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Anne-pendragon
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Chapitre 15

Je me lève doucement, me sentant encore fatiguée, et descends les escaliers avec Lior pour rejoindre les autres dans le petit salon. L'atmosphère est chaleureuse malgré une tension palpable. Les flammes dansent dans la cheminée, projetant des ombres vacillantes sur les murs.

- Voilà notre héroïne ! s'exclame Will, son visage s'illuminant d'un sourire rassurant.

Un murmure d'approbation parcourt la pièce.

- Tout va bien, ne vous en faites pas, dis-je en m'installant sur le canapé moelleux, mais je rêve d'un thé chaud !

Zéphyr se lève aussitôt et prend un plaid qu'il pose délicatement sur mes jambes. Cette attention me fait rougir légèrement.

- J'y vais de ce pas, dit Sophia en se précipitant vers la cuisine.

Margaret, visiblement encore sous le choc, s'assoit à côté de moi et se blottit sous la couverture, me serrant dans ses bras. Sa chaleur me réconforte plus que je ne l'aurais cru.

- Tu étais toute bleue, je pensais que tu n'allais pas t'en sortir... dit-elle, la voix tremblante.

Je prends une profonde inspiration, essayant de chasser ces souvenirs douloureux.

- Je crois que je n'ai même pas senti le froid, j'ai couru si vite, je ne pensais qu'à Lior... je murmure, mon regard se perdant dans les flammes dansantes.

- Je n'arrive pas à croire que c'était Simon... dit Margaret, le dégoût et l'incrédulité se mêlant dans sa voix.

- Comment le sais-tu ? je demande, intriguée.

Elle hésite un instant, son regard fuyant le mien. Je me tourne alors vers Will, puis vers Zéphyr, cherchant une explication.

- Je l'ai reconnu, Élisabeth, j'en ai parlé à Margaret à mon retour. J'ai suivi tes traces dans la neige avec Will, puis les traces de sang... m'explique Zéphyr.

- Du sang ? Ma voix se fait plus pressante, inquiète.

- Apparemment, une certaine demoiselle ici présente lui a joliment amoché la figure, ce qui a facilité nos recherches, dit Will avec un sourire en coin.

Je ne peux m'empêcher de sourire à cette idée, même si l'ombre de la violence plane encore sur moi.

- Et qu'avez-vous fait ?

Will se tourne vers Zéphyr, hésitant. Lior, les yeux écarquillés, semble attendre la réponse avec impatience.

- Va voir où en est Sophia avec le thé, s'il te plaît, dit Zéphyr, tentant de détourner l'attention de son fils.

- Oh non, papa ! Je veux entendre comment tu as zigouillé les méchants ! s'exclame Lior, ses yeux pétillant d'une curiosité malsaine.

- Lior ! gronde Zéphyr.

Il se lève à contrecœur, traînant des pieds jusqu'à la cuisine. Zéphyr attend qu'il soit hors de portée de vue avant de reprendre d'une voix grave, les traits tirés par la fatigue et la colère :

- Je les ai attrapés et je les ai fait parler...

- Oh, crois-moi, il n'a pas été tendre ! ajoute Will, un éclair sombre dans les yeux.

Zéphyr inspire profondément avant de continuer, sa voix tremblant de rage contenue :

- Ces deux humains ont eu l'audace de s'en prendre à Lior, un enfant faë innocent. Ils ont jeté mon fils dans la rivière.

Sa voix se brise légèrement, trahissant l'ampleur de sa colère et de sa haine.

- Comment ont-ils pu attaquer un enfant ? Comment ont-ils pu attaquer un faë ? C'est ce qui m'a rendu fou, Élisabeth. S'en prendre à mon fils, puis à toi... c'était inacceptable.

Un silence pesant s'installe dans la pièce. Je sens ma propre colère monter en pensant à Lior, innocent et vulnérable, jeté dans cette rivière glacée par pure méchanceté. Rien ne laisse deviner qu'il a un quart de sang humain ; il a toutes les caractéristiques d'un faë, y compris son aura. Will murmure, sa voix empreinte d'une détermination glaciale :

- Ils ont payé pour ce qu'ils ont fait.

