Mathieu
08 octobre 2023
J’arrive à la propriété avec Alice à mes côtés. Je connais assez bien cette femme pour savoir qu’il aurait été préférable qu’elle reste dans la voiture. Mais après réflexion, c’était une bien piètre idée. C’est à sa demande qu’elle m’accompagne, et mieux vaut éviter de la contrarier si nous voulons son aide. Je n’ai d’autre choix que de la laisser affronter cette despote.
Je monte les marches une à une avant de toquer à la porte. Celle-ci s’ouvre sur un homme d’une quarantaine d’années, accompagné d’un blond d’une trentaine d’années. Leurs visages me sont inconnus, mais connaissant Lexa, il ne serait pas surprenant qu’elle ait eu besoin de nouveaux exécutants.
— Entrez, restez pas plantés là. Lexa vous attend, dit-il en insistant légèrement sur Alice.
Tant de politesse… Serait-elle sur le chemin de la rédemption ? J’en doute.
J’avance dans le couloir, tenant fermement la main de ma novice. L’endroit est étrangement calme. Personne dans le salon, personne dans la cuisine. Un froid cadavérique nous enveloppe, glissant sur nos peaux comme un présage funeste.
— Je vais vous conduire à son bureau personnel, annonce le trentenaire, désormais rejoint par un jeune homme d’une vingtaine d’années.
Un détail me frappe. Jamais Lexa ne m’a invité dans son bureau personnel. Elle me l’a répété une trentaine de fois depuis que je lui offre mes services :
« Viens avec moi, on ne va pas discuter dans ce bureau. Manque de confiance, veuillez m’excuser. »
Alors pourquoi aujourd’hui ?
Mon regard glisse sur les trois hommes. Deux avancent avec une assurance calculée, mais le plus jeune est nerveux. Trop nerveux. Dans d’autres circonstances, j’aurais pu comprendre Lexa sait être oppressante, surtout avec ceux sous sa coupe. Mais là, quelque chose cloche.
Le blond jette un regard en arrière, hoche imperceptiblement la tête avant de me sourire furtivement. Un sourire qui s’évanouit aussi vite qu’il est apparu.
Un mouvement furtif sur ma droite.
Je pivote brusquement, juste à temps pour voir un homme cagoulé fondre sur moi, seringue en main.
Quelle méthode pitoyable…
Mon poing s’abat violemment sur sa nuque. Il s’écroule. Les deux autres réagissent immédiatement : l’un dégaine une arme, l’autre brandit une seringue.
Je jette un bref regard à Alice. Elle n’a pas hésité : son poing s’écrase sur le nez d’un assaillant dans un craquement sinistre. Mais avant qu’elle ne puisse enchaîner, un homme surgit de nulle part et l’attrape par la taille. L’aiguille transperce sa nuque avec une précision chirurgicale.
Elle s’effondre en quelques secondes.
Cette brève distraction me coûte cher. Une douleur fulgurante me transperce le cou : la seringue a atteint sa cible.
Mes muscles s’alourdissent, mon corps s’engourdit. Mais j’ai encore une fraction de seconde.
D’un geste vif, je lance trois couteaux dans les airs. Deux atteignent leur cible en pleine tête le trentenaire et celui qui s’en était pris à Alice. Le troisième se loge dans le thorax du plus jeune.
Le chaos se fige autour de moi alors que mes paupières s’alourdissent.
Puis, le noir total.
.__.
Je reprends conscience lentement, les paupières lourdes, une douleur sourde pulsant dans mon crâne. L’humidité poisse ma peau et une odeur métallique imprègne l’air. Du sang.
Quand mes yeux s’habituent à l’obscurité, je comprends où je me trouve.
Les salles de torture de Lexa.
Je n’aurais jamais pensé y finir moi-même.
Mes poignets et mes chevilles sont solidement entravés. En face de moi, Alice est attachée à une grande table de bois en forme de croix. Ses bras sont écartés, immobilisés par des menottes incorporées dans le bois. Autour d’elle, une panoplie d’outils sinistres tapisse la pièce.
Lexa a du goût pour l’équipement de torture… pensai-je avec amertume.
— Alice ? Tout va bien ? murmurai-je en veillant à ne point attirer l’attention.
Elle tourne légèrement la tête vers moi, ses yeux brillants d’ironie malgré la situation.
— Être attachée à une table de torture ? Je fais ça tous les dimanches, répond-elle d’un ton sarcastique.
— Par quoi es-tu entravée ?
— Des menottes. Mais elles sont directement intégrées dans le bois et la serrure est derrière.
Je jure à voix basse, examinant mes propres liens.
Avant que je ne puisse tenter quoi que ce soit, des bruits de pas résonnent dans le couloir. Lourds. Lents.
La porte s’ouvre sur le quadragénaire de tout à l’heure. Son regard se pose sur Alice, glissant sur elle avec une lueur malsaine qui me donne aussitôt envie de lui briser la nuque.
— Où réside Lexa ? demandai-je en le transperçant du regard.
Il esquisse un sourire narquois avant de s’installer tranquillement sur une chaise.
— Bonne question.
Elle n’a pas l’air de savoir ce qui se trame ici… Ce n’est pas normal.
— Qui êtes-vous ? intervient Alice en tentant de capter son regard.
L’homme rit avant de me lancer un regard amusé.
— Regardez-moi ça… Surveille ta meuf, elle est un peu trop entreprenante, je trouve.
— Ne posez pas la main sur elle. Ce n’est là qu’un conseil d’ami, déclarai-je d’un ton glacial.
Ses complices ricanent, et le blond finit par s’approcher d’Alice.
— Nous sommes là parce que cet enfoiré d’Axel n’a pas payé sa dette. Et quelqu’un doit régler l’addition.
Je fronce les sourcils. Axel ?
Une seconde.
Ils ne bossent pas pour Lexa.
Ce sont les Crows.
Mais alors… que foutent-ils ici ?
Alice comprend à son tour et explose :
— Vous l’avez tué ! Il a bien assez payé sa putain de dette !
Le blond ne répond pas. Il se contente de lever la main et lui assène une gifle violente qui claque dans l’air.
— Toi, tu la fermes.
— Ne la touchez pas, crachai-je en me débattant avec véhémence contre mes entraves.
Le quadragénaire me saisit brutalement et me traîne hors de la pièce. Je tente de résister, mais mes muscles sont encore engourdis par le produit.
Il me jette sur une chaise métallique avant de m’attacher solidement. Ma jambe gauche me fait horriblement mal mais je l’ignore tant bien que mal. Quand je relève la tête, mon sang se glace.
La salle est vitrée.
De là où je suis, je peux voir Alice. Mais je ne peux rien faire.
L’homme quitte la pièce, me laissant seul avec mes pensées. Je tire sur mes menottes, cherchant un moyen de me libérer. Rien à faire.
Puis je réalise.
Cette chaise…
Je l’ai déjà vue.
C’est un modèle conçu par Lexa.
Elle est entièrement électrique.
— Par tous les saints… pourquoi faut-il qu’elle s’emploie à concevoir des sièges dotés de propriétés bioniques… ? murmurai-je entre mes dents avec exaspération.
Alice
08 octobre 2023
J’ai peur. Une peur viscérale, paralysante. Allongée sur cette table froide, je ne peux m’empêcher d’imaginer toutes les horreurs qu’elle a déjà connues. Des gens ont dû être disséqués ici. Torturés. Tués.
Mais je m’efforce de rester impassible. Je refuse de leur offrir ce plaisir.
Un homme brun s’approche, l'air satisfait.
— Regarde ça.
Son complice lève les yeux vers lui.
— C’est les plans de Lexa ?
L’homme agite une petite carte SD entre ses doigts.
— Ouais. Cette pauvre chienne est vraiment mauvaise pour cacher ses secrets.
