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Chapitre 5

[PDV Mason]

Je suis en route pour aller chercher mon ami d'enfance, Vincent, et sa sœur, Marion. Je connais ces deux là depuis toujours. J'ai toujours vécu dans cette ville, et à l'époque, je me souviens que les parents de Vincent avaient eu quelques problèmes de déménagement. C'est ainsi que je l'ai rencontré: mes parents ont de bon cœur, invitent nos nouveaux voisins à dormir chez nous le temps que leurs lits soient livrés chez eux. Je devais avoir 5 ans. Marion était encore toute petite et Vincent et moi adorions jouer aux chevaliers et à la princesse avec elle. J'ai un petit sourire à cette pensée.

J'arrive devant le lycée, dans lequel je ne suis pas allé aujourd'hui. Je n'ai pas d'excuse, je n'avais juste pas envie. Retrouver la foule, les profs et les lever à des heures beaucoup trop matinales. Très peu pour moi. Je m'arrête devant mon ami et remarque une personne en plus.

Mon ami se met sur le siège passager tandis que Marion et une nana blonde s'assoient derrière. J'ai un regard froid: je n'aime pas les inconnus.

—Alors, on m'explique? dis-je.

—Marion a voulu essayer le handball et on est resté un peu tard, et quand on a voulu partir, son bus est passé devant nous, et comme c'est en partie notre faute, on la ramène, m'explique Vincent en bouclant sa ceinture.

Je soupire, on me met sur le dos une corvée que je n'ai pas demandée... Du Vincent tout craché. Je demande à la fille en lâchant une regard dans le rétroviseur:

—Tu habites où?

—Vers le carrefour de la Gare, tu peux me déposer devant la station essence, je ferai le reste à pied, je ne voulais pas te déranger.

Je me détends. Au moins elle ne semble pas dénuée de politesse. De là où je suis je ne peux pas la détailler, j'aperçois simplement sa chevelure blonde se refléter dans la faible lumière des réverbères.

—Maintenant que tu es dans la voiture, autant donner ton adresse, ça sera plus simple pour toi.

—Euh.. D'accord.

Elle me la donne et je me mets en route pour la maison de Vincent, qui est sur la route pour aller chez elle. Je discute avec mon ami en jetant de bref coup d'œil à la banquette arrière de temps à autre. Après quelques minutes de route, je me gare sur le trottoir, devant la maison de mes amis. Ils descendent après nous avoir salué et je me retrouve alors seul à seul avec la blonde.

—Tu passes devant?

En silence, elle me rejoint. Alors qu'elle s'installe, je l'observe un peu plus: ses traits sont fins, ses longs cheveux blonds encadrent son visage et ses yeux noisette ont un liseret bleu autour de la pupille. Elle met son sac à ses pieds et je démarre. Je l'aperçois du coin de l'œil frissonner. Elle est encore en t-shirt... Quelle inconscience. Je tends ma main pour allumer le chauffage et je l'entend souffler un faible merci. Je prends mes aises et lui lance en me plaignant faussement:

—Vincent ne nous a même pas présenté, ce sale type.

Elle rigole, et je me surprends à sourire à l'écoute de ce son cristallin.

—Je suis Olympe McFarner.

—Mason Lukas.

Je l'entends rigoler dans son coin et lui demande:

—Qu'est-ce-qu'il y a?

Elle m'explique alors que Marion m'ayant surnommé 'Mama' elle pensait se faire ramener par la mère des deux lycéens, et non pas par un autre lycéen. Je rigole:

—Quelle petite peste! On voit bien qu'elle est la sœur de Vincent.

Un silence prend place. Elle vérifie son téléphone et soupire.

—Un problème?

—Non, rien.

Un autre silence s'installe. Très bien... Je suis censé faire quoi là ? Sortir des cupcakes du tableau de bord et lui en proposer un ? Je réfléchis quelques instants avant de la questionner au sujet de Marion:

—Et sinon, comment se débrouille Marion au hand?

