Point de vue Héloïse

Je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit. Je n’ai pas voulu dormir avec Nathan pour me prouver que j’étais capable de le faire. Que j’étais capable de dormir sans lui. Mais mon sommeil n’est pas le même sans lui à mes côtés. Qu’est-ce que ça va être si je prends un appartement ? Après je serais avec Sasha… Mais que va-t-elle penser de tout ça ? Je ne sais pas… Tout ce que je lui ai dit c’est que j’avais vécu une relation toxique et que j’avais besoin de temps pour moi après ça… Sauf qu’il y a Nathan qui hante mes pensées. Son regard, sa bienveillance - et ce avec tout le monde, son rire, sa façon qu’il a de bouder… C’est compliqué. Je soupire en me retournant dans mon lit. Dans ces draps qui sentent son adoucissant…

Après avoir changé une énième fois de position, je décide de me lever. Je prends mon téléphone afin de regarder l’heure, huit heures et demie. Ca va, de toute façon il va falloir que je retrouve un rythme de sommeil si je suis prise… Je sors de la chambre en traînant un peu des pieds. La maison est silencieuse. La chambre de Nathan est entrouverte et celle de Sam est fermée. Je me mords les lèvres avant de descendre dans la cuisine où je fais couler un bon café. En attendant qu’il se fasse, je m'assois sur le plan de travail avec mon téléphone.

Moi- “Hello ! Tu dors ?”

Sasha- “C’est limite si j’ai pu dormir cette nuit !”

Moi- “La même… on se voit à quelle heure ?”

Sasha- “Je peux venir avec les croissants si tu veux ?”

Moi- “Allez ! Je t’attends”

Sasha- “J’arrive !”

Je pose mon téléphone à côté de moi et relève la tête lorsque j’entends des pas dans les escaliers. Samuel. Vêtu seulement d’un short et cheveux décoiffés.

— Déjà levée ? s’étonne-t-il en arrivant à mon niveau.

— Je pourrais en dire autant de toi.

— Pas faux, répond-il la voix rauque.

— Les croissants et pains au chocolats arrivent, l’informé-je.

Il hausse un sourcil vers moi avant de sortir deux tasses.

— Sasha arrive. On va ouvrir nos lettres ensemble.

Une grimace déforme son visage.

— Un problème avec Sasha ?

— Non. Je m’en fous de ta pote.

— Sors le lait s’il te plait.

Il hoche la tête en sortant le lait. Son air enjoué de hier a complètement disparu. Je fais face au Sam grincheux.

— Qu’est-ce que tu as ? lui demandé-je alors.

— Rien.

— Sam, pas à moi.

Il soupire en s’appuyant sur le meuble en face de moi. Plongeant ses iris noirs dans les miens.

— J’ai juste passé une sale semaine quand vous n’étiez pas là.

— Quand nous n’étions pas là ou parce que nous n’étions pas là.

Il ne répond rien. C’est donc la deuxième option. Je replace une mèche de mes cheveux en soupirant.

— Sam…

— Non Hélo, je ne veux pas de ta pitié. Tu as Nathan et je n’ai personne à qui me raccrocher.

— Tu n’as besoin de personne Sam, tu es assez…

— Fort ? me coupe-t-il la parole. C’est ça ouais.

— Oui c’est ça. Tu crois que parce que j’ai Nathan c’est simple pour moi aussi ? Tu crois que je me sers de lui comme une bouée de sauvetage ?

— Ouais et après tu vas le jeter.

Je le regarde choquée. Je ne sais pas quoi répondre. Comment peut-il penser cela ? Je sens les larmes monter et me gratte le bras. Non Hélo, tu ne peux pas le laisser t’atteindre comme ça… Il est dans un état second, il ne sait plus ce qu’il dit. Son visage change, comme s’il se rendait compte de la portée de ses mots. Il va pour répondre mais on toque à la porte et dans le même lapse de temps, Nathan descend les escaliers. Je sais qu’il va voir tout de suite que quelque chose ne va pas alors je saute du plan de travail.

