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Chapitre 12 : Jeu dangereux

            Il entre sans prononcer un mot, les yeux rivés sur moi. Chaque geste que je fais semble attirer son attention, comme s'il cherchait à percer un secret que je ne lui ai pas encore confié. Je détourne le regard, puis me dirige vers la petite table du salon, cherchant instinctivement quelque chose pour occuper mes mains. Mes doigts parcourent les objets éparpillés sur la table. Une tasse vide, un carnet, un vieux livre. Mais rien ne parvient à me rassurer, rien n'apaise mon agitation. Il y a ce petit truc, ce poids invisible qui me serre la gorge.
            La peur ? La honte ? Ou peut-être juste une vieille douleur enfouie. 
            J'essaie de reprendre le contrôle, mais c'est en vain. Mes mains tremblent encore, mes pensées se mélangent encore, et l'oxygène autour de moi me comprime. Je me tourne vers Deaven, à la recherche d'un soutien au milieu de cette confusion. Il demeure immobile, figé dans l'ombre, tel une présence imposante. La lumière qui filtre à travers les fenêtres dessine des ombres sur son visage, soulignant ses traits austères et rendant son regard encore plus insondable. 
            — Je...  commencé-je, mais les mots se bloquent dans ma gorge.
            Voyant mon hésitation, il s'avance de quelques pas avant de s'arrêter juste assez loin pour me laisser de l'espace, mais pas assez pour que sa présence ne m'atteigne pas. Il me fixe sans un mot, comme s'il cherchait les mots justes à travers tout ce qu'il ne dit pas.
            — Tu veux que je parte ? 
            Je me détourne de la fenêtre, lançant un regard rapide vers la porte.
            — Non. 
            Je reste immobile entre la porte et la fenêtre, mon regard vagabondant dans la pièce sans vraiment percevoir ce qui m'entoure. Chaque respiration devient un poids, chaque battement de cœur un martèlement insupportable. Je vois qu'il attend quelque chose : une réponse, une explication. Mais je n'ai pas la force de lui donner ce qu'il désire.
            Il bouge alors, ses pas résonnant lourdement dans l'appartement, chaque écho me serrant un peu plus la gorge à mesure qu'il se rapproche. 
            — Je ne vais pas partir, Ely. 
            Je détourne le regard pour le contempler, mes yeux plongent dans les siens. Il s'assoit tranquillement sur le canapé, me dévisageant sans piper mot. Son regard, pesant comme une invite à m'approcher... à céder. Je ressens une attirance inexplicable, comme si une chaleur que je refuse de reconnaître m'attirait, tout en étant un désir que je recherche.
             Après quelques secondes d'hésitation, je finis par m'asseoir à son extrémité du canapé, laissant une certaine distance entre nous. Mes mains se posent sur mes genoux, serrées, comme si elles pouvaient m'ancrer dans le présent.
            Un silence particulier s'installe entre nous, mais il n'est pas lourd. Au contraire, il est apaisant et protecteur. Je n'ai pas besoin de parler, ni d'expliquer ce qui me préoccupe. Je peux simplement être là, à ses côtés, et cela me suffit.
            Je me sens en sécurité, pour une fois... 
            Un léger frisson me traverse le dos alors que je m'enfonce davantage dans le canapé. Mes paupières s'alourdissent, et je cède à leur poids, me laissant peu à peu envelopper par l'obscurité. Lorsque je réalise que je me suis endormie, je me redresse soudainement, envahie par la panique.
            — D-désolée... 
            Les mots m'échappent, comme si mon esprit tentait de se dissoudre dans ce calme. Il se tourne légèrement vers moi et, sans dire un mot, s'approche juste assez pour me tirer contre lui et je me laisse faire, sans opposer de résistance. Je me trouve blottie contre lui, sans même m'en rendre compte, ma tête repose sur son épaule, et mes yeux sont à peine ouverts. Mon souffle est court, mon cœur bat de façon irrégulière... Je le sens se tendre un instant, puis se relâcher. Son bras se dépose doucement sur moi, et instinctivement, je me rapproche encore plus de lui. Mon souffle devient plus régulier, mes pensées s'estompent progressivement, ne laissant que le bruit apaisant de nos respirations en harmonie.
            Je m'endors contre lui, sans le vouloir, sans en avoir conscience. Pourtant, au fond de moi, c'est exactement ce dont j'avais besoin.

