Loading...
Link copied
Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
nenettejmg
Share the book

CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.

NICO

Je n’arrive pas à croire que Roberto soit mort. C’était une machine de guerre, le meilleur, un mentor exceptionnel. Je connais tous de sa vie professionnelle, c’est un modèle pour tous les membres des Black. Les garçons grandissent dans l’espoir de devenir un jour aussi doués et forts que lui. Par contre, en ce qui concerne sa vie privée, ça reste une énigme. Les rumeurs vont bon train depuis des années. Certains disent qu’il était tellement monstrueux et sombre que son épouse s’est suicidée. D’autre racontent, qu’il a accepté d’être l’assassin personnel de mon père pour se marier à une femme qui ne faisait pas partie de la famille et qu’il était fou amoureux d’elle. Personnellement, je n’imagine pas Roberto aimer qui que ce soit, même sa propre fille. Il en était incapable. Sa vie était construite sur des on-dit. Finalement, personne ne le connaissait vraiment. Personne ne savait qui il était.

Quand j’arrive à la morgue, mon père est au téléphone annonçant la mort de Roberto. À qui peut-il bien parler ? Tout le monde est déjà au courant, La nouvelle a fait beaucoup de bruit dans le milieu. Il n’a plus de famille, sa femme est décédée et sa fille a disparu.

Je me souviens de Maria. On s’entraînait ensemble, elle en savait autant que moi sur les différentes façons de tuer un homme et elle n’était pas la dernière pour faire des conneries. Quand on était tous les trois, les punitions pleuvaient et elles étaient aussi cruelles que ces hommes sans cœur. Leurs buts étaient de nous faire souffrir physiquement et psychologiquement, on nous enfermait, nous frappait… Ils espéraient qu’un de nous craque, et ils avaient réussi. Du jour au lendemain, elle n’était plus là. Quelle déception ce fut pour moi de constater qu’elle n’était pas différente des autres, qu'elle aussi c'était une traitresse et une lâche.

Pourtant, quand je l’ai aperçue lors de cette soirée, après toutes ses années sans la voir, je n'ai pas pu détourner mon regard de ses magnifiques yeux émeraude. Je l’avais haïe pendant trois ans, mais un seul regard a suffi pour me faire tout oublier. Pourquoi cette fille avait-elle ce pouvoir sur moi ? Je n’en avais aucune idée et ça m’avait mis hors de moi.

Je l’ai recroisée plus tard dans la soirée, elle était recouverte de sang. J'ai reconnu ce regard ; celui d’une personne qui avait tué pour la première fois. Après cette nuit-là, je ne l'ai plus jamais revue. Une rumeur disait qu'elle avait disparu, et la vie a continué, comme si elle n’avait jamais existé.

J’attendais toujours les ordres de mon père.

—    Alors que faisons-nous ?

J’ai des envies de meurtre en découvrant l’homme que je considérais comme un oncle sur la table d’autopsie. Je suis impatient de venger sa mort. En tant que disciples, c’est mon rôle.

—    Rien.

—    Qu’est-ce que tu dis ? On ne peut pas laisser passer ça !  Le sang doit couler, sinon les autres clans vont y voir un signe de faiblesse.

Il tourne les talons.

—    Quelqu’un d’autre s’en charge.

—    N’importe quoi ! M’écrié-je. Qui d’autre que moi en est légitime ? Est-ce en rapport avec ton appel ?

Je n’ai plus de patience, mes nerfs sont à vif. Il en joue, ce connard. Je le rattrape et me positionne devant lui.

—    Tu n’es pas encore le chef Nico, ne l'oublie pas. Je n’ai aucun compte à te rendre.

Je m’écarte, retenant mon poing. « Patience », ce mot, je me le répète inlassablement. Dans environ deux mois, il me cèdera sa place. Je le regarde partir, c’est l’homme le plus cruel que je n’ai jamais vu. Ça ne lui ressemble pas de laisser la mort de son plus grand soldat sans vengeance. Ses dernières paroles au téléphone parlaient d’un contrat, il me cache quelque chose.

Le lendemain, il me demande de passer le voir. Il prend un malin plaisir à me faire venir ici, il connaît mon aversion pour cette maison. C’est d’ailleurs pour cette raison que j'ai déguerpi dès que possible. Ma mère m’accueille, bien habillée et maquillée de façon à dissimuler les traces de coups de son mari. J’ai compris rapidement que cette femme ne me serait d’aucun soutien, sa peur de lui la paralyse. Elle m’annonce que je suis attendu dans le bureau. Quand j’entre, il est debout devant la fenêtre. La pièce est de couleur sombre, ainsi que les meubles, mais les nombreuses baies vitrées permettent de donner un peu de vie.

—    Assieds-toi !

