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42 - Chapitre 41
43 - Chapitre 42
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45 - Chapitre 44
46 - Chapitre 45
47 - Chapitre 46
48 - Chapitre 47
49 - Chapitre 48
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51 - Chapitre 50
52 - Chapitre 51
53 - Chapitre 52
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Chapitre 29

[PDV Mason]

Le silence de la pièce me rend fou. Ma joue me brûle. Je reste figé quelques secondes, comme si le temps s'était arrêté. Olympe McFarner... Tu auras ma peau. Je soupire, la colère que je garde en moi embrase mon corps. Je m'avance rageusement jusqu'à mon bureau et le débarrasse d'un geste violent. Mes classeurs volent et les feuilles s'éparpillent dans ma chambre. Je ne m'arrête pas là et jette par terre tous les livres présents sur mes étagères. Mon coussin les rejoint une seconde après. Je m'en prends ensuite à mes tiroirs, qui finissent vidés en quelques minutes. La dernière chose à voler est un mug, qui s'éclate contre mon mur.

Mon coeur bat trop fort. Le sang pulse dans mes tempes et la chaleur de mon corps en ébullition me ramène à la réalité: je l'ai laissé partir.

Je me retrouve assis par terre, le dos contre mon lit. Je passe la main dans mes cheveux.

—Pourquoi j'ai fait ça ?

Les larmes montent. Je rampe jusqu'à ma table de chevet et en ouvre le tiroir. Ma main tâtonne à l'intérieur du compartiment jusqu'à toucher une surface lisse. Je sors une photo.

Vincent est là, un ballon de basket sous le bras. Il me tient par l'épaule sur ma gauche. Et à ma droite... Marco. Je soupire et caresse le cliché, comme si j'attendais que le souvenir reprenne vie. C'était un jour de printemps, on avait organisé un tournoi de basket avec les gens de notre quartier. Je me souviens encore du visage fier de ma mère lorsque nous avons rapporté le trophée en plastique acheté pour l'occasion. Nos mères étaient probablement les meilleures amies possibles, et pourtant, je n'ai pas entendu ma mère dire qu'elle avait eu des nouvelles de celle de Marco depuis son décès. À cette pensée, une larme m'échappe. Mon meilleur ami... J'attrape mon téléphone qui a survécu à la tornade qui semble avoir ravagé ma chambre. Je retrouve dans mon répertoire le numéro que j'aurais dû composer plus tôt. Il y a trois ans... La sonnerie me renvoie sur le répondeur, la voix chevrotante, j'essaie d'articuler des phrases compréhensibles:

—Salut... Hum... Bonjour Mme. Davilla. C'est Mason. J'aurais aimé avoir de vos nouvelles... Je sais que...

Je soupire et conclut rapidement:

—Désolé de ne pas avoir appelé plus tôt. Rappelez-moi, s'il-vous-plaît.

Je raccroche, le cœur au bord des lèvres. J'envoie un message à mon meilleur ami:

Tu peux venir stp ?

Il répond dans la seconde:

J'arrive.

Je lâche un énième soupir et me lève tant bien que mal. Mon cœur semble peser une tonne. Je me rends dans la cuisine où je me sers un verre d'eau et attends Vincent. J'hésite à déboucher une bouteille de whisky, doute qui me quitte après une énième pensée tournée vers Olympe. Je me sers un doigt et range la bouteille au fond du placard à alcools, je ne tiens pas à me mettre une caisse ce soir. Je trempe les lèvres dans le liquide. Une voiture arrive dans l'allée, d'un coup d'oeil par la fenêtre je sais que ce n'est ni celle de ma mère, ni celle de ma tante. Vincent toque par politesse et entre sans attendre de réponse. Il me trouve rapidement après avoir passé une tête dans le salon. Il dépose son sac par terre et s'assied à côté de moi sans un bruit.

—C'est Oly ?

Je finis mon verre d'une traite et le pousse loin de moi pour éviter d'être tenté de le remplir de nouveau. Il prend ça comme un oui.

—J'étais avec Kessy. Elle m'en a parlé vaguement, mais je pense que beaucoup de choses ont dû se passer pour que tu te retrouves à boire du whisky à 18h.

