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Violette_Armary
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Chapitre 3

Point de vue Samuel

Je reste dans la voiture le temps que Nathan dise au revoir à Héloïse, je ne préfère pas assister à cette scène. Je préfère leur donner l’intimité dont ils ont besoin. Je sais que Héloïse ne me regardera jamais comme elle regarde Nathan. En fermant les yeux, je prends une profonde inspiration. Je me revois dans la salle de bain, ses cheveux épais éparpillés sur le sol, ses yeux verts me regardant à travers sa frange… J’ai résisté à l’envie de l’embrasser. Je ne le ferai que si elle m’autorise à le faire. Je ne peux lui voler un baiser. Pas après ce qu’elle a vécu avec Théo. Je ne veux la forcer à rien même si l’envie est là. Et je sais que Nathan ressent la même chose. On évite ce sujet comme la peste mais il y a des regards, des sourires qui ne trompent pas.

Lorsque la portière côté passager s’ouvre, mes yeux en font de même. Sans jeter un regard à Nathan et après avoir entendu le “clic” de la ceinture, je démarre. Le début du trajet jusqu’à l’aéroport se fait en silence. Jusqu’à ce que Nathan lâche un soupir avant de se lancer : 

— Sam, ne la brusque pas trop cette semaine.

Je soupire. Nathan et sa délicatesse. Mais pourtant, c’est ce que j’avais prévu. De la secouer un peu afin qu’elle sorte de sa coquille.

— Samuel, je suis sérieux.

Sa voix se fait plus grave. Je profite du feu rouge pour tourner la tête vers lui. Il me fixe, le regard sévère. Je soupire en détournant le regard afin de me concentrer de nouveau sur la route.

— Je vais essayer, marmonné-je.

Un silence pesant s’installe dans l’habitacle pendant quelques instants. Jusqu’à ce que Nathan se racle la gorge avant de lancer :

— C’est mieux que rien.

Le reste du trajet jusqu’à l’aéroport se fait en silence. Arrivés à destination, on se sert dans les bras l’un de l’autre, il récupère ses bagages et après un dernier signe, je redémarre. Sur le trajet de retour, la voix de Nathan résonne en moi. Après tout, on avait chacun une vision différente. Je peux très bien ne pas trop la brusquer, mais avec ma définition.

Je m’arrête dans une boulangerie afin de lui prendre un petit déjeuner avant de rentrer à la maison. J’allais la laisser tranquille pour aujourd’hui. Je sais à quel point la présence de Nathan la rassure. Je sais que ces derniers temps, ils dormaient ensemble. Je ne peux m’empêcher d’éprouver une pointe de jalousie face à la situation. Il faut que ça cesse, mais impossible. Elle hante mes pensées du matin où je me lève au soir où je me couche.

Il est neuf heures lorsque je passe le pas de la porte. Je ne sais pas si Héloïse s’est rendormie, je me doute que non, mais sait-on jamais. Rapidement, de la musique se fait entendre avec le brouhaha de vaisselle. Je me dirige vers la cuisine et vois Héloïse s'affairer. 

Une douce odeur de cupcakes se fait alors sentir au même moment où elle sort une fournée du four. Nathan est à peine parti depuis deux heures et voilà qu’elle occupe déjà son esprit.

— Et dire que j’avais acheté un super petit déjeuner.

Au son de ma voix, elle sursaute. Ses yeux verts me transpercent tandis que mon cœur accélère. Sa frange met en valeur son doux regard.

— S… Sam… pa… pardon je ne t’ai pas entendu… rentrer…

Je hausse les épaules en posant le sac de viennoiseries sur le plan de travail avant d’enlever ma veste.

— C’est le départ de Nathan qui te travaille autant ?

Mon ton est légèrement plus acerbe que je ne l’aurai voulu. En me retournant vers Héloïse, je m'en veux instantanément. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose avant de me raviser. Néanmoins, au moment où je veux tenter de nouveau de parler, elle me devance :

— Est-ce qu'on peut arrêter de parler de moi ne serait-ce qu'une putain de seconde ?

Sourcils froncés, lèvre inférieure pincée, je l'observe avant de lever les mains en l'air et de reculer d'un pas. Elle soupire en secouant la tête avant de reprendre ses cupcakes.

— Vous êtes toujours à me poser des questions, à faire attention à vos moindres faits et gestes, à vos paroles. Vous m'énervez tous les deux. Comme si j'allais me briser. Mais vous ne comprenez pas, c'est que je le suis déjà et que je ne peux plus l'être. Alors merde à la fin ! Concentrez vous sur vos émotions et foutez les miennes tranquilles !

