Kiara : présent
-Aïe... la blonde gigote, m'empêchant d'appliquer correctement la pommade.
— Bouge pas, ordonné-je sèchement à Ivy, soignant difficilement ses blessures.
— Comment ça se présente ? questionne Leonid en entrant dans la pièce.
— Ce sont juste des égratignures. Et Alex ?
— À part quelques côtes cassées, une rhinoplastie que je dois bien évidemment payer, une villa à réparer, Nikos à rembourser pour nous avoir hébergés, la guerre en préparation contre Brow... ça va.
— Je t'ai demandé des nouvelles d'Alex, pas de ta vie misérable et de ton compte en banque, dit-il en émettant un grognement, déclenchant mon rire.
Leonid : présent
Enfin... elle retrouve son magnifique sourire, perdu dès l'instant où ses splendides yeux verts ont vu le feu... feu que j'ai allumé de ma propre main. Je m'en voudrai jusqu'à mon entrée en enfer d'être la cause de sa terreur.
— J'ai pas envie de vous voir coucher ensemble ! Ivy, sentant la tension sexuelle entre Kiara et moi, quitte la pièce précipitamment, déclenchant chez moi un rire. Le petit rougissement de Kiara l'alimente.
— Tu rougis ? Pourtant ce ne sont que des mots. On a déjà fait bien plus, toi et moi... la taquiné-je.
— Tu veux jouer à ça ? J'acquiesce. En un instant, elle remonte son t-shirt, me laissant apercevoir sa poitrine nue.
— Aucun soutif... T'avais préparé ton coup, à ce que je vois. Son regard descend vers mon entrejambe ; une lueur de déception passe dans ses yeux en voyant l'indifférence de cette dernière. Si elle savait tout le self-control dont je fais preuve en cet instant pour ne pas lui sauter dessus... putain, si elle savait. Déçue, elle redescend son haut, recouvrant son corps.
— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demande la brune.
— Toi et moi, on part en Amérique. La proposition tient toujours ? Elle esquisse un petit sourire.
— On part quand tu veux.
— On y va.
Aéroport : quelques heures plus tard
— Comment t'as fait pour boucler un vol si rapidement ? Il m'a fallu trois jours, moi, se languit la brune.
— Un vol ? J'utilise juste mon jet, répondis-je naturellement.
— Sale riche, son insulte m'arrache un petit rire.
Canada , devant la maison de kiara : present
— Engelos ! Mon corps se tend à l'extrême à l'appel de ce nom... le même que Kiara a murmuré dans son sommeil, son corps meurtri par balle. Le même qui m'a poussé à hurler sur Tonia. La brune s'apprête à sauter dans les bras de ce gars, c'était sans compter mon intervention et mon regard noir. J'agrippe son bras, la ramenant à moi, sous le regard interloqué du quadragénaire.
— C'est qui ? questionné-je en serrant le bras de la brune.
— Ce... c'est mon père, répond Kiara, perplexe. Mon corps se détend légèrement. À contrecœur, je relâche la belle. Sans attendre, elle se dirige vers les bras de son paternel.
— Tu dois être fatiguée, rentre. Son père la guide vers l'intérieur de la bâtisse. Je les suis sans attendre.
— Écoute-moi bien, connard. Si tu fais une seule fois du mal à Kiara, je te bute dans d'atroces souffrances, me menace le quadragénaire. S'il savait que j'avais baisé avec mes doigts sa fille sur la banquette arrière de ma bagnole, il me tuerait sûrement. — Il essaiera, en tout cas.
— Engelos ! le reprend la belle brune dans un rire.
— Kiara, j'ai peur, murmuré-je de mon célèbre jeu d'acteur.
— Pauvre chouchou... Tu veux la tutu ? rétorque la brune, déclenchant le rire de son père.
— Je préférerais la tété, rétorqué-je à mon tour. Son père développe une veine sur le front, tandis que la belle, elle , elle m'envoie une claque a l'arrière de la tête.
— Sale fils de pute ! Son père s'apprête à m'attaquer. C'était sans compter Kiara, qui l'en empêche , probablement plus pour le sauver lui que moi.
— Rentre, souffle la brune. Je la suis à l'intérieur de la villa, fier de moi.