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2 - Chapitre 1
3 - Chapitre 2
4 - Chapitre 3
5 - Chapitre 4
6 - Chapitre 5
7 - Chapitre 6
8 - Chapitre 7
9 - Chapitre 8
10 - Chapitre 9
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27 - Chapitre 26
28 - Chapitre 27
29 - Chapitre 28
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34 - Chapitre 33
35 - Chapitre 34
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37 - Chapitre 36
38 - Chapitre 37
39 - Chapitre 38
40 - Chapitre 39
41 - Chapitre 40
42 - Chapitre 41
43 - Chapitre 42
44 - Chapitre 43
45 - Chapitre 44
46 - Chapitre 45
47 - Chapitre 46
48 - Chapitre 47
49 - Chapitre 48
50 - Chapitre 49
51 - Chapitre 50
52 - Chapitre 51
53 - Chapitre 52
54 - Epilogue
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Chapitre 4

J'attache ma ceinture, toujours dans l'incompréhension.

—Alors, on m'explique ? Lance le garçon au volant, d'un ton pas forcément sympathique.

—Marion a voulu essayer le handball et on est resté un peu tard, et quand on a voulu partir, son bus est passé devant nous, et comme c'est en partie notre faute, on la ramène, explique simplement Vincent.

—Tu habites où ? Me demande 'Mama'.

—Vers le carrefour de la Gare, tu peux me déposer devant la station essence, je ferai le reste à pied, je ne voulais pas te déranger.

—Maintenant que tu es dans la voiture, autant donner ton adresse, ça sera plus simple pour toi. Me dit-il, apparemment plus calme.

—Euh.. D'accord.

Je lui donne donc, et il décide de ramener Marion et son frère d'abord, pour éviter les détours. Le trajet est animé par Vincent et son ami, qui parlent des profs qu'ils vont avoir. J'apprends donc que son ami est dans notre lycée mais qu'il ne sait pas dans quelle classe il est car il n'est pas venu aujourd'hui. On arrive dans une impasse, Marion descend après m'avoir remercié, on se fait une bise et Vincent passe sa tête derrière pour m'en faire une aussi. Il salue son ami et part vers un portail en tenant sa sœur avec un bras autour de ses épaules.

—Tu passes devant ? Demande l'inconnu.»

Je sursaute lorsqu'il m'adresse la parole, perdue dans mes pensées. Je m'exécute sans parler. Une fois que je suis installée devant, il entre mon adresse. Mon sac à mes pieds, j'hésite à mettre ma veste. C'est vrai que quand je suis sortie, je ne me suis pas rhabillée. Je frissonne et coince mes mains glacées entre mes cuisses, cherchant un peu de chaleur. Vivement que je sois chez moi, sous une douche chaude. On a beau être en septembre, la nuit et sa fraîcheur sont bien présentes. Je frissonne une seconde fois, le garçon assis à côté, tend alors sa main vers un bouton du tableau de bord. De l'air chaud prend alors place.

Je souffle un «merci». Il se plaint alors:

—Vincent ne nous a même pas présenté, ce sale type.

Son air glacial se dissipe. Je me sens moins gênée tandis qu'il arbore un sourire charmeur. Je rigole et enchaîne:

—Je suis Olympe McFarner.

—Mason Lukas.

Aaaah! C'est pour ça que Marion le surnomme 'Mama'.

Je glousse doucement, amusée par la situation.

—Qu'est-ce-qu'il y a ? Me demande Mason.

Je lui explique donc le quiproquo et il rit aussi.

—Quelle petite peste! On voit bien qu'elle est la sœur de Vincent.

Un silence prend place, nous sommes encore assez loin de chez moi, je sors mon téléphone et m'attends à voir un message de ma mère... rien.

Je soupire, elle doit encore être en train de penser à Jérémy, et m'a sûrement un peu oublié.

—Un problème ? S'inquiète Mason

—Non, rien.

