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nanashi5
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8: compresse, aiguille, fil

Kiara : Présent

J'ouvre doucement les yeux. Une douleur atroce me vrille le crâne. Note à moi-même : ne plus jamais boire. jusqu'à la prochaine fois en tout cas. 

Mon odorat revient, et je remarque immédiatement que l'odeur de la pièce est différente. Elle est plus masculine. Petit à petit, les événements de la veille me reviennent, et une chaleur monte à mes joues. Je me redresse brusquement. La couverture glisse de mon corps. Je m'étais mise sous la couverture hier ? Peu importe.

Je regarde autour de moi, cherchant mes vêtements. La seule chose que je trouve, c'est une des chemises de Leonid. Tant pis. Après avoir enfilé la chemise, un bruit se fait entendre.

Réveillée, la belle au bois dormant ?

Je me tourne en direction de la voix de Leonid. Il sort de la douche, ses cheveux bruns encore mouillés tombant sur son visage. Il porte uniquement un jogging gris.

Oh merde... il est sexy cet enfoiré.

— Tu n'as rien vu hier, balbutié-je.

— Oh si... J'ai bien vu ton corps en petite tenue, répond-il avec un sourire sarcastique.

T'as fini avec ton petit numéro ? J'ai pas le temps pour tes conneries, Leonid.

J'essaie de paraître aussi froide et détachée que possible. Finalement, je tourne les talons, prête à sortir de la chambre, mais une main entoure mon poignet. En une seconde, Leonid me plaque contre le mur, un sourire aux lèvres.

— Tu rougis, Kiara. Ton jeu d'actrice est vraiment mauvais... Va falloir améliorer ça.

Il attrape une mèche de mes cheveux et y dépose un baiser. Il veut jouer au chat et à la souris ? Très bien, on va jouer.

Je le fixe un instant avant de déboutonner les premiers boutons de la chemise, révélant la naissance de ma poitrine. Il se fige.

Tant mieux si j'ai pu satisfaire le petit puceau que t'es. Dommage pour toi, tu ne verras plus jamais mon magnifique corps en petite tenue.

Je reboutonne ma chemise avec lenteur. Il émet un grognement de mécontentement.

Tu as raison, Kiara. Je ne verrai plus ton corps en petite tenue... Parce que la prochaine fois, il sera nu, avec ma queue en toi.

Il sait comment me déstabiliser. En remarquant mon état, il rit.

Mon cœur s'emballe. D'habitude, un mec qui me parle comme ça finirait enterré vivant. Mais quand c'est lui, je...

Lâche-moi.

Dieu merci, il obéit. Je rejoins ma chambre sans demander mon reste. Après une longue douche froide pour remettre mes idées en place et m'être changée, je descends.

Bien dormi ? me demande Alex.

J'acquiesce en m'asseyant à table.

Il n'y a que des céréales ? je demande, surprise.

— D'habitude, c'est Ivy qui cuisine, mais là, elle est en gueule de bois.

— Je lui apporterai une soupe après.

— Merci, souffle-t-il. Leonid ne vient pas ?

Je me fige.

Il viendra probablement plus tard, balbutié-je.

Alex acquiesce.

Où se trouve la chambre d'Ivy ?

-Au rez-de-chaussée. Enfin, ce qu'on appelle le rez-de-chaussée... C'est plus un sous-sol aménagé.

— Pourquoi vous n'êtes pas au quatrième avec nous ?

Il esquisse un sourire.

— En vérité, sokrovishche, tu es la première que Leonid laisse vivre au quatrième.

— Pourquoi ?

— Tu le sauras peut-être un jour.

Il débarrasse son bol et le met dans le lave-vaisselle.

J'ai quelque chose à faire. On se verra plus tard.

Il dépose un baiser sur mon front avant de partir.

Je verse la soupe chaude dans un bol. J'espère qu'Ivy l'appréciera.

Ivy ?

