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Prologue
CHAPITRE 1 : Dernière épreuve
CHAPITRE 2 : On n’échappe pas à son destin.  
CHAPITRE 3 : Un secret venu du passé.
CHAPITRE 4 : Un aller sans retour.
CHAPITRE 5   Nouvel objectif : la briser, la détruire.
CHAPITRE 6 : La partie commence
CHAPITRE 7 : Ingérable.  
CHAPITRE 8 : Un ami d’enfance
CHAPITRE 9 : Face à face avec une inconnue.
CHAPITRE 10 : Submergée par les émotions.  
CHAPITRE 11 : Redoutable.
CHAPITRE 12: Qui ne tente rien n’a rien.
CHAPITRE 13 : Idiote.
CHAPITRE 14: Rencontre avec mon ennemi
CHAPITRE 15 : Un moment de faiblesse.
CHAPITRE 16 : Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis
CHAPITRE 17 : Chaud ou froid   
CHAPITRE 18 : Glacé  
Chapitre 19 : Un ami extraordinaire  
CHAPITRE 20: Lâcher prise
CHAPITRE 21 : Une dernière fois, et sûrement plein d’autres
CHAPITRE 22: Galère à perte de vue.
CHAPITRE 23 :  Face à la douleur
CHAPITRE 24 : Nouveaux mots d’ordre : Profiter de la vie au maximum.
CHAPITRE 25 :    Rencontre avec Hernando bis  
CHAPITRE 26 :  Plus de doute
CHAPITRE 27 :   Et si…  
CHAPITRE 28 : Espoir ou désillusion ?
CHAPITRE 29 :  Savoir renoncer  
CHAPITRE 30 : Ça va saigner !  
CHAPITRE 31: Libère-moi.
CHAPITRE 32 : J’en suis incapable.
CHAPITRE 33 : Nico 2.0  
CHAPITRE 34: Pas de princesse, seulement une reine.
CHAPITRE 35 : Rien n’est plus dangereux qu’une personne animée par la vengeance.  
CHAPITRE 36 : Quand la lumière laisse place à l’obscurité.  
Épilogue  
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CHAPITRE 6 : La partie commence

MARIA

Je suis réveillée par les rayons du soleil provenant de la baie vitrée. Je mets un moment à me repérer. Je n’aurais jamais dû boire autant. À chaque mouvement, j’ai l’impression que mon cerveau cogne contre mon crâne.

Je m’assois doucement au bord du matelas et je passe la chambre en revue. Elle est blanche avec des tons gris clair. Il y a un lit baldaquin King size, deux tables de chevet, un coin salon positionné face au balcon. Quand je fais l’état des lieux, je constate que ma soirée a été bien arrosée. La bouteille de whisky est au sol, à côté du sofa, le liquide s’est répandu sur le tapis. Mes vêtements sont étalés un peu partout et, surtout, je suis presque nue. Je me lève lentement, encore titubante, j’enfile mon débardeur et vais prendre l’air sur la terrasse. Il fait bon dehors, je profite de ce moment pour faire le bilan sur ma journée d'hier.

Je me souviens avoir appelé Soha, pour lui annoncer que j’avais perdu ma liberté et que je ne savais pas quand je rentrerai. J’ai senti de la tristesse et de l’inquiétude dans sa voix, mais la colère a vite pris le dessus quand elle a découvert les raisons qui m'ont mise dans cette situation. Elle n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu prendre ce risque en sachant qu’il y aurait des conséquences. Seul Tanaka connaît mes véritables intentions, et je ne suis pas encore prête à les partager. Je lui ai promis que j’allais rendre la vie de Nico tellement insupportable qu’il me redonnera ma liberté. En attendant, on continue de prendre des contrats et l’on se promet de se téléphoner très souvent.

C’est après cet appel que je me suis dit qu’il fallait picoler pour oublier. Je souris en pensant au départ de l'autre abruti. J’essaie de me remémorer le reste de la soirée. Je suis montée dans la chambre, j’ai allumé la musique, dansé et bu. La danse et la musique sont mes antidépresseurs. Elles me permettent de me détendre et de réfléchir. Pour le reste, c’est le trou noir. Je regarde l’heure : 07 h 00. Je dois aller visiter les bureaux du réseau aujourd’hui. Je retourne à l'intérieur. Il y a une porte, je suppose la salle de bain. Bingo ! J’avais bien besoin de cette douche pour finir de me réveiller. Ma gueule de bois est encore là, mais je m’en débarrasserai rapidement avec un bon café.

Je m’habille, me maquille au plus vite et prends mes couteaux ; je ne sors jamais sans eux, deux dans le dos et un accroché à mon bras, puis je quitte la chambre. De l’étage, on peut voir tout le salon. La hauteur sous plafond rend la pièce immense. Cette demeure est extraordinaire. Je n’ai pas l’habitude de ces grands espaces et de ce luxe. Ma maison d’enfance était tout aussi gigantesque, mais je n’y ai jamais résidé. Je vivais dans une dépendance assez éloignée de la propriété, avec le strict minimum.

