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Anne-pendragon
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Chapitre 16

Zéphyr

Élisabeth me regarde, surprise, les larmes inondant son visage. Je la serre contre moi, ses bras s'enroulent autour de mon cou, et je la soulève pour l'allonger doucement sur son lit. Je m'installe près d'elle, contemplant ses yeux émeraude remplis de questions. Je pose mon front contre le sien, inspirant son parfum et savourant cet instant. Je sais qu'à partir du moment où je vais commencer à parler, sa vie va être bouleversée.

Je voudrais revenir en arrière, à ce moment où ma tête était nichée dans le creux de son épaule. J'avais envie de l'embrasser, de lui dire à quel point elle compte pour moi, mais la peur de son rejet me paralysait, comme le lendemain du solstice d'hiver. Elle avait eu raison de me repousser. À ce moment-là, mon désir de l'embrasser était égoïste ; je cherchais à combler un vide, à m'accrocher à quelque chose de tangible pour échapper à ma douleur et je ne voulais pas qu'elle me quitte. Elle l'avait ressenti et avait bien fait de se protéger.

Lorsque je respirais son parfum, ma tête était enivrée par celui d'Élisabeth, mais mon cœur restait inextricablement lié à celui de Lyra. Lyra, dont l'ombre douce et persistante imprègne encore chaque recoin de mon être, était la boussole de mon âme. Cependant, aujourd'hui, quelque chose a changé en moi. Mon attirance pour Élisabeth a évolué, prenant racine dans un terrain fertile d'admiration et de respect, comme une fleur qui éclot au printemps. Mon cœur est assez grand pour aimer Élisabeth sans jamais cesser d'aimer Lyra.

Se laisserait-elle approcher aujourd'hui ? Est-ce vraiment raisonnable de penser à cela alors qu'elle est complètement bouleversée par les récents événements ? Entre son altercation avec les deux hommes et le courrier, je me sens toujours aussi égoïste, et j'en ai vraiment honte. Pourtant, l'envie de la réconforter, de lui offrir une part de moi-même, est irrésistible.

- Zéphyr ? me questionne-t-elle.

- Je vais devoir m'absenter.

- Hein ? Pourquoi ? Son visage se crispe d'inquiétude.

- Je pense connaître ton père, je vais lui demander de l'aide. Il trouvera peut-être une solution.

- Comment ? Je viens avec toi ! Elle s'exclame, déterminée.

Je secoue la tête, cherchant les mots pour la calmer sans la blesser davantage.

- Tu ne peux pas, pour plusieurs raisons, dis-je calmement. Tu ne peux pas quitter le château et risquer que Margaret retombe malade, que Will, Sophia et Lior tombent malades... Et je ne peux pas emmener tout le monde avec moi. Il faut rester au château pour s'occuper du domaine. La deuxième raison, c'est que là où je vais, les hybrides ne seront probablement pas autorisés à entrer, les humains ne le sont déjà pas... Je veux que tu restes là et que tu t'occupes de mon fils, il a besoin de toi.

Elle tremble, sa voix se brise.

- Tu vas tomber malade, je ne veux pas que tu partes.

- Non, je ne pars que pour une semaine, ne t'inquiète pas. Margaret a mis plusieurs semaines avant de contracter la maladie, et en tant que faë, je suis plus résistant. Je ne risque rien.

Je pose ma main sur sa joue, essuyant ses larmes avec mon pouce.

- Pour ton père, ça a été plus ou moins évident. J'espère obtenir la confirmation avec lui.

- Tu le connais ? Son regard me scrute, plein d'interrogations.

- De nom uniquement, je réponds, sentant le poids du silence s'installer entre nous.

Élisabeth secoue la tête, tentant de comprendre.

- Je ne comprends pas... murmure-t-elle, ses yeux émeraude emplis de questions.

J'inspire profondément. Il est clair que dès que je franchirai les portes du palais, Élisabeth sera en danger. Mais ai-je vraiment le choix ?

- Sais-tu comment s'appelle notre royaume ?