— Tu vas me laisser passer ? retentit la voix de Sasha dans l’entrée.

— Tu as fait ton job, tu peux retourner d’où tu viens, riposte celle de Sam.

— Tu crois que tu me fais peur avec ton air supérieur ? 

— Tu devrais peut-être avoir peur…

Je lève les yeux au ciel et je fais demi-tour pour aller les voir mais Nathan me fait un signe de tête comme quoi il s’en occupe.

— Stop les enfants, Sam, laisse-la entrer.

Sa voix grave résonne dans tout mon corps me donnant légèrement le tournis. Je me mords les lèvres avant de servir le café et un chocolat chaud pour Sasha. Elle déteste le café.

— Il se prend pour qui l’autre débile ? soupire-t-elle en arrivant à mon niveau.

— Je ne sais pas ce qu’il a, il n’est pas comme ça d’habitude…

— Va falloir qu’il se détende la nouille.

Je ne peux contenir mon rire. J’explose littéralement de rire sous le regard ahuri de Sasha.

— Il a pris les croissants en plus… ajoute-t-elle la voix triste.

Ça y est, on m’a perdu. Je pleure de rire désormais. J’ai mal aux zygomatiques et au ventre.

— Et tu te moques de moi ! Génial…

Mais à l’intonation de sa voix, je devine que c’est du second degré. Je secoue la tête en me tenant le ventre. J’essaie de retrouver une respiration normale mais des reflux de rire s’échappe de moi malgré moi : 

— Je… suis… dé… désolée, essayé-je de me calmer.

— C’est ça ouais, me taquine-t-elle.

Je lui souris et nous prenons chacune deux tasses avant d’aller retrouver les garçons dans le salon. Ca me fait bizarre de me retrouver là. Avec Sam, Sasha et Nathan autour de moi comme ça… Nathan secoue sa jambe à côté de moi et cela fait augmenter mon stresse. Samuel a le visage fermé et les bras croisés tandis que Sasha sort son enveloppe de son sac.

— Bon… On l'ouvre ? s’empresse-t-elle.

— Et si l’une de nous n’est pas acceptée ? m’inquiété-je.

— Et si vous étiez toutes les deux acceptées ? essaie de nous rassurer Nathan.

— A trois ? me regarde Sasha.

— Attends, et si on échange les lettres ? lui proposé-je. Tu prends la mienne et je prends la tienne ?

— Les filles, vous nous faites un caca nerveux pour rien là, s’agace Sam.

— Sam, le prévient Nathan.

Ce dernier le regarde et lâche un soupire avant de lever les mains en signe de résignation puis prend un pain au chocolat.

— Oui, faisons ça ! accepte Sasha.

Puis nous échangeons nos lettres. Nathan fait le décompte puis nous ouvrons les lettres. Mon cœur bat à tout rompre, mon sang pulse sous mes veines jusqu’à résonner dans mes oreilles. J’ai chaud, je sens une goutte de sueur rouler le long de ma colonne vertébrale.

Mes yeux parcourent la lettre de Sasha où un énorme sourire se dessine sur mes lèvres. Je relève mon regard vers elle ne pouvant dissimuler ma joie. Et, à son expression, je devine que la réponse pour moi est positive aussi. Nous poussons un hurlement avant de nous sauter dans les bras l’une de l’autre en hurlant qu’on est prise.

— Moins fort les décibels, grogne Samuel.

— Tu as peur de tomber amoureux de ma voix ? lui rétorque Sasha. Ou peut-être de mon être lumineux tout court…

Nathan explose de rire tandis que je regarde Sasha, admirative de sa répartie. Sam la regarde, choqué. Il marmonne quelque chose d’incompréhensible dans sa barbe avant de continuer de manger son pain au chocolat.

— Félicitations les filles, nous sourit Nathan.

— Première étape de validée ! m’enthousiasmé-je.

