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Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
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CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.

NICO

Elle me pousse à bout en mettant en permanence mes nerfs à rude épreuve. Je sais qu'un jour ça finira mal. Ce soir, j’ai pu me contenir, mais je ne suis pas sûr d’en être capable encore longtemps. Je suis Hernando dehors, mon sang boue dans mes veines tant ils m’exaspèrent tous. Je l’oblige à me suivre, à distance des oreilles indiscrète.

À peine sommes-nous seuls qu’il commence à me narguer !

—    Moi, je sais quelque chose que tu ne sais pas.

Il est bien imbibé, je le comprends rien qu’à l’intonation de sa voix.

—    Moi aussi.

 Il me fixe, curieux.

—    L’heure de ta mort !

—    Tu n'es qu'un enfoiré !

J’aurais dû me douter qu’il finirait par passer la voir. Ce con adore se mêler de ce qui ne le regarde pas, il est aussi curieux qu’une femme et il est incapable de fermer sa gueule.

—    Je t’ai ordonné de poser les caméras et de te barrer ! Et je te retrouve installé sur mon canapé, en train de te faire une soirée avec elle. Tu es con ou tu le fais exprès ?

Il me regarde avec un sourire qui ne le quitte plus.

—    Laisse-moi deviner ! Tu lui as enfin posé cette question qui t’obsède ?

Son sourire s’élargit et ses yeux s’illuminent comme un gosse.

—    Exactement ! Et si tu veux tout savoir, elle a été très honnête. Tu as raison, ce n’est plus la même. Alors, tu veux connaître son secret ?

J’ai du mal à croire qu’elle ait répondu, mais il a l’air très sérieux.

—     Non, vraiment pas. Affirmé-je.

—    Ah oui ! J'avais oublié que tu n’en as jamais rien eu à foutre.

J’avoue qu’une partie de moi à très envie de savoir, mais hors de question qu’ils s’en rendent compte. Cette enfoirée s’amuse déjà bien assez.

—    N’oublie pas que je suis ton patron et que, si un jour, je décide que ça m’intéresse, je peux aussi me transformer en ton pire cauchemar.

—    Moi, je suis ton meilleur ami et je donnerai ma vie pour toi. Et crois-moi, si elle tente n’importe quoi contre toi, je n’hésiterai pas à la tuer, mais si ce n’est pas le cas, je ne vois pas en quoi ça te concerne.

Je n’ai aucun doute sur la loyauté d’Hernando et je sais que c’est quelqu’un d’honnête. Si elle lui a fait promettre de ne rien dire comme je le suppose, il ne lâchera rien. 

—    Si tu ne comptais rien me dire, pourquoi ne pas avoir tout simplement gardé le silence ?

—    Pour le plaisir de te narguer ! Je suis sûr que tu bouillonnes de l'intérieur. Je te connais, son absence t’a touché bien plus que moi, mais tu es trop buté pour l’accepter. Tu as choisi de la haïr parce qu’en disparaissant, elle a emporté avec elle, la minuscule lumière qui t’empêchait de sombrer dans les ténèbres.

—    Mec ! Je t’ai déjà dit de ne pas mélanger drogue et alcool ! Regarde comme tu pars en couille après. Tu dis que des conneries. Rentre chez toi avant que je te ramène en te traînant derrière ma voiture.

Il ne cherche pas plus loin et monte dans le taxi que j’ai appelé plus tôt. Je déteste quand il pense savoir ce que je ressens mieux que moi. Depuis toutes ces années, il devrait le savoir : je suis incapable de ressentir autre chose que de la haine.

Tous des incapables ! Cela fait une semaine que j'essaie de découvrir où elle passe ces journées, mais dès le premier jour, elle les a repérés et les sème à chaque fois. Putain ! Pourquoi a-t-elle compris pour le traceur ? Comme ci, je n’avais pas assez de choses à régler, on me colle en plus cette énergumène dans les pattes. Pas le choix, je vais devoir m’en occuper. On n’est jamais mieux servi que par soi-même de toute façon.

Garé plus loin dans la rue, je la contemple, en train d'essayer de sauter cet immense portail. Qu’est-ce qu’elle fout ici ?

—    Un coup de mains peut-être ?

—    Enfin, tu sors de ta voiture pour m’aider.

Elle me lance un regard malicieux, elle savait que je la suivais depuis le début. Quelle garce ! Elle m’a amené exactement là où elle souhaitait.

—    Le fait que ce soit ta maison d’enfance ne te donne pas tous les droits. Et à mon avis, il n’y a rien pour toi ici !

—    J’aurais voulu ton avis, je te l’aurais demandé. Tu n’aurais pas les clés par hasard.

Elle a un véritable don pour me faire voir rouge.

—    Qu’est-ce que tu fous ici ? Réponds bordel !

—    Tu le découvriras si tu me fais entrer. Alors, tu as les clés, oui ou non ?

Voyant que je ne compte pas bouger, elle recommence à poser un pied sur le portail pour grimper.

—    Je ne me rappelais pas qu’il était aussi haut ! Tu vas rester là, à mater mon cul longtemps ? Viens m’aider.