- Évidemment, le Royaume de Fièvresombre, pourquoi ? répond-elle, son ton empreint d'une curiosité mêlée d'inquiétude.

- Cela fait des centaines d'années que nos rois maîtrisent le pouvoir de déclencher de véritables épidémies, dis-je, choisissant mes mots avec précaution. Ce pouvoir leur a permis d'accéder au trône et de maintenir leur autorité. C'est connu, on nous l'apprend dès l'enfance pour redouter notre souverain. C'est grâce à ça qu'ils ont pu gagner des guerres avec des armées comprenant trois fois moins de soldats. Une bonne épidémie de colique dans le camp adverse avant une bataille, et elle est très vite remportée.

- Tu m'avais expliqué que les pouvoirs des faës étaient hérités par le sang.

- C'est tout à fait ça. Élisabeth, je n'ai pas d'autre explication. C'est ce qui me semble le plus logique.

Elle pâlit, la réalisation frappant son esprit comme un coup de tonnerre.

- Attends... ça veut dire que... que je pourrais être... descendante du roi ? Sa voix tremble, ses yeux écarquillés de choc.

Je vois le mélange d'incrédulité et de terreur dans son regard. Ses mains se serrent convulsivement sur le drap, comme si elle cherchait un ancrage dans cette nouvelle réalité.

- Est-ce que le roi a la possibilité de retirer la maladie qu'il a infligée ? demande-t-elle, une lueur d'espoir dans les yeux malgré tout.

- Oui, je crois bien qu'il le peut. J'en avais déjà discuté avec ma mère, un pouvoir comme les leurs est impressionnant. Ils ont ensuite pris les meilleurs éléments, dans le but de devenir un royaume très puissant. Les royaumes voisins tombaient comme des mouches avec eux au pouvoir. Le royaume des humains, il y a plusieurs siècles, est tombé en 24 heures. C'est pour ça qu'ils sont presque réduits à l'esclavage aujourd'hui.

Elle reste silencieuse, choquée.

- Je ne savais pas tout ça... marmonne Élisabeth, l'air abattu.

- Je vais me rendre au palais. Essaie de souffler un peu.

Elle secoue la tête, dévastée.

- Mais Zéphyr, tous ces morts, 72 enfants, tu te rends compte, je suis un monstre. Sa voix se brise à nouveau.

- Ne dis pas ça, tu n'y es pour rien. Je serre sa main avec force. La seule responsable ici, c'est Rosemary, car vu la tête qu'elle faisait quand tu l'as questionnée sur ton père, crois-moi, elle savait très bien de qui il s'agissait.

Je me lève du lit, l'embrasse tendrement sur le front et me dirige vers la porte.

En descendant les escaliers, je sens le poids des événements peser lourdement sur mes épaules. Chaque marche me rapproche de ce qui pourrait être un moment décisif pour nous tous. En arrivant au rez-de-chaussée, je vois Will, Sophia et Margaret m'attendre dans le petit salon, leurs visages tendus et empreints d'inquiétude.

- Sophia, prépare-moi un sac pour un voyage d'une semaine, rien de très lourd, je pars à cheval, dis-je, essayant de garder ma voix aussi stable que possible.

Sophia acquiesce, mais je vois le doute dans ses yeux.

- D'accord... Et qu'est-ce qu'on fait pour Élisabeth ? demande-t-elle, l'inquiétude marquant sa voix.

Margaret lui lance un regard noir.

- Rien, j'interviens, ma voix ferme et autoritaire. Je pense avoir la solution. Prenez soin d'elle et ne la traitez pas différemment de d'habitude. Elle a besoin de soutien, pas de votre peur.

Un silence tendu s'installe, chacun semblant peser mes mots. Margaret hoche la tête, mais je peux voir l'inquiétude persister dans ses yeux.

- Zéphyr, je suis désolé, mais comprends-moi, je ne veux pas prendre le risque de mourir... dit Sophia en baissant les yeux, sa voix tremblante légèrement.

Je m'approche d'elle, posant une main rassurante sur son épaule.

