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Violette_Armary
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Chapitre 15

Point de vue Héloïse

Devant ma tasse de café fumante, je ne dis pas un mot. Une douce odeur de tartine grillée flotte autour de moi mais je préfère manger un cupcake que j’ai fait avec Sasha hier. Samuel n’est pas encore réveillé, nous sommes alors seuls avec Nathan entourés d’un doux silence. Il n’a pas remis de tee-shirt et j’ai du mal à le regarder dans les yeux. Je préfère me concentrer sur l’odeur de mon nectar. J’ai l’impression d’avoir rêvé de ce qu'il s’est passé hier entre lui et moi. Ses lèvres sur les miennes, sa main dans le creux de ma hanche tandis que l’autre caressait ma joue… Je sens une douce chaleur monter au niveau de mes pommettes.

— Tu penses à quoi Joli Coeur ? résonne la voix de Nathan.

Mon cœur rate un battement tandis que je secoue doucement la tête en plongeant dans ma tasse de café. J'espère que celui-ci calme la frénésie de mon pouls.

— Tu sais que tu as une petite ride au milieu du front quand tu réfléchis trop ? demande-t-il avec une pointe d’amusement dans la voix.

Je redresse la tête vers lui en reposant ma tasse de café afin de cacher les tremblements de mes mains. Il est là, devant moi, le dos droit, les épaules carrées, ses cheveux noirs en bataille et ses yeux bleus…. Ses yeux bleus me fixant. Sans oublier son petit sourire en coin…

— Quelle ride ? me raclé-je la gorge.

— Celle-là, dit-il en pointant mon front avec un doigt avant de se redresser en riant. Ça me donne l’impression que tu te demandes si tu dois m’embrasser encore une fois ou pas.

Je me mords les lèvres en croisant les bras sous ma poitrine. J’essaie d’ignorer, en vain, la douce chaleur qui monte le long de ma nuque. Mes mains deviennent moites tandis que j’évite volontairement son regard. Je me racle la gorge, prête à lui rétorquer quelque chose, n’importe quoi pour briser ce silence qui devient insoutenable, quand une voix bien trop familière brise l’instant :
— Bonjour tout le monde, lance Samuel en traînant des pieds.
Je lève les yeux, un mélange de soulagement et de frustration dans la poitrine. Nathan, lui, ne perd pas une seconde pour répondre :
— Salut beau brun, rétorque-t-il avec un sourire en coin.
Samuel s’arrête derrière lui et plisse les yeux avant de répondre, un éclat amusé dans le regard :
— J’aime quand tu me parles comme ça du matin. Fais gaffe, tu vas me donner de faux espoirs.
Nathan éclate de rire, et je ne peux m’empêcher de secouer doucement la tête. Samuel pose ses mains sur les épaules de Nathan avant de lui claquer un bisou sur la joue. Puis il part dans la cuisine tandis que Nathan se tord de rire. Ces deux-là forment vraiment une drôle de paire. 

Je profite de cette diversion pour finir mon petit-déjeuner en deux temps trois mouvements, espérant qu’on ne remarquera pas ma tentative de fuite. Malheureusement, Samuel revient avec une tasse fumante à la main et me fusille du regard, l’air faussement outré :

— Super, je vois que tu m’esquives, ça fait plaisir, me taquine-t-il.

Je relève la tête vers lui, les joues aussi chaudes que de la braise.

— Je… hum… balbutié-je sans être capable d’aligner deux mots.

— Respire, on dirait que tu vas exploser, rigole-t-il.

Je me mords la lèvre inférieure avant de le contourner avec les restes de mon petit déjeuné. Mon cœur va tellement vite que ses battements résonnent dans mes tempes. Les voix des garçons retentissent comme un écho lointain. Je reste un moment dans la cuisine, à tenter de retrouver un semblant de calme. Mais comment retrouver un rythme cardiaque normal avec Nathan dans les parages ? Surtout après ce qu’il s’est passé hier soir ? Est-ce qu’il en parlerait à Samuel ? Et qu’en pensera-t-il ? Même s’il m’avait rassuré après… je ne peux m’empêcher d’y repenser. La façon dont j’étais allée le voir, la façon dont l’eau ruisselait sur son corps… J’ai chaud. Beaucoup trop chaud.