Je ne suis pas du genre à me laisser guider par la curiosité, mais cette fille éveille en moi trop d’interrogation. Je me mets sous elle et lui montre ma main. Elle me regarde stupéfaite.

—    Alors, les miracles existent ! Tu vas réellement m’aider ?

—    Tais-toi avant que je change d’avis.

—    Je te préviens, si tu poses une de tes sales pattes sur mes fesses, je ne réponds plus de rien.

—    Ferme-la et grimpe !

Elle appuie son pied sur ma paume et se redresse, m’offrant une vue magnifique sur son derrière, qui est moulé à la perfection dans son legging noir. Elle va me faire crever ! Je la propulse de toutes mes forces, elle est légère comme une plume et très agile. Dès le premier essai, elle atteint le haut du portail. Elle saute de l’autre côté, et contre toute attente, m’ouvre pour que je la rejoigne. Je la suis, mes yeux toujours posés sur son cul que j’ai très envie de prendre dans mes mains.

—    Ça va ! Tu te régales ? Sale obsédé.

Je souris en pensant à toutes les idées perverses qui me traversent l’esprit. Ses fesses claquant à chaque coup de reins… Je secoue la tête comme pour me ramener à la réalité. Quand je la relève, elle me fixe, un air de dégoût sur le visage.

—    Quoi ? Tu m’as dit de ne pas toucher, mais tu ne m’as pas interdit de mater.

J’étais tellement obnubilé que je n’ai même pas remarqué qu’on n’était pas dans la bonne direction.

—    Sinon, je ne voudrais pas me foutre de ta gueule, mais ta maison est de l’autre côté.

Elle se tourne vers moi et me regarde comme si c'était moi, l'ignorant.

—    C’est mon père qui habitait cette maison. Moi, je vivais dans une dépendance au fond du domaine.

C’est quoi encore ces conneries ! Comment se fait-il que je n'aie pas été au courant ? Elle ne m’en a jamais parlé. Je commence à me demander si elle ne se fout pas de ma gueule, mais au bout de cinq minutes, on arrive devant une petite cabane délabrée.

—    Tu te moques de moi ?

Elle entre sans me répondre. Je fais de même et constate que l’intérieur est pittoresque. La cuisine est minuscule, il n’y a qu’une table et deux chaises, pas de canapé, pas de télé. Elle ne s’attarde pas et passe par une des portes attenantes. On pénètre dans une chambre contenant le strict minimum : un lit, une armoire et un bureau. Je comprends que c'est la sienne en apercevant les rideaux violets. Malgré leur usure, ils sont la seule touche de décoration et de féminité.

Comme on se voyait seulement pour les entraînements qui se déroulaient chez moi, je n'avais jamais eu l'occasion de venir ici. Je m’étais souvent demandé à quoi pouvait ressembler sa chambre, mais je ne m’étais jamais imaginé un endroit pareil. Curieux, je profite qu’elle regarde ailleurs pour fouiller. J’ouvre le tiroir du bureau près de la fenêtre et tombe sur un cliché de nous dans mon jardin. Je me souviens de ce jour-là : nous avions volé le Polaroid et nous étions amusés à faire des photos. Je ne pensais pas qu’elle en avait gardé une. Je devais avoir onze ans et elle neuf. Nous étions souriants, comme toujours quand on était ensemble. En nous voyant, personne n’aurait pu croire que nous étions des enfants entraînés pour devenir des monstres. En la regardant plus attentivement, je constate que ses traits n’ont pas changé. Quand je lève la photo à la clarté de la fenêtre, je découvre une inscription au dos. Je n’ai pas le temps de la lire qu’elle me l’arrache des mains et la glisse dans la poche de sa veste.

—      Je ne te dérange pas trop ? Tu apprécierais que je fouille dans ta chambre !

—      Je t’en prie, viens, mais sache que tu n’en sortiras, seulement quand j’aurai goûté à ta peau.

Je ne pense qu’à une chose : récupérer cette photo, je dois découvrir ce qu’il y a d'inscrit au dos. Je m’approche d’elle, mais elle comprend immédiatement mes intentions et recule, en se mettant en position de défenses. Ses poings levés révèlent les bleus que je lui ai infligés quelques jours auparavant. Un sentiment étrange me parcourt, je suis en colère contre moi-même. Est-ce que cela signifie que je me sens coupable ? Je préfère ne pas m’attarder sur ce que je ressens, de toute façon, je suis incapable de déchiffrer toutes mes émotions.

Quand je m'approche, elle n'hésite pas à me balancer des coups de poing. Je la contre et tente de les attraper pour la bloquer, mais elle ne se laisse pas faire et nous nous retrouvons vite nez à nez. Nos visages sont à quelques centimètres l’un de l’autre, nous nous fixons. Son odeur sucrée chatouille mes narines, l’envie de goûter ses lèvres effleure mon esprit. Mais un bruit provenant de la pièce principale nous fait revenir sur terre. Elle s’empare d’un couteau, et moi de mon arme, puis nous pénétrons dans la pièce ensemble. Nous tombons sur un vieil homme que je connais bien.

