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Trixiseiler
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Chapter 50

Le soleil se levait lentement à l’horizon, teintant le ciel de nuances de rose et d’orange. L’air du matin était frais, chargé de cette odeur unique qui annonçait un nouveau jour. Mais pour Lyana, ce n’était pas un simple matin. C’était un matin différent. Un matin où, pour la première fois depuis des mois, elle n’avait pas à fuir.  

Elle se tenait sur le balcon, enveloppée dans une couverture, regardant la ville s’éveiller. Derrière elle, elle entendit des pas lents et lourds.  

  

La voix d’Ezra était rauque, encore chargée de sommeil.  

Elle se retourna et le vit, torse nu, un pantalon de jogging négligemment attaché à la taille. Il avait l’air épuisé, mais pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, il semblait… apaisé.  

Elle haussa les épaules.  

  

Il s’approcha d’elle et posa ses mains sur ses hanches, l’attirant contre lui.  

  

Elle ferma les yeux un instant, savourant la chaleur de son corps contre le sien.  

demanda-t-elle doucement.  

Il la fixa un instant, comme s’il pesait le poids de ses propres émotions.  

Il glissa une main dans ses cheveux. Mais ce que je sais, c’est que je veux découvrir ce que ça fait de vivre sans cette rage qui me consumait.  

Lyana caressa doucement sa joue, traçant du bout des doigts les cicatrices qui marquaient son visage.  

  

Il la regarda avec une intensité brûlante.  

  

Elle sentit son cœur se serrer.  

  

Ezra détourna les yeux vers la ville en contrebas.  

  

Une boule d’angoisse se forma dans la gorge de Lyana.  

  

Il reporta son regard sur elle, lisant immédiatement la peur dans ses yeux.  

  

Son cœur rata un battement.  

  

Il haussa un sourcil, l’ombre d’un sourire au coin des lèvres.  

  

Elle n’eut même pas besoin d’y réfléchir.  

  

Il pencha la tête et l’embrassa, un baiser lent et profond, un baiser qui lui disait tout ce qu’il n’arrivait pas encore à mettre en mots.  

***  

Ils partirent une semaine plus tard.  

Laissant derrière eux les souvenirs ensanglantés de la ville, les fantômes de leur passé.  

Ils prirent la route, sans destination précise, seulement guidés par l’envie de respirer.  

Les premiers jours furent étranges.  

Ezra était silencieux, comme s’il luttait avec quelque chose en lui. Mais peu à peu, Lyana le vit changer.  

Il dormait mieux.  

Il souriait plus.  

Un matin, alors qu’ils étaient dans un motel perdu au milieu de nulle part, elle le trouva assis sur le bord du lit, les coudes sur les genoux, le regard perdu dans le vide.  

demanda-t-elle en s’asseyant à côté de lui.  

Il tourna la tête vers elle, et pour la première fois, elle vit de la vulnérabilité dans ses yeux.  

  

Elle posa une main sur la sienne.  

  

Il inspira profondément avant de lui adresser un regard intense.  

  

Et elle le fit.  

Petit à petit.  

Avec chaque sourire, chaque caresse, chaque nuit passée à lui murmurer qu’il n’était pas seul.  

***  

Un jour, alors qu’ils traversaient un village au bord d’un lac, Ezra ralentit la voiture et regarda autour de lui.  

demanda-t-elle.  

  

Elle arqua un sourcil, surprise.  

  

Il haussa les épaules, un léger sourire aux lèvres.  

  

Et ils le firent.  

Ils louèrent une petite maison en bois, au bord de l’eau.  

Les jours passèrent, paisibles.  

Lyana n’avait jamais vu Ezra aussi calme.  

Il réparait des choses autour de la maison, passait des heures assis sur le ponton, à regarder l’eau.  

Un soir, alors qu’ils étaient allongés sur le canapé, elle blottie contre lui, il murmura :  

  

Elle sourit contre sa peau.  

  

Il resserra son étreinte.  

  

***  

Les mois passèrent.  

Et un matin, alors qu’ils prenaient leur café sur la terrasse, Ezra posa sa tasse et la regarda avec une intensité nouvelle.  

  

Elle sentit son souffle se couper.  

  

Il prit sa main. Je veux construire quelque chose avec toi. Ici. Ou ailleurs. Mais avec toi.  

Une chaleur douce et réconfortante se répandit en elle.  

Elle avait cru qu’il voudrait toujours courir, toujours fuir.  

Mais là, devant elle, Ezra Hansgawn lui demandait de rester.  

Elle sourit, et sans hésitation, elle répondit :  

  

Il la tira contre lui et l’embrassa comme si c’était la première fois, comme s’il scellait une promesse.  

Et peut-être que c’était exactement ce que c’était.  

La promesse d’un avenir.  

Ensemble.  

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