Mon père s’installe dans son grand siège en cuir face à son bureau. Ses cheveux grisonnants trahissent son âge. C’est un homme respecté, mais s'il est le chef aujourd'hui, c'est surtout grâce à son intelligence. Moi, je vois clair en lui, ce n’est qu’un lâche qui a su s’entourer des bonnes personnes. Je me suis promis dès mon plus jeune âge que je gagnerais le respect de tous grâce à mes actes, et c’est exactement ce que j’ai fait. Il sort un contrat de son tiroir, je suis perplexe. Habituellement, ces contrats sont dans nos bureaux en ville.

—    Je ne pensais pas déterrer ce contrat aussi rapidement. Je te laisse en prendre connaissance avant demain.

Il arbore son sourire satisfait.

—    Je suis impatient de retrouver les fantômes du passé.

Sans plus d’explications, il me fait signe de sortir. Je garde sa dernière phrase dans un coin de ma tête. J’ai pas mal de travail aujourd’hui, j’ai une réunion avec les hauts gradés des Black et je dois aller dans un de nos clubs de strip-tease. Un connard pense pouvoir se servir dans la caisse.

 Quand j’arrive sur place, c'est encore tôt, mes hommes me saluent tête baissée.

—    Il parait qu’un voleur se cache parmi vous ?

Ils se regardent chacun leur tour. Je peux lire l’inquiétude sur leurs visages. Ils le savent, il va y avoir du ménage.

—    Je suis pressé alors que le coupable s’avance.

J’attends quelques secondes. Personne ne bouge. Ils devraient savoir que la patience ne fait pas partie de mes qualités. Je saisis le plus proche de moi, le jette face contre terre sans ménagement et lui braque mon flingue derrière le crâne.

—    C’est toi ?

Il secoue la tête vigoureusement.

—    Non ! Alors dis-moi qui est le coupable.

Je l’attrape par les cheveux, l’obligeant à relever son visage pour regarder l’un de ces collègues.

—    Lui, alors !

Enfin, l’un d’eux avance.

—    Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, pourquoi ne regardez-vous pas les caméras de surveillance ?

Un suicidaire. Je lui tire une balle dans la rotule, il s’effondre en hurlant de douleur.

—    Pensez-vous que je sois un imbécile ?

Leur réponse ne se fit pas attendre.

—    Non, monsieur ! Bien sûr que non.

Ma patience a atteint sa limite, ça va finir en bain de sang.

—    Très bien ! Je vous propose un jeu. Mettez-vous en ligne !

Je relâche l’homme toujours à terre et ils s’activent tous, pour mon plus grand plaisir. J’aime les voir s’agiter comme des animaux en cage. L’autre clopinant avec sa rotule explosée.

—    Vous connaissez la roulette russe ? Leur demandé-je avec un sourire cruel.

Je sors un révolver de l’arrière de mon pantalon et retire deux balles du barillet. La peur ressort par tous les pores de leur peau.

—    Comme vous pouvez le constater, j’ai enlevé deux balles. Pas besoin de vous expliquer, vous l’aurez bien compris, il n’y aura qu’un seul survivant.

La torture psychologique. J’adore. Je n’ai pas de temps à perdre, une chance sur cinq de tuer le coupable. Au pire, s’il en réchappe, je suis sûr qu’il ne recommencera pas.

—    Monsieur ! je sais qui est le responsable !

Je lui adresse mon sourire le plus sadique.

—    Trop tard, le temps est écoulé.

Je pointe mon arme sur lui et tire, répétant le geste sur les quatre autres connards.

—    Nettoie tout ça ! On ouvre dans une heure.

Le dernier survivant s’active en tremblant. En me dirigeant vers ma voiture, j'appelle Hernando.

—    Trouve quatre gars pour le club !

—    Tu n’es pas sérieux !

Je savais qu’il allait en faire toute une histoire.

—    Pourquoi tu en as tué autant ? Alors qu’on connaissait déjà le coupable grâce à la vidéo.

Je reste silencieux, le sourire aux lèvres.

—    Putain ! Tu fais chier, mec.

—    N’en fait pas tout un cinéma. Ils étaient tous responsables. Les autres ont fermé les yeux, ils devaient bien se douter de quelque chose. Ils auraient dû s’en charger eux-mêmes, par loyauté envers moi. Je ne me déplace jamais pour rien, tu devrais le savoir depuis le temps.

À la réunion, tous les gradés sont inquiets. Ils ne comprennent pas pourquoi le sang n’a pas encore coulé pour la mort de Roberto. Je leur assure que cela sera réglé rapidement, tout en gardant un visage impassible. J’espère que mon géniteur dit vrai.

Il est déjà tard quand je prends connaissance du contrat. Il concerne mon père et Roberto. Un pacte écrit entre des membres de la famille, c'est du jamais vu. Normalement, ce n’est que du business, des échanges de bons procédés, entre réseaux.