Zéphyr hoche la tête, son regard brillant d'une lueur sombre :

- Je m'en suis assuré. Personne ne touche à ma famille sans en subir les conséquences.

Un silence lourd s'installe, rempli d'implications non dites. Je regarde Zéphyr, tentant de déchiffrer les émotions qui se bousculent sur son visage. Son regard se perd dans les flammes, une ombre assombrissant ses traits. Je serre la main de Margaret, trouvant du réconfort dans sa présence. Mais son regard est rempli d'effroi, comme si elle avait entrevu l'abîme de la vengeance dans les yeux de Zéphyr. Je fronce les sourcils, inquiète de cette peur qui semble l'envahir. Nous sommes une famille, et même si le monde extérieur nous considère comme différents, ici, nous sommes unis. Je regarde à nouveau Zéphyr, cherchant à comprendre ce qui se cache derrière son regard déterminé.

- Zéphyr, dis-je doucement, ma voix à peine audible, qu'as-tu fait exactement ?

Il se tourne vers moi, ses yeux saphir perçant les miens.

- J'ai fait ce que j'avais à faire.

Sa voix est froide, tranchante, et un frisson me parcourt l'échine. Une part de moi admire sa détermination, sa force face à l'adversité. Mais une autre part de moi est effrayée par cette violence, par cette soif de vengeance qui semble l'animer. Je sais que les Faës sont capables de grandes choses, de protéger farouchement ceux qu'ils aiment, mais cette part d'ombre en eux me trouble profondément. Margaret serre ma main plus fort, comme pour ancrer sa peur. Son effroi me trouble davantage, me rappelant la brutalité de la réalité.

- Je comprends mais... la violence n'est pas toujours la solution, dis-je, hésitante.

Zéphyr me regarde avec intensité, ses yeux perçant les miens.

- Parfois, Élisabeth, la violence est la seule réponse possible. Quand on s'attaque à ceux que j'aime, je ne recule devant rien. Je suis un Faë, et c'est mon devoir de protéger ma famille, peu importe le prix à payer.

Ses paroles résonnent en moi, me laissant un goût amer dans la bouche. Je comprends sa douleur, sa rage, mais je ne peux m'empêcher de me demander si cette vengeance ne fait qu'alimenter un cycle de violence sans fin. Margaret tremble légèrement à mes côtés, son effroi palpable.

- Merci, dis-je enfin, ma voix à peine plus qu'un murmure.

Zéphyr hoche doucement la tête, son expression se radoucissant légèrement. Margaret me serre encore plus fort, sa présence réconfortante me rappelant que malgré tout, nous ne sommes pas seuls. Sophia revient avec le thé accompagné de Lior, son sourire chaleureux dissipant un peu de la tension. Alors que je savoure la chaleur du thé entre mes mains, je réalise à quel point ces moments de calme, de répit, sont précieux.

Un bruit sourd retentit à la porte d'entrée, me faisant sursauter. Mon cœur bat la chamade, amplifié par l'atmosphère tendue de la pièce.

- C'est peut-être le guérisseur qui revient pour vérifier comment tu vas. D'ailleurs, tu aurais dû voir sa tête quand je lui ai ouvert la porte la dernière fois ! Il a failli faire un arrêt cardiaque, s'amuse Margaret en se levant.

Elle traverse la pièce d'un pas léger, ses pieds nus froissant à peine le tapis moelleux. Elle s'approche de la porte et l'ouvre. Après un instant, elle revient avec une enveloppe dans les mains :

- Mais tu veux rire ! C'est la lettre que je t'ai postée quand j'étais encore au manoir de Madame Hayward. Décidément, ils ne sont pas forts dans cette région, entre le guérisseur faë qui pense que je vais passer l'arme à gauche et le coursier qui met trois mois à livrer une lettre ! dit-elle en secouant la tête, amusée.

Je ris doucement, le son résonnant étrangement dans le calme de la pièce.

