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Violette_Armary
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Chapitre 14

Point de vue Héloïse

Seule l'enceinte résonne dans le salon pendant que nous rangeons les derniers trucs qui traînent avec Nathan. Je ne peux ignorer ses regards qu’il porte sur moi, ou mes mains moites ou encore mon cœur qui tambour dans ma poitrine. Je ne sais pas comment agir envers lui. Après qu'il m'ait dit qu'il m'aimait… je ne sais pas comment je me sens. Je n'arrive pas à poser de mots sur tout ça. J'ai l'impression d'être redevenue une adolescente qui connaît ses premiers émois amoureux.

Je finis par m'éclipser en haut, sans un mot envers Nathan, les joues rouges. Je toque doucement à la porte de la salle de bain qui s'ouvre dans un nuage de buée et une odeur de déodorant pour homme. Samuel se tient devant moi, ses cheveux bouclés encore mouillés, vêtu d'un jogging et d'un tee-shirt.

— Hum… je… je suis venue voir si tu avais besoin d'aide…

Il hoche doucement la tête avec un sourire et se décale pour me laisser entrer. Je referme la porte derrière nous tandis qu'il s'assoit sur le rebord de la baignoire. Je m'approche de lui et vois une légère ouverture à l'arcade en plus de ses poings bien abîmés. Je soupire en allant chercher la trousse à pharmacie. Pendant que j'ai le dos tourné, je l'entends se racler la gorge :

— J… je suis désolé P'tite Tête.

— Tu n'as pas à t'excuser Sam, lui réponds-je avec un léger sourire. Je… merci pour ce que tu as fait… d'être retourné là-bas… rien ne t'y obligeait.

Je me retourne vers lui au moment où il hoche la tête.

— Hum… Nathan m'a expliqué ce qu'il s'est passé…

Je sens le feu me monter au visage mais je décide d'ignorer cela. Tout comme j'essaie d'ignorer mon cœur battant la chamade ou mes mains tremblantes.

— Et… hum… que s'est-il passé ? lui demandé-je innocemment.

Je décide de ne pas le regarder dans les yeux et de me préoccuper de sa plaie à l'arcade.

— Il t'a dit qu'il t'aimait… souffle-t-il.

— Hum… il a dû le dire machinalement… avant de raccrocher…

Il secoue la tête et je le réprimande :

— Bouge pas ! lui ordonné-je.

— Pardon… s'excuse-t-il. Non… je sais qu'il le pensait et tu le sais aussi bien que moi.

Je hausse les épaules et me mets à genoux afin de m'occuper de ses mains. 

— Tu lui as foutu une raclée n'est-ce pas ? 

— Oui… Il était bien amoché, sourit-il.

— C'est bien. Il ne mérite que ça, dis-je la voix dure pleine de rancœur.

— Hélo… tu devrais parler avec Nath… sérieusement, change-t-il de sujet.

Je secoue la tête mais il enchaîne :

— Tu n'as pas vu comment il te regardait danser quand on est arrivé… ce mec est dingue de toi Hélo.

Je me mords les lèvres en secouant doucement la tête, cependant rien n'arrête Sam qui continue encore sur sa lancée :

— Tu devrais lui donner une chance…

— Arrête Samuel, lui ordonné-je la voix plus sévère que je ne l'ai voulu. J'en ai marre qu'on me dise ce que je dois faire ou non. Tu n’es pas moi. Je… je ne veux pas que Nathan soit un simple pansement… avoué-je dans un chuchotement. Je veux être certaine que si je me mets avec lui… c'est que je me sens prête et que je suis guérie de mes blessures… je ne veux pas qu'il croit que je l'utilise pour aller mieux. Je veux aller mieux pour moi-même et pour personne d'autre… je ne peux pas me plonger à corps perdu dans une nouvelle relation… je… juste… je ne peux pas…

— Je comprends… finit-il par dire dans un chuchotement.

Je lui glisse un léger sourire avant de terminer ses bandages aux mains. Je me relève avant de jeter les compresses ensanglantées.

