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15 - MIA

Je n'ai pas vu Benjamin depuis qu'il est sortit du cours d'histoire, il n'est pas revenu en cours de la journée. Son absence aurait dû me sembler anodine mais elle ne l'était pas. Je l'ai attendue, cette porte qui s'ouvre au dernier moment, ce regard qu'il pose toujours sur la salle avant de rejoindre sa place à mes côtés, mais il n'est jamais arrivé.

Le lendemain encore, pas de Benjamin. J'ai tenté de me concentrer sur les cours, de me dire que ce n'était rien.

Quand la sonnerie annonça la pause, je me suis tournée vers Julia.

- Benjamin n'est pas là.
Elle haussa un sourcil, croissant les bras.

- Ouais, j'ai vu. Et alors ?

- Tu trouves pas ça bizarre ?

- Mia, il est peut-être malade ou je sais pas, il avait un rendez-vous ? Ça arrive, tu sais.

Elle me lança un regard appuyé, comme pour souligner à quel point mon inquiétude était démesurée. Mais je n'arrivais pas à m'en défaire.

Benjamin n'était pas du genre à manquer les cours sans raison.

Toute la matinée, cette pensée m'a rongée. J'ai fini par envoyer un message, sans vraiment réfléchir.

- Ça va ? T'es pas revenu en cours..

Le temps passe mais toujours pas de réponse, j'insiste

- Benjamin dis-moi ce qu'il se passe

Toujours rien.

À chaque vibration de mon téléphone, j'espérais. Mais ce n'était jamais lui.

Lorsque la pause déjeuner arriva, je n'avais toujours aucune nouvelle. J'attrapai mon plateau sans appétit et suivis Solène et Julia jusqu'à une table libre. Je piquais dans ma salade, distraite, le regard perdu sur mon téléphone.

- Mia, arrête.

Je relevai la tête vers Solène, qui venait de poser sa fourchette avec un soupir.

- Arrêter quoi ?

- De fixer ton téléphone comme si t'attendais un message du président.

Julia hocha la tête en mastiquant un morceau de pain.

- Elle a raison, tu stresses pour rien.

Je savais qu'elles avaient raison. Que c'était ridicule. Que j'accordais peut-être trop d'importance à quelqu'un que je connaissais à peine.

Et pourtant...

- Et s'il lui était arrivé quelque chose ? lâchai-je finalement.

Julia leva les yeux au ciel.

- Mia, sérieux, tu dramatises.

- Et si je ne dramatisais pas ? insistai-je, plus agacée que je ne l'aurais voulu.

Solène prit une gorgée d'eau avant de poser calmement sa main sur mon bras.

- Tu peux pas contrôler tout ce qui se passe autour de toi.

Je déglutis difficilement. Elle n'avait aucune idée à quel point cette phrase me touchait plus qu'elle ne l'imaginait.

J'avais passé les quatre dernières années à essayer de tout maîtriser. À jongler entre mes sentiments et la peur, entre ce que Valentin voulait et ce que moi, je voulais. J'avais appris à anticiper chaque réaction, à peser chaque mot, à faire attention à chaque geste.

Et Benjamin était arrivé. Il avait bousculé mon équilibre bancal, m'avait tendu la main alors que je ne savais même pas que j'avais besoin d'être sauvée.

Alors oui, ne pas avoir de ses nouvelles m'inquiétait.

Peut-être plus que ça ne devrait.

Je laissai mon téléphone glisser dans mon sac et forçai un sourire à mes amies.

- Vous avez raison. J'abuse.

Mais l'angoisse ne me quittait pas, je sentais que quelque chose n'allait pas.

Quand la sonnerie annonça la reprise des cours, je me dirigeai vers ma salle en traînant des pieds. L'après-midi s'étira dans une lenteur insupportable. Chaque seconde qui passait sans un message de Benjamin renforçait ce poids sur ma poitrine.

Ce n'est qu'en fin de journée que mon téléphone vibra enfin.

- Désolé je n'ai pas regardé mon téléphone avant maintenant. Je ne vais pas revenir en cours de la semaine. Je passe les pires journées de ma vie.

Je m'arrêtai net au milieu du couloir, fixant l'écran.

Benjamin n'était pas du genre à se plaindre.

Quelque chose n'allait pas.

Sans réfléchir, je répondis immédiatement.

- Tu veux m'en parler ?

Il n'a pas quitté notre conversation, je vois qu'il a lu instantanément mon message et des petits points apparaissent et disparaissent, il hésite sur sa réponse, mais moi je n'hésite pas. Il a été tellement présent depuis qu'il est arrivé, il prend toujours soin de moi malgré tout, c'est à mon tour.

- J'arrive

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je range mon téléphone et me dirige vers la sortie du lycée. Mon père ne va pas apprécier que je sèche encore les cours, mais je ressens que c'est important.

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