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1 - Prologue
2 - Chapter 1 - Penelope Eckhart
3 - Chapter 2 - Choix Impossibles
4 - Chapter 3 - Se Libérer du Script Prédéfini
5 - Chapter 4 - Monsieur le Duc Héritier
6 - Chapter 5 - Pennel, la Gouvernante et Emilie
7 - Chapter 6 - Reynold Eckhart
8 - Chapter 7 - La Consignée et le Pervers
9 - Chapter 8 - Banquet au Palais Royal
10 - Chapter 9 - Callisto Regulus
11 - Chapter 10 - Interlude : Derrick Eckhart
12 - Chapitre 11 - Remerciée de s’être fait coupée ?!
13 - Chapitre 12 - Un Aveu pour Derrick
14 - Chapitre 13 - Le Champ de Tir
15 - Chapitre 14 - La Première Nuit du Festival
16 - Chapitre 15 - Eckles
17 - Chapitre 16 - La Reconnaissance du Duc
18 - Chapitre 17 - Une Invitation du Prince Héritier
19 - Chapitre 18 - La Dernière Nuit du Festival
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Chapitre 11 - Remerciée de s’être fait coupée ?!

Penelope était assise dans son lit. Son cou bandé ne la faisait pas des masses souffrir mais elle réfléchissait à ce qui l’avait amenée à se sentir aussi faible. 

Elle se rappela alors sa rencontre avec le Prince Héritier Callisto Regulus. Elle l’avait rencontré, elle lui avait parlé, l’avait confronté, l’avait intrigué et était repartie en vie. Et ensuite… 

Le trou noir. 

La porte s’ouvrit doucement sur Emilie. Elle poussait un chariot avec du linge. La servante se figea en la voyant réveillée. Puis, ses yeux s’embuèrent alors qu’un sourire soulagé couvrait son visage. 

— Mademoiselle…, souffla-t-elle, les mains jointes en prière sur son cœur. Vous vous sentez mieux ? 

— Oui…

— Dieu merci ! s’exclama Emilie. Je me suis tellement inquiétée pour vous ces quatre derniers jours. 

Quatre jours. Autant ? L’entaille qu’elle avait au cou devait être vraiment grave. Une intoxication ou du poison sans doute. Elle attendrait le retour du médecin à ce sujet. 

— Le Duc et les jeunes maîtres aussi. 

Penelope lança un regard surpris à sa servante. 

— Ah bon ? 

— Bien sûr ! Monsieur le Duc Héritier était tout pâle, quand il est arrivé en vous portant dans ses bras ! 

— Il a fait ça ? 

— Oui. Monsieur le Duc a fait appeler les plus grands médecins de la Capitale. Le deuxième jeune Maître allait demander des comptes au palais impérial mais Pennel, le Majordome, a réussi à l’arrêter. 

Penelope devait avouer trouver tout cela assez inattendu. Emilie devait sans doute exagérer les choses. Sauf peut-être pour Derrick. Elle était malgré tout avec lui au banquet. 

— Mademoiselle.

Elle reporta son attention sur sa servante. 

— Je ne vous avais jamais vue aussi mal en point. J’avais peur qu’il vous arrive quelque chose, alors je…

— Ça a dû être dur pour toi, Emilie, la coupa doucement Penelope. 

— Mais non ! Ne dites pas ça.  Quoi qu’on en dise, j’ai passé tant d’années à vos côtés…

Penelope releva un sourcil à cela. Il n’y avait encore pas si longtemps, elle la piquait avec une aiguille et lui donnait de la nourriture avariée. De là à ce qu’elle tienne à elle en quelques semaines à peine… Non, elle n’y croyait pas un seul instant. 

— Ah non ! se reprit Emilie. Ce n’est pas le moment de s’attendrir ! Je vais vite prévenir Monsieur le Duc que vous êtes guérie. 

— D’accord, accepta Penelope. 

Elle s’arrêta quelques secondes, pensive, alors que sa servante se retournait déjà pour sortir. Son ventre gargouilla. 

— Prends-moi du sorbet au melon en passant, demanda-t-elle alors. 

☆*☆*☆*☆*☆*☆

Quelques coups furent portés à sa porte. 

— Mademoiselle, c’est Pennel. 

Penelope releva un sourcil. Elle ne l’avait revu qu’en de rares occasions depuis leur dernière altercation et il avait toujours gardé ses distances, à sa demande. Ou plutôt son ordre. 

— Emilie, va voir ce qu’il veut, ordonna-t-elle. 

— Oui. 

Quelques instants plus tard, sa servante se pencha dans l'entrebâillement de la porte. 

