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Chapitre 11 : L'illusion du contrôle

            Chaque pas que je fais semble plus pesant que le précédent, comme si le poids de ma décision me pesait à chaque mouvement sur la conscience. Dans ma main, je tiens encore la chaussure, mais je refuse de la remettre. Je n'ai plus la force pour tout ça. Je n'ai plus la force de le regarder, ni même de l'écouter. Mes jambes me font mal, mais cette douleur physique est tout ce qui me reste. 
            — Ely, attends ! 
            C'est trop, trop tôt, trop fort.
            Je serre les mâchoires et ferme les yeux un instant en m'arrêtant. 
            —Non.— 
            Je sens mes muscles se tendre brusquement lorsque je l'entends se rapprocher.
            — Tu penses vraiment que tu peux partir comme ça ? Dans cet état ?
            Je me retourne juste assez pour le regarder, mais je garde la tête baissée, les cheveux tombant sur mes yeux. 
            — Laisse-moi tranquille, lui ordonné-je d'une voix tremblante : je veux juste rentrer chez moi. 
            Je tente de lever les yeux, mais il est trop près.
            — Ely... 
            Il dit mon nom comme un avertissement, une promesse que tout ne se terminera pas aussi simplement. Mais, je secoue la tête et fais un pas en avant, mais mon mouvement est lent, mon corps me trahit.
            —C'est ça l'image que tu veux donner de toi ? Une fille en ruines qui lutte juste pour ne pas s'effondrer ?—
            — Ne fais pas ça, gronde-t-il en me saisissant par le bras, fort, trop fort : Tu veux vraiment que ça finisse ainsi ? 
            — Lâche-moi, marmonné-je en serrant les dents, les larmes menaçant de surgir, mais je refuse de les laisser couler.
            J'essaie de me dégager de son emprise, mais il m'attire contre lui. Sa chaleur m'enveloppe alors que je me fige. Je souffle lentement pour essayer de me calmer, mais ça ne marche pas. 
            — Je t'emmène chez toi..
            Je secoue la tête, le dévisageant, cherchant à chasser cette sensation oppressante qu'il me donne.
            — Je peux rentrer seule ! 
            Je me retire violemment de sa prise, bien que mes bras me fassent mal, mais je m'en fiche. Je n'ai besoin de personne. Je me tourne et titube sur le trottoir, mes jambes refusant de me soutenir.
            Saleté de jambes !
            La route devant moi est mon seul espoir, alors je lève la main, cherchant une voiture. N'importe quoi, n'importe qui... qui puisse m'éloigner de lui. Mais, la rue est déserte, les réverbères s'allument faiblement au loin, et le silence est le seul à me répondre. Je garde mes yeux rivés sur la route, attendant qu'un miracle se produise, en jetant de temps à autre un rapide coup d'œil derrière moi. Il est toujours là... lourd, persistant. Je ne veux pas le voir, ne veux pas le sentir. Pourquoi ça doit toujours être comme ça ? Mon corps se tend brusquement, quand  le bruit d'un moteur au loin résonne. Un espoir fugace renaît en moi, mais il se dissipe aussi vite lorsque la voiture passe à toute vitesse à côté de moi, sans même ralentir.
            — Enculé... grogné-je entre mes dents avant de fermer les yeux, mon souffle court et désespéré. Il compte pas me lâcher, ou quoi ?! :  Va-t'en !
            J'ai trop peur de ce qui arrivera si je laisse la situation dégénérer. Si je laisse mon corps flancher, si je me laisse aller à la faiblesse qu'il attend sûrement de moi. Mais je ne veux pas.. Alors, je fais un pas en avant, puis un autre, me forçant à avancer même si mes jambes tremblent. Je veux le fuir, mais en même temps, je n'arrive pas à m'éloigner de lui.
            C'est ridicule, non ?
            — Surtout contradictoire.. —
            T'as raison..