— Tu devrais aller te reposer Sam, tu as une sale tête.

Il rigole légèrement en se relevant. Il ouvre ses bras et me fait signe de venir. D’un pas incertain je m’avance près de lui. Il referme doucement ses bras autour de moi :

— Merci P’tit Tête. Juste… merci…

— Je n’ai pas fait grand chose, je t’ai juste mis du désinfectant et…

— Non… enfin oui… merci pour ça aussi… mais pour tout le reste… de m’avoir permis de venir avec toi et Nathan ici. Et d’être là pour moi.

— Ce n’est rien. C’est normal…

Il rit doucement sans que je ne comprenne pourquoi puis finit par me relâcher. Il me dépose un baiser sur le haut de ma tête avant de me souhaiter bonne nuit. Puis, il s’éclipse de la salle de bain. Je reste là, interdite. Est-ce qu’il se moquait de moi ? Est-ce que j’ai dit quelque chose qui n’allait pas ? Non Héloïse… arrête de penser ça. Je secoue la tête pour m’enlever toutes ces idées puis termine de ranger la salle de bain avant de sortir de la pièce. Cependant, j’ai un sursaut de peur. Nathan est là, en face, adossé contre le mur, les bras croisés. Ça y est. Je sens de nouveau mon cœur s’accélérer.

— Sam est parti dans sa chambre… annonce-t-il.

Je hoche légèrement la tête. Il se détache du mur et avance d’un pas vers moi. Je suis clouée sur place, impossible de faire le moindre mouvement.

— Héloïse… je… hum… je vais prendre une douche… et… je te rejoins après ?

Je hoche de nouveau la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Je déglutis difficilement et les images de mon rêve me reviennent en tête. Ses lèvres contre les miennes, ses mains venant caresser ma peau… j’ai chaud et je m’imagine le rejoindre sous la douche.

Nathan replace une de mes mèches de cheveux en place, dégageant légèrement mon visage. Ses doigts frôlent ma peau d’un geste lent, maîtrisé. Mon pouls bat tous les records de vitesse, mon souffle se fait court, ma peau se fait moite. Il me dépose un baiser sur la joue et je sens son odeur boisée autour de moi. Cela me fait tourner la tête.

Puis il me contourne afin d'aller dans la salle de bain, cependant, je le retiens par le bras. Il tourne la tête vers moi, plantant ses yeux bleus dans les miens. La lumière du couloir les fait briller. Pourquoi je le retiens ? Je devrais le laisser y aller… je me racle la gorge, secoue la tête avant de le lâcher. Néanmoins, ses yeux me scrutent. Il ne me quitte pas du regard :

— Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête Joli Cœur ? murmure-t-il de sa voix grave.

Des frissons parcourent mon corps. Je me revois dans cette baignoire avec sa voix au téléphone tandis qu'il me guidait… sa voix qui résonne en moi comme un écho. Il faut que je prenne mes distances avec lui. Il faut que je parte… je dois le protéger de moi-même et ce n'est pas en gardant cette proximité que j'y arriverai…

— J… je t'attends… réussis-je à articuler difficilement.

Il hoche la tête et dans un sourire, va s'enfermer dans la salle de bain. Je reste là, interdite pendant quelques instants avant d'aller dans ma chambre. Mes gestes sont automatiques. Seulement, une fois vêtue de mon pyjama, je me rends compte que je ne me suis pas démaquillée. Que tout est dans la salle de bain. Et il y a Nathan qui prend sa douche…

Je me mords les lèvres, prends une profonde inspiration avant de retourner dans le couloir. J'entends toujours de l'eau couler. J'ai envie de voir s'il a fermé la porte à clé… les battements de mon cœur résonne dans ma tête tellement il bat vite. Non… ce n'est pas une bonne idée Héloïse. Tu viens de dire à Sam que tu ne te sentais pas prête et voilà que tu veux rentrer dans la salle de bain alors que Nathan est probablement nu sous la douche ? J'ai chaud. J'étouffe presque. J'ai l'impression qu'il fait quarante degrés dans ce couloir. Le froid du carrelage sous mes pieds devrait me faire garder les idées en place…