Deaven

            Je ressens le léger mouvement de son corps quand elle s'affaisse. Une chaleur se propage dans ma poitrine, me procurant une sensation à la fois agréable et déroutante. Elle est là, plongée dans son sommeil, et pourtant, c'est elle qui exerce une telle influence sur moi à chaque petit geste. Je sens sa cuisse se presser contre la mienne alors que sa peau frôle la mienne à travers les tissus. Tout mon corps se tend pour réagir à cette proximité brûlante. Elle se retourne encore. Sa jambe s'enroulant autour de la mienne, me serrant contre elle dans une étreinte à la fois naturelle et déstabilisante.
            Mon souffle se coupe et les muscles de mon ventre se serrent.
            Et merde.
            J'essaie de détourner mon regard du mouvement de sa robe, mais c'est comme si mes yeux étaient captivés. Chaque geste, chaque petit mouvement devient une torture.
            Elle n'a aucune idée de ce qu'elle fait.
            Aucune... putain !
            Le silence pèse plus lourd que tout ce que j'ai jamais éprouvé jusqu'à maintenant. Pourtant, même au milieu de ça, une partie de moi refuse de s'en défaire et souhaite simplement... rester là. C'est étrange, mais même mon bras la garde près de moi sans que j'y pense, comme si mon corps savait instinctivement ce qu'il devait faire.
            Elle grogne doucement, un bruit si léger, mais qui me frappe comme un éclair lorsqu'elle se presse légèrement contre ma hanche.
            Un test.
            C'est forcément un test. 
            Un test.
            C'est juste un test... contre mon bon sens.
            — Tu vas finir par me tuer... murmuré-je, sans y croire.
            Parce que, merde, je sais que je ne bougerai pas. Peu importe combien ça devrait me détruire.
            Un nouveau mouvement de sa part provoque un léger frisson qui me fait serrer la mâchoire. Elle est blottie contre moi, sa tête repose contre ma nuque, son souffle contre ma cou, comme si j'étais son refuge, comme si je pouvais la préserver de tous ses démons. Pourtant, c'est moi qui me sens perdu. C'est moi qui me noie dans cette proximité, dans cette chaleur qu'elle m'offre sans se rendre compte de l'effet qu'elle a sur moi. 
            Je ferme les yeux, essayant d'ignorer cette impression de vulnérabilité.
            Je ne suis pas censé être là... Calvin..
            Elle n'a aucune idée du chaos qu'elle crée, mais putain, je crois que j'ai besoin de ce chaos. Tout en moi est en tension, oscillant entre l'envie de fuir et celle de me plonger davantage dans cette intimité. Elle est là, sans défense, sans réaliser l'impact qu'elle a sur moi. Mais c'est moi qui n'ai plus la maîtrise.
            Quelle situation de merde..
            Le souffle de l'air, doux et régulier, contraste avec le tumulte intérieur que je ressens. Elle est là, son corps frémissant légèrement, ses mains posées contre ma peau. Plus elle se rapproche, plus la réalité devient floue. Une étincelle de désir, puis une autre, se mêlent à ma volonté de la repousser. La chaleur de sa peau contre la mienne me perturbe comme un poison lent, mais agréable.
            Un putain de poison que j'ai envie de boire.
            Je ferme les yeux, la respiration saccadée, me blâmant pour ce que je ressens. Parce que je devrais prendre mes distances. C'est ce que je suis censé faire. Cependant, une autre partie de moi, celle qui n'écoute pas la raison, m'incite à me rapprocher encore plus, à l'enlacer. 
            Je suis un hypocrite, et je risque certainement de tout gâcher... Mais, à chaque geste qu'elle fait, je sens mon esprit chanceler. Je suis un obsédé... Masochiste ?
            Elle dort, insouciante, alors que, pendant ce temps, je reste prisonnier d'un tourbillon de désirs et d'aspirations. Sa respiration devient plus douce, comme si elle avait trouvé une forme de sérénité au milieu du chaos. Pourtant, elle est là, totalement inconsciente du tourment qu'elle suscite en moi. Elle ignore à quel point chaque souffle qu'elle prend près de ma peau me rend fou. Surtout quand son corps se blottit contre le mien de façon de plus en plus intime, remontant légèrement sa jambe contre ma hanche. 
            C'est juste une fille brisée, une putain de fille brisée.
            Pourquoi t'es autant investi là-dedans ?
            Malgré cette pensée, je n'arrive pas à faire machine arrière. Mes mains s'agrippent à sa robe et la remettent en place. Elle laisse échapper un bruit qui pourrait être un léger ronflement face à mon geste. Sa respiration s'intensifiant, tandis que sa main se faufile sous mon pull, caressant ma peau au niveau des abdos. Un frisson parcourt ma peau lorsque ses doigts rencontrent mon épiderme. Mes muscles, eux, se contractent brusquement.
            Ne pas réagir, ne pas.. reste calme, reste calme...
            C'est cette foutue proximité qui me consume. C'est elle, là, sans se rendre compte de l'impact de tout ce que je ressens, de tout ce que je cache et que je n'arrive plus à étouffer. Je laisse ma main se poser doucement sur la sienne, sans la repousser. Je veux juste ressentir sa présence, ce contact. Elle frissonne, ses doigts se crispant sur ma peau, une seconde.. Je sais que c'est un mouvement accidentel, qu'elle ne fait que chercher une position confortable dans son sommeil, mais chaque caresse involontaire me brise un peu plus.
            Je m'efforce de focaliser mon esprit sur des éléments qui m'agacent, voire me rebutent, juste histoire de repousser cette chaleur dans mon corps.
            Mélissa, barbe à papa, moustique...
            Ne cède pas maintenant.
            Garde le contrôle.
            C'est difficile, incroyablement difficile. La part de moi qui veut la protéger, la préserver de ce monde que je porte en moi, se heurte à celle qui brûle de la posséder, de ne pas la laisser partir, de ne pas la laisser seule, même dans ses rêves.
            Tout ça est tellement tordu, Elyanna.. 
            Je ne devrais pas ressentir ça, je suis tout sauf ce dont elle a besoin. Mais elle est là, et la tension entre nous est si forte que je n'arrive même pas à réfléchir.
            — Tu me rends encore plus fou que je ne le suis.. murmuré-je dans un souffle.
            Je ferme les yeux un instant, essayant de calmer mon esprit en me concentrant uniquement sur la chaleur de son corps contre le mien. Les pensées s'estompent progressivement... Les battements de mon cœur deviennent plus lents, mes muscles se relâchent, comme si la pression se dissipait peu à peu de mon corps.
              Puis finalement, je n'ai d'autre choix que de céder à la fatigue.
              Je suis épuisé.
              Éreinté par cette bataille contre moi-même, contre les sentiments que j'éprouve pour elle, contre ce que je ne devrais pas ressentir.  