Le souffle court, elle plante de nouveau ses émeraudes dans mes iris. Un frisson me parcourt. Elle m'excite à s'énerver comme ça. Je veux lui faire connaître ce qu'elle n'a jamais connu… je veux me fondre dans sa peau, je veux lui appartenir. Je me racle la gorge en m'avançant d'un pas, sans la quitter des yeux.

— Pourquoi ne parles-tu jamais de ce que tu ressens ? Tu es impassible. Une vraie porte de prison. Toi aussi ce que tu as vécu n'est…

— Tu veux que je te dise quoi ? Que ça me fait bizarre d'avoir enfin un véritable ami sur qui compter ? Que je suis de nouveau libre de mes faits et gestes et que je ne m'y fais toujours pas ? Tu veux qu'on se rejoigne en pleine nuit se faire une tasse de thé pour se raconter nos cauchemars ? Car oui, pendant que Nathan console les tiens, je suis tout seul de mon côté avec les miens. Que ça me tue d'être aussi proche de toi et pourtant à des milliers de kilomètres de toi ? Que de te voir avec Nathan me tue à petit feu ? Je rêve d'une vie avec toi Héloïse. Je rêve d'une vie où Théo n'aurait jamais existé. On se serait rencontré à l'hôpital, toi infirmière, moi médecin. A l'heure actuelle on aurait déjà un enfant, une maison et tout ce que tu aurais souhaité. C'est ça que tu veux entendre ?

Je la surplombe de toute ma hauteur. Elle paraît si petite. Je suis à bout de souffle alors qu'elle chancelle en arrière. Je n'en reviens pas. Tout ce que je gardais en moi vient tout bonnement de sortir. En voyant ses iris se remplir d'eau, je sais que je n'aurai pas dû lui dire. Pas tout de suite.

— Hélo, tu es une femme superbe, intelligente, drôle. Tu es putain de têtue mais j'aime ça. Alors oui, c'est facile de te dire tout ça pendant que Nathan est dans les airs, mais c'est toi que je veux. 

Le souffle court, je la dévisage. Je ne l'avais pas remarquée en arrivant mais elle a une tâche de farine sur sa pommette droite. Je pose ma main sur sa joue. Elle m'observe, telle une lionne. Sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration. Mais c'en est trop pour moi.

— Samuel…

Je ne résiste plus lorsqu'elle chuchote mon prénom. Je me baisse afin de l'embrasser. Je la sens se tendre sous moi, cela ne dure qu'une demi-seconde avant qu'elle ne plonge ses mains dans mes cheveux. Je veux lui prouver à quel point je la désire, que je l'ai dans la peau. Nos souffles se mélangent, nos langues dansent une salsa endiablée. Je sens monter en moi une chaleur familière. Je la soulève, un cri de surprise s'étouffe dans notre baiser alors que je l'entraîne en haut. Elle met fin au baiser avant de plonger sa tête dans mon cou, un gémissement sort de mon être sans que je le contrôle. Tu te trompes Hélo. C'est moi qui vais te donner du plaisir.

J'entre dans ma chambre, je la dépose doucement sur le lit. Elle se mord la lèvre inférieure tandis que je lui replace une mèche de cheveux. Sa lèvre se met à trembler et des larmes se mettent à couler le long de son visage. Merde. J'ai été trop loin. Je me redresse d'un coup en me confondant en excuse.

Elle secoue la tête avant de se redresser en repliant ses genoux contre elle :

— C… c'est moi le souci. Pas toi.

Je m'assois au bord du lit, passant mes mains sur mon visage avant de me laisser tomber sur le dos. Je fixe le plafond et prend une grande inspiration avant de me confier :

— Je sais ce que ça fait de se sentir sale, non désiré. Je me suis forcé à le faire alors que je n'avais pas envie.

— Pourquoi t'être forcé alors ? balbutie-t-elle.

Je hausse les épaules.

— Pour ne pas paraître faible devant Théo.

Je ferme les yeux un instant afin de ravaler mes larmes. Si elle savait la moitié des choses que Théo nous faisait faire, elle serait bonne pour aller dans un asile psychiatrique.

— Sam… Qu'est-ce qu'il se passait avec Théo ?

Sa voix douce résonne dans mes oreilles. Je n'avais pas prévu de me dévoiler autant aujourd'hui. Nathan vient à peine de partir et c'est déjà le bordel entre Hélo et moi. Je ne veux pas lui faire porter mes problèmes. Elle en a assez comme ça. Cependant, en sentant sa main douce caresser ma joue, je me liquéfie. J'ouvre alors les yeux. Elle est au-dessus de moi, en train de caresser ma joue. Ses yeux bouffis et rouge la rendent encore plus vulnérable qu'elle ne l'est habituellement.