            Je m'arrête un instant, mes mains serrant mes bras. Je ne suis plus sûre de ce que je veux, de ce que je cherche, de ce que je fuis. Peut-être que c'est ça, le problème : je suis juste perdue, figée dans un espace qui n'est plus vraiment le mien.
            — Putain, Ely... 
            Je sursaute en entendant sa voix calme, mais empreinte de frustration. Il est si proche de moi. Quand s'est-il autant rapproché.. ? Même si ça me trotte dans la tête, je ne me retourne pas. Et ça, même si le poids de son regard m'écrase, aussi intense que du béton. Je le sens se rapprocher, cette fois sans même le voir. Ses pas lourds résonnent sur le pavé, amplifiant à chaque instant la sensation de claustrophobie. Alors, je serre les dents, la colère se mêlant à la peur pendant que mon instinct me hurle de courir. De fuir. Mais mes jambes sont clouées au sol, emprisonnées par l'épuisement.
            — Je t'ai dit de me lâcher ! 
            Je m'éloigne encore un peu, mais la voix du beau brun aux yeux vairons retentit de nouveau.
            — T'es vraiment en train de faire ça ? 
            Je le sens derrière moi, si proche maintenant que ça me fait trembler un peu plus. J'ai l'impression qu'il pourrait m'attraper d'un simple mouvement.
            — C'est pas ce que tu veux, Ely ?—
            Je secoue la tête. Non. Je ne veux pas. Je ne veux pas qu'il ait ce contrôle sur moi. Pas après tout ce que j'ai vécu, pas après tout ce que j'ai traversé seule.
            — Ne t'approche pas... murmuré-je, d'une voix plus faible.
            Mais je sais qu'il ne m'entendra pas, ou plutôt qu'il ne veut pas m'entendre. Il semble trop têtu pour ça. Je l'ai deviné lors de notre première rencontre.. contre cette tôle. Je sais qu'il ne me laissera aucun choix. Et sa poigne en témoigne lorsque qu'il le referme sur mon bras pour m'immobiliser.
            — Je te ramène.
            Je fais l'ignore, puis plonge ma main dans ma poche pour en sortir une cigarette. Le bruit du briquet retentit entre nous, et la flamme s'élève avant de se transformer en cette chaleur familière que je retrouve en l'allumant. J'inspire une longue bouffée, laissant la fumée envahir mes poumons, puis je l'expulse entre mes lèvres. Comme une réponse négative à son emprise, un petit acte de résistance, aussi futile soit-il.
            Son regard se fixe sur moi, mais je choisis de ne pas le regarder. Il n'a pas besoin de savoir que ses mots me touchent. Il ne mérite pas que je lui accorde cette attention. 
            — T'as un talent pour ignorer les gens, hein ? 
            Sa voix est sèche, mais je sais que ce n'est qu'une réflexion à voix haute, pas une vraie question. Alors, je ne réponds pas et tire une nouvelle bouffée, mes yeux fixés sur la lueur tremblante des réverbères de la rue envahie par les moustiques et d'autres trucs sûrement.
            Je jette un coup d'œil furtif à ses mains, à la tension dans ses bras. Je sais qu'il va parler à nouveau, qu'il hésite à briser le silence, mais il se retient. Son regard glisse sur moi à nouveau, cherchant à percer le masque que je m'efforce de maintenir. 
            — Je vais pas te lâcher. 
            Je prends une dernière bouffée, puis écrase la cigarette sous mon pied. Mon regard se tourne vers lui, aussi impassible que je peux.
            — Tu te montes la tête, Deaven. 
            Un silence s'installe. Mais je peux sentir sa surprise face à ma réponse, même si, dans ses yeux, sa vigilance reste intacte. Il est là, cette montagne de force face à moi. Tandis que moi, je me tiens droite pour m'efforcer de garder une façade calme. Et même si mon corps semble vulnérable, il ne l'est pas. J'ai survécu à trop de choses pour avoir peur de lui.
            Je survivrai à cette situation aussi. 