- Personne ne mourra sous mon toit, dis-je avec une conviction que je ne ressens pas totalement. Je m'occupe de tout.

Je leur adresse un sourire rassurant, même si intérieurement, le doute me ronge. Will serre les poings, comme s'il luttait contre une émotion qu'il ne veut pas laisser paraître.

- On te fait confiance, Zéphyr, dit-il enfin, sa voix grave résonnant dans la pièce.

Je hoche la tête, reconnaissant de leur soutien malgré leurs craintes.

- Merci. Votre soutien est essentiel, non seulement pour Élisabeth, mais pour nous tous. Prenez soin d'elle comme vous l'avez toujours fait. Je reviendrai avec une solution.

Sophia hoche la tête et se dirige vers la porte, ses pas résonnant dans le couloir silencieux. Margaret et Will restent immobiles, leurs regards scrutant mon visage comme pour y trouver une assurance qu'ils peinent à ressentir.

- Nous ferons de notre mieux pour la soutenir, Zéphyr, dit Margaret, sa voix douce mais résolue.

Je hoche la tête en signe de reconnaissance, sentant une vague de gratitude m'envahir malgré la tourmente intérieure. Les yeux de Will sont pleins de respect et de fidélité, me rappelant que je ne suis pas seul dans cette épreuve. En quittant le salon, je ressens une bouffée d'émotion, un mélange de peur, d'espoir et de détermination. Leurs vies dépendent de ma réussite, et cette pensée m'habite alors que je m'apprête à quitter le château.

Pendant trois jours, je chevauche sans répit à travers les paysages changeants, ne m'accordant que les pauses indispensables pour nourrir et reposer ma monture, et pour souffler un peu. Chaque instant est précieux, chaque arrêt minutieusement calculé pour maximiser mon avance vers Rémission, la capitale du royaume. Traversant des ruelles pavées bordées de bâtiments ornés de motifs complexes et de sculptures délicates, j'atteins enfin la cité royale.

Rémission s'éveille devant moi, une véritable merveille pour les sens. Les façades des établissements semblent briller sous le soleil, annonçant la prospérité et la magie des faë. Je remarque la boulangerie, dont la devanture en bois ornée de guirlandes de fleurs invite les passants à goûter aux délices qu'elle propose. À côté, la boutique des Fleurs Éternelles attire mon regard avec ses murs tapissés de lierre chatoyant et ses étals débordants de fleurs exotiques et rares.

Ma monture me guide jusqu'à la boucherie du Dragon Rouge, dont la devanture ornée d'animaux sculptées dans la pierre témoigne du savoir-faire des sculpteurs faë. Je contemple avec admiration les trophées de chasse et les épées anciennes qui décorent l'intérieur, tandis que le boucher, vêtu d'un tablier ensanglanté, manie habilement son couteau pour découper les pièces de viande. Continuant mon chemin, je traverse le marché, où les étals débordent de fruits et légumes aussi brillants que des gemmes. Les marchands, vêtus de tuniques chatoyantes, proposent une variété de produits frais et exotiques qui emplissent l'air d'un parfum envoûtant. Enfin, je remarque la maison de couture Faë, dont la façade en pierre ornée de motifs floraux et de sculptures complexes attire les regards des passants. En vitrine, des robes de la dernière mode étincellent sous la lumière du jour, leurs tissus chatoyants et leurs coupes élégantes promettant l'élégance et le raffinement. Un sourire se dessine sur mes lèvres en pensant que cela pourrait peut-être faire plaisir à Élisabeth. Au centre de la ville se trouve une majestueuse place ornée d'une fontaine sculptée dans le marbre blanc, où l'eau cristalline jaillit en un doux murmure. Autour de la fontaine s'étendent des jardins luxuriants remplis de fleurs aux couleurs vives, offrant un havre de paix au cœur de l'agitation urbaine. Les faë se rassemblent sur cette place pour se détendre, se divertir et socialiser, créant ainsi un lieu de rencontre animé et joyeux.

