[PDV Mason]
Nous sommes dans un café. Diane me colle toujours. Elle m'insupporte d'autant plus qu'elle ne fait que parler sur des sujets qu'elle ne connaît pas. Visiblement Olympe est de mon avis et déclare:
—Quand vous aurez fini de critiquer comme des hyènes, on pourra peut-être passer un bon moment.
Diane riposte:
—Elle a un problème la fille qui ne sait pas courir sans se péter la gueule ?
—Ouais, c'est gentil de demander, parlez moins fort qu'on puisse tous discuter sans gêner les autres clients.
Je pouffe doucement. Ma blonde a du caractère visiblement ! Diane ne peut s'empêcher de rajouter:
—C'est toi qui devrais la fermer, t'es qu'une-
—Diane ta gueule.
Elle sursaute à ma voix, et surtout à mon ton. Elle n'avait qu'à pas essayer de l'insulter. Elle se décolle de moi en me regardant avec les yeux grands ouverts. Je l'ai vexé ? Tant pis. Olympe ne comprend pas la raison de mon intervention. Ça m'est bien égal. Personne n'a le droit de l'insulter devant moi. C'est tout.
Nous finissons nos boissons et partons nous installer sur la plage. Olympe doit mourir de froid, mais je n'ai pas l'occasion de l'approcher à cause de Diane, fidèle à son poste. Elle me colle comme une sangsue ! Olympe n'a toujours pas compris qu'il faut toujours prendre une veste avec elle... Si seulement je pouvais la tenir au moins près de moi.
Après notre conversation, si on peut dire que c'en est une, je m'en suis voulu... J'ai été jaloux de son meilleur ami. Mais en même temps, ce type est trop proche d'elle. Enfin... Je n'ai pas le droit de dire ou de penser ça mais, bordel. Comment une fille peut-elle me faire autant d'effet ? Ma tante n'arrête de me dire que je suis en train de tomber amoureux. Je ne veux pas y croire. J'apprécie beaucoup la compagnie d'Oly, je veux la protéger et la voir sourire. Je voudrais qu'elle me confie ce qu'elle a sur le cœur mais je ne peux pas dire que je suis amoureux d'elle. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je sais que je veux essayer quelque chose avec elle. Elle me plait, ça c'est clair. Elle sourit au monde, elle est rayonnante et sait mettre de la bonne humeur partout où elle va. Elle est déterminée et travailleuse et... Mince, je pense comme un mec de fiction. Ma mère se moquerait bien de moi si elle m'entendait dire tout ça.
J'ai été plongé dans mes pensées durant toute le chemin jusqu'à la plage. Vincent me lance un coup d'œil et je lui lance un faible sourire.
—On se met ici ? dit-il.
—Ouais !
Nous nous sommes assis dans le sable. Olympe est à côté de moi mais Diane décide d'encore se mettre entre nous. Je vais devoir sérieusement la recaler ! Nous discutons tous ensemble dans une bonne ambiance, les deux jumelles sont collées à leurs téléphones. Diane me montre des photos que je commente brièvement. Je vois ma blonde me lancer des coups et souris discrètement à cette pensée.
—Olympe ?
Un garçon s'est arrêté et s'adresse à Oly. Ma blonde semble avoir vu un fantôme. Ça n'annonce rien de bon.
—Dégage Paul.
—On peut parler s'il te plaît ?
—Non.
—Mais bébé s'il te plaît c'est pas ce que tu crois...
'Bébé' ? Pardon ? Qui c'est ce type qui parle à Olympe comme ça ? Je le fusille du regard. Il aurait pas pu dégager comme elle lui a demandé ? Elle semble énervée par ce surnom. Je la vois se lever et partir avec ce c... ce garçon. Je ne le sens clairement pas. Au bout de quelques secondes ou minutes, je me détache du pot-de-colle et rejoins ma blonde.
Le garçon l'a attrapé par le bras. Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je la rejoins et me positionne à ses côtés.
—Lâche moi sale con !
—Il se passe quoi là ?
J'attrape ma blonde par la hanche et l'attire vers moi. La sentir près de moi me rassure dans la seconde. Le mec la lâche et dit avec dégoût:
—T'es sérieuse ? Tu m'as déjà remplacé ?
Elle est entrée dans mon jeu et se colle encore plus à moi.
—Il n'est pas difficile de trouver mieux que toi tu sais.
Aïe, j'aurai pas aimé. Et pourtant je suis bien content de l'entendre dire ça.
—J'y crois pas, t'es pas comme ça.
—Ah ouais ?
—Je te connais Oly, tu es pas de ce rang.
Ma blonde me prend par surprise et plaque ses lèvres sur les miennes. Je me laisse emporter par le flot d'émotions qui m'envahissent. Je pose ma seconde main sur sa hanche et l'attire plus près. J'en veux plus et pourtant je dois la laisser se détacher de moi. Ce n'est qu'un jeu de toute manière, du bluff. Je mémorise malgré tout la sensation de ses lèvres sur les miennes. Elle se tourne vers le mec, qui est visiblement déboussolé.
—T'es qu'une salope Olympe.
Je me retiens de lui lancer mon poing dans la figure.
—Dis celui qui trompe sa copine.
Ce type est donc son ex petit-ami... Et il l'a trompé ? Il ne sait pas ce qu'il a perdu !
—Ouais, bah on va voir si ton petit chéri va rester longtemps quand il saura dans quelle merde tu es depuis que ton frère est à l'hôpital.
Pardon ? Elle a un frère qui est malade ? C'est quoi cette histoire ?
—Comment tu sais ça ?! On a rompu avant l'accident !
Je vois Olympe commencer à paniquer. Je la resserre contre moi d'une petite pression sur sa hanche. J'essaye d'analyser la conversation mais tout est au ralenti dans ma tête. Je n'arrive pas à intervenir, sûrement car une partie de moi veut savoir le reste. Je me gifle mentalement pour cette remarque et m'apprête à parler lorsque l'autre abruti continue d'un air malsain:
—Je te rappelle une chose ma mignonne, ton frère est dans l'hôpital de mon père.
—Salopard ! Laisse-moi tranquille !
Je n'ai pas le temps d'analyser ses paroles qu'il en remet une couche:
—Et puis je suppose que ton chéri doit aussi être au courant des problèmes d'alcoolisme de ta mère ?
Olympe le gifle. Elle est dans tous ces états et je la comprend. J'assemble les pièces du puzzle et comprends alors: l'appel dans ma voiture, ses changements de comportement... Son ex me lance un regard et sourit, satisfait:
—Bonne chance pour les explications, chérie.
Il part. Bon vent. Je me tourne vers ma blonde qui s'est éloignée de moi. Je tente de m'approcher. Son regard croise alors le mien. Elle a les larmes aux yeux. M*rde.
Je la prends dans mes bras. Elle s'accroche à mon haut et pleure à chaudes larmes. Je la sens trembler contre moi. Je la sers encore plus. Elle met sa tête dans mon cou et je pose ma tête contre la sienne. Sa petite voix me brise le cœur en me suppliant:
—Ne me laisse pas Mason, je t'en prie...
Je l'écarte légèrement de moi. Mes mains viennent sur ses joues et essuie les larmes qui y coulent. Je la regarde, mon cœur accélère. Je détaille son visage d'ange. Elle porte tellement de poids sur ses épaules... Je la réconforte et lui dis:
—Jamais Oly, jamais.
Je la reprends contre mon torse, ses mains son contre mon torse et dépose un baiser sur son front. Je repose ma tête sur la sienne et profite de son corps contre le mien. J'aurais voulu la protéger contre tout. J'aurais voulu l'enlacer à jamais.