—    Monsieur Mancini, que faites-vous ici ?

Puis son regard se pose sur elle.

—    Mam’selle Maria !

—    Bonjour Luca. La douceur dans la voix de Maria me surprend.

Elle est vraiment revenue dans cet endroit qu’elle déteste seulement pour revoir cet homme. Pourquoi ? Qu’est-ce qui les lie ?

—    C’est une chance qu’on se croise aujourd’hui. La maison vient d’être vendue, donc je faisais un dernier tour avant de rentrer chez moi. J’avais entendu dire que tu étais de retour, je ne pensais pas que tu passerais me voir.

—    Je te dois bien ça. Tu as toujours pris soin de moi. Tu as été mon infirmier personnel, tu m’as élevé et tu as empêché mon géniteur de me tuer un nombre incalculable de fois.

Apprendre que Roberto battait Maria n’est pas une surprise, même si je ne m’attendais pas à ce qu’il aille aussi loin. Mais jamais, je me serais douté que celui que je prenais pour  un simple homme à tout faire est en fait l’homme à qui il a confié sa fille. Ils ne se quittent pas des yeux, elle le regarde avec reconnaissance et lui, avec compassion.

—      Ta mère aurait été fière de la jeune femme que tu es devenue.

—      Peut-être. Malheureusement, tu avais raison, ma liberté n’était qu’illusoire, me revoilà au point de départ.

Je reste silencieux et attentif à leur conversation.

—    Je vous prie veuillez me raccompagner vers la sortie. Mon taxi m’attend, et je dois refermer le portail afin que personne ne puisse entrer après mon départ.

Il nous regarde avec un sourire complice. Arrivés devant le vieil homme, nous dit au revoir, puis s'arrête brusquement avant de monter dans la voiture et se tourne vers elle.

—     Maria, ne vois pas cela comme un retour en arrière, mais comme une chance de faire mieux, une occasion de ne pas laisser derrière toi, les personnes qui comptent.

Je ne suis pas sûr de comprendre où il veut en venir. Je jette un regard à Maria, mais elle a l'air encore plus perdue que moi. Malgré cette dernière phrase énigmatique, je ne regrette pas de l’avoir suivie, ça m'a permis d'en apprendre plus sur elle et de me rendre compte que je n’ai jamais su qui elle était réellement. Finalement, la petite fille est un mystère tout autant que la femme que j’ai en face de moi. De nombreuses questions occupent mon esprit, mais je ne suis pas sûr de vouloir en connaître les réponses. Parfois, il faut savoir laisser au passé ce qui appartient au passé. À présent, quand je la regarde, il n'y a qu'une seule chose qui m’anime : la haine. Je n’ai que deux idées en tête : la soumettre et marquer son corps de mes mains et de ma langue.

Après le départ de Luca, nous sommes repartis chacun de notre côté et n’en avons pas reparlé. La vie a repris son cours, et comme mes hommes sont inutiles, je décide de faire appel à mes alliées dans la police pour découvrir où elle passe son temps. Grâce à sa plaque, ils la localisent rapidement et m'annoncent qu'elle surveille la maison de mon comptable. Les jours passent sans qu'elle change ses habitudes. Que prépare-t-elle ? Est-ce encore un de ses plans pour me faire chier ? Je n'ai pas de temps à perdre avec ses conneries alors, je donne l'ordre de laisser tomber et continue de faire comme si de rien n’était. De toute façon, si elle le tue, ça ne sera pas une grande perte, j’en retrouverai très vite un nouveau. On achète n’importe qui avec de l’argent et garde tous les secrets avec des menaces.

Comme tous les vendredis, je suis en rendez-vous avec mon comptable. Son téléphone n’arrête pas de sonner, ce qui a le don de m’agacer.

—      Réponds ! Sinon, c’est la dernière fois que tu l’entendras.

À peine la sonnerie retentit qu’il décroche, la main tremblante. Je ne sais pas qui est son interlocuteur, mais son teint devient livide. Il raccroche et m’annonce que sa femme a été retrouvée morte. C’est elle, ça ne fait aucun doute, mais pourquoi tuer cette femme ? Qui pourrait vouloir l'éliminer ? Je dois voir le corps, si c’est bien un de ses contrats, elle aura laissé sa signature.

Arrivé sur place, la police est déjà là. L’un d’eux nous accueille et nous fait un bref état des lieux. La dépouille a été retrouvée dans le salon, il n’y a aucun signe d’infraction ni de lutte. Je demande à voir le cadavre : il n’y a aucune trace, aucune marque, qui indiquerait que ce soit l’œuvre d’Ombra. Ils pensent à un suicide par empoisonnement et vont effectuer des analyses pour le confirmer. Ça m’arrangerait, une enquête ce n’est pas bon pour les affaires.

Cette histoire me rappelle que depuis plusieurs années, le taux de suicide chez les femmes au sein de la mafia a énormément augmenté. Je suis sûr qu’il y a un rapport avec celui-ci, ce qui signifie qu’Ombra est liée à ça. Je n’ai aucune preuve, mais je compte bien avoir des explications.

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