— Je ne suis pas certain…

— Je suis là pour toi si tu as envie de parler Sam. Tu as besoin de te confier. Tu portes trop de choses sur tes épaules. Tu as beau faire un mètre quatre-vingt, tu as le droit de ne pas te sentir bien. Et ça te soulagerait certainement de te confier, pour une fois.

J'ai envie de l'embrasser. De lui montrer la vie qu'on aurait pu avoir et qu'on pourrait avoir si elle me choisissait. Même plus bas que terre, elle reste forte et sait se montrer être là pour les autres.

— Hélo… j…

Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle me coupe la parole :

— Ne me protège pas. Tu n'as plus à le faire ici. Alors parle moi, s'il te plaît.

Je soupire et ferme les yeux. J'aime sentir ses caresses dans mes boucles. C'est tellement apaisant. Et c'est ainsi que je commence à lui dire tout ce qui me passe par la tête. Les soirées avec Théo, la pression psychologique qu'il mettait sur son entourage. A lui prouver qu'on est un homme selon sa définition. Les prostituées, les soirées poker… Le fait que je n'avais pas la force de partir, que je ne voulais pas partir par crainte de Théo mais parce que je ne pouvais pas la laisser toute seule. Toutes les fois où j'essayais de garder Théo loin d'elle, les fois où je la suivais la nuit pour être sûr qu'il ne lui arrive rien alors que Théo était dans un état second… Je lui raconte aussi les études de médecine, Amy, mon état psychologique de moins de dix milles, la mort de mon père, son enterrement loupé, le fait que ma mère m'ait renié suite à ça… Je lui raconte tout. Qu'il me restait que Théo… Et que je voyais en lui un frère… avant que je ne vois comme une ordure.

Pendant que je raconte ma vie insignifiante, je n'ose pas la regarder. Je ne veux pas affronter son regard et le jugement que je pourrais lire. Oui, j'ai été faible face à Théo. Oui, il a manipulé ma vie comme si j'étais une simple marionnette. Il m’a isolé, m'a fait sentir important avant de me traiter comme de la merde. Puis ça recommençait, je rampais devant ses yeux pour retrouver grâce et la boucle infernale continuait. Encore et encore. Jusqu’à ce que je trouve assez de force pour sortir Hélo de là… Et je n'ai fait qu'accepter la proposition de Nathan.

Je laisse la dernière phrase en suspens. Elle résonne en écho sur les murs blancs et vides de ma chambre. Je n'ose toujours pas regarder Héloïse. Je renifle un coup, me sentant faible et vulnérable tel un enfant.

Je l'entends prendre une grande inspiration avant que sa voix chaleureuse ne remplisse le silence :

— Non… Tu t'es libéré aussi. Tu n'as pas fait qu'accepter Sam… rends toi compte de tout ce que tu as subi, de tout ce que tu as vécu avant d'en arriver là. Reprends tes études de médecin, reprends contact avec ta mère… reprends ta vie en main. Depuis que tu es ici… tu es l'ombre de toi-même. Tu es bien plus que ce que tu penses être. Ne sois plus le Samuel sous l'emprise de Théo mais deviens la personne que tu rêvais d'être.

— Je rêve d'une vie avec toi Hélo… Je rêve d'être neurologue ou pédiatre… j'étais encore indécis à l'époque et je le suis toujours aujourd’hui, dis-je avec un léger rire à la fin.

Un soupir traverse ses lèvres roses.

— Ne m'inclus pas dans tes rêves Sam… je ne sais pas ce que je veux contrairement à toi. Alors inscris toi en médecine pour l'année prochaine. Chaque chose en son temps.

— Je m'inscris en médecine que si tu t'inscris à l'école d'infirmière.

Je me retourne sur le ventre et plante mes yeux dans les siens. Je ne la lâcherai pas sur ce sujet.

— Et si c'est plus ce que je veux faire ?

— Donne-moi une réponse avant le retour de Nathan. Date limite et on s'inscrit ensemble.

Même s'il y a de grandes chances pour qu'elle refuse, elle hoche la tête avec un léger sourire puis elle me tend sa main.

— Marché conclu, dit-elle lorsque je lui donne la mienne.

— Marché conclu, je répète en souriant.

Puis nous passons le reste de la journée à finir ses cupcakes, à les manger, à regarder des films dans une ambiance détendue. Ça m'a vraiment fait du bien de lui parler et je ne la remercierai jamais assez pour ça.

Lorsque l'heure de dormir arrive, nous montons, mais au lieu qu'elle aille dans sa chambre, elle me suit, dans la mienne.

— Ce soir, c'est moi qui vais veiller sur toi.

— Hélo, sérieusement ?

Elle hoche la tête, déterminée. Et un sourire se dessine malgré moi sur mon visage. Je la suis alors dans ma chambre avant de me tourner vers elle.

— Tu veux dormir comment ? 