— Et oui madame ! s’exclame Sasha.

— On fait quoi maintenant ? Faut qu’on trouve un appart ? Et qu’on achète nos affaires !

— Oui ! Et qu’on fasse nos demandes de bourse aussi !

— C’est la première fois que je te vois autant en forme sans café, souligne Nathan.

Je hausse un sourcil en le regardant puis avale mon café d’une traite.

— C’est mieux comme ça ? lui demandé-je avec un sourire taquin.

Il me regarde, abasourdi, avant de secouer la tête avec un sourire. Puis, avec Sasha, on s’installe sur le canapé afin de regarder les appartements. Cependant, on se disperse bien vite qu’on regarde plus les décos que les appartements. Enfin, jusqu’à ce que le téléphone de Sasha ne sonne. Elle s’excuse avant d’aller répondre dehors.

A travers la baie vitrée, je la vois passer de la joie à l’inquiétude. Je me mords les lèvres en détournant la tête afin de lui laisser de l’intimité. Nathan vient s’asseoir à côté de moi.

— Je suis content pour toi Joli Coeur, m’annonce-t-il alors.

— Vraiment ? 

Mes iris s’arriment aux siens. Ses yeux si bleus que j'aime tant…

—  Oui, vraiment. Tu ne te rends pas compte de tout le chemin que tu as déjà fait.

— Il m’en reste encore… baissé-je la tête.

Il pose deux doigts en dessous de mon menton afin de me relever le visage vers lui.

— Arrête de voir le verre à moitié vide. Tu reprends confiance en toi, tu as renoué avec ta famille et tu t’es fait une nouvelle amie… Là tu es acceptée pour faire des études d’infirmière où tu vas prendre ton indépendance… Il te faut quoi de plus ?

Je hausse les épaules.

— Voilà, profite de ce que tu as déjà. Chaque chose en son temps.

— Merci Nathan, merci pour tout…

Cependant les mots de Samuel me reviennent en tête. “Tu vas finir par le jeter”. Non, ça ne pourrait pas arriver.

— Je ne pourrais jamais te jeter Nathan.

— Je le sais ça… fronce-t-il les sourcils.

— Laisse Nath, c’est moi qui ait dit de la merde, ontervient Sam derrière nous.

Nous tournons la tête vers lui.

— Excuse-moi pour ce que j’ai dit, P’tite Tête.

— Qu’est-ce qui t’arrive Sam ? lui demandé-je alors.

— Rien…

— Sam, on voit bien qu’il y a un truc qui ne va pas, insiste Nathan.

— Je me suis juste senti seul cette semaine… finit-il par avouer.

— Désolée Sam…

— Ne t’excuse pas P’tite Tête, hausse-t-il les épaules. C’est juste que ça m’a fait bizarre… Et savoir que tu vas prendre ton appartement avec une amie, ça me fait réaliser que tu as déjà bien avancé… Et que j’ai l’impression d’être au point mort.

— Tu n’as pas encore reçu de réponse pour la médecine ? le questionné-je.

— Pas encore…

— Ça va arriver Sam, essaie de le rassurer Nathan.

Il hausse les épaules avec un léger sourire : 

— On verra ça…

— Mais oui, ais confiance en toi aussi, ajouté-je.

Il hoche la tête avant de la relever. Je suis son regard qui se dirige vers Sasha. Assise sur une chaise du jardin, les larmes coulent le long de son visage. Je me mords les lèvres avant de donner l’ordinateur à Nathan. Je me lève et vais la rejoindre en prenant soin de bien refermer la porte derrière moi.

— Sasha ?

Elle relève vivement la tête vers moi en essuyant ses larmes d’un revers de main.

— Ce n’est rien… Juste une dispute avec Raphaël, sanglote-t-elle.

Je passe un bras autour de ses épaules et elle pose sa tête contre la mienne.

— Tu veux en parler ?