— Héloïse ! Crie Samuel qui me fait sursauter. Tu peux venir s’il te plait ?

Super, j’ai l’impression qu’il a lu dans mes pensées et que je vais me faire engueuler. Je retourne vers la table de la salle à manger, où deux paires d’yeux sont rivés sur moi. J’ai l’impression de redevenir une petite fille prise en flagrant délit d’une bêtise.

Samuel me tend un paquet de feuilles vers moi. Je fronce les sourcils en le regardant.

— C’est quoi ? me méfié-je.

— Tu n’as qu’à lire P’tite Tête, répond-il avec un sourire en coin.

Alors que je prends les feuilles d’une main tremblante, la voix de Nathan se fait entendre : 

— Tu devrais t’asseoir, avant, me conseille-t-il.

Je fronce les sourcils en lui jetant un regard, mais pour toute réponse, il hausse les épaules avec un sourire d’excuse. Je tire une chaise et m’assois avant de m’appuyer contre la table afin de lire les documents. Je jette un dernier coup d'œil aux gars qui m’encouragent d’un signe de tête. Je prends une profonde inspiration avant de me mettre à la lecture, le pouls battant à tout rompre sous mon épiderme.

Je comprends rapidement qu’il s’agit du jugement de mes frères et sœurs. Le jugement qui les place en famille d’accueil. Ma vue commence à se brouiller tandis que je tourne les pages, je lis rapidement, le souffle court. Samuel a réussi. Puis, très vite, les papiers d’adoption font leur apparition avec toutes les informations qu’il y a à savoir… numéros de téléphone, adresse… Désormais je ne peux plus continuer ma lecture, les larmes inondent mes joues. Je sens deux mains se poser sur mes épaules, un souffle venir caresser le haut de mon crâne. Je n'ai pas besoin de relever la tête pour savoir que c'est Nathan. Son odeur boisée flotte partout autour de moi. 

— J… tu… wahou… peiné-je à trouver mes mots.

Je prends une profonde inspiration afin de calmer mes larmes. Les mains de Nathan quittent mes épaules, je me lève, chancelante avant d’aller enlacer Samuel. Il me sert doucement dans ses bras et me caresse le dos.

— C… comment te remercier ? reniflé-je.

— Tu n’as pas à le faire, j’ai fait ça avec plaisir…

— Et ça t’a coûté une arcade et des poings abîmés.

— Ça en valait la peine, murmure-t-il.

Je souris contre sa poitrine avant de reculer en me séchant les larmes. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il ait réussi son coup… Il a réussi à les retrouver…

— Faut que j’aille les voir, annoncé-je.

— On va organiser ça, répond Nathan derrière moi.

Je me tourne vers lui, il a un sourire sincère sur le visage et je remarque que ses yeux sont humides. Je ne sais pas comment interpréter cela… Je me mords les lèvres en hochant la tête.

— Tu me fais confiance Joli Coeur ? me demande-t-il en s’avançant vers moi.

Je prends un instant pour l’étudier. J’avais fait confiance à Théo par le passé pour gérer ce genre de chose… Et voilà où ça m’a mené. A ne plus les voir pendant cinq ans… Et s’ils m’en voulaient ? Et s’ils m’avaient oublié ? D’un coup, le doute s’empare de moi. Ma vue se trouble, ma respiration accélère en même temps que les battements de mon cœur. Soudain, je sens deux mains se poser sur mes joues tandis que je perds pieds.

— Héloïse, regarde-moi, me supplie la voix lointaine de Nathan.

Je cligne plusieurs fois des yeux afin d’essayer de retrouver une vue nette. Mon regard s’arrime à celui de Nathan.

— Je ne suis pas lui, je ne te fais pas de faux espoirs. Je vais t’emmener les voir, me promet-il de sa voix grave. Tu me fais confiance ?

Je hoche doucement la tête et il pose son front contre le mien. Je ferme les yeux en prenant une profonde inspiration.

— J’ai besoin de te l’entendre dire… me supplie-t-il.