En gros, à la mort de Roberto, sa descendance prendra sa place d’assassin tout en continuant ses activités. Seulement, elles ne doivent pas nous impacter. Je peux voir qu’une autre clause est dissimulée par une bande noire. Quel enfoiré !

Pourquoi garder ce contrat ? Roberto aurait-il un fils caché ? Non, impossible, je l’aurais su. Une idée commence à éclore dans mon esprit, mais elle me semble impossible. Mon père n’aurait jamais accepté ça. J’arrête de réfléchir pour ce soir. J’ai encore quelque chose à régler. Si ce vieux con pense que je vais rester là, les bras croisés, il a tout faux.

Je passe toute la nuit à remonter la piste jusqu’au responsable. Je ne suis pas surpris de découvrir que c’est l’ancien chef d’un clan ennemi qui a voulu se venger. Je me rappelle de cette histoire, Roberto avait assassiné ses trois fils et sa femme sous ses yeux. Ce connard habite à quatre heures de New York, et l’enterrement n'a lieu que demain, ce qui me laisse largement le temps de faire l’aller-retour.

Arrivé sur place, la porte de la maison est restée entrebâillée : je la pousse et découvre deux hommes gisant sur le sol. Je sors mon flingue et avance doucement vers le salon. C’est quoi ce bordel ! Un corps, certainement celui de la personne que je cherche, est allongé sur le tapis inondé de sang. Je range mon arme quand je sens mon portable vibrer dans ma poche, Hernando s’affiche à l’écran.

—    Où es-tu ? Ton père me fait chier depuis ce matin.

—    Dis-lui que j’avais un truc à régler et que je serai de retour à temps pour l’enterrement.

—    Putain ! je suis sûr que tu es parti venger Roberto.

Il me connaît trop bien.

—    Alors, tu l’as tué cet enculé ?

Je savais qu’il approuverait ma décision.

—    En fait, il est déjà mort, enfin, je crois.

—    Comment ça, tu crois ! Il est mort oui ou non ?

—    Aucune idée, il y a trois cadavres, mais il y en a un qui n’a plus de tête donc impossible de confirmer son identité.

—    Tu lui as coupé la tête ?! Tu es vraiment gore.

—    Non ! M’agacé-je. Je t'ai dit qu’ils étaient tous morts quand je suis arrivé.

Il reste silencieux un moment.

—    Ça me fait mal de l’admettre, mais peut-être que, pour une fois, ton vieux n’a pas menti.

Tout se bouscule dans ma tête : nos lois, le contrat, les propos de mon père sur les fantômes du passé.

—      Imaginons que ce soit vrai, ça voudrait dire…

Il me coupe.

—    Que Maria est de retour !

On est tous devant la tombe, à côté d’un immense arbre. Le cimetière est désert en ce début mai. Il fait bon aujourd’hui, le soleil chauffe ma peau. Le prêtre finit son sermon, comme le veut la tradition, les femmes et les enfants quittent les lieux les premiers. Personne n’a laissé échapper de larmes. Roberto n’était pas très bavard, il ne participait à aucun rassemblement social et détestait tous les êtres humains.

Après quelques minutes, une moto arrive à toute vitesse dans le cimetière, se dirigeant droit vers nous, puis s’arrête brusquement à quelques mètres. Une quinzaine de pistolets se braquent sur le conducteur. Cela n’a pas l’air de l’arrêter. La personne descend, un sac-poubelle dans les mains. Quand la silhouette se rapproche, on comprend vite que c’est une femme. Elle n’a pas encore enlevé son casque, mais son physique la trahit. Élancée, des jambes qui n’en finissent pas, un corps de rêve, habillée tout en noir. Ses magnifiques formes sont mises en valeur par le tissu moulant de ses vêtements.

Elle s’avance de quelques pas, mais, personne ne tire. On reste sur le qui-vive. C’est un cimetière, nous ne souhaitons pas nous faire remarquer sans raison. Et puis, qui serait assez fou pour tenter quelque chose ici ? Elle retire son casque, libérant ses longs cheveux châtain clair, puis s’assoit sur la tombe de Roberto. Elle ne nous jette même pas un regard. On peut dire ce qu’on veut, mais cette femme a du cran. Francisco nous fait signe de baisser nos armes.

Elle prononce quelques mots incompréhensibles, puis attrape son sac. Nous scrutons chacun de ses gestes, les mains sur nos pistolets. Elle en sort une tête et la pose sur la pierre tombale. C’est bien l’homme que je cherchais. D’où je suis, je peux apercevoir qu’un « O » a été gravé dessus. C’est la signature d’un mercenaire très connu, Ombra. Plus je la regarde, plus je me dis que ce n’est pas impossible. Il n'y a qu’une seule femme capable de faire ça. Quand elle lève les yeux et les plonge dans les miens. Je reconnais immédiatement ses iris verts.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet