Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
MemepAuteure
Share the book

Chapitre 18 - La Dernière Nuit du Festival

Penelope observa les barrières d’enceinte du palais impérial. Cela avait été un silence un peu pesant dans le carrosse. Derrick et Reynold se tenaient en face d’elle, les bras croisés et patients. 

Alors qu’ils approchaient de l’espace de débarquement, Reynold prit la parole. 

— Je ne comprends pas pourquoi tu veux retourner voir ce type après ce qu’il t’a fait. Tu es inconsciente. 

Elle lui jeta un regard ennuyé. 

— Premièrement, ce n’est pas un “type” mais un “prince”, répliqua-t-elle un peu plus durement. Deuxièmement, j’ai été invitée par le prince lui-même et qui suis-je pour oser refuser l’invitation du prince sans une excuse valable. La seule personne qui aurait pu me le refuser, c’est Père et il a donné son accord. Et enfin, troisièmement, je me dois d’être utile au Duché comme il me l’a été précisé et rappelé il y a quelques semaines. Construire et entretenir une relation cordiale avec le prince héritier du trône pourrait s’avérer utile. 

Penelope soupira et ajusta son châle autour de ses épaules. 

— Par ailleurs, il avait eu une conversation intéressante et pour le moins amicale une fois la surprise de l’épée écartée. 

— Cet enfoiré t’a blessée !

— C’était un accident compréhensible au vu des circonstances, rétorqua-t-elle. 

La voiture s’arrêta. Reynold descendit et lui tendit la main. Elle l’accepta pour les apparences. 

— Je ne te demande pas de comprendre, Reynold. La compréhension n’est pas indispensable à la coopération. 

Il la regarda avec des yeux médusés. Elle s’écarta de lui pour prendre le bras de Derrick. Elle se pencha juste quelque peu pour vérifier son nœud de cravate bien droit avant de s’avancer vers l’entrée du palais. 

Elle ne manqua pas de voir leur pourcentage d’affinités clignoter. Derrick venait de passer de 14 à 15 % tandis que Reynold était descendu à 9 %. 

Penelope se retint de lever les yeux au ciel. Les hommes… 

— Le Duc Héritier de la famille Eckhart, Derrick Eckhart, son jeune frère, Lord Reynold Eckhart et Demoiselle Penelope Eckhart sont arrivés ! annonça le héraut en frappant de sa canne sur le sol. 

Il y avait du monde. Mais pas autant que durant le dernier banquet organisé au palais impérial. Le prince héritier avait beaucoup moins d’alliés ou de personnes souhaitant passer du temps en sa compagnie. Et encore, elle était presque certaine qu’une partie de ces personnes n’étaient là que pour profiter du banquet et s’afficher un peu sans pour autant être un véritable soutien pour le prince lui-même.

Penelope suivit Derrick et Reynold auprès de dignitaires, étant parfois présentée à ces derniers. Mais rarement. Elle offrait un sourire poli et de façade aux gens, qu’ils soient polis ou qu’ils murmurent dans son dos. Elle n’était pas cette Penelope qu’ils connaissaient. La folle des Eckhart s’en était allée il y avait déjà pas mal de temps. Ils ne le voyaient pas encore hélas. 

Elle leur montrerait. Lentement mais sûrement. 

Le Prince fit son entrée dans la salle de réception et le silence s’imposa alors. 

— Je vous remercie tous d’avoir accepté mon invitation pour la commémoration de la fondation de l’empire, commença Callisto Regulus. Profitez de ce dernier jour de fêtes ici et dans les jardins du palais qui ont été préparés spécialement pour l’occasion. Et n’oubliez pas de profiter du feu d’artifice qui sera, comme toujours, le clou du spectacle. 

Le prince tourna sa tête et Penelope croisa ses intenses rubis. Elle vit un sourire en coin fleurir sur ses lèvres. Et, même à cette distance, elle put percevoir le clignotement de son pourcentage d’affinité. 

3 %. 