Mais avant que je ne me rende compte de ce que je fais, j'ai déjà la main sur la poignée. Tremblante, je pousse la porte qui s'ouvre dans un grincement. Il ne l'a pas fermé à clé. Je referme doucement la porte derrière moi avant de me tourner vers la douche où Nathan apparaît. Les paroies en verre sont recouvertes de buée. Je m'avance à pas de loup. Il a les yeux fermés, il ne m'a certainement pas entendu rentrer. Son corps musclé se dessine sous mes yeux. Je me mords les lèvres avant de venir sous la douche avec lui. L'eau chaude colle immédiatement mon pyjama à ma peau. Je l'entoure de mes bras ce qui le fait légèrement sursauter. Je veux m'excuser de lui avoir fait peur mais aucun son ne sort de ma bouche. Je ferme juste les yeux un instant en ayant ma tête collée dans son dos. Ses doigts caressent doucement mes bras nus ce qui me provoque un frisson.

— Qu’est-ce que tu fais là Joli Coeur ? me demande-t-il dans un chuchotement.

Sa voix résonne une nouvelle fois en moi. J’aime quand il prend cette intonation. A la fois douce et grave. Le bruit de l’eau qui coule me paraît lointain, comme le doux murmure d’une cascade. Je finis par ouvrir les yeux et je me détache de lui. Il se tourne vers moi en plantant son regard dans le mien. Nous restons là, interdits à se dévisager.

Cependant, mes doigts remontent le long de son torse. Ils retracent son tatouage - une sorte d'éclair qui part de l'épaule gauche et qui va jusqu'à son torse. Je sens sa peau frissonner sous mon contact. Je lui dépose un baiser timide en plein milieu. Cependant, il prend mon menton entre son index et son pouce afin de me faire relever la tête vers lui. Son souffle est court, rapide. Je glisse une main dans sa nuque avant d'attraper ses cheveux dans le bas de celle-ci. Une main toujours sur son torse, on se dévisage un instant, je m'humecte les lèvres avant de me mettre sur la pointe des pieds et de poser mes lèvres sur les siennes.

Je ferme les yeux tandis qu'il approfondit le baiser. C'est doux, nos souffles, nos langues se mélangent dans une douce valse. Il glisse une main dans le creux de mes hanches tandis que son autre main est posée sur ma joue, son pouce caressant doucement ma peau. L'eau ruisselle doucement sur nous telle une douce pluie chaude d'été.

Ma main posée sur son torse glisse dans son dos. Je presse mon corps contre le sien et ses lèvres finissent par quitter les miennes. Il pose son front contre le mien, nos respirations saccadées se mélangent entre nous. Il continue de caresser tendrement ma joue.

— Héloïse… murmure-t-il, je… je ne peux pas t'offrir plus… pour le moment… j… j'en ai envie. Bon dieu que j'ai envie de toi… mais… je n'ai pas envie que tu te sentes forcée à quoique ce soit… continue-t-il la voix grave. Je n'ai pas envie de te faire du mal involontairement en faisant quelque chose de travers…

Je hoche doucement la tête en me mordant la lèvre inférieure, une larme roulant sur mon visage :

— J… je suis désolée… j… je n'aurai pas dû… balbutié-je.

— Hé… chut… ne t'excuse jamais pour avoir succomber à tes envies… OK ? J… je…

Cependant ses mots se perdent dans l'espace, alors j'essaie de l'encourager :

— Tu quoi, Nathan ? insisté-je dans un souffle.

— J… je t'aime Héloïse, et comme je te l'ai dit… je t'attendrai, finit-il par lâcher. Aussi longtemps qu'il le faudra, je t'attendrai. Tu… je t'ai dans la peau et c'est irréversible… se racle-t-il la gorge. 