— Mademoiselle, Monsieur le Duc souhaite vous voir. 

— Mon père… 

Penelope réfléchit à ce qu’elle avait bien pu faire pour être convoquée ainsi alors qu’elle était encore convalescente et surtout qu’elle venait à peine de se réveiller le matin même après quatre jours d’inconscience. 

Cela avait sans doute un lien avec ce qu’il s’était passé au palais. Elle s’était fait remarquée… Elle allait avoir des ennuis. 

Mais ce n’était pas sa faute ! Maudit jeu qui voulait sa mort ! 

Elle se leva, enfila un peignoir et sortit. 

— Allons-y, Mademoiselle, dit Pennel. 

Elle se retourna, surprise. 

— Hein ? Tu n’ouvres plus la marche ? lui demanda-t-elle. 

— Un simple serviteur ne peut marcher devant son Maître. 

Elle le fixa quelques instants, confuse, avant de s’en détourner et prendre le chemin du bureau du Duc. Au moins, il avait appris quelque chose durant les dernières semaines lui aussi. 

Et en croisant le regard des autres serviteurs et employés du Duché, elle constata qu’il n’était pas le seul. Ou alors, il avait fait en sorte qu’ils soient remis à leur place. C’était déjà un pas en avant. 

A cause de la crainte. Non, du respect. Quoi qu’il en soit, être reçue et adressée avec de bonnes manières faisait beaucoup de bien à Penelope.

Sur les derniers mètres, Pennel s’avança pour l’annoncer au Duc et lui ouvrit la porte une fois invitée à entrer. 

— Te voilà. 

Elle étudia le Duc. Il se tenait debout près de son sofa, le dos droit. Son visage semblait fatigué mais son expression était toujours aussi distante et froide qu’à ses précédentes rencontres. 

Cela ne sentait pas bon. Toutefois, se sentant nullement en faute et que son père n’était pas un Love-Interest, elle préféra rester neutre dans son comportement en attendant d’en savoir plus sur ce qui lui était reproché. 

— Vous m’avez fait appeler ? demanda-t-elle. 

— Assieds-toi, l’invita-t-il en s’asseyant lui-même. 

Elle prit place dans le canapé en face du Duc. 

— Si je t’ai fait venir, c’est pour savoir en détail ce qu’il s’est passé au palais impérial. Raconte-moi ce qu’il s’est passé avec le Prince Héritier. 

— Comment savez-vous qu’il s’agit du Prince Héritier, Père ? s’enquit Penelope. 

— Tu parlais par moment dans ta fièvre, Penelope. Et tu as évoqué le Prince Héritier. 

— Oh. Eh bien…

Penelope inspira avant de commencer son récit. 

— J’étais sortie pour prendre l’air. Il faisait chaud à l’intérieur. Et comme je n’y étais pas spécialement bien accueillie, même si pas ouvertement, j’ai préféré faire un tour des jardins pour passer le temps. J’avais promis à Derrick de ne pas faire de vague ni d’entacher le nom de notre famille. 

— Et le prince ? 

— Je l’ai surpris sans doute. Je ne sais pas trop. Il est arrivé de quelque part derrière moi et il avait son épée à la main. Il était de mauvaise humeur. 

— Et il a décidé de te couper le cou parce qu’il était de mauvaise humeur ? 

Penelope retint un grognement. Elle n’aimait pas être interrompue. D’autant plus qu’elle réfléchissait à ses propos pour cacher ses véritables intentions. Comment dire à des PNJ qu’elle était sortie dans le jardin spécialement voir le prince pour pouvoir commencer une quête de séduction qui la conduirait à sa libération ? Personne ne comprendrait. Au contraire, on la prendrait pour une folle et on l’enfermerait pour de bon. 

Et il n’en était pas question. 

— Non, il ne m’a pas coupée…

— Si ce n’est pas ça, alors qu’est-ce que c’est ?! s’énerva le Duc. A moins qu’il soit stupide comment a-t-il osé pointer son arme sur ma fille ?! 

Elle inspira profondément. 

— Père, puis-je parler sans être interrompue ? 

Le Duc hocha la tête. 

— Je ne pense pas que le Prince voulait s’en prendre à moi personnellement. 

— Et qu’est-ce qui te fait croire ça ? 

— Demandez à Derrick de vous confirmer mes dires mais au début du banquet, quand le Prince est entré pour offrir son cadeau – aussi étrange qu’il puisse être d’ailleurs mais passons –, il a donné à son frère un homme qu’il a prétendu être un assassin. Si j’ai bien compris le sous-entendu, il a dit par mots détournés que le second prince et l’impératrice lui envoyaient des assassins. Et nous en avons au moins vu un. Si ses dires sont vrais. Et je le pense, sinon comment expliquer qu’il était à cran dans les jardins et prompt à sortir son épée au premier venu ? Il n’a compris qu’après m’avoir menacée quelle était mon identité. 

Elle souffla. 

— Il a bien tenté de me faire peur un peu mais sans plus. Il a rengainé son épée et s’est écarté. 

— Et c’est tout ? s’enquit le Duc. 

— Nous avons un peu parlé, mais c’est tout. Il était seul et déprécié. Tout comme je le suis. Par ma faute, j’en conviens, j’ai beaucoup de torts à rattraper, mais… Cela m’a fait du bien de parler à quelqu’un qui ne me jugeait pas pour mes torts et mes enfantillages. 

Il resta un long instant pensif. 

— Ta blessure est grave ? demanda-t-il. 

— Pardon ? Ah, non, par chance…, répondit Penelope en portant la main à son cou. 

— Voilà qui tombe à point. 

Elle releva un sourcil. 

— Pardon ? 

— Nous allons pouvoir utiliser ta blessure contre le Prince Héritier, expliqua le Duc. Penelope, tu es membre à part entière de la famille Eckhart. 

Le Duc était sans doute le seul à penser cela mais soit, elle ne le démentit pas. 

— Et il a besoin d’être remis à sa place, continua-t-il. Ce gamin est devenu trop sûr de lui depuis son retour triomphal de la guerre. 

— Père si quelqu’un vous entendait…, tempéra Penelope. 

Elle était consciente qu’une fuite par le personnel pouvait peut-être lui retirer la seule personne susceptible de la protéger contre les orages et ouragans qui pourraient s’abattre sur elle. Sans parler des règles de bienséance ! 

— Penelope, comme tu le sais, la famille Eckhart est neutre. 

— Bien sûr, répondit-elle. 

En réalité, elle n’en savait rien. Mais elle était prête à entendre toutes les informations nécessaires pour l’aider à survivre dans ce monde. 

— Tout descendant direct de la famille impériale qu’il soit, il lui serait difficile de survivre sans soutien. L’autorité du Prince Héritier a nettement décru après la mort de Sa Majesté la 1ère Impératrice. De plus, la nouvelle Impératrice a profité de son départ pour la guerre pour prendre le contrôle de la moitié du palais. Nous ne savons pas encore qui des deux princes sera le prochain empereur. 

De la politique encore. Mais elle en apprenait un peu plus sur les Eckhart et surtout sur le Prince Callisto Regulus. Et cela expliquait un peu plus aussi la présence des assassins et la théorie selon laquelle le Second Prince tenterait de faire assassiner son frère aîné. 

— Il est difficile de rester neutre quand la situation devient si chaotique, poursuivit le Duc, inconscient de ses propres réflexions. Et ce qu’il t’est arrivé va nous être d’une grande utilité. 

Encore ce concept d’utilité. Elle n’était qu’une enfant ! Certes bientôt adulte mais être utilisée ainsi la révoltait ! Mais soit ! C’était le jeu qui le voulait ainsi, semblait-il. 

Le Duc la fixa alors avec plus d’attention et une pointe de… Elle ne savait pas trop. Il y avait quelque chose. 

— Je voudrais te récompenser. Désires-tu quelque chose en particulier ? 

— Me récompenser ? répéta-t-elle, subjuguée. 

Attendez ! Il la récompensait pour s’être fait une petite coupure sur l’épée du Prince Héritier et ainsi pouvoir jouer politique avec lui et bien placer le nom des Eckhart dans ses petits papiers ou pire le faire chanter ?! 

— Tu veux que je fasse venir les bijoutiers ? On change bientôt de saison, tu pourrais aussi remanier ta garde-robe. Jette toutes les robes qui ne te plaisent plus. 

— Je… je vais y réfléchir, promit-elle, encore trop surprise du fait d’avoir été récompensée pour avoir presque fini décapitée entre les mains du Prince Héritier. 

Certains avaient leur priorité ailleurs que dans la famille apparemment. C’était fort triste à constater. Elle plaignait vraiment la jeune fille dont elle avait pris la place. Quels autres malheurs avait-elle vécus ici ? 

Elle se leva et sortit. Une fois la porte du bureau du Duc refermée, le panneau du système clignota. 

Amélioration de votre relation avec la famille ducale ! Vos points de renommée ont été augmentés de cinq. 

Total des points : 5

Bon, ce n’était pas des points d’affinités avec un Love-Interest mais c’était toujours bon à prendre. 

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