Rien que la voir revenir lui avait fait gagner 1 %. Si elle n’avait que cela à faire encore et encore, elle le ferait sans hésiter. Et quelque chose en elle lui disait qu’elle apprécierait revenir. Car encore aujourd’hui, alors qu’elle le voyait descendre les escaliers, s’entretenir avec les dignitaires qui le soutenaient, Callisto Regulus débordait d’énergie et de puissance. Et il était toujours aussi vrai là où elle était toujours perplexe et parfois même perdue face à Reynold et Derrick qui ne se comportaient jamais comme elle s’y attendait. Du moins, au niveau du pourcentage d’affinité. Le reste… cela dépendait des moments. 

Une main lui saisit le poignet. Penelope aurait repoussé le goujat qui osait dans l’instant si elle n’avait pas reconnu l’essence de Derrick. Elle se laissa emmener à l’écart. 

— J’ai oublié de te donner ceci, dit-il en lui offrant un bracelet aux pierres roses. 

Elle fronça les sourcils alors qu’elle le tenait dans la paume de sa main. Il était beau. Discret aussi même si les pierres étaient indéniablement de vraies quarts roses. 

— Je l’ai amené chez un magicien pour y ajouter un sort de dissimulation, lui informa-t-il, surprenant Penelope. Si jamais tu dois t’enfuir et te cacher pour te mettre en sécurité, il pourra t’aider à te dissimuler en changeant ton apparence. 

— Oh… Merci. Je suppose… 

Derrick la regarda en relevant un sourcil. 

— Tu supposes ? répéta-t-il. 

— Je ne me rappelle pas vous avoir jamais vu m’offrir quelque chose d'autre que des reproches, Mr le Duc Héritier. Alors un bijou…

Il fronça les sourcils. 

— Il me semblait pourtant que tu aimais les bijoux. Tu en as toujours acheté des tonnes depuis…

— Depuis que j’aurais volé celui d’Yvonne ? questionna-t-elle, d’une voix soudain bien plus froide tout en offrant un visage de façade neutre. 

L’expression de Derrick se durcit. 

— Tu l’as volé et tu le sais. Inutile de revenir là-dessus. 

— J’ai plutôt tendance à dire m’être fait piégée par Reynold et que vous l’ignorez. Ou alors, vous le couvrez. Ce qui est pire. Mais ce ne serait pas la première fois. 

Elle soupira et enfila le bracelet avec une dextérité aussi légère que volante. Elle offrit un sourire de façade à Derrick. Elle hocha également la tête aux quelques convives qui passaient près d’eux pour les saluer poliment. 

— Grand Frère, je vous remercie pour ce cadeau. 

Elle se dresse sur ses pieds pour l’embrasser sur la joue, comme le ferait n’importe quelle sœur en ces circonstances. Derrick se figea sous la surprise. 

— Mais surtout parce qu’il me permet de me garder en vie en cas de problème, murmura-t-elle à son oreille. Car je ne suis pas sûre que je mérite un cadeau de votre part vu que vous me haïssez tant. 

Penelope remit son visage souriant et factice en tout point alors qu’elle reculait. Derrick ne bougeait plus et la fixait avec ce regard étrange qu’il avait parfois. Son pourcentage clignota quelques secondes avant d’augmenter. 

18 %. 

Elle s’éloigna alors de quelques pas et attrapa un hors-d'œuvre qu’elle dégusta tout en réfléchissant à ce qui venait de se passer. Ce faisant, elle remarqua une notification non lue sur le système. Elle l’ouvrit. 

Quête accomplie ! 

“Assister au Festival avec Derrick”

(Récompense : affinité avec Derrick +3%, Bracelet de dissimulation)

Elle se retourna alors et jeta un œil à Derrick. Il était en effet à 21 % désormais. 

— M’accorderiez-vous cette danse ?

Penelope sursauta et manqua de s’étouffer avec une crevette. Elle n’avait pas senti le prince arriver. Une main devant la bouche et l’autre sur le cœur, elle tenta de déglutir sans jeter l’embarras sur elle, sa famille ou même le prince en public. 