- Attends, ne critique pas le guérisseur, j'ai encore mes doigts et mes orteils grâce à lui ! je proteste en souriant.

- Ouais, ne faut pas trop lui en demander ! réplique Margaret en haussant les épaules, un sourire taquin aux lèvres.

- Oh, tu es vache ! je pouffe en attrapant le courrier. Elle est bien épaisse ta lettre.

Margaret s'assoit à côté de moi, ses cheveux bruns retombant en cascade sur ses épaules.

- Ah mais oui, j'avais oublié, tu avais reçu un autre courrier. Je te l'avais mis avec, ça m'était complètement sorti de la tête.

Je tourne l'enveloppe dans mes mains, sentant la texture rugueuse du papier sous mes doigts. Mon cœur bat un peu plus vite à l'idée de découvrir ce qu'elle contient. J'ouvre délicatement la lettre de Margaret et la parcours rapidement. Elle raconte des événements que je connais déjà, comme le décès de la veuve Hayward et de la cuisinière, des détails qui me ramènent brièvement à cette période sombre. Je prends une profonde inspiration, puis, avec une curiosité grandissante, je saisis l'autre enveloppe, beaucoup plus petite. Intriguée, je l'ouvre délicatement et découvre une lettre à l'intérieur.

****

Chère Élisabeth,

Votre lettre adressée à la directrice de l'orphelinat nous est parvenue. Vous demandez si des archives relatives à vos parents et à votre arrivée à l'orphelinat existent toujours. Malheureusement, nous n'avons plus aucun document en notre possession. Il y a près de dix ans, l'orphelinat a été touché par une épidémie de variole qui a entraîné la mort des 72 enfants présents à l'époque, ainsi que celle des 6 membres du personnel. Par mesure de précaution, le lieu a été incendié afin d'éviter toute propagation de la maladie, archives incluses.

Je suis navré de ne pouvoir répondre favorablement à votre demande.

Je vous remercie pour votre compréhension.

Cordialement,

Le Maire de Nibelys

****

Presque dix ans. Juste après mon départ... Je n'en ai jamais entendu parler, c'est épouvantable. Mon cœur se serre et je sens une vague de nausée monter.

- Tout va bien, Élisabeth ? s'inquiète Zéphyr en remarquant mon visage pâlir.

- Oui, j'avais écrit à la directrice peu après notre rencontre sur le marché. Je voulais en savoir plus sur mes parents, dis-je en tentant de cacher mon trouble.

- Nous connaissons la vérité maintenant alors qu'est ce qui ne vas pas ? demande Zéphyr intrigué.

- Qu'est-ce que ça dit ? demande Margaret, son regard fixé sur la lettre.

- Tiens, regarde, lui dis-je en lui tendant la lettre, mes mains tremblantes légèrement.

Elle la lit à voix haute, et je vois les expressions de chacun changer, passant de la curiosité à la stupéfaction. Les visages autour de moi se figent, l'atmosphère devient lourde et suffocante.

- Mon Dieu... 72 enfants, c'est abominable... déplore Sophia.

- C'est quand même fou la veine que tu as, Élisabeth. Tout le monde meurt d'une maladie après ton départ, observe Margaret avec un mélange de surprise et d'incrédulité.

Je reste figée face à ses paroles, l'esprit assailli par des pensées tourmentées. Les souvenirs refoulés affluent, me submergeant.

- Qu'est-ce que tu viens de dire ? je demande, presque incapable de croire ce que j'entends.

- Eh bien, tu as de la chance, tu évites de justesse toutes les maladies. Elles arrivent après ton départ. Tiens, regarde, même Banon ! Il est mort quand il est parti chercher la jument de la veuve Hayward. Ça lui a porté la poisse, explique-t-elle.

Je reste figée, en état de choc, la réalité de ses paroles s'infiltrant lentement dans mon esprit. Une sensation de froid glacial se répand dans tout mon corps.

• La directrice Acacia.

• Banon

• Madame Hayward.

• Madame Edith.