— Il ne comprend pas pourquoi je veux rester ici alors que lui n’est pas là. Il dit qu’il y a aussi une école d’infirmière là où il est. Je lui ai dit que ce n’était pas toujours à moi de faire des sacrifices… Que je me suis assez battue pour notre relation mais que là, j’avais besoin de faire ça pour moi. Il me trouve égoïste.

Je me mords les lèvres. Merde… Je ne sais pas quoi dire pour la réconforter. Les relations de couple je n’y connais pas grand chose. A part Théo, je n’ai eu personne d’autre dans ma vie et quel exemple…

— Je… je suis désolée Sasha… finis-je par lui chuchoter. On ne peut pas toujours se sacrifier pour l’autre… Normalement, c’est censé être dans les deux sens… froncé-je légèrement les sourcils.

Elle hoche la tête en séchant ses larmes.

— Tu as raison.

— Ah oui ?

— Bien sûr… me sourit-elle avec ses yeux rouges.

— Ça va aller ? m’inquiété-je pour elle.

— Oui, allez viens. On va retourner regarder les appartements.

— Les appartements ou la déco ? la taquiné-je.

— Les deux, rigole-t-elle.

Je ris avec elle puis elle se lève en me tendant la main. Je la lui prends avant de rentrer dans la maison où on retrouve Samuel et Nathan qui nous regardent.

— Quoi ? les questionné-je.

Nathan secoue la tête, Samuel hausse les épaules. Je fronce les sourcils mais Sasha me tire la main où je me laisse tomber à ses côtés dans le canapé. Nous passons le reste de la journée à répondre à des annonces pour des appartements, à regarder des décos ou autre. Elle m’explique qu’elle vit pour le moment dans un petit studio au centre-ville. Nous parlons de sa relation avec Raphaël. J’ai dû mal à me confier sur ma relation avec Théo, alors je la laisse parler. Me dire ce qu’elle a envie de me confier. Samuel et Nathan ne sont pas dans nos pattes durant tout le reste de la journée.

Lorsque Sasha repart vers le début de soirée, nous avons contacté au moins une quinzaine de propriétaires. Nos demandes de bourse ont été effectuées et nous nous sommes mises d’accord sur la décoration de l’appartement. Nous avons aussi beaucoup discuté, et je me rends compte à quel point une amie m’avait manqué ces dernières années. Un soutien féminin m’aurait fait le plus grand bien. Je me promets de faire toujours au mieux pour elle et de la soutenir quoiqu’il arrive. 

— Tout va bien ? me questionne Nathan en arrivant vers moi.

Je me tourne vers lui avec un sourire puis je hoche la tête.

— Je crois que pour la première fois depuis un moment, je ne me suis pas sentie aussi légère.

Il passe sa main dans sa nuque et une ombre passe dans son regard.

— Nathan… ce n’est pas parce que je quitte ta maison, que je te quitte toi.

— Je n’ai juste pas envie de te perdre.

Je m’approche de lui avec un léger sourire avant de l’entourer de mes bras. La tête contre sa poitrine, je sens son coeur tambouriner plus que nécessaire. Il passe ses bras autour de moi en plongeant sa tête dans mes cheveux.

— Qui a dit que tu allais me perdre ? levé-je la tête vers lui.

Il plonge ses iris dans les miens, me caresse doucement la joue.

— Personne…

— Alors voilà…

Il se racle la gorge.

— J’ai… enfin… j’ai une idée… fronce-t-il les sourcils. Non… Plutôt une proposition…

Je penche légèrement la tête sur le côté.

— Laquelle ?

Mon pouls s’affole sous mon épiderme résonnant jusque dans mes oreilles. J’ai soudainement chaud.

— Je veux te proposer des rendez-vous… Vingt-six rendez-vous pour être exact… À faire dans l’année qui arrive… Et… hum… si tu n’es toujours pas prête pour une relation d’ici la fin des rendez-vous… je te laisserai tout l’espace dont tu as besoin. Et quand tu seras prête, je serai là.

