Leonid : présent

– Qu'est-ce qu'on fait ici ? me questionne Kiara, perplexe devant le magasin qui lui est inconnu.

– C'est un célèbre magasin d'armes, lui avouai-je. surprise Sa bouche forme un « o » parfait .

– Et du coup... qu'est-ce qu'on fait ici ? me redemande-t-elle.

– C'est pour me faire pardonner. Ses yeux s'écarquillent de surprise. Je veux bien ne pas avoir la meilleure réputation, mais qu'elle soit choquée parce que je veux me faire pardonner me chagrine un peu.

– Hein ? me re-questionne-t-elle, perplexe.

– Je te l'offre.

– Tu m'offres un des meilleurs magasins d'armes de Moscou ?!

– Je t'ai blessée alors... oui, c'est pour toi Kiara.

– Leonid... Merci. Ses lèvres s'étirent en un sourire des plus sincères.

– Tu veux y aller ? On a un peu de temps avant le dîner, la questionnai-je.

– D'accord. Telle une enfant, elle quitte l'habitacle de la voiture, sautillant vers le magasin. Je la suis sans attendre.

– Bonjour Miss, je peux vous aider ? questionne le gérant sans reconnaître Kiara. J'apparais enfin dans son champ de vision, il reconnaît enfin le statut de la belle.

– Je m'excuse, madame, je n'avais pas reconnu la femme de monsieur Leonid.

– Sa femme ? Kiara me lance un regard à faire plier plus d'un, mais ce n'est pas mon cas.

– Oui, ma femme, confirmai-je.

– Je ne suis pas sa femme, avoue la belle, déclenchant mon grognement insatisfait. Le gérant acquiesce, perplexe.

– Bien, madame Kiara. Que fait une si jolie jeune femme dans une telle boutique ? Jolie jeune femme ? Sale fils de pute. S'il ne dirigeait pas cette boutique d'une main de maître, il aurait déjà mon poing dans la face.

– J'aimerais un bazooka, pistolet automatique, revolver magnum, fusil d'assaut, fusil de sniper, fusil à pompe, pistolet mitrailleur, couteau de combat, couteau papillon, machette, dague double tranchant, hache de guerre, grenade à fragmentation, mine terrestre, cocktail Molotov, C4, grenade fumigène, clé anglaise lourde, taser modifié à haute tension, lance-grenades. À l'énumération des dizaines d'armes, le regard du quadragénaire change.

– Ho... pas si innocente que ça... Un petit rire m'échappe face à la réaction du gérant.

– Pour quand je peux les avoir ? le questionne Kiara, tournoyant ses cheveux dans ses doigts.

– Dans trois jours, annonce l'homme.

– Trois jours ? C'est rapide.

– Ce n'est pas pour rien que c'est le meilleur magasin de Moscou, rigole le quadragénaire, un sourire fier aux lèvres.

– Merci Leonid... me souffle Kiara, s'asseyant dans la voiture.

– De rien... même si je mérite une récompense, tu ne penses pas ?

– T'as raison, petit chiot, j'irai t'acheter un nonos. Ça te suffira ? se moqua-t-elle. Mon ange a vraiment de la répartie, et j'adore ça. Putain, elle va me faire bander si elle continue.

– Si c'est les os de ton vagin, j'accepte avec plaisir. Elle rougit. J'ai gagné... ou peut-être pas.

– C'est sûr que ta mini-bite ne pourra te servir que de cure-dent.

– Mini-bite que tu as sucée comme une reine. L'attraction sexuelle dans la voiture s'intensifie. Si l'heure ne tournait pas, je la démonterais sur la banquette arrière. J'esquisse un sourire avant de me détourner d'elle.

Désolé mon ange, mais là, on a un dîner... et il ne sera pas de tout repos. Sous son regard interrogateur, je démarre la voiture, prêt à aller à ce dîner qui s'annonce infernal.