Ils échangent un sourire mauvais, puis le regard du deuxième se tourne vers moi.
— Et elle, qu’est-ce qu’on en fait ?
Il me pointe du doigt comme si je n’étais qu’un objet.
Le brun s’approche, sa main calleuse saisit mon menton avec brutalité.
— On va lui faire passer un très bon moment… avant de la buter.
— Le boss la veut vivante.
— Tant pis. On peut toujours bien s’amuser avant.
Un frisson d’horreur me parcourt l’échine. Mais je ne montre rien. Quand sa main s'approche encore de mon visage, j’ouvre la bouche et la mords de toutes mes forces.
— Salope !
Il recule en jurant, sa main ensanglantée s’ouvrant sous la douleur. Dans le mouvement, la carte SD lui échappe… et atterrit dans ma bouche.
Je n’hésite pas une seconde. Si cette carte est ce que je crois, elle pourrait être la clé. Lexa me veut morte, et cette carte semble dangereuse pour elle. Alors j’avale.
— Putain ! Elle l’a avalée !
— Quoi ?! T’es complètement débile ou quoi ? Crache, salope !
Le brun me frappe violemment dans le ventre. La douleur me coupe le souffle, mais je serre les dents. Je ne crierai pas. Pas devant eux.
Je tourne lentement la tête vers la vitre, cherchant un point d’ancrage. Mon regard croise celui de Mathieu.
Soudain, l’homme devant lui s’écroule. Je n’ai pas le temps de comprendre ce qu’il s’est passé. Une silhouette apparaît dans mon champ de vision. Une femme, brune, l’arme encore fumante à la main.
Mathieu
08 octobre 2023
Soudain, la porte s’ouvre brusquement.
Lexa surgit, lame en main, et dans un mouvement fulgurant, elle plante son couteau dans le torse de l’homme face à moi. L’impact est si violent qu’il ne parvient même pas à crier avant de s’effondrer, mort. Mais elle ne s’arrête pas là. Dans un geste précis, elle lacère les sangles qui me retiennent à cette foutue chaise.
Je me redresse d’un bond, encore secoué, et lance un regard à l’objet fracassé derrière moi.
— Une simple chaise en chêne aurait amplement suffi, déclarai-je en me baissant pour ramasser l’arme reposant aux pieds du cadavre. Car, à dire vrai, je ressens une forme d’humiliation à n’avoir su me libérer par mes propres moyens.
Mais je n’ai pas le temps d’épiloguer. Mon regard se tourne instinctivement vers la pièce où Alice est toujours attachée. Trois hommes se précipitent vers elle.
Je fais un pas en avant, mais un autre homme surgit dans la salle où je me trouve.
— Occupe-toi de lui. Je vais voir Alice, m’ordonne Lexa en dégainant son arme.
J’aurais préféré l’inverse, mais c’est sa maison, ses règles.
Sans attendre, je lève mon arme et tire deux balles nettes dans les jambes de mon adversaire. Il s’effondre dans un hurlement de douleur. Je m’approche à grandes enjambées et, sans lui laisser le temps de supplier, j’écrase violemment la crosse de mon pistolet contre son visage. Une fois. Deux fois. Trois fois. Jusqu’à ce que son visage ne soit plus qu’un amas sanglant.
Je le laisse là, inconscient ou mort, et me précipite vers l’autre salle.
Chaque pas est une épreuve : ils m’ont retiré ma canne et je ne sais pas où elle est. Mais je n’ai pas le temps d’avoir mal. Alice passe avant tout.
Quand j’arrive, Lexa est déjà en train de la libérer.
Mais une dizaine d’hommes déboulent dans la pièce.
Trois d’entre eux se jettent sur moi.
Je recule, le corps affaibli, mais je tiens bon. L’un des types me plaque contre le mur, ses mains se refermant autour de ma gorge. Je n’ai même pas le temps de manquer d’air. D’un geste vif, je dégaine mon poignard caché dans mon dos et le lui enfonce à plusieurs reprises dans le flanc. Son étreinte se desserre alors qu’il s’écroule sur le sol, gargouillant dans son propre sang.