• L'orphelinat et ses 72 enfants...

- Chance ou malchance... je murmure, plus pour moi-même que pour les autres.

Tout le monde se tourne vers moi, surpris par mes paroles. Une vague de silence s'abat sur la pièce, lourde de curiosité et d'inquiétude.

- Mais qu'est-ce que tu dis ? Regarde, moi je vais bien ! me rassure Margaret en m'attrapant la main, son étreinte chaude essayant de me ramener à la réalité.

Je lève les yeux vers elle, son sourire réconfortant me semble si distant, presque irréel. Mon esprit est embrouillé, comme si une tempête se déchaînait à l'intérieur. Les souvenirs refoulés affluent, me submergent, chaque visage, chaque nom, une douleur vive.

- Tu as failli mourir, May. Le guérisseur était sûr que tu ne passerais pas la nuit.

Ma voix tremble, trahissant la peur qui s'insinue en moi. Les images de Margaret, pâle et tremblante, me hantent. L'idée qu'elle ait échappé de justesse à la mort me glace le sang.

- Et il s'est trompé. Ça prouve que tu te trompes. Tu portes chance.

Son insistance, sa certitude, sont comme des épines qui s'enfoncent plus profondément dans mes doutes. Je secoue la tête, sentant une angoisse sourde monter en moi.

- Je porte chance quand je suis là, mais tout le monde succombe à une maladie quand je ne le suis pas. Tu trouves que c'est de la chance, toi ?

Mon cœur s'emballe, chaque mot me rapprochant d'une vérité effrayante. Des images de l'orphelinat, les visages de ses enfants, l'idée que ma présence, ou plutôt mon absence, pourrait être un fléau. Je suis terrifiée. Comment est-ce possible ? Je sens mon souffle devenir court, ma vision se brouille légèrement alors que les larmes menacent de couler.

- Lyra... marmonne Will.

Le nom résonne dans la pièce comme un coup de tonnerre. Mon cœur se serre immédiatement. Lyra, ma sœur jumelle que je n'ai jamais connue. Pourquoi mentionne-t-il son nom maintenant ?

- Pardon ? s'étonne Zéphyr, ses sourcils se fronçant dans l'incompréhension.

Le silence qui s'ensuit est lourd, comme si le temps s'était arrêté. Chacun semble retenir son souffle, attendant les explications de Will.

- Lyra est morte d'une maladie. Les guérisseurs n'en ont jamais trouvé la cause, dit Will avec une voix emplie de gravité.

Le choc traverse la pièce, palpable, presque tangible. Mon esprit vacille sous le poids de cette révélation. Une maladie mystérieuse, inconnue, qui a pris la vie de ma sœur. Une peur viscérale s'empare de moi, mêlée à une douleur profonde.

- Mais qu'est-ce que tu racontes, Will ? Tu es en train de lui faire peur ! Lizzie n'a jamais connu sa sœur ! s'énerve Margaret, la panique dans ses yeux.

Sa voix est tendue, presque désespérée, comme si elle essayait de conjurer une vérité trop terrible pour être acceptée. Elle serre ma main plus fort, cherchant à m'ancrer dans la réalité, mais mon esprit s'évade.

- Non... Mais elles sont restées ensemble neuf mois dans le même ventre... La maladie était peut-être en sommeil, dit-il en fixant le sol, sa voix lourde de sens.

Le poids de ses paroles m'écrase, chaque syllabe une pierre qui alourdit mon cœur. Et si ce mal, cette maladie qui a tué Lyra, était en moi ? Une réalité effrayante prend forme, une vérité que je n'ose affronter. Les regards de Zéphyr et de Margaret sont rivés sur moi, mélange d'incrédulité et d'angoisse. Le silence qui suit est écrasant, chaque seconde une éternité.

- Papa, qu'est-ce qui se passe ? interroge Lior.

