Loading...
Link copied
Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
nenettejmg
Share the book

CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  

NICO

            Non ! Elle ne peut pas me laisser ! Maria se trouve dans mes bras, son visage est tuméfié, elle perd énormément de sang, son teint est pâle. Elle est comme une poupée de chiffon.

—    Exterminez-les tous jusqu’au dernier ! hurlé-je, plein de haine. Rayer cette famille de la planète !

Je ne la quitte pas des yeux. Les siens se ferment.

—    Non ! Tu ne dois pas t'endormir.

Je la sers plus fort contre moi, elle tremble.

—    Maria, l’ambulance est là. Tu vas t’en sortir ! Reste avec moi !

Elle essaie de parler, mais aucun son ne sort de sa bouche. Son corps est de plus en plus froid. À cet instant, je suis terrifié à l’idée de la perdre.

—    Tu ne peux pas mourir ! Tu m’entends ? lui dis-je, en la serre fort contre mon torse. Tu es la lumière dans mes ténèbres. Sans toi, je ne connais que l’obscurité.

Mon cœur se sert en la voyant lutter de toutes ses forces. Les ambulanciers foncent sur nous. Tellement de sentiments m’envahissent. Je suis en colère contre moi pour ne pas avoir su la protéger, et la peur de ne plus pouvoir la prendre dans mes bras me pétrifie. J’étouffe.

—    Monsieur, vous m'écoutez ? Lâchez-la ! On va s'en occupe.

Je la relâche, elle me sourit faiblement. Putain, je ne peux pas vivre sans ce sourire, c’est impossible. Arrivé à l’hôpital, ses yeux se ferment. Je tiens sa main pâle et froide quand les médecins se précipitent sur nous. J’entends des bribes de conversation. Passage à tabac, multiples blessures à l’arme blanche… beaucoup de sang… plusieurs côtes cassées… certains organes sont touchés. Je suis trop occupé à vérifier que sa poitrine se soulève toujours pour y prêter réellement attention.

En approchant d'une grande porte, l’un des toubibs m’arrête.

—    Monsieur, vous ne pouvez pas nous suivre. Elle part pour le bloc. Attendez ici !

Aux mêmes moments, Hernando me retient par l’épaule. Je m’assois sur l’un des fauteuils de la salle d’attente. Le temps me paraît une éternité. Je regarde mes mains qui tremblent, couvertes de son sang. Des images de son visage me reviennent, et la peur de la perdre envahit mon esprit. J’entends des pas rapides se diriger vers moi. Quand je lève la tête, Soha me met une gifle puissante. Ses yeux sont remplis de larmes.

—    Tout cela, c'est ta faute ! Il ne lui serait jamais rien arrivé si tu n’avais pas été là. Sa voix se meurt dans ses sanglots.

Hernando l’éloigne de moi. Je ne bouge pas.

—    Nico n’y est pour rien, et tu le sais ! Maria connaissait les risques.

—    Tais-toi ! lui dit-elle avec rage.

Elle a raison ! J’aurais dû être avec elle. Non ! J’aurais dû la laisser partir. Je serre les poings tellement forts que mes phalanges blanchissent. J’ai envie de tout casser. Elle ne peut pas m’abandonner maintenant. Je n’ai même pas pu lui dire qu’elle était…

—    Monsieur Mancini.

Je me lève d’un bon. Le chirurgien me regarde, son visage est neutre. Mon cœur s’accélère.

—    Elle a fait un arrêt cardiaque sur la table d’opération. Nous avons réussi à la réanimer, mais je ne vais pas vous cacher que ses blessures sont très graves. Les prochaines 48 heures seront décisives.

J’entends les pleurs de Soha s’accentuer derrière moi.

—    On peut la voir ? demandé-je, avec précipitation.

J’ai besoin d’être auprès d'elle

—    Elle est en soin intensif. Seuls les membres de la famille y sont acceptés.

—    On est sa seule famille, l’informe sa sœur entre deux sanglots.

—    Suivez l’infirmière, elle va vous y accompagner.

Arrivé dans la chambre, seul le bruit des machines nous accueille. Soha pleure à chaudes larmes en découvrant Maria, défigurée et inerte dans son lit d’hôpital.

—    Si elle ne se réveille pas, je te tiendrai responsable de sa mort, me dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

J’ai mal dans la poitrine, j’ai l’impression d’étouffer. Je me laisse glisser le long du mur face à elle. Terrifier à l’idée qu’elle ne se réveille pas, incapable de savoir comment je vais réussir à vivre sans elle et avec cette culpabilité. C’est la première fois que je ressens cette émotion. C'est un sentiment qui me grignote de l’intérieur, peu à peu, en même temps que les heures défilent. Maintenant, je comprends ce qu’a éprouvé Maria.