Je me retourne juste à temps pour lancer ma lame en pleine tête du deuxième assaillant.
Mais le troisième a déjà levé son arme.
Le coup part.
La douleur explose dans mon épaule.
Putain.
Il a tiré, mais il vise comme un pied. Ignorant la brûlure qui irradie mon bras, je me jette sur lui, le plaque au sol et lui colle une balle dans la tête.
Un silence brutal s’installe.
Puis une voix glaciale brise l’instant :
— Baisse ton arme ou je la tue.
Je me redresse et pose mon regard sur l’homme qui vient de parler.
Il tient Alice en otage, sa lame plaquée contre sa gorge.
Je serre les dents. Mais avant même que je ne puisse réagir, Lexa éclate de rire. Un rire sonore, presque hystérique.
— Vous pensez vraiment que me menacer va me faire changer d’avis ? Tuez-la, j’en ai rien à foutre. Par contre… on ne touche pas à ma maison.
L’homme hésite, perturbé.
Une seconde d’inattention de trop.
Lexa en profite et lui balance son couteau en pleine tête. Il s’effondre sans bruit.
Sans perdre une seconde, elle se jette sur un autre gars resté en retrait et le neutralise d’un mouvement chirurgical.
Alice, enfin libérée, évite l’attaque du dernier homme encore debout. Il tente de l’agripper, mais elle esquive avec agilité et, d’un geste sec, lui tranche la nuque.
Le silence retombe.
Je l’observe, légèrement essoufflé, et sens une vague d’émotion me submerger.
Elle est forte.
Un sourire m’échappe alors que j’essuie une larme discrète.
Ma femme sait se battre… elle a appris des meilleurs.
Alice
08 octobre 2023
Je me tourne vers la femme qui vient d’intervenir. Malgré notre unique rencontre, je la reconnais immédiatement : Lexa.
Sans un mot, elle me tend son arme.
— Tire-lui dessus.
J’attrape l'objet, l'hésitation ne met pas permise, c'est entièrement de leur faute si je me suis plongé dans ce foutue enfer, et je vais leur faire payer jusqu’au dernier.Je dirige le canon vers l’homme à terre. Une détonation retentit. Par précaution, autant s’assurer qu’il ne se relèvera pas. Un léger frisson me parcourt en regardant le corps. Les crows ne méritent aucune pitié, ce ne sont pas des humains. Juste des oiseaux nuisibles.
Lorsque je me redresse, mon regard croise celui de Mathieu. Il est là, boitillant légèrement en s’approchant de moi. Sans attendre, il me serre dans ses bras avec une force qui trahit son inquiétude.
— Tout va bien ? Tu n’as aucune blessure, Sweetheart ?
Sa voix est douce, mais son étreinte, presque désespérée. Il finit par prendre mon visage entre ses mains et m’embrasse avec une passion inattendue. Surpris, je mets une seconde à réagir avant de lui rendre son baiser.
— Bon… j’ai bien compris que j’étais de trop, intervient Lexa d’un ton narquois. Mais franchement… baiser dans une salle de torture, c’est particulier.
Mathieu se détache légèrement de moi et lui lance un regard impassible.
— Veuillez modérer vos propos, je vous prie.
— Ah oui, c’est vrai… J’avais oublié que vous parliez comme un prêtre.
Un léger sourire flotte sur mes lèvres.
— Non, Lexa. Il est juste trop élégant pour toi, c’est différent.
Elle s’approche, son regard sombre ancré dans le mien, tentant manifestement de m’intimider.
Peine perdue.
— Je vous en prie, retrouvons notre calme, intervient Mathieu en posant tour à tour son regard sur chacun d’entre nous.
Lexa affiche un sourire glacé.
— Je suis très calme.