Je suis stupéfaite. Je ne m’attendais pas à ça. 

— Tu n’es pas obligée de répondre tout de suite bien entendu… Mais… J’y ai réfléchi toute la nuit… Et…

— D’accord Nathan, c’est d’accord… accepté-je.

— Vraiment ? s’exclame-t-il surpris.

— Oui… si ça peut te rassurer sur… notre relation…

— Tu acceptes pour moi ou pour toi ?

— Pour nous deux, lui sourié-je doucement.

Je me mords les lèvres, déglutis en caressant les cheveux dans sa nuque puis pose mes lèvres sur les siennes. Elles se cherchent, se trouvent et se confondent. Il glisse ses mains sous mes fesses avant de me soulever et de me poser sur le plan de travail. Nos souffles ne font plus qu’un. Je ne pense qu’au frisson qui parcourt mon corps dû au fait qu’il ait mis ses mains dans le bas de mon dos, sous mon tee-shirt. Les miens s’enroulent dans le bas de son haut. Je garde mes jambes enroulées autour de ses hanches mais les resserrent afin de le rapprocher. Je veux le sentir encore plus proche de moi. J’ai besoin de sentir que nos coeurs et nos corps ne font qu’un. Depuis cette nuit à l’hôtel, je veux qu’il me fasse de nouveau vivre ces sensations…

— Prenez une chambre, résonne la voix de Sam.

Nous stoppons tous mouvements. Je passe ma tête par-dessus l’épaule de Nathan tandis qu’il tourne la sienne. Nos regards se dirigent droit vers Sam qui nous regarde avec un sourire amusé.

— Quoi ? J’habite ici et j’ai faim, se justifie-t-il. Mais je pense que je vais aller manger dehors.

Je sens le feu monter aux joues avant de cacher ma tête contre le torse de Nathan.

— Je t’ai vu P’tite Tête, se moque Samuel.

Nathan se racle la gorge : 

— Je… hum… désolé Sam.

Mais Samuel est parti dans un fou rire : 

— C’est rien va, éclatez-vous.

— Trop tard pour ça, rétorque Nathan.

— Et ouais mon choux, après tu vas penser à moi…

— Qui te dit que je ne pense pas déjà à toi ?

— Ouuuh ça me plait quand tu me parles comme ça.

Nathan part dans un fou rire tandis que mes jambes retombent lourdement. Je lâche un soupir en me passant les mains dans mes cheveux. Nathan me dépose un baiser sur mon front : 

— Garde cette idée pour plus tard, me chuchote-t-il.

Il s’éloigne ensuite de moi au moment où mon téléphone sonne, Arthur. Je saute du plan de travail avant de répondre à mon frère. Je m’éclipse dans ma chambre où nous parlons pendant plus d’une heure de tout et de rien. Il est super content pour moi et je lui promets qu’on se verra cet été. Nous finissons par raccrocher après que j’ai eu mes autres frères et sœurs.

Samuel vient me chercher pour manger le repas se fait dans la bonne humeur. J’espère juste que Sam aura une réponse positive bientôt aussi… il le mérite. Nous méritons tous une deuxième chance dans la vie. Après ce que nous avons vécu, il faut que nous tournions la page pour aller de l’avant. Même si c’est compliqué, même s’il faut tomber pour mieux se relever… Le tout c’est de ne pas lâcher. On peut se sortir de n’importe quelle situation, il suffit de le vouloir un peu. Je ne sais pas ce que serait ma vie si j’avais fait d’autres choix, mais je sais que ces dernières années de galère sont désormais derrière moi. Et, pour la première fois depuis longtemps, je me vois dans un avenir meilleur. Même si ma relation avec Nathan est encore incertaine, je ne veux pas le quitter. C’est égoïste, mais j’ai envie de l’avoir près de moi et qu’il soit fier de la personne que je deviens. Oui, j’ai hâte d’entamer ce nouveau chapitre de ma vie.