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Trixiseiler
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Chapter 1

La nuit sentait l’orage. L’air était lourd, chargé d’électricité, et la ville s’étendait sous un ciel sans étoiles, noyée dans une lueur artificielle. Lyana Carter serra son manteau contre elle en accélérant le pas. Ses talons claquaient sur le bitume humide, résonnant dans la ruelle déserte.  

Elle aurait dû prendre un taxi. L’idée lui traversa l’esprit, mais trop tard. Le bar où elle avait retrouvé sa meilleure amie était à quelques rues de son appartement, et marcher lui avait semblé une bonne idée. Une façon d’éclaircir son esprit après une longue journée. Mais à présent, l’inquiétude grandissait en elle. Une impression dérangeante la suivait, comme une ombre qui effleurait sa nuque.  

Elle jeta un regard par-dessus son épaule. Rien. Juste l’obscurité et les lumières lointaines des réverbères.  

Un frisson la parcourut, et elle accéléra encore, son sac serré contre elle. La ruelle s’ouvrait sur une avenue plus fréquentée, il lui suffisait d’y parvenir…  

Un bruit derrière elle. Un frottement, discret, presque imperceptible.  

Elle se retourna brusquement. Toujours rien. Mais son cœur battait trop vite. Quelque chose clochait.  

— Ce n’est rien, murmura-t-elle pour elle-même. Juste ton imagination.  

Elle atteignit enfin l’avenue et expira de soulagement en voyant quelques passants marcher sur le trottoir opposé. Mais avant qu’elle ne puisse les rejoindre, une main froide se referma sur son poignet.  

Lyana sursauta, tentant de se dégager, mais la prise était implacable.  

— Pas un mot, ordonna une voix grave à son oreille.  

Elle ouvrit la bouche pour crier, mais une autre main vint recouvrir ses lèvres, étouffant le moindre son. Son agresseur la tira brusquement en arrière, la ramenant dans l’ombre de la ruelle. Lyana se débattit, griffa, tenta de frapper du pied, mais c’était inutile. Il était plus fort. Plus rapide.  

Elle n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait avant que tout ne devienne noir.  

---  

Le premier son qu’elle perçut fut un ronronnement sourd. Un moteur. Puis la sensation du cuir sous sa peau. Elle était allongée. Une voiture, songea-t-elle, avant que le voile du sommeil forcé ne se dissipe complètement.  

Son corps était engourdi, mais son esprit hurlait.  

Elle ouvrit brusquement les yeux.  

L’habitacle était plongé dans une semi-obscurité, seulement troublée par le scintillement des lumières de la ville à travers les vitres teintées. Un parfum boisé flottait dans l’air.  

Elle tenta de bouger, mais ses poignets étaient attachés.  

— Bordel… souffla-t-elle en tirant sur ses liens.  

— Ne t’agite pas.  

La voix provenait du siège avant.  

Elle releva les yeux.  

L’homme qui conduisait ne la regardait pas. Son profil était sculpté dans la pénombre, des traits durs, une mâchoire serrée. Il était beau, d’une beauté froide et dangereuse, celle qui appartient aux hommes qui ne doutent jamais.  

— Qui êtes-vous ? siffla-t-elle en luttant contre la panique.  

Il ne répondit pas immédiatement, se contentant de manœuvrer la voiture avec une aisance calculée.  

— Ezra Hansgawn, finit-il par dire.  

Ce nom ne lui disait rien.  

— Où est-ce que vous m’emmenez ?  

Silence.  

— Lâchez-moi, putain !  

Un léger soupir, comme si elle était une enfant capricieuse.  

— Tu devrais économiser ton énergie.  

— Allez vous faire foutre !  

Ezra tourna la tête vers elle cette fois, et un frisson glacial la traversa. Ses yeux. Ils étaient d’un bleu si clair qu’ils semblaient presque translucides, comme de la glace fendue sous une lumière crue. Il la fixa un instant, puis reporta son attention sur la route.  

— Tu ne devrais pas jurer, murmura-t-il.  

Lyana sentit la rage lui brûler la gorge.  

— Pourquoi moi ? Je ne vous connais même pas !  

Un sourire presque imperceptible effleura les lèvres d’Ezra, mais il n’avait rien de réconfortant.  

— Ce n’est pas personnel, Lyana.  

Elle tressaillit. Il connaissait son nom. Il savait qui elle était.  

— Alors quoi ? C’est une demande de rançon ? Vous vous êtes trompé de cible, je ne suis personne d’important.  

— Ce n’est pas une question d’argent.  

Elle n’aimait pas la façon dont il avait dit ça.  

— Alors quoi ? gronda-t-elle.  

Cette fois, il ne répondit pas.  

La voiture ralentit avant de s’arrêter devant un immense portail noir. Après quelques secondes, il s’ouvrit sans un bruit, révélant une longue allée bordée d’arbres sombres. Lyana sentit une boule se former dans son estomac.  

— Où sommes-nous ?  

Ezra coupa le moteur, mais il ne bougea pas immédiatement. Il resta assis, les doigts effleurant le volant, comme s’il hésitait.  

Puis il se tourna vers elle.  

— Un endroit où personne ne viendra te chercher.  

Son souffle se bloqua dans sa gorge.  

Il ouvrit sa portière et sortit. Une seconde plus tard, la sienne s’ouvrit aussi, et elle se retrouva face à lui.  

Il n’était pas simplement grand. Il imposait. Une force brute maîtrisée, dissimulée sous un calme glacé.  

— Descends, ordonna-t-il.  

Elle ne bougea pas.  

Son regard devint plus dur.  

— Lyana.  

Elle savait que s’opposer à lui ne servirait à rien. Mais son instinct lui hurlait de ne pas se laisser faire.  

Elle leva les yeux vers lui et cracha :  

— Allez vous faire foutre.  

Ezra soupira. En une fraction de seconde, il attrapa ses poignets et la tira hors de la voiture. Elle trébucha en sentant la dureté du sol sous ses pieds, mais il la rattrapa avant qu’elle ne tombe.  

— Tu devrais vraiment arrêter de me défier, murmura-t-il à son oreille.  

Sa voix était presque douce. C’était terrifiant.  

Il la relâcha, mais elle savait que ce n’était qu’une illusion. Elle était piégée.  

Et le pire dans tout ça ?  

Son cœur battait aussi fort par peur que par autre chose.

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