Il pousse un léger soupir.
— C’est là, précisément, que réside la source du problème.
Mathieu
08 octobre 2023
Soudain, Lexa se jette au sol, agrippe Alice et la plaque contre elle. Instinctivement, je lance un couteau dans sa direction, mais elle l’évite de justesse avant de se redresser.
Je tourne la tête juste à temps pour voir l’un des hommes à terre lever un bras tremblant, son arme pointée là où se trouvait Alice plutôt. Sans hésiter, j’attrape une poignée de ses cheveux et tire sa tête en arrière avant de lui trancher la gorge d’un geste net.
— Je vous prie de m’excuser, j’étais persuadé que telle était votre intention à son égard…
— La tuer ? J’en ai bien envie, c’est vrai, répond Lexa en resserrant son étreinte autour d’Alice.
Je me fige instantanément, prêt à réagir.
— Vous manquez cruellement d’humour, reprend-elle en poussant Alice légèrement en avant.
— Nous en avons, à notre manière ; il se trouve simplement que votre sens de l’humour est d’une nature pour le moins… subjective.
— Faux. Mes blagues sont excellentes, c’est vous qui n’êtes pas assez monstrueux pour les comprendre. Citation de Rio.
— Un authentique poète, remarquai-je non sans une pointe d’ironie.
— Je choisis bien mes coéquipiers. Maintenant, voyons plutôt pourquoi ils étaient ici.
— Pour son meilleur ami.
— Ça, je le sais déjà. Mais pourquoi ici ? Pourquoi ne pas l’avoir cherchée directement chez elle ?
— Il semble qu’ils aient vraisemblablement tenté de la retrouver, en vain. D’ailleurs, permettez-moi de vous interroger : comment avez-vous établi le lien entre cette affaire et…
— Axel ? J’ai des caméras partout, qu’est-ce que tu crois ?
— Dans ce cas, par quel procédé ont-ils réussi à s’introduire en ces lieux ?
Elle m’ignore royalement et attrape le borgne encore conscient au sol avant de le jeter sur la croix de torture.
— La Lexa, annonce-t-elle, un sourire au coin des lèvres.
— Plaît-il ? dis-je en m’avançant afin de passer les menottes à l’homme à demi mourant, étendu sur la structure.
— C’est son nom.
— Vous avez donc osé conférer votre propre nom à un instrument de supplice ? demandai-je, profondément interloqué.
— Oui.
— En cette occurrence, j’hésite à discerner s’il s’agit d’une manifestation de démence ou d’un excès de narcissisme.
— Les deux, répond-elle en ajustant l’inclinaison pour que l’homme soit suspendu entre la position assise et allongée.
Je me tourne vers Alice, pose une main sur son épaule et l’incite à sortir. Elle résiste un instant, le regard sombre, mais finit par obéir. Elle en a déjà assez vu. Il est hors de question qu’elle assiste à ce qui va suivre.
— Tiens, règle le volume à son intensité maximale.
Elle me fixe un instant avant de prendre le téléphone et les écouteurs que je lui tends.
Alors qu’elle s’éloigne, je l’appelle une dernière fois :
— Sweetheart… tu as fait preuve d’une remarquable force.
Puis j’entre dans la salle juste au moment où un coup de feu retentit.
Lexa se tient devant l’homme, revolver en main, le canon encore fumant. Un cri étouffé s’échappe de la gorge du captif, son pied ensanglanté tressaillant de douleur.
— Ça, c’est pour être entré chez moi, lâche-t-elle froidement.
Puis elle range son arme et se tourne vers moi.
— Tu as le champ libre. Fais ce que tu veux de lui… mais tue-le après.
Je l’observe un instant avant de souffler :
— Je vous exprime ma profonde gratitude pour l’avoir protégée. Je suis pleinement conscient que vous auriez pu ôter sa vie… d’autant plus qu’elle est censée être décédée.
Lexa esquisse un sourire énigmatique.
— On en parlera après.