— O… oui… Je te fais confiance…

Je sens son souffle se mélanger au mien entre nous. Peu d’espace nous sépare, sa peau chaude contraste avec ma peau froide. J’ai envie de l’embrasser à nouveau. Mais j’ai peur de le blesser, involontairement. C’est quoi ce putain de jeu sérieux ? On s’embrasse sans être un couple ? On agit comme un couple sans pour autant l’être ? Je suis perdue dans ce que je ressens, dans ce que je veux. Et sa proximité n’aide pas. Non, c'est certain. Ses pouces caressent doucement la peau de mes joues. Je glisse une main tremblante dans le bas de sa nuque. J’ouvre les yeux et trouve directement les siens. Ses iris bleus me scrutent tandis que mon cœur va finir par sortir de ma poitrine. Je m’humecte les lèvres tandis que les images de la veille envahissent mon esprit. Mais, alors que je me décide enfin à franchir ce dernier pas - nos lèvres se frôlent pratiquement, un raclement de gorge brise le silence. Comme un réflexe, nous tournons la tête en même temps. Pendant un instant, j’ai oublié sa présence voire son existence.

Samuel.

— Vous voulez une chambre ? Ou bien je vais chercher du pop-corn, ne vous dérangez pas pour moi, nous taquine-t-il avec un sourire en coin.

Mes joues prennent feu instantanément et je m’éloigne de Nathan comme s’il m’avait brûlé. Je me mords les lèvres en baissant la tête, honteuse.

— J… hum… pardon… me précipité-je de m’excuser.

Sans attendre, je file en direction de ma chambre, mes jambes tremblantes sous moi. Je claque la porte derrière moi, m’adosse contre celle-ci et tente de reprendre mon souffle. Mon coeur cogne si fort que j’ai l’impression qu’il va traverser ma poitrine.

Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Je me laisse glisser jusqu’au sol, ramène mes genoux contre ma poitrine et y enfouis ma tête. J’ai failli… Je voulais l’embrasser. Encore. Et devant Samuel, en plus. Les gars m’aident à retrouver mes frères et soeurs, et moi, je pense à quoi ? Aux lèvres de Nathan. A sa peau. A son regard.

Il n’y a rien entre nous, n’est-ce pas ? Rien de sérieux. Pourtant… quand il est près de moi, c’est comme si tout le reste s’effaçait. Comme si lui seul comptait.

Et ça me terrifie.

Je finirais par le briser si on se mettait ensemble maintenant. Je suis persuadée de prendre la fuite au moindre conflit. De me renfermer sur moi au moindre problème. Quant à l’acte en lui-même… je ne sais pas quand je serais de nouveau prête à aller jusqu’au bout. Je terminerai sans doute en crise de panique… Il a bien fait de tout arrêter hier… Et encore, vu dans l’état où j’ai terminé… je n’aurai jamais dû le rejoindre sous cette fichue douche. Je n’aurai pas dû m’écouter…

Je lâche un long soupir. J’ai l’impression d’être égoïste alors que je devrais penser à mes frères et sœurs que je verrais sans doute bientôt…

Soudain, je sursaute en entendant frapper à ma porte. Derrière celle-ci, la voix étouffée de Nathan se fait entendre : 

— Joli Coeur…? Hésite-t-il. Je… hum… on peut parler… s’il te plait ?

Je me mords les lèvres, sentant mon coeur accélérer de nouveau dans ma poitrine.

— Je sais que tu es là… me supplie-t-il de sa voix grave.

Je me mords les lèvres avant de me relever, chancelante. J’ai l’impression que mes jambes sont du coton. La main posée sur la poignée en métal froid, le souffle court, je ne sais pas si je peux l’affronter tout de suite. Il va sans doute me trouver pathétique… et s’il était venu pour me repousser ? Non… Il ne faut pas que je pense à ça… Il n’est pas comme ça… Je prends une profonde inspiration avant d’entrouvrir la porte où mes yeux s’arriment directement aux siens. Il a le dos légèrement voûté, comme s’il avait peur d’être intrusif.

— Je… je voulais m’assurer que tu allais bien… murmure-t-il doucement.

Je hoche doucement la tête avant de la baisser. Non, non Nathan. J’ai l’impression de tout faire de travers. Alors que je devrais penser à ma famille, je pense à toi et à tes lèvres sur les miennes…

— Hélo… Je ne suis pas dans ta tête… dis-moi ce que tu penses…

Je sens les larmes monter. Il a toujours cette douceur et cette patience extrême avec moi. Cela me déstabilise encore plus que je ne le suis. Je sens mon sang battre dans mes tempes.