            — T'as beau avoir l'air de vouloir me protéger, tu n'es pas en position de décider pour moi. 
            Il fronce les sourcils, visiblement contrarié par ma réponse, et fait un pas en avant. Je ne cède pas d'un pouce et garde la tête haute. Il est là, si proche, mais je sais exactement ce qu'il attend. Il attend que je craque, que je laisse tomber cette façade que j'ai construite. Mais il oublie une chose. C'est moi qui détiens la clé de ce piège dans lequel il croit me coincer. Tout ça parce que je me souviens des rires étouffés, des pleurs cachés, des regards fuyants. Je me souviens des masques que j'ai dû porter pour survivre. Alors non, je ne flancherai pas.
            Il s'apprête à me répondre, mais je l'interromps en levant la main et, en entendant une voiture au loin, je me tourne avant de me dégager de son emprise. Je m'approche de la route, prête à faire signe au conducteur. Mais, avant que je puisse le faire, une main ferme se pose sur mon bras.
            — J'ai dit. Je. te. ramène. 
            Ses bras se refermèrent autour de moi suite à ses mots fermes, mes pieds décollant du sol pour m'élever en l'air.
            — Hé ! Dépose-moi ! 
            Il m'ignore, puis sans un mot de plus, se dirige vers un garage au fond de la ruelle.
            — Lâche-moi ! pesté-je de ma voix étranglée par l'effort. Mais il continue. Je me débats, mes bras battant l'air, mais rien n'y fait : Putain, tu vas où comme ça ?
            Il ne prend même pas la peine de répondre, ce qui m'exaspère au plus haut point. Alors, je me débats encore férocement, avant d'abandonner en sentant que mon action est vaine. Après quelques secondes de silence, une porte de garage s'ouvre. Quand il rentre à l'intérieur, une odeur de métal et d'huile irradie mes narines. L'endroit est sombre et presque étouffant. J'essaie de retrouver mon calme, de me reprendre en main, mais il me maintient fermement contre lui.
            Arrivé enfin devant un tissu, il finit par me déposer sur le sol avant de m'immobiliser. 
            Une moto ? Bien sûr, comme si ce n'était pas assez absurde.
            Est-ce une blague ? 
            — Qu'est-ce que tu fous ? rétorqué-je sèchement alors que mon regard erre autour de moi.
            — Mets ça. rétorque-t-il de sa voix autoritaire en tendant un casque.
            Je le toise, comme si ce casque était un symbole, un artefact mystérieux auquel je devrais me soumettre avant de sombrer encore plus dans son piège. Mais face à mon refus, à mon silence. Il se penche légèrement vers moi, un sourcil arqué.
            — Si tu veux rentrer chez toi, tu mets ce putain de casque et tu bouges ton cul. 
            Je suis prête à me rebeller et à m'éloigner, mais il m'entoure de sa veste, comme si ce geste pouvait étouffer toute envie de résistance de ma part..
            Et.. ça marche un peu.. Juste un peu.
            Alors, je le laisse faire. Le casque, la veste, tout ce qu'il m'impose.. Puis je grimpe sur la moto, bien qu'hésitante. Ses mains fermes viennent plaquer les miennes contre sa taille, comme une sentence. Il récupère mes talons entre ses mains et fait rugir la moto. Il démarre en trombe, son corps imposant dominant chaque virage.
            La ville défile à une vitesse frénétique devant mes yeux, les néons flous et les silhouettes des bâtiments se fondent en une traînée lumineuse sous la vitesse. Instinctivement, je me colle à lui, mes bras l'enserrant plus fort à la taille dans un geste purement désespéré. Je ne sais même plus si je me sens en colère ou en sécurité. Et même si une partie de moi se débat encore, se tord dans une tentative d'échapper à cette situation,  une autre, plus résignée, accepte ce qu'il m'impose.
            — Ne fais pas exprès, Deaven... murmuré-je presque inaudible.
            J'ai peur, pas de lui, mais de ce que cette proximité me fait ressentir.