Le palais royal, imposant et grandiose au cœur de la ville, domine l'horizon de ses tours élancées et de ses murs de pierre lisse. Les drapeaux flottent fièrement au sommet des tours, arborant les couleurs éclatantes du royaume, tandis que des gargouilles sculptées dans la pierre semblent surveiller les visiteurs d'un regard vigilant. À l'entrée principale, des colonnes massives soutiennent un fronton sculpté de scènes épiques de l'histoire du royaume, témoignant de la grandeur et de la richesse de sa tradition. Je m'approche de l'entrée avec un mélange d'admiration et de nervosité, conscient de l'importance de ma présence en ces lieux. Les portes massives s'ouvrent lentement devant moi, révélant l'intérieur somptueux du palais. Des tapisseries richement brodées ornent les murs, représentant des scènes historiques des exploits des anciens rois, tandis que des lustres étincelants projettent des reflets dorés sur les sols de marbre poli.

Je me présente à l'entrée, où des gardes en armure étincelante montent la garde avec une discipline militaire. D'un ton ferme mais respectueux, je demande à être reçu par le roi Roderick. Mes paroles résonnent dans le hall majestueux, mêlées au murmure étouffé des courtisans et au cliquetis des armures.

- Sa majesté est occupée, répond le garde avec raideur, brisant le silence solennel qui règne dans le hall.

- Pourriez-vous informer sa majesté que c'est Zéphyr Bohman qui sollicite une audience ? dis-je d'un ton pressant, espérant être entendu malgré les formalités.

- Vous pourrez obtenir une audience dans trois mois. répondit le garde avec raideur.

- Trois mois ? je m'étonne, surpris par le délai proposé.

Je serre les dents, je ne peux pas prendre le risque d'attendre plusieurs mois ... J'écarte le garde d'une bourrasque qui l'envoie projeter sur le côté et pénètre dans la salle du trône sans y être invité. Je m'avance d'un pas déterminé vers le roi, en pleine discussion avec son conseiller, et m'agenouille devant lui.

- Votre majesté, excusez mon intrusion, dis-je d'une voix grave. J'ai besoin de vous parler.

Le garde s'approche de moi et me saisit par la gorge :

- Je suis désolé, sire, dit-il. Il est entré de force. Un séjour en cellule le calmerait peut-être.

- Qui êtes-vous ? s'exclame le roi, le regard perçant.

- Je suis Zéphyr Bohman, votre majesté.

- Relâchez-le immédiatement ! ordonne le roi. Vous êtes le fils d'Aélys Bohman ? Je confirme d'un hochement de tête. Quel plaisir de vous rencontrer enfin ! s'exclame le roi avec un sourire chaleureux.

Le soldat me relâche en marmonnant et s'éloigne.

- Sire, je vous serais reconnaissant de m'accorder une audience privée, je demande.

Le roi, d'un geste de sa main ornée de bagues d'or et de pierres précieuses, m'invite à me relever. Je me redresse, les muscles encore tendus par l'appréhension. Il se rassoit sur son trône, l'air pensif, les yeux émeraude perçants fixés sur moi. Une bouffée de chaleur m'envahit, la ressemblance avec Lior est troublante, les mêmes yeux, la même nuance de cheveux, les mêmes boucles folles qui encadrent un visage fin et anguleux.

- Privée ? Est-ce si urgent ? demande-t-il, une pointe d'impatience dans la voix.

- Cela dépend de votre réponse, Majesté, dis-je, choisissant mes mots avec soin. C'est pour cela que je souhaite m'entretenir avec vous sans témoin.

Un silence s'installe, le roi me toise, son regard scrutateur fouillant le mien. Puis, d'un ton qui ne souffre aucune contestation, il ordonne :

- Sortez tous immédiatement !

Le conseiller, un homme âgé au visage marqué par les soucis, proteste :

- Mais Sire, pour votre sécurité...

- Il est le fils d'Aélys Bohman, coupe le roi d'une voix ferme, le regard se posant un instant sur moi avec une lueur de respect. Sa famille sert la couronne depuis des générations. Je ne crains rien.

