelque part à l'intérieur, là où c'est froid d'habitude.
Alors, au bout d'un moment, je souffle un rire un peu cassé. Pas un vrai. Un de ceux qui sortent malgré toi, entre deux battements de cœur trop lourds. Un rire nerveux, gêné, presque un réflexe.
— Bon... c'est à ce moment-là que tu me proposes un câlin, non ? Histoire de boucler le cliché.
Elle tourne lentement la tête vers moi, les sourcils froncés, mi-sceptique, mi-amusée. Ses yeux brillent, un peu d'incrédulité dedans, comme si elle se demandait si j'étais sérieux ou juste en train de fuir l'émotion à coups de blagues. Sa spécialité.
— Sérieusement ? Tu balances tout ça... et tu veux un câlin ? T'es con.
Je hausse une épaule. C'est tout ce qu'il me reste. Cette espèce d'auto-dérision bancale, comme une armure fendue qu'on porte quand même.
— Un peu, ouais. Parait qu'ça rend un peu con con d'aimer quelqu'un ?
— Parait oui... répond-elle simplement son regard pétillant.
Elle s'approche alors, sans dire un mot de plus, sans réfléchir, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Elle se glisse doucement contre moi, et je sens la chaleur de son corps traverser mes vêtements. J'ai à peine le temps de respirer qu'elle pose sa tête contre mon épaule.
Et là, dans ce moment suspendu, sans geste brusque ni mot inutile, je l'embrasse doucement sur le haut du crâne. Mes lèvres frôlent ses cheveux. Rien de plus. C'est con. Mais ça me fait du bien. Un bien brut, simple, essentiel.
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Note de l'auteure :
Bonjour vous ! 🐦🌤️
Premier chapitre du chapitre du point de vue d'Ørjan et j'espère qu'il vous a plus, car ce chapitre, c'est un peu comme une bouffée d'air frais après l'orage ! Vous savez, ces instants suspendus où le monde semble ralentir, où chaque détail — une lumière dorée, un rire timide, un frôlement d'épaule — devient soudain plus intense, plus précieux. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ces scènes où il ne se passe "rien"... sont souvent celles où il se passe tout. 💛
Entre boue collée aux baskets, silence qui parle plus que mille mots, ricochets dans l'eau et les émotiongs puissantes... j'espère que vous avez senti, vous aussi, cette chaleur douce qui s'installe. Cette tendresse tranquille, presque gênée, qui commence à s'infiltrer entre nos deux héros (et entre les lignes 👀).
Et vous, c'est quoi votre moment préféré après un orage ? Le ciel qui s'éclaircit ? L'odeur de la terre mouillée ? Ou autre chose ? 🌦️🌲💧
Merci de tout cœur pour vos retours, vos petits mots, vos ressentis. Ils sont comme des ricochets dans ma mare à idées, ils font des vagues de bonheur. 🫶
La suite arrive bientôt... avec peut-être un peu moins de calme... et un peu plus de frissons 👣🌘
A.E 💖