Un bruit de vaisselle me sort de mes pensées. Je descends et trouve rapidement la cuisine. Comme je m’y attendais, elle est très moderne. Un îlot central, une grande table à manger attenante… tout est blanc, avec un plan de travail en marbre noir. Nico est installé à la table. Il ne me jette même pas un regard. La partie a commencé !

Je décide de faire comme chez moi, je me fais couler un café et m’installe en face de lui. Je passe un moment à le scruter. Il est habillé d’un tee-shirt blanc près du corps et d’un jeans, il a une chaîne en or autour du cou, jolie, simple et discrète. Mon regard se pose ensuite sur sa bouche, ses lèvres fines. Je continue mon exploration : son visage et sa mâchoire sont carrés. Il est rasé de près, son nez est droit, ses yeux sont en amande et ses cheveux sont en désordre, mais un désordre structuré. Cet homme a le physique d’un mannequin.

Une voix rauque me sort de ma contemplation.

—    Tu ne viens pas au réseau comme ça !

Je reprends mes esprits, espérant qu’il n’ait pas remarqué que je le dévisageais. Tu dois le détester, pas le reluquer, bon sang !

—    Pardon ?

Son regard parcourt mon corps.

—    Je parle de ton accoutrement. Me dit-il avec une pointe d’agacement dans la voix.

—    Qu’est-ce qu’elle a, ma tenue ?

Il n’est pas sérieux ! Je porte une jupe noire jusqu’aux genoux et un haut blanc.

—    Rappelle-moi, tu es une mercenaire ou une pute ?

Je saute de ma chaise, je vais lui arracher les yeux, à cet abruti.

—    Tu viens de me traiter de pute ! m’agacé-je.

—    Je t’ai dit d’aller te changer ! On part dans cinq minutes.

Je retrouve mon calme et me dirige vers l’escalier. Il sourit en me regardant obéir sans objection, je vais te faire ravaler ton sourire, connard. Son visage quand je redescends restera à jamais dans ma mémoire. Ça mériterait une photo. J’adore ! On dirait que ses yeux vont sortir de leurs orbites. Si l’on était dans un dessin animé, de la fumée sortirait de ses oreilles.

—    Voilà, monsieur ! Annoncé-je avec malice.

J’ai mis ma tenue la plus courte : mon short en jeans noir, qui laisse apparaître légèrement mes fesses, et un top blanc transparent avec dessous, mon soutien-gorge noir.

—    Mes hommes vont être heureux de faire ta connaissance. Si je les laissais s’amuser avec toi, ça t’apprendrait peut-être l’obéissance. Sa voix est marquée par la colère.

Il vient vraiment de me menacer. Il a gagné ! Moi aussi, je suis en rogne, maintenant.

—    Je n’obéis à personne. Crois-tu réellement qu’un jour, tu auras un quelconque pouvoir sur moi ?

—    Je ne sais pas, moi. Veux-tu redevenir une femme libre ?

Le chantage ne marche pas sur moi, je ne me soumettrai jamais à un homme. Quitte à rester ici pour toujours. Je ferai de sa vie un enfer sur terre.

—    Ton intimidation est inutile, et tes menaces aussi. Laisse tes gars m’approcher, ils perdront leur queue.

Je prends mon air le plus sérieux.

—    Tu pourras les envoyer en cadeau à leurs femmes, je suis sûre que certaines seront très heureuses d’en être débarrassées.

Je suis toujours au pied des escaliers quand il s’avance vers moi à grandes enjambées, s'arrêtant seulement à quelques centimètres. Malgré mes bottes à talon, il me dépasse d’une bonne tête, me forçant à lever la tête pour le regarder.

—    Si je m’occupais de toi moi-même, maintenant que tu es sobre !

Alors, il sait pour hier soir. J’espère qu’il ne m’a pas vue à moitié nue. Je m’oblige à rester immobile quand il se penche vers moi. Je sens son souffle contre ma peau et ses lèvres effleurer mon oreille, un frisson me parcourt.

—    Non, je vais plutôt attendre que tu me supplies de te toucher.

Ses mots provoquent comme électrochoc en moi, et des bribes de notre conversation tardive me reviennent en mémoire. Putains ! Il m’a vu en petite culotte. Le rouge me monte aux joues. Il avance sa main pour toucher ma joue, mais je la repousse violemment. Ce qui le fait rire

—    Ne sois pas gêné. J’adore les filles entreprenantes.