Je retiens mon souffle, attendant que les gardes et le conseiller se retirent. Une fois la salle du trône vide, je prends une profonde inspiration, prêt à déverser mon fardeau sur le roi. Mais avant que j'aie pu prononcer un mot, il m'interrompt, la suspicion teintant sa voix :

- Pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous portez la marque de ma famille ?

Je cligne des yeux, surpris.

- Je vous demande pardon, Majesté ?

Un sourire narquois étire ses lèvres.

- Je ne vous laisse pas six mois avant de mourir d'une maladie, dit-il d'un ton amusé. Auriez-vous contrarié ma petite sœur ?

- Je n'ai jamais eu l'honneur de la rencontrer, Majesté, je réponds avec respect. Mais je crois que votre fille vit actuellement chez moi, Sire.

Ses yeux s'écarquillent, l'incrédulité se peignant sur son visage.

- Ma fille ? Je n'ai pas de fille.

- J'aimerais que vous la rencontriez. Sa mère s'appelait Daphné.

- Daphné ? répète-t-il, le nom semblant raviver un souvenir enfoui.

- Une humaine, il y a environ vingt-cinq ans... Je m'interromps, laissant le poids de mes paroles peser dans le silence de la salle.

Le roi se fige, ses traits se durcissent. Il se lève brusquement et se tourne vers la fenêtre, le dos raide. Je sens la tension monter en lui, le souvenir de cette liaison passée le tourmentant visiblement.

- Je comprends que cela puisse être bouleversant pour vous, Majesté, dis-je doucement. Mais j'ai besoin de votre aide. Elisabeth, c'est son nom, a malencontreusement déclenché des épidémies. Elle ne contrôle pas ses pouvoirs. Je m'arrête, cherchant les mots justes. Je vous implore, est-il possible d'intervenir pour que la maladie ne se propage pas dans mon château où elle vit actuellement ?

Le roi se retourne brusquement, son regard aussi tranchant qu'une lame.

-Si c'est vrai, elle représente un danger pour tout le royaume. Combien de personnes sont mortes ?

Je déglutis, la gorge nouée.

- Un orphelinat entier, soixante-douze enfants, dis-je d'une voix rauque. Et les habitants de l'ancien domaine où elle travaillait...

-Soixante-douze enfants ! rugit-il, la colère déformant ses traits. Sans compter ceux qu'elle a croisés sur sa route !

- Son pouvoir semble se manifester uniquement après son départ, lors d'un séjour prolongé, j'explique rapidement. Mais personne ne tombe malade lorsqu'elle est présente de façon permanente dans un lieu, comme si tous étaient immunisés. C'est assez difficile à expliquer...

-Tuez-la, tranche-t-il froidement. Et faites venir tous ceux qui habitent chez vous. Je retirerai la marque et votre problème sera réglé.

Un frisson d'horreur me parcourt.

- Non, je vous en prie ! je m'écrie, désespéré. Je tiens à elle.

Le roi arque un sourcil, une lueur d'intérêt dans ses yeux.

- Votre défunte épouse était une hybride, n'est-ce pas ? Est-ce une condition requise chez vous dans le choix d'une partenaire ? Il me fixe avec une ironie mordante. J'ai entendu dire que vous aviez eu un fils avec elle, un quart humain. Quel dommage de diluer le sang faë, surtout le vôtre, votre lignée détient de puissants pouvoirs... Quel gâchis...

- Votre Majesté, je vous en prie... Je prends une profonde inspiration, la vérité me brûlant les lèvres. Lyra, mon épouse, était la sœur jumelle d'Élisabeth.

Un silence de mort s'abat sur la pièce. Le roi me fixe, son visage impassible, mais je vois ses yeux s'écarquiller légèrement, trahissant son étonnement.

- J'ai un petit-fils ? murmure-t-il, la voix rauque.

- Je le crois, Majesté, dis-je, le cœur battant la chamade. Mon fils s'appelle Lior.

- Lior...

Le nom résonne dans la salle du trône, chargé d'une émotion nouvelle.

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