— Votre Altesse ! réussit-elle à articuler avant de tousser un peu dans une serviette. Vous m’avez surprise. Bonsoir, le salua-t-elle ensuite avec un sourire. 

— Bonsoir, répéta-t-il, amusé. 

— Je crains ne pas être une bonne danseuse, commenta-t-elle, peu sûre de vouloir attirer plus l’attention sur elle. Je risque de vous embarrasser, ajouta-t-elle pour le dissuader. 

Le sourire du Prince Callisto s’élargit. 

— Allons, Lady Penelope. La seule danse que je connaisse à la perfection est celle du combat. Alors, je pense que nous sommes probablement deux à avoir deux pieds gauches. Ce ne sera pas très regardé. 

— J’en doute fort, Votre Altesse. Je suis la folle des Eckhart et vous êtes le Prince Héritier. On ne verra que nous. 

Ses rubis se firent soudain plus incandescents sans pour autant l’être à son égard. Quant à son énergie, elle devint menaçante sans l’incommoder toutefois. 

— Personne n’oserait me faire de remarque sur mon jeu de jambes à moins de vouloir avoir un rendez-vous avec la potence. 

— Ah… si vous le dites, Votre Altesse, rit-elle. J’accepte dans ce cas cette danse avec plaisir. 

Elle se laissa entraîner sur la piste de danse. Elle apprécia le fait que c’était une valse pas trop lente mais pas trop entraînante non plus. 

— Votre frère semble vouloir s’en prendre à moi, commenta Callisto avec un sourire amusé. Pourtant, je ne me rappelle pas l’avoir invité. Il devrait mieux se comporter s’il ne souhaite pas être refoulé à la porte du palais. 

Penelope sourit. 

— Je suis venue avec mes deux frères, Votre Altesse. Duquel parlez-vous ? 

Elle vit le regard rouge examiner la salle alors qu’ils continuaient à tourner lentement. 

— A vrai dire, les deux. 

— Trouvez-vous cela étonnant ? 

— Je souhaiterai une explication. 

Elle sourit. 

— C’est à cause de ce qu’il s’est passé lors de notre dernière rencontre. Vous m’avez blessée et j’ai eu une infection. Les discussions ont du aller bon train sur la folle des Eckhart qui s’est évanouie aux portes du palais. Mon père ne souhaite pas apprendre que j’ai été encore blessée et a exigé la condition qu’ils m’accompagnent. Ou alors je ne serai pas venue. 

— Le Duc Eckhart aurait osé refuser une invitation de ma part ?

— Etant donné que je suis sa fille, et après avoir vécu l’horrible tragédie de perdre une enfant, je pense que le désir de me protéger est compréhensible. Et je suis là, ce soir. 

— N’a-t-il pas conscience que vous êtes capable de vous défendre. J’ai souvenir de votre…

Le regard de Penelope se fit plus perçant et son visage changea. Le Prince le remarqua et fronça les sourcils. 

— Je vous prierai de ne pas parler de ce que vous avez vu ce soir-là. Personne n’est au courant. Pas même ma famille. 

Les traits du prince se muèrent en une expression de surprise. 

— Pourquoi cela ? 

— Je vous l’ai dit. Ils me sont étrangers et, pour ce qui est de mes frères, ils me dénigrent. 

— Ce n’est pas ce que j’ai pu voir. 

Penelope pouffa, bien qu’aucune joie n’était perceptible dans sa voix. 

— Ils défendent un nom et un honneur, celui des Eckhart. Et je porte officiellement ce nom. S’il m’arrivait malheur en leur présence et qu’ils ne faisaient rien, cela pourrait leur porter préjudice. A moins que je fasse une monumentale erreur au préalable. 

— Ils vous abandonneraient ? s’enquit le prince. 

Elle resta songeuse un moment. Le rythme de la valse s’accéléra. Elle se laissa porter par les bras du prince. 

— Peut-être, répondit-elle lentement. J’avoue ne pas en être certaine. Mais c’est une possibilité. 

— Avez-vous peur de cet abandon ? 