— Couche-toi comme si je n'étais pas là, je vais m'adapter.

Je hoche la tête et m'allonge sur le côté après avoir enlevé mon tee-shirt. Le matelas bouge mais je ne me retourne pas. Soudain, je sens ses mains froides s'enrouler autour de moi, son souffle dans mon dos. Ça me fait bizarre d'être la petite cuillère mais, sa respiration dans mon dos, sa peau froide sur la mienne, tout ce mélange m'apaise. Et pour la première fois depuis longtemps, je m'endors comme un loir en quelques secondes.

Le reste de la semaine se déroule tranquillement. Nous avons établi une routine naturellement avec Héloïse, sans jamais parler du baiser. Ce sujet restait en suspens malgré le fait que j'ai envie de l'embrasser chaque fois que je la vois. Elle dort avec moi, et cela fait longtemps que je n'avais été aussi reposé. Sa présence m'apaise et nous n'avons pas forcément besoin de mots pour nous comprendre. Nous avons aussi décidé de nous inscrire pour des études en septembre. Nous allons annoncer cela à Nathan quand il va revenir.

Le jour où je dois aller chercher Nathan est arrivé. Cependant, il n'arrive que ce soir. Je vais rentrer plus tôt afin de prendre une douche et de me changer avant d'aller le récupérer. Avec Héloïse, on a prévu une petite soirée de retour. Même si on se doute qu'il sera certainement fatigué, je sais à quel point ils se sont manqués. Je pouvais entendre la voix de Héloïse résonner quand il l'appelait.

Une pointe d'envie apparaît en repensant à leur relation mais je ne peux m'empêcher d'espérer encore avec elle. Et c'est en me remémorant nos nuits ensemble, que je passe la porte de la maison. Je monte les escaliers et me stoppe dans mon élan.

Héloïse sort de la salle de bain dans une nuée de buée, seulement sa serviette comme vêtement. Je sens mes joues prendre feu tandis qu'une chaleur monte en moi. Ses joues rougissent, sa poitrine se soulève au rythme de sa respiration qui s'accélère. 

— Hum… je…

Elle ne termine même pas sa phrase à peine entamée. Je m'avance d'un pas vers elle pour voir si elle recule, mais non. Elle ne bouge pas. Alors je parcours le peut de distance qui nous sépare. Elle lève ses yeux vers moi. Ses yeux d'un vert électrisant. Je lève une main vers sa joue, elle se met sur la pointe des pieds, ferme $

es yeux et m'embrasse. Elle passe ses mains autour de mon cou, je la soulève, elle passe ses jambes autour de ma taille et je l'emmène dans ma chambre. Je la dépose sur le lit sans quitter ses lèvres. Elle passe ses mains dans le bas de mon dos, agrippe mon tee-shirt et le fait passer au-dessus de moi. Elle m'embrasse le cou, tandis que je lâche un soupir de bien être.

Héloïse presse son bassin contre le mien et l'excitation grandit en moi. Je plonge ma tête dans son cou et commence à défaire sa serviette. Je libère sa poitrine, sa peau sent l'abricot et cette odeur n'a jamais été aussi exquise. 

Cependant, je sens son corps se tendre d'un coup. Je relève la tête vers elle, des larmes roulent silencieusement le long de ses joues. Je soupire malgré moi et cela la fait fuir. Elle court s'enfermer dans sa chambre. Mais quel con je suis. Sérieux.

Je me lève et vais toquer à sa porte, sa serviette en main. J'entends seulement ses pleurs derrière la porte et ça me brise. Je prends en pleine face ma réaction débile d'il y a une minute.

— Hélo… ce n'est pas ce que tu crois. Je m'en fiche qu'on le fasse ou pas. Je veux juste que tu te sentes bien. Et je vois bien que l'ombre de Théo plane toujours au-dessus de toi. Et ça me casse les couilles de savoir ça. Il faut t'en libérer Hélo. Tu ne peux pas rester comme ça toute ta vie. 

Elle ne me répond pas mais ses pleurs ont cessé. Je pose ma tête contre sa porte et dans un murmure j'ajoute :

— Jamais je ne t'en voudrais pour le fait que tu ne sois pas prête à le refaire. Tu as le droit de changer d'avis en cours de route. Le tout c'est que tu te sentes bien dans ta tête, ton corps et avec la personne avec qui tu le fais. Que ce soit moi… ou quelqu'un d'autre.

Je n'attends pas sa réponse et vais m’enfermer dans la salle de bain afin de me préparer pour aller chercher Nathan. Il faut que je lui parle aussi et que je lui avoue tout. Lui, saura quoi faire. Même si je comprends Héloïse mieux que lui, je sais que je ne suis pas fait pour elle. J'ai juste envie de la protéger et d'être là pour elle.

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