**

            Le matin se lève paisiblement, mais dans mon esprit, le désordre demeure. La tranquillité de la nuit m'a apporté du réconfort, mais à présent, chaque rayon de lumière qui pénètre à travers les rideaux me ramène à la réalité. Je suis toujours allongé sur le canapé, les bras enroulés autour de celle profondément endormie. Sa respiration régulière contre mon cou me procure une sensation de confort singulière, mais maintenant que je suis éveillé, la panique resurgit. La proximité, l'intimité de la situation..
            Ce n'est pas censé être comme ça.
            Je prends une profonde inspiration, puis essaie de me dégager de manière précautionneuse pour ne pas la brusquer. Sa tête reste posée contre ma nuque un instant, avant de retomber mollement contre le coussin du canapé. Je jette un œil un instant vers cette scène qui, dans n'importe quel autre contexte, me rendrait vulnérable. Je dois la protéger, c'est tout ce qui compte. Pas d'attache. Mais même en pensant ainsi, je ne veux pas la laisser toute seule ici, même si elle est en sécurité dans son sommeil. Alors, il me faut de l'aide, quelqu'un qui puisse être là au cas où. Je fouille dans ma poche et attrape mon téléphone avant de composer le numéro de Ninia. C'est la seule personne en qui je peux avoir confiance pour s'occuper d'elle sans poser trop de questions. Du moins, c'est ce que je me dis... L'écran s'illumine alors que la sonnerie retentit. Je garde un œil sur Ely, m'assurant qu'elle reste dans son sommeil.
            La sonnerie s'arrête enfin, et la voix endormie de Ninia répond.
            — Deaven ? C'est quoi ce bordel ? C'est à peine le matin... 
            Je ferme un instant les yeux, cherchant mes mots, parce qu'elle n'est pas du genre à tourner autour du pot, et je sais qu'elle ne comprendra pas si elle apprend que j'ai passé la nuit ici.
            — Je sais, je suis désolé de te réveiller, mais... tu peux venir chez Elyanna ? 
            Un soupir lui échappe alors qu'elle prend un moment avant de répondre, en remuant dans son lit.
            — Qu'est-ce qui se passe avec Ely ? T'es sûr qu'elle va bien ? 
            Je me mords la lèvre, sachant que je me dois d'être prudent avec mes mots.
            — Elle est juste fatiguée. 
            — Et toi ? T'étais où hier soir ? me demande-t-elle hésitante.
            Elle ne va pas me laisser filer aussi facilement... ?
            Je serre les dents alors que la tension monte d'un cran. Je sens qu'elle n'est pas dupe, mais je n'ai pas le temps de jouer à ce petit jeu. 
            — Je suis là, je suis avec elle. C'est tout.
            — T'es vraiment pas clair, mais bon, Ok. J'arrive dans un petit moment, soupire-t-elle bruyamment, visiblement frustrée.
            Suite à sa réponse, je raccroche avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit. Je me laisse tomber sur le canapé, lançant un dernier regard dans sa direction. Je reste immobile un moment, l'observant. Chaque geste de son corps me rappelle la fragilité de notre situation.
            Si Ninia apprend ce qui s'est produit, cela deviendra compliqué. Elle ne comprendra pas, et pour être honnête, je ne suis même pas sûr de savoir comment lui expliquer.
            Je me lève lentement et m'éloigne vers la cuisine pour me distraire. Je ne veux pas penser à la proximité avec Ely, à ce contact involontaire mais troublant, car chaque seconde passée près d'elle semble m'affecter davantage. Alors, je commence à faire couler de l'eau pour essayer de détourner mon esprit en attendant son arrivée. 
            Ninia va forcément me poser des questions...
            Et si quelqu'un découvre ce que je ressens pour Ely, je perds tout contrôle. 