Elle semble s'apaiser et me répond amicalement :

—Plutôt bien, on voit qu'elle aime le sport.

—Tu sais si elle va intégrer ce club?

—Non, c'est comme elle le souhaite, elle doit revenir à l'entraînement jeudi soir donc on verra bien.

—Jeudi soir? Ça finit tard?

—Je ne sais pas, notre coach doit nous envoyer les horaires d'ici demain soir.

—Je vois. Et tu-

Une sonnerie me coupe: celle de son téléphone. Je me concentre sur la route, mais je ne peux m'empêcher de tendre l'oreille.

—Allô?

Je tends l'oreille mais ne parvient qu'à entendre la respiration d'Olympe s'accélérer.

—Maman, tu... Où est Papa?

Le ton qu'elle emploie n'indique rien de bon. Je me retiens de lui parler dans l'immédiat.

—Calmes-toi Maman.

Sa mère a un problème ? Elle balaie rapidement la voiture des yeux avant de conclure:

—Je... Il est avec moi, on rentre vite, on est allé au parc jouer. On arrive.»

Elle raccroche alors que je me demande à moi-même: Qui ça 'il' ? Elle a menti à sa mère ? Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle est déjà au téléphone.

—Papa, il faut que tu rentres à la maison, Maman ne va pas bien, je suis encore loin, je ne peux pas aller l'aider.

—En voiture, j'ai terminé plus tard que prévu, un... ami me ramène.

Elle me lance un regard en disant cette phrase. Ami ? Elle veut sûrement rassurer son père et lui annoncer qu'elle est dans une voiture avec un adolescent qu'elle ne connaît ni d'Adam ni d'Eve n'aiderait pas.

Elle raccroche et soupire. Je ne peux plus contenir ma curiosité et lui demande:

—Problème de famille?

—Si on veut, répond-t-elle d'un ton sec.

Message reçu, elle ne veut pas en parler. Tant pis. Ce n'est pas ça qui va m'empêcher de dormir ce soir ! Je relance donc amicalement:

—Alors comme ça on est ami?

Elle bafouille en baissant les yeux sur ses mains:

—Euh... mais... je... heum...

J'explose de rire et après un court regard d'assassin elle fait de même. Sa manière de jouer avec ses doigts quand elle est gênée m'attendrit. Je me mets donc à faire la conversation. Nous parlons normalement, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Je sens bien un courant entre nous. Le trajet passe trop vite à mon goût et je la dépose alors chez elle. Nous nous faisons la bise et j'attends qu'elle soit rentrée pour repartir.

Sur le trajet jusqu'à chez moi, je me questionne sur cette conversation téléphonique qu'elle a eu: elle semblait vraiment inquiète.

Je me torture le cerveau à ce sujet, mais une fois chez moi, je ne pense plus qu'à son visage, son rire et son sourire. Je l'imprime dans ma mémoire: cette fille a bel et bien capté mon attention. Je ne sais comment, mais je sais d'or et déjà que nous sommes dans le même lycée, ce qui facilitera la sociabilisation.

Ma mère et ma tante se questionne en me voyant rentrer aussi tard, je leur explique que j'ai du ramené une amie de Marion avant de revenir. Évidemment elles commencent à me faire passer un interrogatoire que j'esquive avec comme motif le fait que demain, je comptais bien aller en cours. Et j'avais presque hâte de revoir mes amis, et au fond de moi, j'avais aussi hâte de la revoir.

Je m'allonge dans mon lit après une bonne douche qui m'a vidé la tête. Je passe sur les réseaux: j'ai quelques messages d'anciens amis partis en fac. Je réponds et recherche 'Olympe McFarmer'. Je trouve alors un compte, et regarde la dernière publication. Aucun doute c'est elle. Je revois le commentaire que j'ai laissé sous sa dernière publication plus tôt dans la journée. C'est donc elle... La petite sirène.

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