Un autre silence se crée. Mason relance une conversation légère:

—Et sinon, comment se débrouille Marion au hand?

—Plutôt bien, on voit qu'elle aime le sport.

—Tu sais si elle va intégrer ce club?

—Non, c'est comme elle le souhaite, elle doit revenir à l'entraînement jeudi soir donc on verra bien.

—Jeudi soir? Ça finit tard?

—Je ne sais pas, notre coach doit nous envoyer les horaires d'ici demain soir.

—Je vois. Et tu-

Il se fait couper par la sonnerie de mon téléphone. 'Maman'... Oh ça sent pas bon ça. Mais au moins elle ne m'a pas totalement oubliée !

—Allô?

—Ma chérie, où est Jérémy? Pleure-t-elle, visiblement désespérée.

Je commence à paniquer sans réelle raison et bafouille:

—Maman, tu... Où est Papa?

Elle fait une crise d'angoisse, elle perd la mémoire parfois, alors il faut que quelqu'un la rassure physiquement: au téléphone je ne peux rien faire.

—Il n'est pas rentré. Je suis allé à l'école chercher Jérémy mais il n'y était pas! J'ai si peur!

—Calmes-toi Maman.

Je dis ça à son attention et à moi-même aussi.

—Il n'est pas dans sa chambre non plus. Ma puce, où est ton frère?!

Elle commence à crier, j'invente un mensonge tenant la route:

—Je... Il est avec moi, on rentre vite, on est allé au parc jouer. On arrive.

Je raccroche sans lui laisser le temps de répondre et appelle directement mon père. Je suis à la limite de la panique, ma mère est allée à l'école de mon frère alors qu'il n'y est pas allé depuis deux mois!

—Oui chérie?

—Papa, il faut que tu rentres à la maison, Maman ne va pas bien, je suis encore loin, je ne peux pas aller l'aider.

—J'y vais de suite, où es-tu ?

—En voiture, j'ai terminé plus tard que prévu, un... ami me ramène.

—D'accord, rentre vite, et ne t'inquiète pas pour ta mère, je m'en charge.

Il raccroche, je souffle. J'avais l'impression de ne plus avoir d'air. Je me reprends rapidement, prenant conscience qu'il y a un parfait inconnu à côté de moi qui a entendu tout ce que j'ai dit.

—Problème de famille?

—Si on veut, dis-je sèchement pour couper court.

Je ne voulais pas en parler.Il soupire et lance comme si de rien n'était.

—Alors comme ça on est ami?

Mes joues virent au rouge et je bafouille:

—Euh... mais... je... heum...

Je triture mes doigts embarrassés, tout en cherchant une excuse plausible. À ma grande surprise, il explose de rire et je le fusille du regard, avant de pouffer de rire à mon tour.

Il se met alors à me parler de sa famille, comme quoi il est fils unique, qu'il a toujours vécu dans cette ville. Au début, cette conversation n'est qu'un monologue mais peu à peu, je me détends et oublie presque l'angoisse que je viens de vivre et parle avec lui.

Le trajet passe alors bien plus vite et nous arrivons devant chez moi. Je lui fais une bise timide, qu'il me rend amicalement, le remercie et pars vers le palier de ma maison. Il reste devant jusqu'à que je sois rentrée, puis repart. Je me débarrasse de mes chaussures et pars vers le salon. Ma mère est dans les bras de mon père, une bouteille de vin est ouverte sur la table. Je ne m'attarde pas plus devant cette scène et monte à l'étage.

Je me douche rapidement, enfile mon pyjama et pars sous la couette. Je repasse ma journée dans ma tête et m'attarde sur ce trajet en voiture. Mason avait été plus que gentil avec moi. Son regard vert qui m'était apparu comme effrayant, me paraissait maintenant incroyablement doux et chaleureux. Ses cheveux était brun foncé, presque noir. Je me refaisais son portrait dans mon imaginaire lorsque je sombre dans les bras de Morphée.

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