            Je m'appuie finalement contre le comptoir, prenant une grande respiration pour essayer de retrouver mon calme. Mes yeux se lèvent instinctivement lorsque je remarque un léger bruit, semblant indiquer qu'elle se tourne doucement en grognant. Un gémissement inaudible de sa part me fait soupirer de soulagement.
            Elle est encore endormie.
            Pas de confrontation, pas d'explication.
            Pas pour le moment.
            Je dois juste m'assurer que tout reste en ordre jusqu'à l'arrivée de Ninia.

**

            Quelques instants plus tard, la porte s'ouvre, et je vois son visage marqué d'une légère contrariété se dessiner. Ses yeux croisent les miens, et je sais qu'elle retient à peine la question qui lui brûle les lèvres.
            — Deaven. T'as passé la nuit ici ? 
            — Oui, mais ce n'est pas ce que tu crois. 
            — Elle va mieux ? me demande-t-elle en fronçant les sourcils.
            — Ouais, elle est simplement fatiguée, rétorqué-je en croisant les bras pour paraître plus détendu.
            Elle s'assoit sur le fauteuil en face du canapé, son regard toujours rivé sur son amie. Je peux presque sentir son esprit analyser la situation.
            — Pourquoi elle dort ici et pas dans son lit ? » me demande-t-elle plus intriguée que frustrée, mais je sais que ça ne la rassure pas.
            — Elle s'est endormie là, soufflé-je, mal à l'aise : C'est pour ça que je t'ai appelée, pour qu'elle ne soit pas seule.
            Elle se détourne de moi, les bras maintenant croisés sur la poitrine. 
            — Je vois. Mais, Deaven... me lance-t-elle avec un regard perçant : Je sais bien que tu te préoccupes d'Ely. Mais tu sais que ça va au-delà de la protection, là, non ? 
            Un frisson me traverse à ses mots. Je tourne la tête vers Ely, encore plongée dans son sommeil sans répondre. Parce que oui, c'est difficile de répondre sans trop en dire.
            — Laisse-moi gérer ça. C'est mieux pour tout le monde, soupiré-je en essayant de détourner l'attention.
            — D'accord, mais je ne suis pas dupe. Fais attention à ce que tu fais et reste loin d'elle.
            Je pousse un soupir, consciente qu'elle a raison, mais la situation devient de plus en plus complexe. Cependant, tant qu'elle ne se réveille pas, j'ai encore un peu de temps pour garder les choses sous contrôle. Je m'approche une dernière fois, me penche légèrement au-dessus d'elle, puis laisse mes doigts glisser le long de ses cheveux.
            L'envie de rester là à la regarder est forte, mais je sais que ce n'est pas une option. La situation est déjà bien trop compliquée, et chaque seconde passée ici me rapproche d'une erreur potentielle. Alors, je me redresse, jetant un dernier coup d'œil à Ninia. Son regard est fixé sur moi, une expression que je n'arrive pas à décrypter, mais peu importe. Je ne suis pas prêt à lui donner de réponses. 
            —  J'y vais. 
            Elle me dévisage, sans répondre, en fronçant les sourcils, l'air d'attendre un mot, une explication, mais je ne cède pas. Le dernier regard qu'elle me lance me dit tout. Elle est furieuse, mais elle sait aussi que je ne dirai rien. Alors, je me retourne, récupère mes clés d'un geste automatique, puis me dirige vers la porte. L'air frais frais de l'extérieur me frappe dès que je franchis le seuil. L'appartement derrière moi semble soudainement trop clos, trop saturé d'une tension que je n'arrive pas à dissiper.
            Ce n'est qu'un moment d'écart.
            Je devrais être plus fort que ça. Mais à chaque mouvement qu'elle fait, à chaque regard qu'elle pose sur moi, la stabilité que je pensais avoir vacille. Une partie de moi voudrait revenir en arrière et rester près d'elle, veiller sur elle. Mais l'autre, celle qui a appris à ne jamais s'attacher, me pousse à m'éloigner de cette tentation.
            Alors je m'éloigne.
            Une fois sur ma moto, le moteur rugit comme un écho de la tempête qui fait rage dans ma tête. J'appuie sur l'accélérateur, sans vraiment réfléchir, et me laisse porter par la route, même si je sais que cette fuite n'est que temporaire.

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