Je reste muette. Abasourdie. Il me le dit en vrai, là, maintenant. Je plonge mon regard dans le sien et tout ce que je peux faire c'est de lui déposer un tendre baiser chaste sur ses lèvres. Il me sourit, comprenant là où je veux en venir. 

— Je… je vais… hum… je t'attends pour dormir… réussis-je à articuler difficilement.

Il hoche la tête doucement, puis, je sors de la douche. Cependant, il m'attrape la main et m'attire vers lui avant de m'embrasser de nouveau.

— J'en avais juste envie… me glisse-t-il à l'oreille.

Je lui souris avant de sortir de la douche. Je m'enroule dans une serviette, toujours en pyjama avant de finir de me démaquiller. Je me brosse les dents, me sèche les cheveux pendant que Nathan est en train de se laver. Puis, après un dernier regard vers lui, je quitte la salle de bain, non sans avoir le feu aux joues.

Je traverse le couloir sans un bruit et une fois la porte de ma chambre refermée je m'adosse à celle-ci en essayant de me remettre les idées en place. Mais qu'est-ce qui m'a pris d'aller le rejoindre ? Et s'il l'avait mal pris ? Non… il m'aurait repoussé… mais s'il n'avait pas voulu me faire de mal ? Non… Il ne m'aurait jamais dit ces mots… Trois mots… sept lettres… et mon cœur battait plus vite.

Je me ronge la peau autour de mon pouce avant d'enlever la serviette autour de moi et d'enlever mon pyjama trempé. J'en enfilé un nouveau, un short en soi et une chemise de la même matière couleur vert d’eau avant de me glisser sous les draps. Cependant, aucune position ne me convient. Je finis par m'asseoir en tailleur, adossée contre la tête de lit.

Quelques minutes plus tard, j'entends la porte s'ouvrir dans un grincement avant de se refermer. Le matelas bouge, il s’affaisse sous le poids de Nathan puis je sens son odeur boisée partout autour de moi. Je me mords les lèvres tandis que je n'ose pas le regarder. Un soupir traverse ses lèvres :

— Tu regrettes Joli Coeur ? s'inquiète-t-il.

Je secoue la tête. Non. Je ne regrette pas. Je ne te mérite pas, c'est tout.

— Alors qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi ne me regardes-tu pas ?

Je relève la tête vers lui mais sa vision est floue à cause de larmes qui viennent s'agglutiner.

— Hé Joli Coeur… dis moi ce qu'il se passe dans ta tête ? s'empresse-t-il de demander en posant ses mains sur mes joues.

— J… Nathan… et… je… balbutié-je sans arriver à former une phrase cohérente.

Il se mord la lèvre inférieure avant de m'attirer contre son torse, nu. Je plonge ma tête dans son cou tandis qu'il caresse doucement mon dos.

— Tu comprends pourquoi je ne veux pas aller trop vite avec toi ? demande-t-il dans un doux murmure.

Je hoche la tête contre sa peau. Son cœur battant la chamade.

— Allez… tout va bien… tu n'as rien fait de mal… tout va bien… continue-t-il de murmurer dans mes cheveux.

— J… je ne te mérite pas Nathan… finis-je par lui dire.

— Là je vais m'énerver Joli Coeur si tu commences à dire des idioties pareilles, soupire-t-il. Bien sûr que si, tout comme tu mérites d'être heureuse, d'être épanouie dans ta vie. Tout à l'heure, quand je t'ai vu danser avec Sasha… on aurait dit une autre personne… tu étais plus ouverte, tu semblais insouciante… libre… et je voudrais que tu sois ainsi tous les jours de ta vie.

C'est vrai que je me sentais bien avec Sasha. En sécurité dans cette maison… Surtout que je savais que Nathan allait revenir avec Samuel. Mais entre ça et la douche… c'est un autre sujet…

— De quoi as-tu réellement peur Joli Coeur ? D'être enfin toi-même ? De découvrir qui tu es réellement ?

Je secoue doucement la tête et il me dépose un baiser dans mes cheveux.