            La moto accélère encore, le bruit du moteur vibre sous mes jambes. Le vent fouette mon visage, mais ce n'est pas assez pour me distraire. Mes bras se serrent davantage autour de sa taille malgré moi. Dispersant une chaleur agréable en moi. Une sensation que je n'arrive pas à repousser. Lui ne dit rien..
            — Où... où est-ce que tu me mènes ? articulé-je face au vent.
            La moto tourne à un carrefour, m'amenant vers un lieu qui m'est inconnu. Je me redresse un peu, mes yeux observant attentivement l'horizon indistinct des rues qui défilent à vive allure.
            — Tu veux rentrer chez toi, pas vrai ? rétorque-t-il finalement d'une voix calme.
            Je me contente d'hocher la tête contre son dos. 
            Oui, je veux rentrer.
            Ma tête tourne encore légèrement. Les images dans ma tête persistent, comme une blessure qui ne cicatrise jamais, peu importe où je vais. Et ça, même en rentrant chez moi. Elles ne me quittent jamais.
            Une de mes mains se glisse sous ma veste, cherchant ce petit briquet que je garde toujours avec moi. J'en ai besoin, j'ai besoin d'un instant pour respirer, pour ne pas perdre pied. Mais il devine mon geste. Ses yeux captent ma main avant même que je ne l'approche. Il la saisit avant de la ramener contre sa hanche.
            — Non. 
            Je ferme les yeux, ravale ma contrariété, puis je respire lourdement pour savourer la brise. Juste pour me permettre de m'accrocher à ce moment fugace. Quand je rouvre les yeux, les phares éclairent la route à travers la nuit noire. 
            — Pourquoi tu fais ça...? murmuré-je plus pour moi-même sans vraiment avoir envie d'avoir la réponse.
            Je me blottis contre son dos quand l'air me frappe violemment, cherchant une chaleur que je ne peux réprimer. Il ne dit rien et reste silencieux. Alors, face à son silence, je finis par me lasser et finis par poser ma tête contre son dos.
             Il fait froid..
             C'est la première justification qui me vient en tête quand, sans réfléchir, je glisse mes mains sous son pull. Il gronde un peu, puis replace mes bras correctement contre la chaleur de sa peau. Un soupir de contentement m'échappe à nouveau et se mêle à l'air glacé de la nuit.  Le contact me brûle un peu les mains, mais c'est agréable..
            — Je veux dormir... soupiré-je, fatiguée..
            Je sens un léger mouvement de son corps qui se tend contre mes mains. Je me demande un instant si je devrais lâcher prise, mais je n'y arrive pas. Le besoin de sa présence, ici, tout de suite, est plus fort que ma foutue fierté.
            — Là, maintenant ? me taquine-t-il.
            — Laisse-moi fermer les yeux..Juste un peu..
            — Si tu veux dormir, attends qu'on soit arrivés. 
            Je relève doucement la tête, inhalant son parfum qui m'effleure à cause du vent.. Son corps se tend, comme si chacun de mes mouvements le mettait à l'épreuve.
            Pourquoi il reste là ?
            — T'as décidé de t'accrocher à moi maintenant ? rétorque-t-il avec une pointe de sarcasme.
            — Lâche-moi..
            Je réponds avec une pointe d'agacement, mais mes bras autour de sa taille ne bougent pas. Peut-être que ce foutu corps a décidé de me trahir, lui aussi. Je crois que c'est ça.. Sinon, pourquoi je n'arrive pas à le repousser ? Hum ? Fin bon, je sais pourquoi. Parce qu'une partie de moi veut partir, tandis que l'autre, plus faible, cherche à rester près de lui. Lui, qui ne réagit pas. Pas un mouvement. Je me demande juste une fraction de seconde s'il va encore me repousser comme il le ferait d'habitude. Mais il ne fait rien, et ça me déstabilise encore plus. Cette proximité... Elle ne se limite pas à une simple dimension physique. C'est quelque chose de bien plus complexe, bien plus douloureux que je ne veux l'admettre.