J'ouvre la porte du sous-sol. Une véritable petite maison s'offre à moi : un salon avec une cuisine ouverte. Deux portes donnent sûrement sur les chambres. Je toque à l'une d'elles.

Entre, répond Ivy, la voix fatiguée.

J'abaisse la poignée et entre, la soupe brûlante dans la main.

Tu vas bien ?

Je pose la soupe sur la table de chevet.

Oui.

Elle attrape le bol et avale une première cuillerée.

Oh my god ! C'est délicieux, Kiara !

J'éclate de rire. Même malade, Ivy reste la même.

— Merci.

— Où t'as appris à cuisiner comme ça ?

— J'ai toujours préparé à manger pour mon frère et mon père.

— La chance... Ils ont pu manger ta délicieuse nourriture pendant des années.

— Pas vraiment. Au début, j'arrivais à peine à casser un œuf.

Elle rit.

Hééé, te fous pas de ma gueule !

Je ris avec elle.

Le soleil a déjà dû se coucher. Ivy semble de plus en plus inquiète. Elle triture ses doigts, joue nerveusement avec ses cheveux. Ses mains sont moites. Elle est perdue dans ses pensées.

Ivy ?

— Désolée... Tu disais ?

— Ça va ?

— Oui... Non. Alex aurait déjà dû rentrer.

— Il m'avait dit qu'il avait quelque chose à faire. Ça a dû prendre plus de temps que prévu.

— J'esp...

La porte s'ouvre violemment, me faisant sursauter. Leonid apparaît, la respiration saccadée. Je baisse les yeux vers ses mains.

Elles sont couvertes de sang.

Il s'est pris une balle.

Nous comprenons immédiatement.

Il est où ? je demande.

— À l'étage. Je l'ai mis sur le canapé.

— Pourquoi il est pas dans un putain d'hôpital ?!

La situation me fait oublier notre échange de ce matin.

Tu veux que je dise quoi à l'infirmier ? "Mon pote s'est pris une balle en marchandant avec des trafiquants de drogue" ?

Ivy sort de la pièce en courant. Merde.

Je sors en trombe, talonnant Ivy, Leonid sur mes pas.

Dans le salon, Alex est allongé sur le canapé, inconscient. Sa jambe est en sang.

J'inspire. J'expire.

Le stress me submerge. J'ai déjà pratiqué des interventions, mais là...

Leonid pose une main sur ma joue. Un geste étrangement tendre. Nos regards se croisent, et mon rythme cardiaque ralentit. Merci, Leonid. 

Je remplis mes poumons d'air. Je vais y arriver.

Leonid, va me chercher des compresses, une aiguille et du fil.

Je pensais qu'il allait se moquer de moi, mais mon regard doit l'avoir convaincu. Il part chercher ce dont j'ai besoin.

À côté de moi, Ivy tremble. Elle hésite à s'approcher de son frère.

— Ivy.

Je lui attrape la main et l'entraîne vers Alex.

— J'ai besoin de ton aide.

Elle acquiesce. Au même moment, Leonid revient avec le matériel.

Je presse une compresse sur la plaie d'Alex.

— Prends ma place.

Ivy remplace mes mains.

— Aiguille et fil.

Leonid me les tend.

Je retire la compresse, inspire profondément, puis pique l'aiguille dans la chair d'Alex. Il grogne de douleur. Leonid quitte la pièce c'est probablement trop pour lui . 

Je continue, point après point. une trentaine de minute plus tard . 

Je coupe le fil et applique une nouvelle compresse.

— Il... il va s'en sortir ? demande Ivy d'une voix tremblante.

— Ton frère est un dur à cuire. Il va pas crever pour une balle dans la jambe, répond Leonid, qui vient d'entrer 

— Comment il est rentré ? je demande.

En voiture.

— Seul ?

Il acquiesce.

— Qu'est-ce qu'on fait ?

Un sourire de sociopathe s'étire sur les lèvres de Leonid.

On va niquer ces fils de pute . 

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