—J'ai merdé.

Je me retiens d'ajouter un "encore".

—Raconte.

Je souffle un bon coup et me décide à tout lui raconter:

—J'ai trop cherché, tu m'avais prévenu et oui tu avais raison mais j'ai tellement... J'ai tellement peur.

Ma gorge se noue, je frotte mes yeux, à l'affût de la moindre larmes qui oserait couler.

—J'ai tellement envie de la voir sourire, je suis devenu obsédé par cette meuf putain !

Vincent pose une main sur mon épaule.

—Ce n'est pas une mauvaise chose, même si là tout de suite on dirait.

Il laisse échapper un rire et déclare:

—Tu sais... Kessy pense que Olympe est, pour ainsi dire, intéressée par toi.

Je ris sarcastiquement.

—Ouais, elle est tellement intéressée qu'elle reste collée à Joshua à longueur de journée !

Vinc' soupire à son tour.

—Je vais être désagréable à entendre ok ?

Je lâche un grognement. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec lui mais ce qu'il a à me dire est visiblement important, vu son regard.

—Je pense que Olympe essaye de s'éloigner de toi car ça lui fait peur de s'attacher à quelqu'un. Ça n'a échappé à personne la manière dont vous vous regardez, dont vous parlez quand vous ne vous ignorez pas comme deux abrutis. Kessy est du même avis. Et, il ajoute plus calmement, je pense que tu lui as fait peur.

—Je lui ai fait peur ? Comment ça ?

—En réveillant ses peurs, son passé. Elle t'a associé en quelque sorte à la douleur.

J'analyse ces paroles. Il n'a pas tort mais...

—Et je sais pourquoi tu as fait ça, me coupe-t-il dans ma réflexion. Parce que tu as peur qu'elle se surmène comme Marco et qu'elle finisse comme lui.

Comment peut-il avoir ce don de toujours tout savoir ?

—Elle t'as peut-être avoué des choses, mais toi tu ne lui as rien donné, donc elle ne peut pas s'appuyer sur toi comme tu le souhaiterais. Mais maintenant, elle essaye de se détacher et de se rapprocher de Joshua car il ne doit pas autant l'apprécier que toi, et donc il ne doit probablement pas s'intéresser à cette partie d'elle qu'elle refoule.

Je hausse un sourcil. Il n'a pas tort... Vraiment pas...

—On monte ?

J'hoche la tête. Vincent doit sûrement se douter que ma tante ne va pas tarder à rentrer. Nous montons les escaliers et je le laisse observer le désordre qui règne dans mon antre. Comme un champ de bataille, un chaos sans nom. Les souvenirs du baiser et de la gifle me reviennent. Ses lèvres... C'est à me rendre fou. Et son départ m'a rendu totalement... Hors de contrôle.

—C'est... C'est Oly qui t'a fait ça ? demande-t-il sur la réserve.

Je m'assois sur mon lit en évitant de marcher sur des feuilles ou des livres.

—J'étais énervé contre elle et contre moi-même je crois.

—Furieux tu veux dire...

Il me rejoint précautionneusement, sur le matelas. Par terre, il ramasse la photo que j'ai laissé errer au sol. Il la regarde une seconde avec un regard triste.

—Tu devrais essayer de te guérir toi-même avant de chercher à la soigner elle.

Je sais qu'il a raison. Je le laisse continuer:

—Laisse-lui du temps, Joshua ne durera pas si tu veux mon avis et puis tu ne peux pas lui en vouloir. Tout ce que tu peux faire maintenant c'est te mordre les doigts de l'avoir laissé s'en aller et la laisser se remettre. En attendant, prépare-toi, car quand elle saura ce qu'elle ressent pour toi, il faut que tu trouves les mots justes et que tu t'ouvres à ton tour. Je t'assure que tout cela va bien se finir, à condition que cette fois-ci tu m'écoutes, et que tu me parles.

J'hoche la tête. Il vient me faire un câlin que j'accepte.

—Marco aurait voulu nous voir heureux, et ton bonheur à toi, c'est cette fille.

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