            — Tu veux vraiment partir à ce point...? me demande-t-il en rompant finalement le silence avec une voix plus grave, teintée d'hésitation.
            Sa question me touche profondément, comme une douleur au cœur. Veut-il vraiment me comprendre ? Mais est-ce que j'en ai envie, moi ?
            Un soupir s'échappe de mes lèvres, écrasé par le poids de la situation.
            — Contente-toi de me ramener... murmuré-je, faiblement.
            Il se tait alors, puis poursuit sa route dans un silence total. Avant que je ne réagisse, il s'arrête. Le moteur se coupe, et je m'empresse de retirer mes mains de son pull, sans même essayer de cacher le malaise que je ressens à ce moment-là. Je descends de la moto avant de remettre mes talons sans dire un mot, sans le regarder.
            — Bonne nuit... marmonné-je en levant vaguement la main en signe de salut.
            Je fais quelques pas, mes talons résonnant sur le sol. Pourtant, tout autour de moi, me fait froid dans le dos. La ville s'est tue, ne laissant place qu'au silence. Mon regard vagabonde avant de se poser sur la ruelle qui s'ouvre devant moi. Et je la ressens de nouveau.. Cette sensation étrange qui s'immisce dans mon esprit, cette anxiété tenace qui refuse de disparaître. Chaque coin, chaque ombre semble cacher quelque chose de terrifiant. Ce n'est pas le froid qui me fait frémir, mais la peur. Une peur irrationnelle qui m'écrase la poitrine.
            — Ely ? 
            Je me tourne brusquement, partagée entre l'envie de m'en aller et celle de faire face à ce qui se présente devant moi. Je prends une profonde inspiration, mes lèvres serrées et mes pieds figés au sol. J'hésite à lui confier mes pensées, cette peur qui m'oppresse à chaque tournant. Mes yeux évitent les siens. Peut-être de honte.. d'embarras.. Je ne sais pas..
            — Tu peux... soufflé-je avant de m'arrêter pour chercher mes mots : T-tu peux me ramener..?
            Les mots m'échappent, mais je ne peux plus les retenir. Parce qu'à cet instant, j'ai peur. 
            Je me maudis intérieurement d'avoir craqué, d'être devenu faible.
            Pourquoi faut-il toujours que je perde le contrôle quand je suis près de lui ? Humm.. ?
            Lui demeure silencieux face à mes paroles. Ses yeux se durcissent légèrement, mais il ne prononce pas un mot. Puis, finalement, il descend, puis s'avance d'un pas, prêt à me suivre. Je baisse les yeux, submergée par un mélange de soulagement. Le chemin reste silencieux, mes pas se mêlant aux siens. Et lorsque nous atteignons l'entrée de mon immeuble, un frisson me parcourt.
            Mon instinct me dit qu'il y a un problème, mais je chasse cette pensée avant qu'elle ne s'intensifie. Après tout, la porte de mon appartement est là, juste devant moi.. alors je ne risque rien ?
            Je fais une pause un instant, luttant contre la panique qui commence à monter, puis fais glisser la clé dans la serrure. Je fronce les sourcils, un malaise me saisissant lorsque je tourne doucement la clé. D'habitude, je ferme toujours à double tour avant de partir chez Ninia.. non ?  Mais ce soir, la porte est simplement... ouverte. Je reste un instant confuse sur le pas de la porte, puis la pousse en retirant la clé du verrou.
            Quelqu'un est passé ?
            Ou est-ce juste moi ou mon esprit qui me joue des tours ?
           
À l'intérieur, l'air est lourd. Je me retourne instinctivement vers Deaven, qui est resté silencieux tout du long derrière, tel une ombre. Mais maintenant, il me fixe intensément, comme s'il devinait déjà que quelque chose n'allait pas. Peut-être qu'il a ressenti cette même vibration, ce frisson que je n'ai pas pu ignorer.
            — Je ferme toujours cette porte à clé... 

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