— Sincèrement ? Non. Peur d’y laisser ma peau ? Certainement. 

— Êtes-vous en danger, Lady Penelope ? 

— Parfois, révéla-t-elle à mi-voix. 

Le prince la regarda quelques instants avec sérieux. 

— Êtes-vous maltraitée ? 

— Physiquement, non. Psychologiquement, c’est une autre histoire. 

Elle poussa un léger soupir. 

— La famille parfaite n’existe pas, hélas. Et nous n’avons pas ce lien du sang qui pourraient nous raccrocher un peu plus les uns aux autres. J’ai commis beaucoup d’erreurs. Bien trop à leurs yeux. 

Elle leva la tête et affiche un sourire de façade alors qu’elle sentait tous les regards sur elle. Elle sut toutefois que le prince lisait au travers. Comment pouvait-on éprouver de la joie ou du plaisir en disant des choses si tristes ? 

— Et vous ? demanda ensuite Penelope. J’espère que vous n’avez pas encore eu des ennuis avec des assassins. 

— Vous vous en inquiétiez ? 

— Evidemment. Je n’aime pas voir un homme souffrir. Et voir un homme prendre une affaire d’assassinat sur sa propre personne à la légère signifie que…

Elle s’interrompit. Callisto la regarda avec une intensité qui suivait crescendo la musique sur laquelle ils dansaient. 

— Qu’est-ce que cela signifie selon vous ? 

Elle baissa les yeux. 

— Que vous en avez l’habitude et que par conséquent vous avez dû beaucoup souffrir et vous battre pour survivre. Cela me fait de la peine. 

Penelope releva la tête et sourit. 

— Mais je suis aussi contente car cela m’a permis de rencontrer quelqu’un de vrai et de peut-être me faire un ami dans ce monde alors que je me pensais isolée. La vilaine que tout le monde hait. Et je sais aussi que s’il arrivait un assassin là, maintenant, je me sentirais en sécurité en votre compagnie car vous avez l’habitude de gérer ce genre de crises. 

Un sourire léger apparut sur son visage d’ordinaire si suffisant et arrogant. Le pourcentage d’affinité clignota quelques secondes, attirant son attention. 

7 %.

— Et vos frères ? s’enquit-il. 

— Ils pourraient réagir, admit-elle. Ils viendraient peut-être me protéger. Mais je suis presque sûre que je devrais me battre et sortir les griffes avant même qu’ils puissent faire le moindre geste. Alors que vous… 

Elle réprima un frisson avant de pouffer. 

— Vous avez réussi à me surprendre là où personne n’avait réussi auparavant. Plus depuis longtemps. Alors j’ai confiance… tant que votre lame ne menace plus ma personne, évidemment, plaisanta-t-elle sur la fin. 

Callisto la regarda quelques instants avant de pouffer lui-même. 

— Vous êtes bien étrange comme fille, Lady Penelope. Vous m’intriguez. En général, je n’aime pas. Mais avec vous, c’est plutôt… rafraîchissant. 

— Ravie de vous faire cet effet, Votre Altesse. 

Ils firent encore quelques tours de piste avant que le prince lui propose de s’éloigner et prendre quelques rafraîchissements. Penelope accepta volontiers. Ils se postèrent près d’une fenêtre et Callisto s’éloigna en bon gentleman chercher deux coupes de champagne. 

— Qu’est-ce que tu mijotes ? demanda Reynold. 

Penelope sursauta et se tourna vers lui. 

— De quoi tu parles ? Je ne fais rien du tout !

— Il est impossible que tu sois en si bons termes avec le prince et que tu sois aussi à l’aise en sa présence après ce qu’il t’a fait. 

Elle commençait clairement à en avoir marre. Toujours là à venir la juger, la critiquer ou tout simplement lui donner des ordres. Ou la soupçonner de fomenter quelque mauvaise action. 

— Et depuis quand tu t’en soucies ? rétorqua-t-elle. Après tout, tu veux que je disparaisse ! Je suis même étonnée que tu aies accepté l’invitation forcée de Père. A moins que ce soit pour profiter des bienfaits du palais. Dans ce cas, vas-y, éclate-toi. Et lâche-moi la grappe. 