Je sens une vague de nausée monter, mes mains tremblent légèrement. Comment est-ce possible ? La pensée que j'aurais pu porter en moi la cause de la mort de ma propre sœur est insupportable. Une peur froide s'insinue dans mon esprit, me laissant désorientée. La gravité de la situation m'écrase, et je lutte pour garder mon calme. Les yeux de Will reflètent une tristesse profonde, mais aussi l'horreur de cette situation.

Je ferme les yeux un instant, essayant de chasser ces pensées terrifiantes, mais elles s'accrochent à moi, implacables. La possibilité que je sois la cause de tant de malheurs, que ma présence puisse être une menace pour ceux qui m'entourent, est une réalité que je ne peux plus ignorer.

Les visages autour de moi sont flous. Je suis maudite. Mon esprit devient un tourbillon de désespoir, chaque souvenir, chaque perte, un coup de poignard. Comment peut-on vivre avec ça ? L'idée d'être une porteuse de mort, une source de malheur, me submerge. Une réalité que je ne veux pas admettre, mais qui s'impose à moi avec une cruauté inexorable.

Je regarde Zéphyr, son visage décomposé par l'inquiétude et la confusion. Brusquement, je me lève, le cœur battant à tout rompre, et je me précipite dans mes appartements. Comment est-ce possible ? C'est un cauchemar. J'aurais préféré me noyer dans cette rivière plutôt que de vivre ça. Tant de coïncidences ? Il y a dix minutes, j'étais une héroïne, et maintenant, je suis maudite. Je claque la porte de ma chambre, le bruit résonnant comme un écho dans mon esprit. Je fixe mon sac sous mon lit mais que faire ? Si je pars, est-ce qu'ils succomberont aussi à une maladie ? Les larmes coulent sur mon visage, brûlantes et incessantes.

Soixante-douze enfants... Anya... Mon Dieu... Je suis un monstre.

Zéphyr entre sans frapper, comme à son habitude. Son regard est intense, empreint de détermination et d'inquiétude.

- Ne t'approche pas ! je m'écrie, la voix tremblante de peur et de désespoir.

- Élisabeth, j'étais dans tes bras encore cet après-midi. Si j'ai une maladie, crois-moi, il est trop tard, dit-il en s'approchant avec une calme détermination.

Je m'effondre au sol, prise de sanglots. Il a raison. Il traverse la chambre en grandes enjambées et me prend dans ses bras, son étreinte chaude et réconfortante. Je sens la force et la chaleur de son corps contre le mien, mais cela ne suffit pas à apaiser la tempête en moi.

- Calme-toi...

- Comment veux-tu que je me calme ?! Je mets vos vies en danger ! La vie de ceux que j'aime en danger ! Comment est-ce possible ? Dis-moi, comment ?! je crie, la panique me submergeant, les larmes brouillant ma vision.

- Tu es à moitié faë... murmure-t-il, cherchant des mots pour m'apaiser.

Je le regarde, le visage décomposé de peur et de désespoir.

- Un pouvoir ?! Un pouvoir que je ne contrôle pas ? Comment est-ce possible, Zéphyr, dis-moi ?

- Je ne sais pas. C'est comme si tu possédais un pouvoir passif. Lyra n'en avait pas, enfin pas que je sache...

Il me serre dans ses bras, me caressant tendrement le bras, essayant de calmer mes sanglots. Son étreinte est douce, mais ma peur est un mélange de terreur et de confusion.

- Je devrais te dégoûter. Comment peux-tu me prendre dans les bras ? Je suis peut-être responsable de la mort de Lyra, dis-je, le cœur brisé.

- Tu n'y es pour rien, Élisabeth... Je ne vais pas te reprocher quelque chose que tu ne contrôles pas, et nous ne sommes même pas sûrs que ce soit ça...

Je pleure, me blottissant dans ses bras. Puis, je l'entends jurer sous son souffle.

- Zéphyr ?

- Je pense connaître ton père, dit-il enfin, sa voix teintée de mystère et de gravité.

Ces mots résonnent en moi comme un coup de tonnerre. Tout se bouscule dans ma tête.

- Mon père ? je murmure, presque incapable de croire ce que j'entends.

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