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6 - BENJAMIN

Après avoir ramené Mia chez elle, je suis parti directement à la salle de boxe. J'avais un besoin urgent de me défouler. Chaque coup que je donne au sac me permet d'évacuer un peu de cette colère sourde qui brûle en moi depuis que j'ai vu cet abrutit attraper Mia par la gorge. Il va falloir que je me contrôle lundi. Sinon, je vais finir par éclater Valentin.

Le week-end touche à sa fin, et je n'ai pas eu de nouvelles de Mia depuis que je l'ai déposée devant chez elle. J'aimerais me dire que c'est bon signe, qu'elle se repose, qu'elle réfléchit... Mais une part de moi craint qu'elle ne soit déjà retombée dans les bras de ce malade. Et si c'était le cas ? Qu'est-ce que je suis censé faire ? Rien. Ce ne sont pas mes affaires.

Mais ça m'énerve quand même.

Je prends mon téléphone et lui envoie un message.

Moi : Comment tu vas ?

Elle met quelques minutes avant de répondre.

Mia : Ça va, je n'ai plus mal.

C'est déjà ça.

Moi : Je t'accompagne toujours en cours demain ?

Mia : Tu n'es pas obligé.

Je soupire.

Moi : Je le sais. Si j'ai proposé, c'est que ça ne me dérange pas.

Un instant de silence. Puis son message arrive.

Mia : Pourquoi tu t'occupes de moi comme ça ?

Je fronce les sourcils. Pourquoi elle me demande ça ? Est-ce qu'elle pense que j'attends quelque chose en retour ? Que je joue un jeu ? Ça me vexe presque.

Moi : Si tu préfères, je te laisse.

Mia : Ne te fâche pas... Je n'ai pas dit que je voulais que tu me laisses. Mais on ne se connaît même pas et tu perds ton temps à m'aider...

Moi : Je ne perds pas mon temps, Mia. C'est vrai, on ne se connaît pas, mais je t'apprécie. Et ce qui s'est passé est grave. Si je peux empêcher que ça se reproduise, je le ferai.

Mia : Je sais que tu vas me dire que ce n'est pas la peine, mais merci... Personne n'est au courant de ce qu'il s'est passé vendredi. Ni des autres fois... Ça me perturbe que quelqu'un sache.

Son message me serre la poitrine. Elle s'est enfermée toute seule dans cette histoire pendant combien de temps ?

Moi : Si tu t'inquiètes que je le dise à quelqu'un, sois rassurée, je n'en parlerai pas. Mais toi, tu devrais. Ça te perturbe parce que ça rend les choses réelles. Jusqu'à maintenant, tu pouvais les cacher. Je ne te juge pas, je ne suis pas dans ta tête pour comprendre votre histoire, mais tu devrais vraiment arrêter avant que ça n'aille trop loin.

Mia : Je sais, Benjamin...

Moi : Il t'a parlé depuis ?

Mia : Non. Et je suis soulagée qu'il n'ait pas tenté.

Moi : Tant mieux.

Un silence. Puis :

Mia : Demain, devant chez moi ?

Moi : Demain, devant chez toi.

Le lendemain matin, j'attends devant chez elle et lui envoie un message pour lui dire que je suis là. Elle sort quelques instants plus tard, son sac sur l'épaule. Ses longs cheveux bruns sont attachés en une queue-de-cheval haute, et ses yeux noisette, d'habitude si expressifs, sont cernés. Elle a mal dormi.

- Ça va ? je demande en la scrutant.

- Ça va, et toi ? Bien dormi ?

Je hausse un sourcil.

- Ça se voit tant que ça ?

Elle esquisse un sourire fatigué.

- Un peu, ouais. Mais t'es belle quand même.

Merde. C'est sorti tout seul. Pourquoi j'ai dit ça ?

Elle baisse les yeux et murmure un timide :

- Merci...

Je me racle la gorge et change vite de sujet en lançant la conversation sur autre chose. On se met en route vers le lycée.

Quand on arrive presque en bas des marches de l'établissement, je la sens se tendre.

- Ça va ? je demande en baissant la voix.

- Oui... Ça va aller.

Elle essaye de se convaincre, mais je n'y crois pas une seconde.

Par chance, Valentin n'est pas dans les parages. On continue notre chemin jusqu'à la salle de chimie. Ce cours-là, on est placés côte à côte, au moins, elle aura la paix pendant deux heures.

Ses copines nous rejoignent rapidement. Elles ont l'air au courant de la dispute, mais pas de ce qui s'est passé dans la ruelle.

- Ça va mieux ? demande Julia.

- Oui, ça va, répond Mia d'une voix peu convaincante.

- T'as une tête de cadavre pourtant, lâche Solène.

- Bah, lui dis pas ça ! proteste Julia.

- C'est la vérité, elle peut pas dire que ça va et avoir cette tête...

- C'est rien, Julia, elle a raison, soupire Mia. J'ai pas très bien dormi, mais ça va, vous inquiétez pas... Ce n'est pas la première fois.

Je fronce les sourcils. Cette phrase-là, elle me dérange.

- Ouais, ben, ce serait bien que ce soit la dernière, rétorque Solène avec agacement.

- Je suis assez d'accord avec ça, j'ajoute.

Les trois filles tournent la tête vers moi, comme si elles venaient de remarquer que j'étais là.

- Qu'est-ce que vous faites ensemble d'ailleurs ? demande Julia, intriguée.

Je vois Mia se crisper.

- On habite pas très loin, on s'est croisés sur le chemin, répond-elle rapidement.

Elle ment. Je ne dis rien, mais ça me vexe un peu. J'aurais peut-être préféré qu'elle assume. Mais bon, elle m'a dit qu'elle ne voulait pas en parler. Je ne vais pas la forcer.

- Oh, merde...

On tourne tous les trois la tête vers Solène, qui fixe quelque chose derrière nous avec de grands yeux.

Je suis son regard.

Et c'est là qu'on le voit.

Valentin.

En train d'embrasser une fille de notre classe, Alexia. La fille avec qui il était la dernière fois.

Et pas un simple bisou. Une putain de pelle.

Mia se fige.

Je sens un frisson glacé me parcourir.

Si j'avais encore un doute sur le genre de mec qu'il était, là, c'est confirmé.

Et je crois que je vais avoir encore plus de mal à me retenir de lui refaire le portrait.

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