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1 - Prologue
2 - Chapter 1 - Penelope Eckhart
3 - Chapter 2 - Choix Impossibles
4 - Chapter 3 - Se Libérer du Script Prédéfini
5 - Chapter 4 - Monsieur le Duc Héritier
6 - Chapter 5 - Pennel, la Gouvernante et Emilie
7 - Chapter 6 - Reynold Eckhart
8 - Chapter 7 - La Consignée et le Pervers
9 - Chapter 8 - Banquet au Palais Royal
10 - Chapter 9 - Callisto Regulus
11 - Chapter 10 - Interlude : Derrick Eckhart
12 - Chapitre 11 - Remerciée de s’être fait coupée ?!
13 - Chapitre 12 - Un Aveu pour Derrick
14 - Chapitre 13 - Le Champ de Tir
15 - Chapitre 14 - La Première Nuit du Festival
16 - Chapitre 15 - Eckles
17 - Chapitre 16 - La Reconnaissance du Duc
18 - Chapitre 17 - Une Invitation du Prince Héritier
19 - Chapitre 18 - La Dernière Nuit du Festival
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Chapitre 12 - Un Aveu pour Derrick

L’air était doux et la brise bienvenue sous ce beau soleil. L’après-midi était belle et pas un nuage flottait à l’horizon. Penelope s’était installée sous un arbre du domaine. Son carnet sur les genoux, elle dessinait une dixième tenue pour elle-même. Elle avait toutes les coupes, elle ajustait désormais les détails : le type de tissu, les motifs, les quelques froufrous pour continuer à paraître jeune fille, de la dentelle et des petits nœuds. 

Elle fredonnait une chanson tout en tirant des traits encore et encore, affinant la coupe, ajustant l’ombre, annotant quelques infos pour quand le couturier allait venir. Telle était la récompense du Duc, elle allait se refaire une garde-robe mais selon ses choix à elle. Fini les tenues aux mouvements limités et vive la liberté ! 

Elle entendit des pas approcher dans l’herbe et elle leva la tête. Elle s’attendait à voir Emilie arriver avec sa collation. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Derrick se tenir à quelques mètres d’elle avec le plateau. 

La première chose qu’elle vérifia fut le pourcentage d’affinité. 

9 % 

Elle en fut assez surprise. N’était-il pas à 7 % la dernière fois qu’elle l’avait vu ? 

— Comment te sens-tu ? demanda-t-il. 

Elle chercha à se redresser. 

— Tu peux rester assise. 

Elle ne l’écouta pas et se redressa malgré tout, assez mal à l’aise par cette impression de supériorité qui se dégageait de l’homme rien que par le fait qu’il la regardait d’aussi haut. 

— C’est Emilie qui vous a demandé de m’apporter ce plateau ? s’enquit-elle en le désignant. 

— Non, c’est moi qui ai insisté pour le prendre, vu que je devais te parler. 

Penelope releva un sourcil. L’acte était surprenant. Elle ne l’imaginait pas du tout, lui fils de Duc, prendre le plateau des mains d’une servante pour aller servir lui-même quelqu’un, qui plus est une personne qu’il détestait. 

— A quel sujet ? C’est à propos de ce qui s’est passé au palais

Il baissa les yeux. Elle soupira et secoua la tête. 

— J’ai dû vous causer bien des tracas, ce jour-là. Vous m’aviez pourtant prévenue… Désolée, Monsieur le Duc Héritier. 

Elle hésita un instant avant d’ajouter. 

— Si je dois être punie… 

— Ce n’est pas…

Il soupira à son tour. 

— Ce n’est pas ce que je voulais dire. 

— Dans ce cas…

Il l’interrompit. 

— Pourquoi t’es-tu mise à me vouvoyer ? 

Elle le fixa quelques instants de ses yeux de jade. 

— Etes-vous sûr de vouloir entendre la réponse, Monsieur le Duc Héritier ? 

— Oui. 

Elle approcha et récupéra la tasse de thé qu’elle but pour se donner du temps pour formuler sa réponse déjà dans son esprit. Puis, elle attrapa un gâteau et le tourna entre ses doigts, songeuse. 

Penelope leva ensuite la tête pour croiser son regard bleu plein d’interrogations. 

— J’ai réalisé ces dernières semaines les raisons principales qui vous mettaient en colère contre moi. 

Derrick fronça les sourcils. 

— L’une d’elles, poursuivit-elle, était justement que j’invoque un quelconque lien fraternel entre nous. Grand Frère, mon frère, cher frère, ces mots… vous horripilaient à chaque fois qu’ils avaient le malheur de franchir la barrière de mes lèvres. Si dehors, pour des raisons de façade, je montre un front uni et que je suis votre petite sœur, ici, à l’intérieur du Duché, j’accepte de n’être plus que Penelope. 

Elle brisa en deux le gâteau qu’elle avait entre les mains avant de le reposer sur le plateau, les deux parties bien séparées l’une de l’autre dans l’assiette blanche. 

— Après tout, je ne suis qu’une pauvre petite ingrate qui vole le nom de la vraie fille des Eckhart. 

Elle récupéra son carnet et son crayon et s’éloigna d’un pas léger, contente d’avoir pu exprimer ces mots. Au moins pour la vraie Penelope. Elle se sentait rejetée. Elle criait pour chercher l’attention. Mais elle, elle choisissait ses mots avec plus de finesse et exprimait les choses d’une autre façon. Pour mieux choquer. Pour mieux blesser éventuellement. Mais surtout pour mieux se protéger elle-même. 

Penelope se retourna et jeta un œil à Derrick. Il n’avait pas bougé. Il se tenait toujours là, le plateau dans les mains, juste à côté du grand chêne. Son pourcentage d’affinité clignotait. 

11 %

Une autre petite victoire pour elle. Et elle la célébra par une petite mais gracieuse pirouette. Hélas, loin d’être parfaite à cause de sa robe serrée. Elle serra son carnet contre sa poitrine, un sourire suspendu à ses lèvres. Très bientôt, elle pourrait en faire autant qu’elle le souhaiterait sans craindre de faire craquer le tissu. 

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