L’équipe soignante fait des allers-retours, vingt-quatre heures se sont déjà écoulées. Il y a du mouvement autour de moi, mais je suis comme paralysé. Mon regard passe d’elle aux machines, surveillant chaque changement. Hernando vient chercher sa future femme, qui, comme moi, n’a pas fermé l’œil de nuit. J’entends qu’elle refuse de partir, mais il finit par la convaincre. Je sais qu’il me parle, pourtant je ne réponds rien.

—    Il n’a toujours pas bougé ? lui demande mon ami.

—    Non. Il n’a pas dit un mot non plus, l’informe-t-elle.

Il se rapproche de moi.

—    Nico, va boire un coup, on reste avec elle. Va te changer, au moins. Tu as encore du sang sur tes vêtements !

Sûrement pas ! Je veux être près d’elle quand elle ouvrira les yeux. Face à mon mutisme, il n’insiste pas.

—    On revient dans la soirée.

Il me fixe quelques secondes.

—    Elle va s’en sortir, mec ! Tu la connais, c’est une force de la nature.

Elle va se réveiller. Elle ne peut pas partir sans que je lui dise qu’elle est tout pour moi. Je scrute rapidement l’horloge, les 48 heures sont bientôt écoulées. Des Bips me sortent de ma léthargie, ils sont de plus en plus forts. Lorsque je regarde le scope, il est plat. Non ! Non ! Je me lève et me précipite sur elle quand le médecin et toute son équipe arrivent à toute vitesse.

—    Elle fait un arrêt cardiaque ! Commencez le massage, demande-t-il à son équipe.

Je ne la quitte pas des yeux. Je sens qu’il y a du mouvement autour de moi, les voix me semblent lointaines. Un homme vient se mettre face à moi, me cachant la seule personne qui mérite mon intérêt. Je veux le tuer pour ça.

—    Monsieur ! Il vous faut sortir.

Il commence à m’attraper par les épaules.

—    Je ne bougerai pas d’ici ! lui craché-je avec une œillade menaçante qui le dissuade d’essayer.

Immédiatement, je reporte mon attention sur elle, avec l’espoir qu’elle rouvre les paupières, que je me perde de nouveau dans le vert émeraude de ses pupilles.

—    Défibrillateur 1, 2,3 choquez ! hurle le médecin.

Je regarde de nouveau le scope. Toujours rien.

—    Continuez le massage.

J’ai le sentiment que le temps s'est arrêté. Les bips raisonnent encore et encore. Mes mains tremblent, ma gorge se serre, et en ce qui concerne mon cœur, j'ai la sensation qu'il rejoint le sien. L’espoir de voir ses yeux une dernière fois se dissipe, laissant place au chagrin et à la peur.

—    Docteur ! Ça fait plus de 30 minutes, lui indique une infirmière.

Je regarde le médecin qui relève la tête vers l’horloge.

—    Heure du décès…

—    Continuer ! hurlé-je. Il s’arrête, me fixant. Je vous interdis d’arrêter. Elle ne peut pas laisser tomber. Elle doit respecter notre promesse.

—    Monsieur, calmez-vous !

—    Continuer ! insisté-je en voulant attraper mon arme à l’arrière de mon pantalon.

Je me tourne. Hernando est là.

—    Rends-moi ça ! Ils ne peuvent pas abandonner. Je n’ai pas eu le temps de lui dire que je l’aimais à en crever. Elle doit m'entendre lui dire!

Je lis la tristesse dans ses pupilles.

—    Elle le savait ! Elle l’a toujours su !

Je m’apprête à lui sauter dessus pour récupérer mon arme quand un silence angoissant m’interpelle. Le bruit des machines a cessé. Je regarde dans leur direction. Une infirmière est en train de les éteindre. Puis les pleurs de Soha me ramène de maniéré brutal à la réalité. Mes jambes deviennent lourdes, je m’effondre à genoux, mes yeux rivés sur le corps inerte de l’amour de ma vie. Je fixe sa poitrine. Aucun mouvement. Je sens des gouttes perler le long de mes joues. Est-ce possible d’être vivant tout en ayant l’impression d’être mort ? C’est ce que j’ai ressenti au moment où elle est partie. Je ne sais pas combien de temps, je suis resté ainsi. Mais assez pour que la noirceur regagne mon âme.

—    Où vas-tu ? s’écrie mon ami.

Un sourire nait sur mes lèvres.

—    Ils m’ont enlevé ma lumière. Maintenant, ils vont devoir faire face à mes ténèbres.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet