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Chapitre 27 - Gage d’Affection d’une Fille

Penelope se retrouvait convoquée dans le bureau du Duc. Elle qui souhaitait déjà le voir ne put s’empêcher de trouver cela étrange. Coïncidence ou quelqu’un était allé se plaindre ? 

Elle attendait alors, assise dans le sofa que le thé soit servi. Le Duc la fixait, le regard dur. Son aura ne dégageait toutefois rien de particulier. Elle était intriguée. Que voulait-il lui dire ? 

— Je t’ai fait venir pour plusieurs raisons, commença-t-il après avoir pris une gorgée de son thé. 

Penelope en fit de même, patiente de voir ce que l’homme lui voulait avant de commencer elle-même par la plainte qu’elle souhaitait émettre. 

— J’ai reçu une plainte de la part des chevaliers. 

— Oh vraiment ? dit-elle en relevant un sourcil. Voilà qui est culotté de leur part étant donné les propos qu’ils ont osé proférer. 

— Ils… Je te demande pardon ? 

La surprise se lisait sur le visage du Duc. 

— Quels propos ? 

— Puisque je suis de parti pris, ne serait-il pas plus sage que vous demandiez à la seule personne qui m’a défendue devant les chevaliers ? 

— Qui t’a défendue ? Et contre qui ?

— Eckles encore, Père, sourit Penelope. Son maître d’armes, Mark Alvert, a tenu des propos injurieux à mon égard et allait jusqu’à l’inviter à en faire de même et de ne pas accorder du temps ou de l’attention à l’usurpatrice, que je n’étais pas la vraie fille des Eckhart, qu’il ne devait pas s’accrocher à une corde effilochée et… Attendez, je suis sûre d’avoir entendu encore autre chose. 

Elle afficha une moue pensive alors qu’elle réfléchissait aux propos exacts, les pires et les plus ignobles qu’un chevalier pouvait proférer. 

— Ah oui. Il n’y a pas de danger de dire du mal d’un maître qui n’est pas là. 

— Et qu’a dit Eckles ? demanda le Duc, les lèvres pincées. 

— Qu’un chevalier ne devrait pas insulter une Lady. 

Penelope écarta une mèche de ses cheveux et fixa son père dans les yeux. 

— Père, si les chevaliers se sont plaint de moi, je suis plutôt encline à me plaindre de leur comportement. S’ils agissent ainsi avec moi, n’importe lequel d’entre eux, qu’est-ce qu’il adviendra si jamais quelque chose leur déplaît dans le comportement de Reynold, Derrick ou même le vôtre ? Vous laisseront-ils tomber ? Ou feront-ils mine de faire leur devoir jusqu’au moment où ils pourront nous abandonner sans crainte d’être jugés. Je ne sais pas pour vous, Père, mais personnellement, je ne peux supporter l’idée de laisser ma vie entre les mains d’hommes qui me méprisent. 

— C’est donc pour cela que tu as choisi d’emmener Eckles en guise de garde, comprit alors le Duc. 

— Oui, Père. Il avait déjà fait ses preuves avant même d’être intégré à la garde. Alors qu’il soit apprenti ou chevalier n’a pas d’intérêt à mes yeux. Il est volontaire et protecteur. C’était tout ce qui importait sur le moment. 

Un silence plus détendu s’installa dans le bureau, interrompu par le bruit de la porcelaine que l’on reposait sur la table. 

— Je vais sélectionner parmi nos chevaliers qui seront tes gardes. Les meilleurs que nous…

Penelope ferma les yeux. 

— Père, s’ils ne sont pas volontaires, c’est inutile, soupira-t-elle. J’ai toujours ma mauvaise réputation, et ce n’est pas demain la veille que cela changera. Eckles, même s’il n’est qu’un apprenti, fera l’affaire. Et au pire, je demanderai à Reynold ou Derrick de m’accompagner si je désire sortir, ajouta-t-elle à contrecœur. Après ce qui s’est passé, ils me doivent bien ça ! 

Elle termina sa tasse de thé. 

—  De toute façon, ce n’est pas comme si je sortais souvent. 

Le Duc finit par soupirer et accepta ce compromis. 

— En réalité, je te demandais cela pour éviter les racontars concernant Eckles. Il est jeune, séduisant et…

Penelope ne put s’empêcher de pouffer et porta la main à sa bouche. 

— Père, voyons ! A vous entendre, on croirait que je suis volage ! Eckles ne m’intéresse pas du tout. Je dirais qu’ici, au Duché, il est ce qui se rapproche le plus d’un ami. Et je lui dois la vie. Il n’y a rien de plus entre nous. 

Elle se redressa et afficha un visage un peu plus neutre. 

— Moi aussi, je voulais vous voir, Père. 

— Ah oui ? s’enquit-il. A quel sujet ? 

— Même si c’est le cas aujourd’hui, dois-je réellement avoir une raison pour voir mon père ? demanda-t-elle en retour. 

Une lueur apparut dans le regard du Duc. Il déglutit pour se refaire une contenance. Penelope en profita pour poser une petite boîte sur la table. 

— Un présent pour vous. 

— Penelope, je… à quelle occasion ? 

— Dois-je vraiment avoir besoin d’une justification pour offrir un présent à mon père ? rétorqua-t-elle encore, un peu plus amusée. Je sais que c’est un peu soudain mais quand je l’ai vue, j’ai su qu’elle vous était destinée. 

Le Duc ouvrit la boîte et en sortit une amuelette. 

— Elle détient un charme de téléportation d’urgence, révéla-t-elle. J’ai lu quelque part que c’était un présent commun parmi les nobles pour la chasse, Père. Et comme vous avez dit qu’il y aurait des ressortissants étrangers ainsi que des animaux rares de leurs contrées, avoir une protection supplémentaire sous le coude ne serait pas superflu. 

Bien surpris, le Duc posa sur Penelope son regard perçant. 

— Penses-tu qu’il y a dans l’Empire des personnes qui oseraient s’en prendre à moi ? 

— Peut-être pas physiquement mais qui sait ce qui pourrait se passer, en particulier si des personnes s’approchent de vous avec en vue un objectif bien précis à l’encontre de notre famille ? Jusqu’à présent, la famille Eckhart a toujours été neutre. Mais si quelque chose devait arriver, les événements pourraient vous pousser à choisir un camp. 

Il ouvrit la bouche. Aucun son n’en sortit. 

— Tu as pensé à ce…

Le Duc secoua la tête et un petit sourire heureux et sincère éclaira ses traits d’ordinaire si durs. 

— Très bien. Je le porterai. 

— Bon, sourit Penelope en se levant. Je vais remonter dans ma chambre. 

— Penelope. 

— Oui, Père ? 

— Tu es devenue relativement mature ces derniers temps, constata le Duc. 

Penelope resta figée un instant. Mature, elle l’était évidemment. Mais elle n’était pas sa fille. Pas vraiment. Ou l’était-elle ? Le doute commençait peu à peu à s’installer alors que l’ombre de sa vie passée se dissipait. Elle n’était plus sûre de rien. Serait-elle seulement libre à 100 % ou y aurait-il une autre quête encore ? Elle devait se baser sur le pire scénario possible, d’autant plus que si elle serait libre, la vraie Penelope une fois de retour, bénéficierait de toutes les améliorations qu’elle aurait apportées à sa vie. 

— Votre Grâce, dit-elle solennellement. Je ne peux pas dire que je ne vous ai jamais gardé rancune. Mais le fait que vous m'ayez amené ici est une chose pour laquelle je n'ai jamais, jamais été suffisamment reconnaissante. 

Votre relation avec le Duc Eckhart s’est améliorée !

Votre réputation a augmenté de 15 points. 

Total de points : 35 points

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