— Ecoute… si c’est à propos du baiser hier soir… je…

— Non, m’empressé-je de répondre. Enfin… En partie…

Je suis incapable de le regarder dans les yeux, le coeur tambourinant dans ma cage thoracique et les mains moites, je me sens horrible… Ses pieds arrivent dans mon champ de vision, je sens son index se poser sous mon menton.

— Regarde moi… murmure-t-il.

Je relève la tête, il fronce légèrement les sourcils et ses yeux bleus me scrutent. Je sais qu’il lit en moi comme dans un livre ouvert. Je me sens rougir sous son regard, il me sourit tendrement avant d’enchaîner : 

— Donc… c’est en partie à cause d’hier soir… et l’autre partie ? insiste-t-il doucement.

Je déglutis, les mots restent coincés dans ma gorge sans pour autant sortir. Son index sous mon menton me brûle presque et ses yeux… reflètent toute l’inquiétude que j’éprouve. Et s’il me trouvait ridicule ? Et s’il ne prenait pas en compte mon ressenti ? Non… je prends une profonde inspiration avant de me lancer :

— J… je… hum j’ai… balbutié-je en essayant de trouver mes mots. Je… enfin… j’ai l’impression d’être… égoïste ? froncé-je les sourcils. Vous… enfin Sam réussit à retrouver mes frères et sœurs… et moi… je… je pense à toi… et à hier… finis-je par me confier dans un souffle.

Je déglutis de nouveau, ses lèvres s’étendent dans un doux sourire. Sa main glisse vers ma joue, il me caresse tendrement avec son pouce. Je ferme les yeux un instant, profitant de la chaleur de sa peau.

— Héloïse… soupire-t-il. C’est normal… C’est nouveau ce que tu ressens… Et si tu penses que tu n’es pas dans ma tête à des moments où je ne devrais pas penser à toi, tu te trompes. On est deux égoïstes, ça fait une belle paire, non ? sourit-il doucement. Je sais que tu es heureuse de retrouver tes frères et sœurs, je vais t’y emmener. On en a parlé avec Sam… et je vais faire le trajet avec toi. On restera une semaine s’ils veulent bien mais on dormira dans un hôtel. Et… quant à toi et moi… s’humecte-t-il les lèvres, on y va à ton rythme. Comme je te l’ai déjà dit, je ne compte partir nulle part… Alors… s’il te plait… arrête de t’excuser d’être humaine… Si tu… pensais à moi tout à l’heure… cela ne signifie pas pour autant que tu oublies tes frères et sœurs… D’accord Joli Coeur ?

Je hoche doucement la tête en me mordant les lèvres avant d’aller l’enlacer. La tête contre sa poitrine, j’entends son cœur s’accélérer. La chaleur qui émane de son corps m’enveloppe dans une bulle de protection. Il entoure mon corps en enfouissant sa tête dans mes cheveux.

— Merci Nathan… murmuré-je contre les battements de son cœur. Pour tout ce que tu fais…

— C’est normal Joli Coeur, je ferai tout pour que tu sois heureuse. Alors demain… j’appellerai leurs parents adoptifs, s’ils sont d’accord réserver un hôtel… et arranger quelques détails au travail… puis… on partira. D’accord ? 

Je hoche de nouveau la tête puis il me dépose un doux baiser dans mes cheveux. Il s’éloigne doucement de moi, prenant mes mains dans les siennes, un doux sourire sur ses lèvres.

— Je te promets Héloïse, que plus jamais, tu seras malheureuse.

Ma peau frissonne à ses caresses sur mes mains. Mes yeux sont bloqués une nouvelle fois sur son torse avant de remonter lentement le long de celui-ci et de planter mon regard dans le sien.

— Je… me raclé-je la gorge. Je… 

— Oui… et moi je dois… déglutit-il.

Nous hochons la tête dans un sourire gêné, puis ses mains quittent les miennes dans une lente et douce caresse. Il se gratte la nuque, se racle la gorge avant de faire demi-tour et d’aller s’enfermer dans son bureau. Dans un soupir, je m’adosse au mur et passe mes mains sur mon visage. Il va me rendre folle à ne plus savoir où donner de la tête.