— Pour qui tu te prends ? 

Penelope le fixa avec plus d’attention.

— Avoue. Tu as amadoué le prince comme tu as amadoué notre Père ! s’exclama-t-il sans pour autant hausser la voix. 

Elle soupira. 

— Très mature de ta part de commencer une scène en public, rétorqua-t-elle tout aussi durement que lui. Au palais impérial de surcroît. Je t’en prie. Vas-y. Fais-moi porter le chapeau comme avec ce maudit collier. Tu ne sais faire que ça de toute façon. Me piéger et me vendre. Va te trouver un autre souffre douleur pour ce soir. Je ne suis pas d’humeur. 

— Parce que tu préfères séduire le prince et faire un nouveau vœu, n’est-ce pas ? 

Penelope fronça les sourcils. 

— Un nouveau vœu ? 

— Tu ne te souviens pas ? Il y a six ans, dans le grenier, tu as fait le vœu qu’Yvonne ne revienne jamais. 

Elle fut prise de court par ces propos tant ce que Reynold lui révélait apportait des lumières sur leur relation. Une erreur d’enfant, née de la peur et de l’insécurité. Si le Reynold enfant pouvait lui en tenir rigueur, l’adulte n’avait aucune excuse. Elle n’était pas cette Penelope, à ses yeux, elle devait donc paraître différente. Plus posée, calme et mature. Pensait-il réellement qu’il cherchait à manipuler chaque homme qui pouvait croiser son chemin ? 

Elle déglutit tant ce qu’elle entendait la dégoûtait. Le passé de son personnage était lourd et difficile à porter, en particulier sans tous les souvenirs qui allaient de pairs. Mais elle faisait de son mieux pour améliorer cette mauvaise réputation sans la ternir davantage. 

Et en cet instant, Reynold faisait sans doute tout pour l’énerver. Sauf qu’elle était bien plus que cela, elle se sentait humiliée par cet homme qui la comparait encore à une enfant qu’on devait constamment surveiller. 

— Laisse-moi tranquille, réussit-elle à articuler malgré la boule de rage qui lui enserrait la gorge. 

Il n’avait que 9 %. Elle ne devait pas faire un esclandre. Ni contre lui, ni même ici tout court. La réputation de la famille Eckhart en pâtirait. 

Penelope s’éloigna de quelques pas. Il lui saisit le bras. 

— Où tu crois aller comme ça ? 

— Je t’ai dit de me laisser tranquille ! siffle-t-elle plus fort. 

— Ou quoi ? Tu cries ? 

— Mieux encore. Je vais voir Derrick pour lui demander que tu me laisses tranquille car tu me mets en colère et que je ne veux pas taper un esclandre. Au moins, quand je piquerai quand même ma crise, j’aurais au moins eu l’excuse d’avoir été l’en informer au préalable et il ne sera pas surpris. 

Reynold recula à son tour, comme si elle venait de le mordre. Il perdit 2 % d’affinité. 

7 %. 

— Tu… 

— Oh que si, j’oserai, Reynold, rétorqua-t-elle en ajustant son châle. Je ne suis plus cette gamine que tu pouvais si facilement manipuler ou piéger. J’ai commencé à sculpter mes propres armes dans la discrétion, la droiture et la vérité. Alors prends garde ou je te jure que tu vas t’en mordre les doigts ! 

Penelope s’éloigna d’un pas furibond. Elle passa près de Derrick. 

— Si vous me cherchez, je serai dehors à m’aérer l’esprit. Reynold a abusé du peu de patience que j’avais. 

Elle l’entendit soupirer. 

— Au moins, tu es plus sage, dit-il lentement. Ne t’éloigne pas trop. 

— Veillez en retour à ce qu’il ne revienne pas à la charge car je vais exploser, c’est certain. 

— Tu as ma parole, Penelope. 

Comment this paragraph

Comment

No comment yet