Il doit percevoir que tout son être me révulse, car il cherche à me déstabiliser. Nico, attention à trop vouloir jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler. J’efface les derniers centimètres qui nous séparent, collant, mon corps au sien puis me mets sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille et lui chuchoter :

—    Tu as déjà oublié mes menaces ? Je te conseille de garder tes distances avec moi, sinon je vais faire de tes bijoux de famille un joli porte-clés.

Je fais un pas sur le côté et m’éloigne de lui. Cette proximité est insupportable.

—    Des menaces en l’air ! Tu ne peux pas d’empêcher de te coller à moi. Il ne me faudra pas longtemps pour finir entre tes cuisses.

Cette phrase fait frissonner tout mon corps de dégoût.

—    Arrête de prendre tes rêves pour la réalité. Elles ne sont pas prêtes de s’ouvrir pour toi. Va jouer ailleurs.

Il me regarde et me sourit avec insolence.

—    Ne t’inquiète pas pour moi, j’ai l’embarras du choix. Bon, je suis désolé de t’annoncer que tu viens d’épuiser ton temps de parole. Ne le prends pas mal, c’est pour ton bien, je n’ai pas la patiente d’écouter tes conneries à longueur de temps. Donc, je pense que le mieux pour toi, c’est de rester ici pour aujourd’hui. Un incident est si vite arrivé.

Putain ! Ce mec est un enfoiré de première.

—    Je ne te laisserai pas me dicter ma conduite. Je viendrai quand je l'aurai décidé, et vu comment tu fais surveiller ta maison, ça va être un jeu d'enfant de te surprendre encore une fois.

Je crois qu’il va me tuer. Plus je le regarde, plus j’ai envie de rire, apparemment, il n’apprécie pas qu’on lui mette ses erreurs sous le nez.

—    C’est à tes risques et périls, ma chérie.

Sur ces mots, il part en claquant la porte derrière lui. Cet homme va me rendre dingue. Après son départ, je prends connaissance du premier engagement que m’a envoyé Soha. C’est un de mes contrats spéciaux. En fessant des recherches sur la cible et son entourage, je n’ai pas vu le temps passer. C’est la faim qui me fait relever la tête de mon ordinateur. Je me dirige dans la cuisine pour me faire un quelque chose à grignoter, évidemment, c’est vide. À croire que personne ne vit ici. De toute façon, je dois aller faire un peu de repérage, alors j’en profiterai pour manger un truc en ville.

Quand je me regarde dans le miroir de l’entrée, je souris. Avant de partir, je devrais m’habiller de manière plus discrète. Je récupère ma moto, que j’avais cachée dans un fourré pas très loin d’ici. Sa maison est perdue en plein milieu de la campagne, pas un voisin à moins de 10 km. Il me faut bien 30 minutes pour atteindre enfin le centre. Morte de faim, je m’arrête dans un café pour manger, puis je me rends à l’adresse de mon futur contrat.

Je dois connaître les faits et gestes de l’homme de cette maison. C’est une grande demeure qui doit coûter très cher en entretien. Je me demande comment un comptable peut se permettre de résider ici. Grâce à mes recherches, je sais presque tout sur eux : je connais même la marque de leurs voitures et justement, elles sont toutes les deux garées dans l’allée. Ce qui signifie qu’il est chez lui, il ne me reste plus qu’à attendre tranquillement qu’il décide de bouger. Il est 16 h 30 lorsque la voiture quitte le chemin, je la suis discrètement. Quand elle s’arrête, je comprends tout de suite pourquoi ce simple comptable à une vie de rêve.

Pourquoi le destin s’acharne-t-il sur moi ? Cet homme est le trésorier des Black Fever, et merde ! Je décide de retourner chez Nico. Vu la tournure que prend ce contrat, je dois rester très prudente. Rien de mieux pour détourner l’attention de quelqu’un que de l'occuper ailleurs. Et justement, en apercevant son superbe garage, ça me donne une idée de génie. Il n’a même pas pris la peine de mettre un verrou. Sérieusement ! Il est vraiment arrogant. Je rentre et me positionne devant l’immense panneau rempli de clés. Dis donc, il ne se refuse rien ! Je laisse ma main aller et venir en fermant les yeux. Au bout de quelques secondes, je m’arrête et découvre mon nouveau jouet : une Bugatti W16 noir et rouge. Je trépigne d’impatience. Je me dépêche de m’installer au volant quand un numéro privé m’appelle.

—    Oui.

—    Sors de cette voiture, tout de suite.

Vu le ton de sa voix, il n’est pas d’humeur. Je jubile.

—    Mon chéri, tu sais que ton frigo est vide ? Heureusement, je suis une femme dévouée, alors je vais te faire quelques courses.  Je te promets de prendre grand soin de ton petit bijou.

—    Putain ! Maria tu me fais…

Je lui raccroche au nez et éclate de rire toute seule dans la voiture.

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