— J… j'ai peur de te faire du mal… avoué-je.

— C'est pour ça qu'on va prendre notre temps. D'accord ? Je… je n'ai jamais été avec une fille ayant subis ce que tu as vécu… J… je veux essayer de faire les choses bien… pour toi. Je… hum… ne veux surtout pas que tu te sentes forcée, que tu fasses quelque chose dont tu n'as pas envie. Si tu savais le nombre de fois où j'ai voulu t'embrasser… mais je voulais que ça vienne de toi. Je voulais que ce soit ta décision, car dans tous les cas, je suis consentant. 

Je hoche de nouveau la tête contre son torse et il prend une profonde inspiration avant de me déposer un nouveau baiser.

— Alors maintenant… nous allons dormir et demain sera un nouveau jour… d'accord ?

— Oui… articulé-je.

Je le sens sourire contre ma tête puis nous glissons sous les draps où il étend son bras. Je pose ma tête dessus avant de la caler dans son cou en passant une main autour de sa taille.

— Allez… bonne nuit Joli Coeur, je veille sur tes rêves.

Je finis par m'endormir au rythme des battements de son cœur.

Lorsque je me réveille, les volets filtrent les premiers rayons du soleil. Une grimace traverse mon visage tandis que je baille, ma tête encore lourde de sommeil. Je ne pense qu’à une chose : boire mon café. Cependant, emmitouflée dans les draps et bercée par l’odeur de Nathan, je ne veux pas bouger. Je me tourne d’ailleurs vers ce dernier qui dort encore profondément. Je soupire tandis que sa poitrine se soulève régulièrement au rythme de sa respiration.

En le détaillant ainsi, mes yeux s’attardent sur son tatouage qui part de son épaule et qui descend vers son torse. Je me mords les lèvres et, du bout des doigts, commence à retracer les lignes fines. Je me demande ce qu’il signifie. D’habitude… il dort en tee-shirt, je n’ai jamais pu l’observer d’aussi près… A part hier soir… dans la douche…

Mes joues chauffent instantanément en repensant à notre baiser d'hier. C’était si doux, si plein de tendresse… C’était Nathan, tout simplement. Ce baiser lui ressemblait. Pas de pression, juste lui et moi… Tout aurait été tellement plus simple s’il n’y avait pas eu Théo… Mais tout aurait été différent. Tandis que mes doigts continuent de dessiner son éclair, mes yeux s’attardent sur son visage. Et là, je bloque sur un imperceptible sourire : 

— Nathan, soupiré-je mi-amusée, mi-agacée. T’es sérieux ?

Je me redresse en croisant les bras puis lâche un soupir. J’attends qu’il daigne ouvrir les yeux afin de me montrer qu’il est réveillé. Les joues rouges, je me sens honteuse qu’il m’ait pris en flagrant délit de caresser son torse… Cependant, il ne bouge pas d’un pouce ni ouvre ses yeux : 

— OK, très bien, marmonné-je de ma voix du matin. Tu veux vraiment jouer à ce petit jeu tout en sachant que je n’ai pas eu ma dose de caféine du matin ?

A peine ai-je terminé ma phrase, qu’il éclate de rire. Puis il ouvre les yeux afin de les arrimer aux miens. Son rire se perd contre les murs de ma chambre, mais un sourire -faussement innocent, fait son apparition : 

— Bonjour à toi aussi, me salue-t-il sa voix grave de sommeil.

— Tu joues avec le feu, lancé-je en le fusillant du regard.

Néanmoins, je ne peux retenir un léger sourire. Il se redresse, me regarde d’un air moqueur : 

— J’aime vivre dangereusement…

Je roule des yeux, non sans cacher un certain sourire. Puis, il me fait un bisou sur la joue avant de se lever. Il me tend la main : 

— Je vais te faire ton café, ça me permettra de vivre une journée de plus, me taquine-t-il.

Je secoue la tête puis je lui prends la main avant de le suivre à travers la maison.

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