Dès que j’ai ma réponse pour l’école, si elle est positive, je prendrai un appartement. Je ne vois pas d’autres moyens. Il faut que je m’éloigne de lui avant de faire une bêtise et de le briser…

— Eh P’tite Tête ? Qu’est-ce qu’il se passe ? retentit la voix de Sam.

Je relève la tête vers lui avec un sourire.

— T’es certain de ne pas vouloir venir avec nous ? lui demandé-je pleine d’espoir.

— Désolé Hélo, mais non. Je vais rester ici pour garder Pouffy… s’excuse-t-il dans un sourire.

— Mais… y’a Tom ou… Hugo… ou Math…

— Non Héloïse, n’insiste pas. Tu feras ce voyage seule avec Nathan…

Je me mords les lèvres en hochant la tête comprenant là où il veut en venir. Il regarde le fond du couloir avant de me faire signe de rentrer dans ma chambre. Je fronce les sourcils avant d’aller dans ma chambre. Il referme la porte derrière nous et s’assoit sur mon lit. Quant à moi, je m’assois sur la chaise de mon bureau, les mains moites.

— Qu’est-ce qui te fait peur ? me demande-t-il alors. Pourquoi tu insistes pour que je vienne avec vous ?

Oh… je me mords les lèvres en joignant mes mains ensemble. Je baisse la tête tandis qu’un long frisson parcourt mon échine.

— Tu sais que tu peux tout me dire, P’tite Tête.

Un nouveau soupir traverse mon être. Et si je lui racontais tout ? Ca ne ferait pas bizarre vu notre passé ? Me trouverait-il ridicule ? J’ai l’impression d’être une adolescente qui découvre l’amour et qui ne sait comment gérer ses sentiments. Finalement, après une profonde inspiration, je décide de me lancer :

— Je… hum… avec Nathan… on… on s’est embrassés hier soir… et… j’ai peur de me retrouver… seule… avec lui…

Je n’ose pas le regarder en face. Mes joues chauffent tandis que je me morfonds.

— Je vois… se racle-t-il la gorge. Tu… tu as peur… de te retrouver seule avec lui suite à ça…?

Je hoche la tête : 

— Imagine… On… Hum… dans la même chambre d’hôtel… Il… il sort de la douche… hum… rougissé-je. Et… que… hum… me perdis-je dans mes mots.

Il rigole légèrement : 

— Tu veux dire si tu te mets à avoir envie de lui ? 

Je hoche doucement la tête en sentant les larmes monter. Samuel soupire : 

— C'est humain Hélo… j… je… comment ça s’est passé hier ? demande-t-il doucement.

— Je… Je… hum… je l’ai rejoins… alors qu”il prenait… sa douche… mais j’étais en pyjama…

— Donc… tu l’as vu nu ?

— Hum… oui… mais… j… je… commencé-je mais je suis incapable de continuer.

Il rigole de nouveau : 

— Tu n’as pas regardé son anatomie et lui, n’a rien tenté ?

Je secoue la tête : 

— N… non… il n’a rien tenté…

— Donc voilà Hélo… tu n’as pas à t’en faire. Il ne tentera rien si tu ne le veux pas. Nathan n’est pas Théo…

— Et… et si je le voulais ?

Je relève la tête vers lui. Ses yeux sombres me fixent, mon sang pulse dans mes tempes.

— Nathan n’est pas Théo, Hélo… Mets toi ça dans la tête… Si tu le voulais, je suis persuadé que Nathan fera tout ce qu’il peut pour que tu te sentes bien et en confiance…

Je hoche légèrement la tête et il me fait un léger sourire avant de se lever.

— Allez, ne te prends pas la tête, pense à tes frères et sœurs et… si ça doit arriver avec Nathan, c’est que ça devait se passer ainsi… ajoute-t-il.

— M… merci Sam… lui murmuré-je.

Il me sourit à nouveau avant de m'ébouriffer les cheveux avant de sortir. Je soupire en passant les mains dans mon visage. Super… je vais donc passer une semaine avec Nathan… dans un hôtel… seuls… Je secoue doucement la tête, mon pouls battant à fond sous mes veines.

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